Plusieurs États européens affichent des valeurs nationales dans l'éducation scolaire : valeurs de la République en France, British values en Grande-Bretagne. Dans d'autres pays, la promotion scolaire de la nation véhicule une forte composante religieuse : c'est le cas de la Pologne ou de l'Irlande. Ces orientations sont régulièrement présentées comme compatibles avec le libéralisme politique, auquel les Européens sont censés être attachés. Mais dans quelle mesure est-ce réellement le cas ? En interrogeant les « valeurs républicaines », l'ouvrage rappelle d'abord que la laïcité (ou secularism) n'est pas une spécificité française. Pour autant, il n'est guère possible d'affirmer qu'il existerait une laïcité européenne : celle-ci demeure un idéal, en tant qu'élément du libéralisme politique dont le républicanisme n'est qu'une version.
Sous l'effet récent d'un coup de baguette magique législatif, la plupart des grandes agglomérations françaises sont devenues des métropoles reconnaissant ainsi une réalité à l'oeuvre depuis plusieurs décennies. Mais le changement de vocabulaire n'est qu'une étape vers une gestion plus intégrée de territoires aux tensions très fortes du fait des pratiques de mobilité, en leur sein, comme à leur périphérie.
Comment peuvent se faire écho les nouvelles échelles de gestion politique de ces mobilités et les pratiques sociales ? A l'écart des controverses et avec recul historique, cet ouvrage fait le choix d'observer plusieurs territoires français confrontés à ces questions. Il se fonde sur des cas diversifiés, de l'incontournable exception parisienne à des situations plus courantes, comme celle de Brest ou de territoires ruraux polarisés par des centres urbains pourtant distants, pour lesquels l'automobilisme joue toujours un rôle majeur.
Annoncée en France en 1998 sous impulsion européenne, la lutte contre les discriminations raciales n'a jamais été véritablement portée par un gouvernement. L'ouvrage analyse, à différentes échelles d'intervention, les processus multiples de refoulement de la discrimination ethno-raciale : la dilution et l'euphémisation du problème pour en extraire sa dimension ethno-raciale, l'éviction du débat politique par des instruments consensuels, enfin la délégation de l'action à des experts et aux territoires.
S'appuyant sur un matériau empirique dense, l'auteure examine, dans un second temps la fabrique, de la lutte contre les discriminations ethno-raciales dans une ville. Dans ce contexte de fortes dénégations, l'action publique locale se trouve limitée et incertaine. L'analyse des usages du droit de la non-discrimination montre que la loi, fortement concurrencée, fonctionne davantage comme une contrainte à gérer que comme un idéal à atteindre. L'action tente aussi de s'allier les minoritaires, mais contrairement aux discours sur l'abus de l'argument victimaire, ceux-ci sont peu enclins à protester publiquement contre les épreuves qu'ils vivent. Alors que les enquêtes ne cessent de confirmer la réalité de ces discriminations, ce livre, issu d'une thèse, offre des clés de lecture pour la recherche et pour l'action.
Lors des sessions parlementaires, un sentiment domine : le Parlement européen ressemble à une ruche. Cet ouvrage présente une sociologie du Parlement européen à partir d'enquêtes sur ses acteurs : élus, administrateurs, assistants parlementaires ou encore agents des groupes d'intérêt.
Avec le soutien de l'université de Strasbourg.
L'oeuvre de Michel Dobry apparaît comme une des plus singulières et fécondes dans l'univers de la science politique contemporaine. Les réflexions tirées de Sociologie des crises politiques, récemment réédité, sont soumises ici à des épreuves empiriques et des questions théoriques renouvelées. Les hypothèses et méthodes proposées dans le livre de 1986 y résistent bien : elles permettent de saisir les logiques des basculements historiques, de ces moments où les repères ordinaires s'effondrent et où la légitimité des dirigeants s'épuise brutalement. Et parce que cette sociologie nous engage à saisir l'effectuation même de ces processus d'écroulement, sans postuler qu'ils doivent tout à des causes lointaines, sans faire du résultat des crises le moteur de leur déroulement, elle est un des remèdes efficaces contre ces lectures étiologiques et rétrospectives qui encombrent l'histoire des révolutions. D'autres points sont soumis à la question : comment la sociologie des crises s'accommode-t-elle d'une sociologie de l'habitus avec qui elle entend cohabiter, ou encore comment intègre-t-elle l'historicité des sciences sociales : est-on voué à penser la crise sur le mode de la contingence ou faut-il viser une épistémologie à prétention nomologique souvent laissée aux seules sciences dures ?
