L'Église noire est la première institution que fondent les esclaves africains déportés dans le Nouveau-Monde. Depuis lors, elle demeure un centre de gravité spirituel, culturel, politique et social pour le peuple africain-américain. Henry Louis Gates Jr, qui connut la ségrégation dès son enfance, brosse un tableau de plus de cinq siècles, depuis la trouble rencontre entre le christianisme et la traite transatlantique jusqu'à la situation politique actuelle. Il offre un éclairage inédit sur l'importance de la religion africaine-américaine. Celle-ci fut une ressource décisive de résistance à l'esclavage et à la suprématie blanche, de mobilisation en vue de l'émancipation et de l'égalité des droits. Elle fut aussi un incubateur de talents musicaux et oratoires qui forgeront la culture noire, se répercuteront dans la société américaine et rayonneront dans le monde. Depuis sa fondation, elle est un creuset où la communauté noire travaille les problèmes personnels, sociaux et politiques qui la taraudent.
Durant son histoire, l'Église noire a produit nombre de leaders remarquables engagés dans la lutte politique. En même temps, certaines communautés ont perpétué des pratiques d'exclusion et d'intolérance. Ces tensions demeurent, alors que la nouvelle génération exige davantage de liberté et de dignité, au sein et au-delà de leurs communautés, indépendamment de la race, du sexe ou du genre. En tant que source de foi et de refuge, de développement spirituel et de combat pour la justice, l'Église noire a joué un rôle central. Pourtant, aujourd'hui, elle s'interroge sur sa place dans la société.
L'éthique de la liberté vise non pas à résoudre des problèmes mais à aider à mieux les poser par une confrontation entre ce que nous pouvons comprendre du texte biblique et ce que nous vivons concrètement dans notre société technicienne. De page en page, la liberté paraît comme une dominante de la vie chrétienne : pour Jacques Ellul, la liberté n'est pas une simple vertu, elle est la vie chrétienne même et doit donc s'incarner dans un agir individuel spécifique. Dans ce grand-oeuvre de Jacques Ellul, la pénétration de son analyse sociologique et la solidité de son exégèse biblique s'unissent pour exhorter les chrétiens, à la suite de l'apôtre Paul, à ne plus se conformer au monde présent. Car la liberté chrétienne est cette liberté orientée par l'amour, celle de Dieu, qu'il s'agit de glorifier, et de mon prochain, qu'il s'agit de servir.
En suivant le thème de la liberté, ce recueil d'écrits pour beaucoup inédits de Jacques Ellul fournit un panorama de la vie et de la pensée d'un homme à la fois entier et aux multiples facettes. Le professeur de droit et le théologien, le citoyen et l'historien, l'intellectuel et le chrétien délivrent un message commun : la liberté qui réclame toutes les libertés se coupe de son origine (Dieu le Libérateur), de son cadre (le commandement de Dieu) et de son but (manifester l'amour). Plus que jamais, l'homme moderne doit choisir entre la puissance et la liberté c'est-à-dire entre le bien-être et l'ascèse, l'illusion et la lucidité, la justice et le pardon, l'émancipation et la sagesse... Ou encore : quel dieu veut-on servir ? Celui de la Technique, de l'Économie et de l'État, le Dieu Efficacité qui ramène l'homme au rang des objets qu'il consomme ou celui d'Abraham, de Moïse et de Jésus-Christ, le Dieu Amour qui appelle l'homme à vivre la vraie liberté en relation avec Lui, le prochain et la Création ?
La religion n'est-elle pas une affaire sérieuse ? N'appelle-t-elle pas les humains à vénérer et à respecter la divinité et à mener une vie conforme aux prescriptions religieuses plutôt qu'à vivre joyeusement et à rire à temps et à contretemps ? Oui, et il en sera question tout au long de ce livre. La première approche sera donc de présenter ce que les textes en disent, négativement certes, mais aussi positivement, car de nombreux textes dans ce sens existent ! Il s'agira d'autre part de montrer qui rit dans l'espace des religions abordées et de quoi l'on rit.
Il s'agira enfin de faire réfléchir sur le côté humain des religions, sur les dérives et les failles de leurs représentants et de leurs fidèles, sur leur liberté aussi et sur leur oui à la vie. Ce faisant, ce livre ne s'adresse pas seulement aux spécialistes de l'histoire religieuse ou aux sociologues, mais à tous ceux qui, croyants ou non, s'intéressent à l'héritage religieux et à ce qu'il peut apporter à la joie de vivre et à l'envie de rire.
En combinant les perspectives des sciences des religions et des études urbaines avec l'analyse d'événements et de mises en scène artistiques et musicales, le présent ouvrage montre comment les acteurs musulmans performent leurs appartenances de manière situationnelle, dans le but de « faire communauté », mais aussi de se faire une place dans des espaces et des entités qu'il convient d'appréhender à différentes échelles : du voisinage de quartier aux réseaux transnationaux, en passant par les associations et les instances politiques. Cette perspective invite donc à reconnaître, du côté des acteurs, la pluralité des appartenances, des raisons d'agir et des régimes d'engagement, et du côté des terrains étudiés, la pluralité des scènes de visibilité, des territoires aussi bien que des logiques qui sous-tendent la vie publique
L'exercice du pouvoir provoque inévitablement des cas de conscience chez ceux qui veulent rester fidèles à leurs convictions. Au cours de sa carrière publique, l'ancien ministre de François Mitterrand Pierre Joxe s'est retrouvé plongé au coeur de nombreuses situations qui ont mis son éthique à l'épreuve de la réalité. Relativement discret jusqu'ici sur sa vie de magistrat et de responsable politique menée au plus haut niveau, il révèle dans ce livre les dessous d'affaires célèbres et emblématiques : réhabilitation des généraux de l'OAS, libération des terroristes du groupe Abou Nidal, participation de la France à une force d'interposition « humanitaire » en Somalie, complaisance à l'égard de Silvio Berlusconi. Membre en exercice du Conseil constitutionnel, Pierre Joxe évoque également des affaires en cours, autant de révélations soulignant le rapport délicat qui existe entre l'éthique et l'efficacité. Un livre décapant !