Près de 600 notices, une équipe de 126 auteurs venus de vingt pays et réunissant les meilleurs spécialistes de Pierre Bourdieu, sociologues, politistes, philosophes, historiens, anthropologues, littéraires... Par sa dimension collective, internationale et interdisciplinaire, ce Dictionnaire renouvelle en profondeur l'état des savoirs sur l'auteur de sciences sociales aujourd'hui le plus cité au monde.
Les entrées portent aussi bien sur les concepts, objets de recherche, méthodes, disciplines et courants intellectuels avec lesquels Bourdieu a dialogué, que sur ses auteurs de prédilection et ses rapports avec ses contemporains, ses ouvrages, les revues, éditions, associations qu'il a fondées, les événements marquants comme la guerre d'Algérie, Mai 68, les grèves de 1995, ainsi que les principaux pays de réception de son travail (de l'Europe à la Chine et au Japon en passant par l'Amérique latine, les États-Unis et le monde arabe). S'y trouvent également abordés, entre autres aspects biographiques, la passion de Bourdieu pour le rugby ou son aspiration de jeunesse à devenir chef d'orchestre, ses relations avec ses professeurs (Raymond Aron, Georges Canguilhem, Jules Vuillemin), les groupes qu'il a créés, sans oublier ses engagements politiques, qu'il concevait sous la forme d'un «?intellectuel collectif?». Forme que ce dictionnaire incarne aussi à sa façon...
Comité éditorial?: François Denord, Julien Duval, Mathieu Hauchecorne, Johan Heilbron, Franck Poupeau. Coordination éditoriale?: Hélène Seiler.
Le numérique, OK, on connaît. Mais quelle science se cache derrière ? Et quels sont les domaines de recherche ? En 12 portraits de chercheuses, enseignantes-chercheuses et ingénieures, découvrez la richesse des thématiques dans les sciences du numérique d'aujourd'hui et de demain, et explorez les chemins qui y mènent. Passion, dynamisme, humour pour dépasser les embûches, et volonté de faire bouger les lignes : inspirez-vous de leurs parcours !
La cellule parité-égalité de l'INS2I-CNRS se mobilise pour accélérer l'évolution vers la parité dans les laboratoires de recherche et déconstruire les idées reçues sur les sciences du numérique.
Le multilatéralisme renvoie à la concertation pacifique entre au moins trois États dans un cadre défini en commun. L'Organisation des Nations Unies en est l'incarnation la plus connue, mais elle n'est pas la seule. Sécurité, commerce, droits de l'homme, justice pénale, numérique, environnement, santé : aucun domaine n'échappe désormais à l'effort multilatéral. Pourtant, les différents cadres et régimes institués se portent mal. Le multilatéralisme connaît aujourd'hui une crise multidimensionnelle, reflet d'un monde en miettes encore à la recherche d'un nouvel élan collectif.
Mélanie Albaret, Niki Aloupi, Bertrand Badie, Laurence Burgorgue-Larsen, Frédéric Charillon, Pierre Grosser, Auriane Guilbaud, Andrea Hamann, Joël Hubrecht, Lucile Maertens, Chloé Maurel, Anne-Thida Norodom, Alexandra Novosseloff, Kevin Parthenay, Olivier Schmitt, Serge Sur, Caroline Tixier et Laurent Warlouzet : les meilleurs spécialistes du multilatéralisme proposent ici des analyses transversales sur ce phénomène central des relations internationales.
La diffusion rapide du virus SARS-CoV2 nous a récemment rappelé la fonction protectrice de la frontière. Mais au-delà de cette situation pandémique, comment interpréter le retour des frontières constaté depuis quelques années ? Contrairement à ce que l'on croit souvent, cette réaffirmation des frontières, quand elles ne sont pas réduites à des murs mais envisagées en tant que limites, est une bonne nouvelle. Car une frontière a une histoire, c'est une institution issue de conflits et de traités, de négociations et de décisions. Abolir les frontières, c'est faire disparaître les États. Or, un monde sans frontières est un monde barbare, ce que l'horreur daechite nous avait rappelé.
Voici la première étude sur la guerre civile syrienne faite à partir d'entretiens réalisés en Syrie même et dans les pays voisins.