Nul doute qu'il y a là des interrogations qui traversent les sciences sociales contemporaines et auxquelles un entretien avec Michel Dobry, publié en fin de volume, apporte quelques réponses.
Brigitte Gaïti et Johanna Siméant-Germanos, coordinatrices de cet ouvrage, sont professeures de science politique, respectivement à l'université Paris 1 (CESSP) et à l'Ecole normale supérieure (CMH). Le livre rassemble les contributions de Assia Boutaleb, Yves Buchet de Neuilly, Annie Collovald, Bruno Goyet, Jean-Philippe Heurtin, Brian Jenkins, Liban Mathieu, Frédérique Matonti, Violaine Roussel, Carole Signtan, Zeev Sternhell, Frédéric Vairel, et Sebastiâo Velasco e Cruz.
Les crises sanitaires, environnementales et sociales des dernières décennies ont mis en question le modèle industriel de production agricole et alimentaire. Le grand public s'immisce désormais dans les débats sur les façons de fabriquer et distribuer nos aliments, auparavant confinés aux négociations entre pouvoirs publics, profession agricole et industriels. Fait biologique premier, fait social incontestable, l'alimentation s'affirme aujourd'hui comme fait politique.
Qui gouverne le système alimentaire et influence les décisions publiques ? Qui innove et expérimente d'autres systèmes alimentaires? Comment sont pris en compte les enjeux environnementaux et sociaux liés à l'alimentation ? A partir de recherches originales sur la défiance, la gastronomie, le gaspillage, la sécurité alimentaire, la FNSEA, l'agriculture raisonnée, la lutte contre l'antibiorésistance, les politiques locales, l'agriculture biologique, les marchés de gros, les circuits courts, la pêche durable ou encore la pisciculture, cet ouvrage aborde ces questions sous un jour nouveau.
Malgré un consensus politique apparent faisant de l'alimentation un enjeu majeur, celui-ci s'avère particulièrement fragile lors de la définition et de la mise en oeuvre concrète des politiques alimentaires. Face aux attentes grandissantes des mangeurs, les acteurs du système alimentaire agroindustriel développent des stratégies de canalisation des critiques et de résistance aux potentiels changements.
Un éclairage indispensable pour toutes les personnes s'intéressant à l'évolution contemporaine des systèmes alimentaires.
La politique de cohésion conduite par l'Union européenne, la plus importante de toutes en termes budgétaires, vise à réduire les inégalités entre régions.
L'ouvrage traite par conséquent d'un premier point essentiel, celui de l'impact de cette politique sur le développement régional, sur lequel les travaux en langue française restent rares malgré l'importance des enjeux.
La relation entre collectivités régionales et politique européenne de cohésion est l'autre question majeure abordée ici. C'est un thème d'une forte actualité pour la France en raison de la décentralisation de la gestion de l'essentiel des fonds structurels et d'investissement au profit des conseils régionaux depuis 2014. La question est étudiée à partir d'expériences françaises et étrangères.
L'européanisation de l'aménagement s'exerce aussi par la diffusion de l'idéologie de l'Union européenne, finement analysée.
Ce recueil réunit des contributions d'auteurs français et étrangers de plusieurs disciplines (droit, économie, sciences politiques, aménagement, géographie) s'exprimant rarement dans un même volume.
Ce livre ne manquera donc pas d'intéresser aussi bien les chercheurs que les professionnels et élus qui s'interrogent sur l'impact territorial et institutionnel d'une politique de premier ordre.
