ÉLU LIVRE FAVORI DES FRANÇAIS Anna, 37 ans, croule sous le travail et les relances des huissiers.
Ses filles, elle ne fait que les croiser au petit déjeuner. Sa vie défile, et elle l'observe depuis la bulle dans laquelle elle s'est enfermée.
À 17 ans, Chloé a des rêves plein la tête mais a choisi d'y renoncer pour aider sa mère. Elle cherche de l'affection auprès des garçons, mais cela ne dure jamais. Comme le carrosse de Cendrillon, ils se transforment après l'amour.
Lily, du haut de ses 12 ans, n'aime pas trop les gens. Elle préfère son rat, à qui elle a donné le nom de son père, parce qu'il a quitté le navire.
Le jour où elle apprend que ses filles vont mal, Anna prend une décision folle : elle les embarque pour un périple en camping-car, direction la Scandinavie. Si on ne peut revenir en arrière, on peut choisir un autre chemin.
Anna, Chloé, Lily. Trois femmes, trois générations, trois voix qui se répondent. Une merveille d'humour, d'amour et d'humanité.
Romancière à succès, Virginie Grimaldi est l'auteure de trois best-sellers, Le Premier Jour du reste de ma vie, Tu comprendras quand tu seras plus grande et Le Parfum du bonheur est plus fort sous la pluie.
Michelle Obama s'est imposée, au cours d'un parcours exemplaire, comme l'une des figures les plus remarquables de notre époque. Comme Première dame des États-Unis - et la première Afro-américaine à occuper cette fonction - elle a contribué à ouvrir la Maison-Blanche au plus grand nombre de manière chaleureuse et accueillante, et n'a pas ménagé ses efforts pour défendre les droits des femmes et des filles aux États-Unis comme dans le monde ; elle est parvenue à changer les mentalités pour que les familles puissent mener des vies actives et plus saines, tout en soutenant son mari alors qu'il dirigeait l'Amérique pendant des moments difficiles. Le tout, sans oublier à l'occasion de faire la démonstration de ses talents de danseuse et de chanteuse, ni surtout d'élever deux jeunes filles en les aidant à garder les pieds sur terre sous le regard implacable des médias du monde entier.
Dans ses mémoires, un récit passionnant et marqué par une puissante introspection, Michelle Obama invite les lecteurs dans son univers, à travers la chronique des expériences qui ont fait d'elle la femme qu'elle est aujourd'hui, depuis son enfance dans le South Side de Chicago en passant par les années où elle a dû concilier sa vie d'avocate et de mère de famille, jusqu'aux deux mandats passés à la Maison-Blanche. Avec la sincérité, l'humour et l'esprit qu'on lui connaît, elle décrit ses victoires comme ses défaites, publiques et privées, et raconte toute son histoire telle qu'elle l'a vécue. Devenir retrace le parcours intime d'une femme de caractère qui a toujours su aller au-delà de ce qu'on attendait d'elle - une histoire qui nous encourage à faire de même.
Blèmia Borowicz, dit « Boro », reporter photographe, est de la famille des Kertész et des Capa, venus comme lui chercher à Paris une terre d'asile et de liberté. Il a l'insolence de la bohème et l'élégance désinvolte d'un héros fitzgéraldien. Armé de sa canne et de son Leica légendaires, il ferraille avec une fougue libertaire contre les abus et les injustices du monde. Les déraisons de l'amour, les hasards de l'action et les fureurs de l'Histoire le conduisent toujours vers un destin exceptionnel.
Printemps 1960. Meurtri par l'entrée des chars soviétiques dans sa Hongrie natale, Boro a répondu à l'appel du Mossad : il est en Argentine sur les traces d'un bourreau nazi en fuite. De retour à Paris, il rejoint les porteurs de valises dans les appartements clandestins où se réunissent les réseaux de soutien au FLN algérien. Il arrive à Berlin dans la nuit du 12 au 13 août 1961, alors que s'élève le mur de la honte. Il restera dans la ville le temps de sauver les premiers fugitifs évadés par les tunnels ainsi qu'une jeune pianiste allemande, virtuose de renommée internationale, prise au piège des barbelés de la guerre froide.