2011 : des centaines de milliers de Syriens de toutes confessions et origines ethniques manifestent pacifiquement pour réclamer la démocratisation du régime. La violence de la répression les contraint à prendre les armes, à organiser une contre-société et à regrouper des unités militaires improvisées au sein de l'Armée syrienne libre.
Après 2013, cette logique inclusive et unanimiste cède progressivement devant la montée des groupes transnationaux comme le PKK et l'État islamique, marginalisant les groupes les plus modérés.
Comment se structure l'économie de guerre ? Quels sont les effets de la guerre sur la société syrienne ? Quelles nouvelles hiérarchies communautaires et sociales résultent de la violence généralisée ? Comment les trajectoires sociales des Syriens sont-elles affectées ?
Un livre unique qui combine une recherche de terrain - rare sur le conflit syrien - et une réflexion théorique novatrice sur les situations de guerre civile.
À quoi sert le Conseil de sécurité de l'ONU?? Quel est son bilan?? Quels sont ses pouvoirs, ses méthodes?? Quel rôle pour la France en son sein?? Peut-on, faut-il le réformer, et comment?? Le droit de veto est-il légitime??
Cet organe majeur de la société internationale, juridiquement maître de la guerre et de la paix, politiquement tributaire des grandes puissances, est souvent méconnu, critiqué, décrié. À tort ou à raison?? Le présent ouvrage réunit les contributions de diplomates et universitaires spécialistes de ces questions.
Avec les contributions de Pierre Bodeau-Livinec, Mouloud Boumghar, Arthur Boutellis, Alain Dejammet, Michel Foucher, Olivier de Frouville, Paul Gacem, Richard Gowan, Maryline Grange, Jean-Baptiste Jeangène Vilmer, Manuel Lafont Rapnouil, Jean-Marc de La Sablière, Patrice Sartre, Anaïs Schill, Loraine Sievers, Serge Sur, Thierry Tardy, Paul D. Williams
La diplomatie française, plus qu'une simple donnée des relations internationales, est un ensemble de pratiques. Au sein des ambassades et des directions du Quai d'Orsay, des hommes et des femmes sont les acteurs de la politique étrangère française, et les représentants de la France à l'étranger.
Après une enquête de trois ans menée au sein des institutions et auprès des agents, Christian Lequesne nous ouvre la « boîte » du Quai d'Orsay, et nous en décrypte ses codes et ses pratiques. Ni monographie détaillée des différents services du ministère des Affaires étrangères, ni série d'anecdotes croustillantes sur ses dysfonctionnements, cet ouvrage est une plongée dans le quotidien des diplomates.
Carrière des agents, héroïsation de la fonction, rapport au pouvoir politique, vie en ambassade, rôle du « dire », lieux d'influence : voici quelques-uns des aspects de la diplomatie en pratique évoqués dans cette Ethnographie du Quai d'Orsay, afin de donner à voir la fabrique de la politique étrangère de la France.
Le concept de « choc des civilisations » est devenu un lieu commun lorsqu'il s'agit de parler de géopolitique, de religion ou d'identité nationale. Raphaël Liogier nous montre que ce n'est qu'un leurre face à la réalité de la civilisation globale née de l'intensification des échanges planétaires. Les usages techniques, les pratiques alimentaires et les cursus universitaires se sont uniformisés. Images, musiques et émotions font désormais le tour de la planète.
En dépit de l'existence de postures antagonistes et extrémistes qui peuvent s'appuyer sur des idéologies religieuses et politiques, les croyances essentielles des hommes sont de moins en moins des facteurs d'oppositions de valeurs. L'ensemble des religions sont, à des degrés divers, traversées par trois tendances nées de la mondialisation : le spiritualisme, le charismatisme et le fondamentalisme. Ce qui n'empêche pas qu'au sein de cette civilisation unique les disparités socio-économiques abyssales et les angoisses identitaires contagieuses génèrent des formes de violence inédites caractéristiques, entre autres, d'un nouveau terrorisme. Raphaël Liogier lance un appel pressant à penser la porosité des frontières et la disparition de la figure de l'Autre radical, l'étranger qui se situait jadis au-delà de notre espace de vie. Comment les identités individuelles et collectives peuvent-elles se définir et coexister dans un monde sans vraies frontières ? Un essai vigoureux pour combattre les préjugés, et mieux comprendre le monde qui nous entoure.