L'Union européenne est en crise. Pourtant l'attractivité des métiers de l'Europe politique ne se dément pas : de nombreux jeunes souhaitent s'orienter vers des carrières en lien avec les institutions européennes. Partant de ce paradoxe, cet ouvrage présente une enquête sur la genèse de la vocation européenne d'un ensemble de candidats aux métiers de l'Europe politique en France.
Il analyse les dispositions favorables à cette vocation et la différenciation des profils vocationnels au principe d'une diversité à la fois des sens donnés à l'orientation vers l'UE, des socialisations européennes, ainsi que des trajectoires professionnelles. La part circonscrite de ceux qui souhaitent vivre de l'Europe et pour l'Europe, illustre la perte d'importance de la vocation au sein du champ de l'Eurocratie, et tout particulièrement de ses zones périphériques.
Cette enquête apporte une contribution à la compréhension des processus plus généraux d'intégration européenne, d'européanisation, et dans une certaine mesure des aspects sociologiques de la crise traversée par l'Europe.
La défaite électorale est un phénomène structurant de la vie politique démocratique. Rares sont les hommes politiques à ne jamais y avoir été confrontés, soit directement en tant que candidats, soit indirectement en tant que militants, collaborateurs ou membres d'un comité de campagne. Cet ouvrage propose une plongée du côté de ces battus des élections, qui, éclipsés par les glorieux vainqueurs, n'ont jusqu'à présent suscité qu'un intérêt de recherche réduit. En réunissant des contributions empiriquement fondées sur des expériences variées de défaites électorales, dans différents contextes historiques, géographiques et politiques, il se donne pour objectif de mieux saisir les enjeux symboliques et matériels de la défaite aux niveaux individuel et collectif.
Trois angles d'analyse complémentaires sont plus particulièrement explorés par les auteurs : le premier centré sur la production du verdict de défaite, le deuxième sur les potentielles bifurcations biographiques des battus et enfin le troisième sur les appropriations partisanes de la défaite.
Les études de la défaite "au concret" ici réunies ouvrent ainsi des pistes de recherche originales pour interroger de manière novatrice les processus de (dé)construction des carrières politiques, d'engagement et de désengagement politique, de transformation des milieux partisans ou encore de définition des règles de la compétition électorale.
Des "marxistes de droite" ? L'expression est couramment employée pour désigner ceux que l'on appelle aux Etats-Unis les "libertariens". L'analogie signale que le libertarianisme se présente comme une version subversive et utopique du libéralisme classique, auquel il associe une défense radicale des libertés individuelles et une position isolationniste en politique étrangère. Elle rappelle surtout que les libertariens ne se sont pas contentés de penser le monde, mais qu'ils se sont aussi employés à le transformer. C'est ce que cet ouvrage entend dévoiler au travers d'une enquête sociologique sur le mouvement libertarien contemporain. Pour ce faire, il se propose dans une première partie de restituer l'histoire de la constitution du mouvement, depuis sa rupture avec les instances conservatrices et son idylle avec la gauche radicale dans les années 1960 jusqu'à sa récente fragmentation amorcée dans les années 1980. Dans une seconde partie, il s'attache à rendre compte de la diversité du mouvement aujourd'hui puis examine ses multiples stratégies d'intervention intellectuelle et partisane, à travers notamment l'étude du Parti Libertarien et des think tanks qui s'en réclament comme le Cato Institute et le Mises Institute. Nourri par un travail minutieux de dépouillement d'archives et par une série d'entretiens menée auprès des principales figures du mouvement, ce travail comble un véritable angle mort de la recherche française sur la vie politique américaine.
Dans le contexte des pressions croissantes d'États (néo)extractivistes, et des nouvelles opportunités offertes par les arènes environnementales globales, cet ouvrage offre un panorama des transformations de la gouvernance communautaire de l'eau et des forêts en Amérique Latine au début du 21e siècle.
Loin de rester cantonnées à l'échelle locale, les organisations communautaires tentent de rompre avec leur perception comme des acteurs vulnérables, et renouveler leurs modes de gestion collective des ressources naturelles à l'échelle transnationale.