Avec Boro, Est-Ouest, Dan Franck retrouve la grande tradition du roman d'aventures. Après la montée du nazisme (La Dame de Berlin), la guerre d'Espagne et l'avènement du Front Populaire (Le Temps des cerises), les jeux d'espions à l'aube des monstruosités hitlériennes (Mademoiselle Chat), les premières heures de l'Occupation (Boro s'en va-t-en guerre), les luttes de la Résistance (Cher Boro, La Fête à Boro) et la naissance d'Israël (La Dame de Jérusalem), voici Blèmia Borowicz aux prises avec les folies d'un nouvel ennemi - menaçant, redoutable, terriblement actuel. Avec Boro, Est-Ouest, Dan Franck rappelle sur le devant de la scène le héros des Aventures deBoro, reporter-photographe, la série à succès née de sa collaboration avec Jean Vautrin. Seul à la plume désormais, il nous fait revivre aux côtés de son héros les heures les plus glaçantes de la guerre froide, porté par la force vivifiante de la grande tradition du roman d'aventures.
Une personne, une voix : la démocratie repose sur une promesse d'égalité qui trop souvent vient se fracasser sur le mur de l'argent. Financement des campagnes, dons aux partis politiques, prise de contrôle des médias : depuis des décennies, le jeu démocratique est de plus en plus capturé par les intérêts privés.
Se fondant sur une étude inédite des financements politiques privés et publics dans une dizaine de pays sur plus de cinquante ans, Julia Cagé passe au scalpel l'état de la démocratie, décortique les modèles nationaux, et fait le récit des tentatives - souvent infructueuses, mais toujours instructives - de régulation des relations entre argent et politique.
Aux États-Unis, où toute la régulation de la démocratie a été balayée par idéologie, le personnel politique ne répond plus qu'aux préférences des plus favorisés. En France, l'État a mis en place un système de réductions fiscales permettant aux plus riches de se voir rembourser la plus grande partie de leurs dons aux partis politiques, alors que les plus pauvres, eux, paient plein pot.
Ces dérives ne viennent pas d'un complot savamment orchestré mais de notre manque collectif d'implication. La question du financement de la démocratie n'a jamais véritablement été posée ; celle de la représentation des classes populaires doit l'être sur un mode plus radical. Pour sortir de l'impasse, voici des propositions qui révolutionnent la façon de penser la politique, des réformes innovantes pour une démocratie retrouvée.
« Voici bientôt soixante ans que je parcours l'Arctique, du Groenland à la Sibérie, ses immenses déserts glacés habités par des sociétés ancestrales au destin héroïque.
Adressée aux citoyens du grand Nord, cette lettre est un cri d'alarme : Résistez mes amis ! En n'acceptant l'exploitation des richesses pétrolières et minières de l'Arctique qu'avec votre sagesse. L'Occident est mauvais et nous avons besoin de vous. Le matérialisme nous conduit à notre perte.
Puisse le citoyen inuit de 2022 voir le rêve des explorateurs se réaliser : un pôle non pollué où règnera un humanisme écologique. Il est urgent de reconnaître la prescience des peuples premiers et de prendre enfin humblement conscience que leur volonté obstinée de respecter cette nature ne fait pas d'eux des retardataires, mais des précurseurs. Telle est la force de leur pensée sauvage. »
Le colonel Olrik !
Et si derrière le sombre personnage crée par Edgar P. Jacobs, archétype de l'aventurier cruel et sans scrupule, se cachait un vrai criminel ?
Hubert et Laurent Védrine sont partis sur cette piste et ont reconstitué, non sans mal, la vie du véritable Olrik et ses singulières péripéties tout au long du XXe siècle. Les auteurs nous livrent ici le résultat de cette stupéfiante enquête qui mêle soif de pouvoir, aventures et trahisons.
Hubert Védrine, quatorze ans à l'Elysée, cinq ans ministre des Affaires étrangères, fan de BD, de Ligne claire, d'Edgar. P. Jacobs, est l'auteur d'une quinzaine d'ouvrages.
Laurent Védrine est réalisateur et journaliste, apiculteur urbain, vélosophe auteur de films documentaires et de programmes radiophoniques.