Ces dernières décennies, un phénomène juridique et politique d'ampleur a vu le jour : l'immixtion du droit dans la sphère intime des individus.
Cet ouvrage vise à montrer la prise en compte croissante de la dimension psychique des personnes par l'État. L'intérêt porté à l'intériorité ne se limite plus à la volonté et à ses déclinaisons, mais s'ouvre désormais à l'identité, au sexe, à la souffrance, à la filiation psychiques comme au libre épanouissement et au bien-être. Désormais, les préjudices d'anxiété ou les troubles de stress post-traumatiques sont juridiquement reconnus, et les comportements psychiques encadrés au même titre que les comportements physiques. Cette évolution marque l'émergence d'un sujet psychique dans la sphère juridique et invite à repenser les usages du corps dans le droit et la science du droit.
Cet ouvrage déplace le regard vers la dimension intérieure de la personne et s'attache à identifier, décrire et analyser les normes juridiques visant un fait psychique. Comment sont-elles organisées ? Comment évoluent-elles ? À quelles conditions est-il possible de connaître concrètement un fait par nature non directement observable ? Quels procédés et nouvelles sciences les acteurs du droit mobilisent-ils pour s'en emparer ? Dans quelle mesure l'encadrement juridique des psychismes individuels est-il devenu un enjeu majeur de nos politiques publiques ?
L'introduction de la psyché dans le droit d'États démocratiques constitue une nouvelle étape décisive de la modernité et la psychépolitique un nouveau versant de la biopolitique contemporaine.
Qu'est-ce que la puissance en ce début de XXIe siècle ? C'est à une exploration des transformations de ce concept central du système international que nous convie cet ouvrage. Il en examine les fondements, en dégage les règles, révèle cette « grammaire de la puissance » qui, par ses constantes comme par ses formes nouvelles, gouvernera sa redistribution.
Croisant les regards, ceux de l'économie, de la démographie, du droit, de la géographie, de la philosophie politique, La puissance au XXIe siècle offre une clef de lecture de l'ordre du monde et de sa recomposition continue. La mondialisation, l'innovation, la prolifération, à la faveur de la révolution numérique, des logiques de réseaux, la montée en force, voire l'apparition, de nouveaux acteurs ont érodé le monopole des États, qui ont cependant su reprendre la main.
Volet essentiel de l'activité diplomatique, la négociation internationale donne lieu à de nombreuses publications théoriques. Mais pour mieux l'appréhender encore, n'est-il pas nécessaire de savoir ce qui se passe quand les portes se referment derrière les diplomates ?
Ce livre donne la parole aux acteurs de différentes négociations : une fonctionnaire internationale française de l'ONU (Thérèse Gastaut) et dix diplomates français (Jacques Andréani, Paul Dahan, Alain Dejammet, Bernard Dorin, Michel Foucher, Maxime Lefebvre, François Nicoullaud, Gabriel Robin, Pierre Vimont, Henry Zipper de Fabiani) nous relatent le déroulement d'une négociation internationale, bilatérale ou multilatérale (ONU, Conférence du désarmement, Union européenne, OSCE, OTAN.) à laquelle ils ont participé. Sécurité en Europe, accord franco-américain relatif aux spoliations de la Seconde Guerre mondiale, nucléaire iranien. : ces diplomates nous font bénéficier de leur témoignage direct, de leur expérience singulière.
« Le Premier ministre existe-t-il?? Ce n'est pas sûr?», pointait le politiste Maurice Duverger au lendemain de la promulgation de la Ve?République. La nouvelle Constitution institue en effet un régime hybride inédit en plaçant à la tête du pouvoir exécutif deux dirigeants, le Premier ministre et le Président de la République, sans établir de hiérarchie nette entre eux, non plus qu'une claire division des tâches.
Situé au sommet de l'État, au point d'intersection de tous les espaces sociaux, le Premier ministre doit tout à la fois faire fonctionner le gouvernement, assurer les relations avec le Parlement et avec les administrations, recevoir les syndicats comme les représentants des collectivités locales et accueillir les dirigeants étrangers. Rien de moins. Dans le même temps, en vertu d'une règle tacite tôt établie par Charles de Gaulle, il doit s'effacer devant le Président, au point d'accepter d'être parfois ravalé au rang de simple «?collaborateur?»...