Alors que la Confédération Latino-américaine des Organisations Communautaires de Services d'Eau potable et Assainissement (CLOCSAS) promeut l'associativité des organisations communautaires de l'eau auprès des gouvernements et des experts internationaux, l'Alliance Mésoaméricaine des Peuples et Forêts (AMPB) regroupe les communautés forestières et autochtones dans le but de sécuriser leurs territoires et d'accroître leur visibilité internationale.
Au croisement entre géographie politique et sociologie des mouvements sociaux, cet ouvrage analyse les raisons motivant le passage du local au transnational des organisations communautaires ; les transformations induites par l'engagement transnational sur leurs modèles de gouvernance ; et les effets de rétroaction de la transnationalisation. Il permet d'identifier des dynamiques d'exacerbation des exclusions et des processus d'adaptation entre gouvernance communautaire et néolibéralisme vert.
Ce manuel apporte un éclairage historique et sociologique sur la vie politique française depuis la Révolution. Synthèse inédite de travaux de socio-histoire du politique, il met en perspective des débats contemporains et recontextualise nombre de notions clés de la science politique. Delphine Dulong y revient sur la genèse des cadres et des représentations qui ont accompagné l'émergence d'une démocratie pluraliste, tout en restant au plus près des principaux acteurs de cette histoire. Elle le fait sans céder à l'énumération encyclopédique, en privilégiant un mode analytique. Ce manuel s'adresse donc autant aux étudiants d'histoire, de science politique et de droit qu'à tous les lecteurs qui s'intéressent à la vie politique française.
Une équipe de politistes et de sociologues français a mené une enquête inédite lors des campagnes pour les élections présidentielle et législatives 2012 : suivre et interroger 69 électeurs représentant une certaine diversité de la population française. Ces centaines d'heures d'entretiens permettent de revisiter ce que nous croyons savoir du vote et de proposer une sociologie compréhensive des choix électoraux qui restitue la diversité des sens du vote dans les démocraties contemporaines.
Cet ouvrage s'appuie sur une enquête dans le Land de Saxe pour appréhender les différentes formes des doctrines modernisatrices ainsi que la fabrique des réformes en Allemagne. Les analyses de cas révèlent que la modernisation de l'État relève d'une activité technico-bureaucratique où les emprunts doctrinaux se résument à une sélection d'instruments gestionnaires et à une logique de réduction des dépenses publiques.
L'Espagne a été célébrée pour sa transition réussie de la dictature à la démocratie après la mort de Francisco Franco en 1975. Mais comment fonctionne la démocratie espagnole mise en place à l'issue de cette transition ? C'est afin de répondre de façon accessible à cette question que cet ouvrage présente la nature des institutions nationales et infranationales, la dynamique des acteurs politiques, les attitudes et comportements des citoyens et les principales politiques publiques menées en Espagne. Le cadre offert ici, fruit d'une collaboration internationale associant spécialistes américains, espagnols et français, permet non seulement d'explorer les bases de la politique espagnole mais également de comprendre la portée des transformations les plus récentes incarnées par la percée de mouvements politiques et sociaux émergents dans une Espagne affectée par la crise.
Le livre sera ainsi d'une grande utilité pour les étudiants des cursus de lettres et civilisations espagnoles mais aussi de science politique, d'histoire contemporaine, de droit public et de sociologie, et permettra en outre une initiation raisonnée à la politique espagnole pour les enseignants et chercheurs désireux de mieux connaître une réalité politique proche mais jusqu'à présent rarement étudiée de façon systématique.
En 2017, la France a connu un véritable tsunami politique. La victoire d'Emmanuel Macron à l'élection présidentielle et celle de son mouvement, La République En Marche, constituent deux événements électoraux parmi les plus surprenants de l'histoire de la Ve République, qui fête cette année son soixantième anniversaire. Emmanuel Macron a conquis l'Elysée à seulement 39 ans en pariant sur le dépassement du clivage entre la gauche et la droite et l'épuisement des partis traditionnels, en cherchant à répondre à l'aspiration au changement des Français, en voulant insuffler de l'optimisme dans un pays qui depuis longtemps se morfondait dans le pessimisme et en se présentant de manière très claire comme un Européen convaincu, décidé à relancer et à approfondir la construction européenne. Ce livre entend analyser les raisons, les modalités mais aussi les limites de son succès.