Le discours n'est pas seulement un message destiné à être déchiffré; c'est aussi un produit que nous livrons à l'appréciation des autres et dont la valeur se définira dans sa relation avec d'autres produits plus rares ou plus communs. L'effet du marché linguistique, qui se rappelle à la conscience dans la timidité ou dans le trac des prises de parole publiques, ne cesse pas de s'exercer jusque dans les échanges les plus ordinaires de l'existence quotidienne: témoins les changements de langue que, dans les situations de bilinguisme, sans même y penser, les locuteurs opèrent en fonction des caractéristiques sociales de leur interlocuteur; ou, plus simplement, les corrections que doivent faire subir à leur accent, dès qu'ils sont placés en situation officielle, ceux qui sont ou se sentent les plus éloignés de la langue légitime.
Instrument de communication, la langue est aussi signe extérieur de richesse et un instrument du pouvoir. Et la science sociale doit essayer de rendre raison de ce qui est bien, si l'on y songe, un fait de magie: on peut agir avec des mots, ordres ou mots d'ordre. La force qui agit à travers les mots est-elle dans les paroles ou dans les porte-paroleoe On se trouve ainsi affronté à ce que les scolastiques appelaient le mystère du ministère, miracle de la transsubstantiation qui investit la parole du porte-parole d'une force qu'elle tient du groupe même sur lequel elle l'exerce.
Ayant ainsi renouvelé la manière de penser le langage, on peut aborder le terrain par excellence du pouvoir symbolique, celui de la politique, lieu de la prévision comme prédiction prétendant à produire sa propre réalisation. Et comprendre, dans leur économie spécifique, les luttes les plus éloignées, en apparence, de toute rationalité économique, comme celles du régionalisme ou du nationalisme. Mais on peut aussi, à titre de vérification, porter au jour l'intention refoulée de textes philosophiques dont la rigueur apparente n'est souvent que la trace visible de la censure particulièrement rigoureuse du marché auquel ils se destinent.
P. B.
Collection « Leçons inaugurales », Collège de France François Héran Migrations et sociétés Quatrième de couverture [1097 signes] Les migrations internationales, au-delà des épisodes spectaculaires qui polarisent l'attention et soulèvent les passions, sont une composante ordinaire de la dynamique des sociétés, mais continuent de faire l'objet de visions très contradictoires. Si l'analyse démographique permet de cerner l'ampleur des migrations, il faut mobiliser d'autres disciplines pour saisir toutes leurs dimensions géopolitique, historique, anthropologique, économique, mais aussi juridique et éthique. Car les migrations, liées à l'origine aux besoins des économies nationales, sont de plus en plus alimentées par la logique des droits universels. Une mutation à la fois décisive et fragile.
François Héran a mené un double parcours à l'Ined, qu'il a dirigé de 1999 à 2009, et à l'Insee, où il a mené de vastes enquêtes sur l'évolution de la société française, en y intégrant la dimension migratoire. Il dirige désormais l'Institut Convergences Migrations porté par huit institutions sous la conduite du CNRS. Depuis janvier 2018, il est professeur au Collège de France, titulaire de la chaire Migrations et sociétés.
En restituant ce qui a fait la spécificité du droit romain, son élaboration par des professionnels oeuvrant au service de leur société et produisant un discours à l'esthétique littéraire rare, Dario Mantovani éclaire ce qui a permis son appropriation dans toute l'Europe des siècles durant.
Chaire Droit, culture et société de la Rome antique Le droit est le produit d'une société en même temps qu'il aspire à lui donner des règles qui résistent au temps ; il est à la fois dans l'histoire et en dehors d'elle. Cela vaut particulièrement pour Rome, où le droit a évolué, en grande partie, sous la forme d'un dialogue rationnel et argumenté, établi par les juristes dans un présent dilaté créé par l'écriture. Historiciser le droit signifie alors assumer le point de vue des Anciens eux-mêmes, et relier les écrits des juristes aux champs discursifs proches dont ils nourrissaient leur pensée - rhétorique, philosophie, histoire, poésie.
Cette leçon inaugurale nous convie ainsi à découvrir la pensée juridique romaine au fil des textes antiques et modernes, du Digeste de Justinien au Songe du Vergier en passant par les Métamorphoses d'Ovide, pour mieux saisir la beauté sévère de ce droit devenu ensuite commun à une grande partie de l'Europe.