Cette contradiction entre ses importantes fonctions constitutionnelles et sa position dominée vis-à-vis du Président fait du poste de Premier ministre un point d'observation privilégié du fonctionnement et de l'évolution de la Ve?République. Car ce rôle central s'est construit avec le temps, par la sédimentation de «?précédents?», plus encore qu'il n'a été défini en droit.
Soucieuse de rendre compte des effets de position comme de la stratégie des acteurs, des rapports de pouvoir comme des transformations institutionnelles, cette enquête socio-historique mobilisant archives, corpus de presse et témoignages offre un vif éclairage sur les six dernières décennies de la vie politique française et les incohérences qui la structurent.
La légitime défense est au coeur de l'actualité politique et judiciaire : multiplication du nombre de femmes battues qui tirent sur leur mari ou leur compagnon violent, mobilisations pour soutenir des commerçants qui ont tué des voleurs, et, plus récemment, facilitation de l'usage des armes par la police dans le cadre du renforcement de la lutte antiterroriste.
Si la légitime défense fascine et fait débat - est-elle un permis de tuer ou l'arme du faible ? -, elle a aussi ses partisans radicaux : des militants pro-armes réclamant un « droit de tirer » et un « droit de tuer » ceux qui représenteraient un danger pour eux-mêmes et pour la société.
Parallèlement à l'étude de leurs mobilisations, Vanessa Codaccioni se penche sur les grandes affaires de légitime défense depuis la fin des années soixante-dix. Elle montre qu'il s'agit le plus souvent d'homicides sécuritaires, de crimes racistes ou de violences policières, et analyse la manière dont leurs auteurs tentent d'échapper à la justice, notamment par un renversement des figures du coupable et de la victime.
Par l'étude socio-historique des homicides « défensifs » et des usages sécuritaires des armes, ce livre explore la manière la plus radicale de se faire justice. Il interroge plus généralement les liens entre politiques du « faire mourir », pouvoir de mort et atteintes au droit à la vie dans les régimes démocratiques.
Tout en ayant son identité propre, la science politique s'enrichit en permanence de ses relations avec les autres disciplines. Preuve de son universalité, nombre de ses objets ont été appréhendés par l'anthropologie. Réciproquement, le décentrement anthropologique est l'occasion de revenir aux questions les plus essentielles des sociétés humaines.
Ce livre s'attache à l'apport de dix concepts-clés appartenant à l'oeuvre de dix anthropologues : Geertz (la description), Douglas (l'institution), Leach (la structure), Sahlins (la culture), Godelier (l'imaginaire), Lévi-Strauss (l'échange), Van Gennep (le rite), Balandier (le changement), Clastres (le pouvoir), Girard (la violence).
Cette démarche originale entend enrichir l'étude de la science politique en encourageant un réflexe d'ouverture vers l'anthropologie, et, plus généralement, vers d'autres sciences sociales.
Selon des représentations bien ancrées dans les esprits, le viol est commis dans un lieu isolé par un inconnu violent et armé. Pourtant en France, 9 fois sur 10, la victime connaît l'agresseur et dans ce cas une fois sur deux, le violeur est le conjoint ou un ex-conjoint.
Depuis longtemps, le viol est considéré en France comme un crime. Le viol conjugal faisait exception. Le mari avait le droit d'avoir des rapports sexuels avec sa femme, y compris contre la volonté de cette dernière et par la force. Depuis la loi du 4 avril 2006, le code pénal reconnaît le viol entre conjoints comme un viol aggravé. Pourtant, les victimes portent rarement plainte et lorsqu'elles le font, les affaires sont souvent jugées, non pas en cour d'assises comme tous les crimes, mais au tribunal correctionnel.
Le viol conjugal est occulté par son invisibilité, lorsqu'il a lieu entre les murs d'un domicile commun. Comme les autres violences sexuelles, il laisse peu de traces visibles : ni bleu, ni plaie. Le viol conjugal, crime du quotidien, est à l'opposé du fait divers.
Peu propice aux raccourcis accrocheurs, le sujet est éclairé par les contributions d'un collectif multidisciplinaire associant médecins, psychologues, sociologues et juristes. Ce livre montre l'urgence d'un infléchissement des pratiques judiciaires.
