Ingérence - USA - Chine - France Avec le départ des troupes américaines des terres afghanes, l'ancien ministre des Affaires étrangères Hubert Védrine a déclaré que l'Afghanistan était « le tombeau du droit d'ingérence ». Ce jugement remet en perspective un concept qui fit son apparition il y a 50 ans à l'occasion de la guerre du Biafra (1967-1970).
Nous analyserons le droit d'ingérence et sa façon dont il est perçu et utilisé aux Etats-Unis, en Russie, en Chine et bien sûr en France.
Nous nous demanderons si le droit d'ingérence est un droit sur le plan juridique. Nous évoquerons aussi le droit d'ingérence écologique.
La France a-t-elle basculé dans une dynamique complotiste « antipolitique » ?
À quelques mois de l'élection présidentielle, ce mouvement constitue-t-il une menace ? Quelles sont ses racines ? En quoi ce mouvement diffère-t-il de l'extrême droite, du populisme, des réactionnaires, des néofascistes ?
Parler d'immigration, de sécurité et de civilisation ne fait pas de nous des fascistes. « Mal nommer la chose c'est ajouter au malheur du monde », disait Albert Camus. Ce numéro de la Revue des Deux Mondes propose de clarifier des notions loin des amalgames.
Malmenées durant la présidence de Donald Trump, les relations entre Européens et Américains au sein de l'OTAN sont moins tendues depuis l'arrivée au pouvoir de Joe Biden. Mais la première alliance militaire du monde pèse-t-elle encore face à la Chine et à la Russie ? Quel est son rôle dans les guerres sans fin du Moyen-Orient (Syrie, Libye, Irak...) ou dans les dossiers de la cybersécurité et du terrorisme ? A l'heure où l'OTAN doit se retirer d'Afghanistan dans la précipitation, dresser un bilan critique de son ambition et de sa stratégie apparaît plus que jamais nécessaire.
Au-delà de leur diversité géographique et culturelle, les pays d'Amérique Latine présentent des caractères communs. Le relâchement des liens de dépendance du sous-continent vis-à-vis des Etats-Unis s'accompagne d'une ouverture économique et diplomatique croissante à l'égard du reste du monde. Des régimes politiques instables et autoritaires ont presque partout laissé la place à des démocraties dont certaines, encore fragiles, font face à des dérives populistes. Quant aux projets d'unification du continent, ils marquent actuellement le pas. Ce numéro de Questions Internationales consacre par ailleurs plusieurs contributions aux «grands» pays de la zone, Argentine, Brésil et Mexique.
DOSSIER LE MYSTERE TURC.
Les petits soldats d'Erdo an Ils sont les remparts du nouveau Père des Turcs . Par Emmanuel Carrère La dernière « Rose » d'Anatolie Menacée par ses voisins, soeur Myriam vit cloitrée dans sa forteresse. Par Thierry Oberlé La marieuse d'Antioche Ses clients sont célibataires, veufs ou polygames. Par Sevin Rey-Sahin EGALEMENT AU SOMMAIRE Reportage photo : Le grand orchestre A Pau, une association fait découvrir aux enfants des cites la musique symphonique. Par David Le Deodic Le bateau sans nom En cette nuit du 18 avril 2015, une bétaillère de la mer fait naufrage. Par Léna Mauger et Annalisa Camilli Singapour, l'amour sur commande Dans la cite-Etat, les pauvres sont encourages à avorter et les riches a procréer. Par Agnès Noël Mourir à l'ombre Quand la prison devient hospice. Par Mathieu Palain Documentaire « Raisins amers » Un faussaire en vins escroque Hollywood. Par Jerry Rothwell et Reuben Atlas Enquête sur l'homme qui se voulait le roi de l'Amazonie Luiz Bang s'est bâti un empire a la force de sa gâchette. Par Jean-Mathieu Albertini Entretien Martin Winckler Médecin, il dénonce le manque d'empathie de ses confrères français. Propos recueillis par Marion Quillard Récit graphique : La possibilité d'une île Jouer à Robinson avec son fils sur un rocher au large de Madagascar. Par Didier Tronchet Vécu : Le secret de l'urinoir Il a perce le secret de la plus célèbre oeuvre de Marcel Duchamp. Par Gaspard Delanoë
Les GAFAM dominent la nouvelle économie mondiale du numérique. Ces firmes se complètent plus qu'elles ne sont en concurrence entre elles. Possédant un pouvoir économique et financier considérable, parfois supérieur à celui des États, elles sont régulièrement la cible de critiques et de procédures judiciaires en raison de leur position monopolistique, de l'utilisation qu'elles font des données personnelles ou de l'optimisation fiscale qu'elles pratiquent à grande échelle.