« Nous, peuples d'Afrique, autrefois colonisés et à présent recolonisés à la faveur du capitalisme mondialisé, ne cessons de nous demander : que sommes-nous devenus
Nous n'avons jamais cessé de vivre dans la nostalgie de la langue adamique qui prévalait avant ce que nous prenons pour la " catastrophe " de babel. De sorte que nous nous enfermons dans le dilemme : ou la langue unique, ou le repli sur nos idiolectes particuliers. Pour échapper à cette alternative ruineuse, François Ost décrit ce que pourrait être la troisième voie du multilinguisme et de la traduction. Un vigoureux paradigme s'en dégage qui, au-delà de la question des langues, s'impose chaque fois que, dans notre monde pluraliste, des savoirs et des valeurs s'affrontent, sans principe supérieur de composition.
De l'antique récit biblique à la politique des langues de l'union européenne, de la philosophie du langage à l'éthique du traducteur, de l'utopie des langues parfaites à la créativité de la traduction littéraire, rien n'est laissé dans l'ombre.
Une conviction s'impose alors : parce qu'elle opère déjà au sein de nos propres langues, et pas seulement à leurs frontières, la traduction - cette hospitalité langagière - est notre seule alternative à la barbarie.
Juriste et philosophe, vice-recteur des facultés universitaires saint-louis à bruxelles, françois ost enseigne également à genève. membre de l'académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de belgique, il a notamment publié le temps du droit et raconter la loi.
L'enquête sur les problèmes d'une cité de banlieue à la fin des années 1950 que présente ici Norbert Elias est d'une actualité surprenante car elle éclaire les débats les plus actuels sur l'exclusion. Elle met en effet au jour, de façon très concrète, le racisme sans race, l'exclusion sans fracture économique ainsi que toute une série de thèmes qui sont au coeur des préoccupations de nos sociétés contemporaines: le respect, la dignité,l'estime de soi.
Dans cette petite ville d'Angleterre, formée de lotissements successifs, les tensions sont multiples entre les habitants et les nouveaux venus. Les premiers considèrent les seconds comme des étrangers qui ne partagent pas leurs valeurs et ont le sentiment qu'ils menacent leur mode de vie. Ils les tiennent à distance dans la vie courante, les écartent des lieux de décision, des associations de loisirs, des clubs et des églises. Et ce rejet se perpétue sur deux ou trois générations, entretenu par les rumeurs et les commérages. Or nul racisme ici au sens propre, nulle menace de chômage à cette époque _ les uns et les autres sont des ouvriers ou des petits bourgeois et travaillent dans les mêmes usines. Ce refus de la relation à l'autre, explique Norbert Elias, est à replacer dans un contexte plus large de rapport de pouvoir: le groupe dominant reproduit sa domination _ et renforce sa cohésion _ en excluant les " marginaux ", cette image collective confortant à son tour l'image que chacun se fait de soi à l'intérieur du groupe. Ainsi, du côté des exclus, " ces jeunes qui, sachant qu'ils indisposaient ceux qui les traitaient en parias, trouvaient là une incitation supplémentaire, peut-être l'incitation majeure à se mal conduire ".
Au tournant du siècle, l'Occident se rêvait sur les chemins de la croissance et du progrès, porté par la mondialisation et la révolution technologique. Il aura fallu moins de deux décennies pour que le rêve vole en éclats. Chômage, précarisation de l'emploi, baisse du niveau de vie, creusement des inégalités, poussée de la pauvreté, déclassement des classes moyennes... Les salariés sont exaspérés. Non seulement ils sont les grands perdants des bouleversements qui secouent la planète, mais ils redoutent aussi d'être bientôt « débranchés » par un robot... Et s'ils finissaient par se révolter ?
Les auteurs analysent les mutations profondes qui sont à l'oeuvre dans l'économie mondiale et fondent aujourd'hui la colère des classes moyennes et populaires. Ils proposent des pratiques nouvelles afin que la belle formule de capitalisme « inclusif », qui fait les délices des think tanks et autres cénacles, trouve enfin sa traduction concrète. Les Européens peuvent et doivent ouvrir la voie d'un nouvel âge du capitalisme, loin des excès et dérives du système actionnarial anglo-saxon qui mène et désormais menace le monde.