Prendre au sérieux l'idée que les faits internationaux sont des faits sociaux, c'est admettre que les relations internationales doivent être appréhendées par les sciences sociales et non pas seulement par le corpus convenu des « théories des relations internationales », principalement d'origine anglo-américaine. Ce livre s'attache à l'apport de dix concepts-clés appartenant à l'oeuvre de dix sociologues : la scène (Goffman), la structuration (Giddens), le champ (Bourdieu), l'interdépendance (Elias), la domination (Weber), la loyauté (Hirschman), la rationalité (Boudon), le conflit (Simmel), la réciprocité (Mauss) et l'intégration (Durkheim).
Cette démarche originale entend enrichir l'étude des relations internationales en encourageant un réflexe d'ouverture vers la sociologie et, plus généralement, vers d'autres sciences sociales.
Tous les deux mois, une nouvelle question d'histoire ou de géographie analysée par un universitaire spécialiste du sujet.
Un outil indispensable aux étudiants et aux enseignants en histoire et géographie.
Une manière agréable d'enrichir sa culture personnelle.
Un état de la recherche dans une synthèse de seize pages.
Et pour aller plus loin, vingt-trois doubles-pages de documents commentés par l'auteur (photographies, infographies, oeuvres d'art, cartes, textes, etc.).
Cet Essentiel offre un large panorama permettant de comprendre les nouvelles formes et les enjeux de la communication politique contemporaine. Qu'en est-il aujourd'hui des connivences entre les mondes de la communication, des médias et de la politique ? Quels effets produisent les excès de la communication politique, lorsqu'on analyse les cas emblématiques de Silvio Berlusconi et Donald Trump ? Quel poids réel peuvent avoir l'internet et les réseaux socionumériques en contexte électoral ou dans un cadre insurrectionnel comme lors des « printemps arabes » ? Il s'agit dans cet ouvrage de dévoiler la crise du tout-marketing politique et l'urgence de penser autrement la communication politique, en identifiant ses contradictions et les menaces qui planent sur nos démocraties dans le cadre d'une guerre de l'information désormais ouverte. Menaces omniprésentes lors de l'élection présidentielle américaine puis française, où mensonges, rumeurs, « fake news » et attaques personnelles d'une rare bassesse ont proliféré sur les réseaux sociaux.
Auteurs : Gilles Achache, Éric Dacheux, Alex Frame, Tourya Guaaybess, Christian Le Bart, Juremir Machado da Silva, Arnaud Mercier, Pierre Musso, Marie-Cécile Naves, Nicolas Tenzer, Eliseo Verón, Dominique Wolton.
Le terrorisme, une « technique » de combat parmi d'autres ? Comment définir cette forme de violence dont l'apologie constitue un délit ? « Terroriste », Robespierre ? « Terroristes », les soldats des guerres révolutionnaires et des luttes de libération nationale ? Et les nihilistes russes ? Et les combattants du Hezbollah, les poseurs de bombe du Hamas, les djihadistes d'Al-Qaïda ? Comment s'y retrouver ? Quelle est la vraie nature du terrorisme ? Et quel est son avenir ?
Autant de questions fondamentales traitées en profondeur par les plus grands spécialistes du sujet, historiens, juristes, politologues. Voici donc un tour d'horizon complet du terrorisme tel qu'il fut et tel qu'il est devenu, enfant de l'âge des extrêmes, arme du faible contre le fort, violence accoucheuse d'histoire et de chaos.
Un constat alarmiste, mais également l'exploration de nouveaux remèdes.
À l'heure des débats sur la liberté d'expression et des polémiques liées à la légitimité de sa limitation, cet ouvrage passe au crible les lois françaises réprimant les discours racistes en France. L'auteur montre que la « loi Pleven » de 1972 et la « loi Gayssot » de 1990 ont en effet été justifiées de façon peu satisfaisante par ceux qui les ont votées.
Après avoir analysé la législation elle-même ainsi que les justifications qui furent avancées à son appui au Parlement, il démontre que trois voies théoriques plus solides et plus cohérentes auraient pu être empruntées : une théorie de la traduction des discours en actes, une théorie des rapports entre droit et vérité, enfin une théorie tout à la fois de l'expression et de la défense des valeurs en démocratie et de la discussion.