Les espaces maritimes sont au coeur de la mondialisation et de la compétition stratégique entre Etats pour trois raisons principales. Des raisons économiques, des raisons démographiques -65% de la population mondiale vit dans des zones portuaires et côtières -et des raisons d'enjeux territoriaux (détroits, canaux et nombres d'îles sont des enjeux stratégiques de premier plan). Ce numéro de Questions internationales met en lumière à l'aide d'exemple précis, l'unité des problèmes internationaux soulevés par des espaces maritimes fragmentés et l'universalité des principes qui s'y appliquent.
Le terrorisme djihadiste révèle les peurs secrètes des sociétés démocratiques : la crainte d'une division de la Cité et d'une dislocation du monde, d'un pouvoir abandonné par l'autorité et d'un droit dépassé par le fait. Parce qu'il ne vise plus seulement à atteindre l'intégrité territoriale d'un État mais l'intégrité morale de la société en niant radicalement ses moeurs, ses manières de vivre et ses principes politiques, il menace la nature même de la démocratie.
Placées ainsi sous pression, nos démocraties se trouvent exposées au couperet d'une double injonction : une réaction sécuritaire excessive au mépris de la liberté qui les fonde, ou la capitulation, que serait une trop grande clémence. Pour dépasser cette alternative, il faut opposer à la dialectique de la guerre et de l'état d'exception le fil rouge d'une épreuve démocratique qui met sous stress la Constitution et les institutions. Car les armes à opposer au terrorisme ne sont pas seulement guerrières, policières ou procédurales : elles reposent sur notre capacité à cultiver les vertus démocratiques de résistance et de sérénité.
Au moment où les défis globaux sont plus prégnants, en matière de climat et plus largement d'environnement, de santé publique, de maîtrise des armements et de non-prolifération, d'échanges économiques, de problèmes migratoires, les réponses collectives semblent aujourd'hui lacunaires ou insuffisantes. Ce système doit désormais relever deux défis principaux. Le premier est celui de l'efficacité : de moins en moins nombreux, les traités multilatéraux se cantonnent souvent à des engagements purement déclaratoires (la COP 21 en est un exemple), d'autres semblent en panne, comme le système de l'OMC par exemple. Le second défi est celui de l'unilatéralisme des grandes puissances, certaines refusant de participer aux traités multilatéraux, voire les combattants ouvertement comme le Statut de Rome et la Cour pénale internationale pour les États-Unis.
En place depuis 2014, le gouvernement Modi fait preuve d'un intense activisme nationaliste hindou qui met sous pression les minorités confessionnelles. D'un point de vue économique, le pays a fait le choix d'une intégration rapide dans la mondialisation (reposant notamment sur la maîtrise des hautes technologies) qui n'est pas sans provoquer des tensions sociales et des désastres environnementaux. Enfin, "la plus grande démocratie du monde" est en quête de reconnaissance sur la scène internationale où elle souhaite jouer un rôle à la mesure de son passé et de ses aspirations.
Ce numéro de la Revue française d'administration publique traite, des transformations de la fonction publique européenne, ainsi que des recompositions de la présence et de l'influence française dans les institutions européennes. Non exclusivement centré sur les capitales de l'Union (Bruxelles, Luxembourg, Strasbourg et Francfort), il retrace le parcours de ceux qui, de François Hollande à Emmanuel Macron, conduisent et gèrent les affaires européennes en France (Paris-Bruxelles). Il revient sur les acteurs du Brexit jusqu'au départ des Britanniques des institutions européennes. Il s'interroge, en conclusion, sur les dirigeants de l'Union jusqu'aux élections de 2024.