Le sport occupe une part croissante de nos loisirs. Comment expliquer son rôleoe A-t-il pour fonction de libérer les tensions que créent les contraintes de la sociétéoe Pourquoi le football, le rugby ou encore la boxe, apparus en Angleterre, ont-ils été adoptés dans le monde entier, alors que le cricket ne s'est répandu que dans les pays du Commonwealthoe A quoi correspondent les violences des supporters et des houligansoe Norbert Elias voit dans le sport un laboratoire privilégié pour réfléchir sur les rapports sociaux et leur évolution. Inscrivant le sport dans la théorie du processus de civilisation, il montre avec Eric Dunning que le sport moderne n'a plus grand-chose à voir avec les affrontements guerriers et rituels de l'Antiquité ou du Moyen Age. Aujourd'hui, l'égalité des chances entre joueurs est censée annuler leurs différences sociales. De plus, le code des comportements, la sensibilité ont changé, imposant une diminution de la violence autorisée. Autre différence majeure: le plaisir de la pratique, ou du spectacle sportif, tient à l'excitation que procurent des affrontements corporels qui ne sont qu'un simulacre; visant à écarter les risques excessifs, à ne pas mettre la vie en péril, ils permettent à chaque individu de relâcher le contrôle de ses émotions. Dans un match de football, ce n'est pas seulement la victoire de son équipe qui donne du plaisir, mais la compétition en elle-même.
Fondamentalement, l'histoire de chaque sport est donc liée à l'apparition de règlements de plus en plus rigoureux qui ont uniformisé les pratiques sportives dans le but de maîtriser le déploiement ou le spectacle de la violence.
Prendre loeavion, envoyer un e-mail : la mondialisation soeinscrit dans nos gestes les plus quotidiens. Pourtant, nous loeenvisageons souvent comme une menace qui pèserait sur notre identité, voire notre survie. Dans cet essai incisif, Jean-François Bayart propose une vision radicalement nouvelle de ce phénomène, à rebours des discours néo-libéraux ou altermondialistes : la mondialisation est notre oeuvre et loeEtat-nation en est, en réalité, le produit et non la victime.
La globalisation est nôtre car coeest par elle que nous façonnons notre éthique et notre corps, que nous soumettons et que nous sommes subordonnés. Loin d?être synonyme, en tout temps et en tous lieux, doealiénation culturelle et de délitement social, la mondialisation engendre des solidarités et des réseaux transnationaux qui soearticulent aux Etats-nations sans nécessairement les ébranler. Elle voit l?émergence de nouveaux sujets moraux, de préoccupations éthiques inédites, de styles de vie neufs.
La globalisation est aussi affaire de pouvoir, doeaccumulation, donc doeinégalités et de violences. Contradictoire, elle intègre le marché international des capitaux et des biens, mais cloisonne, par la coercition, celui de la main-doeoeuvre ; elle célèbre la vitesse, exacerbe le sentiment doeurgence, mais se caractérise par la contrainte de loeattente, le report permanent des solutions et le stockage des populations.
Embrassant deux siècles doehistoire, comparant les sociétés les plus diverses, analysant des pratiques sociales concrètes, Jean-François Bayart montre que, si la mondialisation est nôtre, son devenir, notre histoire, donc, se décideront sur ces seuils tragiques où soeinventent de nouvelles manières de vivre, de consommer et de lutter. Ce faisant, il renouvelle la sociologie politique et la théorie tant du pouvoir que des relations internationales.
Les précédents livres d'Alvin Toffler, le Choc du futur (1970) et la Troisième Vague (1980), comptent parmi ceux qui ont le plus influencé notre époque. Vendus à plus de 10 millions d'exemplaires dans une cinquantaine de pays, ils ont modifié considérablement nos idées sur les grands changements de cette fin de siècle, enrichi notre vocabulaire d'expressions neuves et contribué à modeler notre vision de l'avenir.
Alors que ces deux livres traitaient des modalités et des orientations du changement, les Nouveaux Pouvoirs se concentre sur le pouvoir _ sur ceux qui le posséderont dans la décennie à venir et à l'aube du XXIe siècle, et sur le rôle déterminant du savoir entant qu'outil de pouvoir. " Ce à quoi nous assistons aujourd'hui, déclare Toffler, est plus qu'un transfert de pouvoir entre individus, sociétés ou gouvernements; c'est un changement radical dans la façon dont la violence, la richesse et le savoir sont utilisés pour diriger notre vie. Dans les supermarchés et les hôpitaux, les banques et les bureaux, les syndicats et les médias, la nature même du pouvoir est en train de se modifier. Ce changement affectera tous les domaines de notre existence, de notre vie professionnelle et effective à la manière dont nous élisons nos présidents et préparons nos enfants pour l'avenir. " Selon Alvin Toffler, le moteur de ces convulsions est un " système de création de la richesse " totalement inédit, fondé principalement sur le savoir et la communication, qui établit de véritables forteresses de pouvoir un peu partout dans le monde. Les Nouveaux Pouvoirs montre comment ce système sape l'autorité des patrons, des médecins, de la police, des réseaux actuels de télévision, des géants de l'industrie, des partis politiques, de même qu'il secoue et remet en question les anciennes alliances politiques.