Un ouvrage de philosophie politique et juridique salutaire pour mieux comprendre les enjeux de l'équilibre restant à instituer entre deux ambitions démocratiques : la liberté d'expression et la condamnation des discours racistes.
L'élection est de nos jours une pratique si familière qu'elle pourrait sembler consubstantielle à la démocratie et à la politique. Le bulletin de vote, l'urne ou l'isoloir sont devenus les compagnons habituels de l'électeur, à tel point qu'on peine à imaginer une élection sans eux.
Or, de l'Antiquité romaine à la Ve République, de la monarchie française à la Venise du XVIIIe siècle, on découvre non seulement que l'élection est présente là où on ne soupçonnerait pas son existence, mais qu'elle recouvre une grande variété de pratiques et de sens : vote auriculaire à l'oreille d'un secrétaire, « à la ballotte » par boule d'approbation ou de réjection, vote à main levée, par appel nominal, par correspondance, par procuration ou plus récemment par voie électronique, etc. De même, en portant son attention au-delà du champ politique, l'ouvrage explore d'autres univers sociaux au sein desquels l'élection, bien présente, prend encore d'autres formes et d'autres significations : l'Église, la justice, l'université, le champ syndical, etc. Comment alors penser l'élection en tenant compte de l'ensemble de ces expériences sociales et politiques ?
Histoires d'élections, en associant historiens et politistes, est une histoire polyphonique où coexistent et s'entremêlent à travers le temps et l'espace des pratiques et des représentations bien plus variées que l'élection contemporaine ne le laisse supposer.
Sous la direction de Christophe Voilliot, Christophe Le Digol, Virginie Hollard et Raphaël Barrat.
La justice pénale internationale n'a jamais été aussi active que ces dernières années durant lesquelles plusieurs anciens dirigeants ont été jugés, comme Charles Taylor, Hissène Habré, ou Radovan Karadžic. Elle n'en demeure pas moins contestée, entre autres par les États-Unis, l'Union africaine ou la Russie. Et elle ne peut compter sur les soutiens nécessaires pour s'intéresser aux crimes commis par les Occidentaux ou les grandes puissances.
Dans ces conditions, si elle continue à se développer, est-elle en mesure de répondre aux multiples attentes qu'elle a pu créer ? Il est encore beaucoup trop tôt pour faire le procès de la justice pénale internationale. Mais on peut déjà poser un regard critique sur ses réussites et ses limites actuelles, de sa place dans les relations internationales, de ses rapports avec d'autres régimes, d'autres provinces du droit international public ou encore de son exercice national, local ou global. C'est l'objet de cet ouvrage que d'apporter quelques éclairages sur une évolution particulièrement stimulante de cette justice.
La puissance est au coeur des relations internationales. Elle est un objet d'étude central et permet de comprendre les choix des principaux acteurs de la planète, la Chine, Google et même chacun d'entre nous.
Cet ouvrage s'interroge sur ses origines, son devenir, ses limites et sa place dans les sciences sociales. Car la puissance est devenue protéiforme, plus complexe et mystérieuse aujourd'hui que par le passé. Mettre en scène les classements du PIB ou des dépenses militaires ne suffit plus pour l'appréhender, tant elle investit toute la politique internationale. Si certaines formes de la puissance ont connu un succès médiatique récent, comme le soft et le hard power, c'est bien l'analyse détaillée de ses usages et de ses différents statuts qui donne à voir les évolutions du système international, les rapports de force entre États, leur dépassement et l'arrivée de nouveaux acteurs sur la scène internationale.
Trafic de drogues, d'armes et d'êtres humains, contrebande, contrefaçon, fraude financière, crime écologique, mafia, guérilla passée au narcotrafic, bande criminelle de quartiers, corruption... Comment prévenir et juguler ces fléaux qui menacent la sécurité des citoyens, des États, de l'Europe ?
Francois Farcy et Jean-Francois Gayraud montrent pourquoi et comment le renseignement est indispensable pour combattre efficacement des criminalités protéiformes et toujours plus transnationales. Une approche nouvelle exigeant la remise en cause radicale de tactiques usées, lentes et stérilisantes.
Pour la première fois, un ouvrage offre une étude rigoureuse et novatrice pour analyser et combattre les nouvelles criminalités nourries par la mondialisation.