Fondée en 1985, la revue Droits s'est imposée comme la grande revue française de la culture juridique. Deux fois par an, elle propose à ses lecteurs une réflexion collective plurisdisciplinaire sur un grand thème et des variétés. Elle est ainsi devenue le lieu de rencontre de tous ceux qui, à quelque distance du flot de l'actualité législative et jurisprudentielle, souhaitent contribuer à une intelligence plus profonde des savoirs dogmatiques et des jeux de formes des juristes, en particulier en recourant à des mises en perspective historiques, philosophiques et comparatistes.
Comment l'accession d'Hitler au pouvoir en janvier 1933 a-t-elle été rendue possible ?
Pourquoi les garde-fous démocratiques n'ont-ils pas fonctionné?
Hitler a-t-il vraiment été porté par les électeurs ?
A l'heure où des hommes improbables gagnent des élections dans les démocraties occidentales (Ukraine, Italie, Hongrie, USA), il est intéressant de se replonger dans les mécanismes d'accession au pouvoir d'Hitler pour comprendre si un tel schéma serait à nouveau concevable au XXIe siècle.
La révolte sociale des Gilets jaunes marque l'actua- lité sociale et politiques. Quel qu'en soit l'issue, rien ne sera plus comme avant.
Le syndicalisme étant directement concerné et inter pel lé, Les Utopiques y consacrent ce numéro :
- Qui sont les Gilets jaunes ?
- Quelle démocratie ?
- La place des femmes - La présence des retraité·es - La réappropriation des espaces communs (rues, ronds-points, etc.) - Les revendications - La question des salaires et des taxes - Les réponses gouvernementales - La présence de l'extrême droite - Les différences entre Paris et proche banlieue d'une part, et le reste de la France d'autre part - La répression et les violences policières - La question des services publics - La répartition des richesses - La démocratie directe et les alternatives aux ins- titutions.
Autant de sujets abordés dans ce numéro des Utopiques.
Les auteur·es sont avant tout des actrices et acteurs du mouvement : Gilets jaunes, syndicalistes, Gilets jaunes-syndicalistes, syndicalistes-Gilets jaunes... ils et elles témoignent, expliquent, analysent, interrogent.
De Fougères à Saint-Gaudens en passant par Nîmes, Rouen, Châlon ou Besançon, sans oublier les assem- blées des assemblées de Commercy ou Saint-Nazaire, comment un mouvement, si souvent présenté comme apolitique, crée en réalité une nouvelle politique en remettant le partage des richesses, l'égalité sociale et la question démocratique au coeur des débats.
La revue aborde certaines des difficultés et des li- mites que rencontre le mouvement social actuel. En effet, si les ronds-points sont occupés et les péages li- bérés, les entreprises et les services semblent à l'écart...
Les Gilets jaunes ou la redécouverte du prolétariat, celui de la France du 21 e siècle, avec sa complexité, ses contradictions, mais aussi sa force.
Découvrez une présentation du n°152 de la revue Pouvoirs par Marc Guillaume, codirecteur de la publication, Gilles Kepel professeur à Sciences Po, et Alexandre Kazerouni, docteur associé au CERI en cliquant ici : https://www.youtube.com/watch?v=XULm5O1khUE&feature=youtu.be GILLES KEPEL Le noud gordien des états arabes du Golfe FATIHA DAZI-HÉNI La résilience des monarchies du Golfe dans un monde arabe en plein tumulte STÉPHANE LACROIX l'Arabie saoudite : un magistère sur l'islam contesté CÉCILE MAISONNEUVE et MAÏTÉ DE BONCOURT Révolution énergétique, révolutions politiques ?