Il rassemble des chercheurs venus de différentes disciplines, français, italiens et anglais, ce qui permet de jeter des regards croisés sur cette année 2017 si étrange.
Cet ouvrage collectif propose une réflexion de politistes et de sociologues qui s'adosse aux travaux de Daniel Gaxie. C'est l'occasion de reprendre le débat autour des nombreux domaines qu'il a défrichés, qu'il s'agisse de travaux sur la représentation et la professionnalisation politiques, sur la politisation des "profanes", sur le militantisme et ses rétributions ou encore sur les luttes au principe de l'action publique. Le pari était le suivant : montrer comment cette sociologie qui, dans les années 1970, dévoilait les ressorts sociaux d'un enchantement largement partagé de la politique démocratique, montrant la faible démocratisation du recrutement des représentants, définissant les contours d'un "cens caché", critiquant une vision héroïsée de l'action publique, pouvait analyser aujourd'hui un monde politique nouveau, largement désenchanté ("crise" de la représentation, suspicions autour de l'activité politique, jugements désabusés sur son impuissance...). La fameuse lutte contre les prénotions qui habitait le métier de sociologue doit désormais emprunter des chemins beaucoup plus escarpés. Les textes réunis posent frontalement la question de l'actualisation des apports de cette sociologie politique et s'interrogent sur les manières de la renouveler en soulignant des manques, en suggérant des prolongements et en proposant des pistes pour l'avenir.
Les sciences politiques françaises et, plus largement, continentales sont restées largement imperméables à une dynamique théorique majeure de ces dernières années: la montée en puissance du paradigme du choix rationnel en Grande Bretagne et aux Etats-Unis.
Cet ouvrage regroupe les contributions d'auteurs de divers horizons théoriques qui s'interrogent de manière critique et réflexive sur les raisons de cette résistance. A-t-on raison de voir dans le choix rationnel le bras armé de l'idéologie néolibérale dans le monde académique? Notre faible intérêt pour cette approche découle-t-il d'une fascination ? historiquement construite pour la culture lettrée? Un usage .
Instrumental et parcimonieux de ce paradigme est-il possible?.
Maire et universitaire, Jérôme Dubois interroge les effets sociaux de l'organisation territoriale de la République. Alors que les enjeux de l'aménagement durable du territoire appellent des décisions vigoureuses, le choix d'un aménagement par le bas, confié par petit bout à une multitude de collectivités fragmentées aux tailles et aux logiques différentes rend problématique la construction d'un avenir partagé.
Le genre influence-t-il la carrière politique ? Maud Navarre mène l'enquête dans les municipalités, les conseils généraux et régionaux, jusqu'à l'Assemblée nationale et au Sénat. À partir d'une investigation alliant questionnaires, observation des pratiques et recueil de récits de vie, l'ouvrage présente les principales étapes du parcours politique, les normes parfois peu explicites pour être reconnu et les pièges à déjouer.
Avec le soutien de l'association Carrefour des Mondes, du Conseil régional de Bourgogne et du Centre Georges-Chevrier.
Dans les cursus de droit, comme dans ceux de science politique, l'approche originale de Philippe Braud a bousculé les savoirs acquis et ouvert l'auditoire sur une face longtemps tue de la politique. L'État, les partis, le vote, les phénomènes contestataires, les identités collectives sont toujours abordés bien sûr, mais au prisme de l'étude du symbolique comme levier pour parvenir à une sociologie des émotions cherchant systématiquement à dévoiler les ressorts invisibles, masqués ou ignorés, de l'exercice et de l'appréhension de la chose publique.
Convoquant l'histoire, le droit et les sciences politiques, cet ouvrage interroge les fondements et les usages de la peine de mort. Il explore la manière dont ce dispositif, la mort pénale, est pensé, conçu, traité et représenté. Sans être une histoire de la peine de mort, il fait l'étude de sa construction, de sa mobilisation dans les débats politiques, de ses principes, de ses manques et de ses impensés.
Avec le soutien du Centre aquitain d'histoire du droit de l'université de Bordeaux.