STEFFEN HERTOG Retour aux années 1970 ? la jeunesse du Golfe et les économies de la rente après le Printemps arabe ALEXANDRE KAZEROUNI : Musées et soft power dans le golfe Persique ÉRIC MINNEGHEER : Justice et libertés dans les émirats et monarchies du Golfe DENIS BAUCHARD : La France et les émirats et monarchies du Golfe Un partenariat d'intérêt mutuel MOHAMED-ALI ADRAOUI : Du Golfe aux banlieues ? Variations sur le thème de « l'islamisation de l'occident » SULTAN SOOUD AL-QASSEMI et MAHMOOD SARIOLGHALAM : Le golfe vu des Émirats arabes unis et de l'Iran. Entretiens avec Gilles Kepel JACQUES LERUEZ : Lettre d'Édimbourg. Le référendum du 18 septembre 2014 en Écosse : l'échec d'un long processus PIERRE ASTIÉ, DOMINIQUE BREILLAT et CÉLINE LAGEOT : Repères étrangers (1er juillet - 30 septembre 2014) PIERRE AVRIL et JEAN GICQUEL : Chronique constitutionnelle française (1er juillet - 30 septembre 2014) Summaries
Depuis de longues décennies, le Moyen-Orient est en proie aux conflits, aux tensions et aux divisions. Des religions vouées à la paix et à l'amour s'y transforment en doctrines de haine et de guerre. Des sources immenses de richesse, notamment pétrolière, y coexistent avec la pauvreté de la grande majorité des populations. Nulle part au monde, on ne trouve dans un espace aussi réduit tant de rivalités et de violence portant sur la maîtrise de territoires (Irak, Syrie, Yémen, Palestine...). Récurrence des affrontements, stagnation économique, absence de démocratie, inertie politique, interventions extérieures multiples et non coordonnées..., le numéro 103-104 de Questions internationales dresse un panorama complet de cette région conflictuelle.
La revue Questions internationales propose des mises en perspective, des synthèses et des analyses qui offrent des clés de compréhension pour les grands thèmes de l'actualité internationale et européenne.
Sa présentation est agréable et pédagogique : les articles sont enrichis par des encadrés, des glossaires, des chronologies, et illustrés par de nombreuses cartes et photographies.
Chaque numéro comprend :
- un dossier : un sujet d'actualité internationale, un enjeu géostratégique majeur ou encore l'évolution d'une zone géographique, analysé à l'aide d'articles de fond, de points de repère et de cartes ;
- et des rubriques variées comme Questions européennes, Regards sur le monde, Documents de référence, Questions internationales à l'épreuve, Les portraits de Questions internationales, Questions internationales sur Internet Un comité d'orientation et un comité éditorial, composés de personnalités et de spécialistes reconnus des affaires internationales, garantissent la qualité et l'objectivité de la revue. Le rédacteur en chef, Serge Sur, est professeur à l'université Panthéon-Assas-Paris II et directeur du centre Thucydide, Analyse et recherche en relations internationales.
Qu'on la critique ou qu'on l'admire, la Russie ne laisse jamais indifférent. Voilà une vingtaine d'années qu'elle vit à l'heure de Vladimir Poutine, un homme qui soulève lui aussi les passions, plus encore depuis l'annexion de la Crimée en 2014. Objets de débats, la Russie, Vladimir Poutine et le « poutinisme » méritaient donc toute l'attention de Questions internationales, l'opportunité également de faire le point sur l'évolution du plus vaste État du monde, redevenu ces dernières années un géant géopolitique en dépit de ses problèmes démographiques et économiques.
Focus sur l'international : Guerre dans le Haut-Karabakh, interventions en Syrie et en Libye, manoeuvres dans la zone maritime de la Grèce, basilique Sainte Sophie et église du Saint-Sauveur-In-Chora converties en mosquée... Recep Tayyip Erdogan multiplie les gestes provocateurs et les actes expansionnistes. Nostalgique de la grandeur ottomane, le président turc aspire à fonder le califat rêvé par les Frères musulmans.
Que fait la communauté internationale ? Focus sur le France : Les relations entre Paris et Ankara se sont particulièrement tendues ces derniers mois : Erdogan condamne avec virulence les propos d'Emmanuel Macron sur la laïcité et son projet de loi sur le séparatisme, l'accusant de mal traiter les musulmans. Quelles sont les influences d'Erdogan en France (Loups Gris, réseaux des mosquées, courant " Milli Görüs "...)? Quelles sont ses stratégies et ses leviers ? Avec Ahmet Atlan, Renaud Girard, Dorothée Schmid, Christian Makarian, Ariane Bozon...
Dans le cadre de la trentième année d'existence de l'IRIS, La Revue internationale et stratégique s'arrête sur les grandes ruptures stratégiques survenues au cours des trente dernières années. Dans une perspective résolument évolutive, et sur un ensemble non exhaustif de sujets, l'objectif sera de partir des perceptions de l'époque pour interroger les processus qui leur ont succédé, afin de comprendre in fine la manière dont ces questions trouvent à façonner l'état actuel des relations internationales.