Alvin Toffler est l'un des penseurs sociaux et futurologues les plus célèbres de notre temps. Né à New York, il travailla cinq ans en usine après ses études universitaires, puis commença une carrière de journaliste. Correspondant de presse à Washington, il a également enseigné à Cornell University. Ses oeuvres ont obtenu de nombreux prix un peu partout dans le monde _ dont, en France, le prix du Meilleur Livre étranger. Alvin Toffler travaille en étroite collaboration avec son épouse, Heidi Toffler.
Cet ouvrage a pour ambition de présenter les instruments microéconomiques fondamentaux sans lesquels on ne saurait comprendre les développements de la théorie économique contemporaine. Il s'adresse à un large public: de l'honnête homme, qui ne sera pas rebuté par les formalismes destinés à abréger l'exposé de certains arguments, au chercheur ou à l'étudiant de faculté _ du DEUG au DEA.Sur l'ensemble des sujets traités, l'accent a été mis aussi bien sur les concepts fondamentaux que sur les résultats opérationnels et les multiples utilisations qui peuvent en être faites. Les auteurs ont également pris soin de couvrir l'ensemble du domaine de façon à ce que leur travail constitue une véritable référence en microéconomie.Ce premier tome traite essentiellement du consommateur, du producteur et de l'équilibre des marchés en concurrence parfaite. Le deuxième tome sera consacré aux situations de la concurrence imparfaite, aux aspects normatifs de la théorie microéconomique et aux problèmes liés à l'information incomplète des agents.François Bourguignon est directeur d'Etudes à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales et chercheur au Delta.Pierre-André Chiappori est directeur de recherche au Centre National de la Recherche Scientifique et chercheur au Delta.Patrick Rey est directeur des études à l'Ecole Nationale de la Statistique et de l'Administration Economique.Les trois auteurs enseignent également l'économie à l'Ecole Polytechnique.
Ce livre s'inscrit de plain-pied dans les débats qui traversent encore toutes les sciences sociales, en particulier l'histoire. Avec une question centrale: peut-on utiliser les modèles forgés par les sciences exactes pour rendre intelligibles les processus sociauxoe Analysant les difficultés propres à toutes sciences humaines, Elias montre, entre autres, que les configurations sociales ne peuvent être comprises à partir de la représentation atomiste du moi séparé, de l'individu indépendant. Il montre également les dépendances qui lient les savoirs sur la société aux jugements, aux engagements des chercheurs. Ce n'est qu'en objectivant sa propre position que le chercheur est à même de pratiquer le " désenchantement émotionnel " qui sépare le savoir " scientifique " des préjugés.
Elias peut ainsi définir la tâche de la sociologie du savoir: repérer comment les appartenances, les intérêts des uns et des autres déterminent non seulement les prises de position idéologiques, mais aussi les pratiques scientifiques les plus neutres, les décisions les plus techniques.
Jacques Attali présente un ensemble de propositions qui suivent une feuille de route du prochain quinquennat présidentiel, ainsi que des réformes à mettre en oeuvre pour retrouver le plein emploi, une croissance positive, solidaire et durable, ainsi qu'une société harmonieuse, créative et juste.
Autrefois, elles portaient des talons hauts et des bas noirs quand leurs hommes sortaient en costume-cravate. Aujourd'hui, leurs héritières sont plus souvent chaussées de baskets.
Celles qui gravitaient au siècle dernier autour des malfrats parisiens, lyonnais, marseillais ou corses étaient serveuses, barmaids ou croupières dans les cercles de jeux, tenaient la comptabilité occulte ou bien géraient en mères maquerelles les maisons de passe.
Aujourd'hui, les femmes hors-la-loi ont grandi dans les cités et se sont pour la plupart investies dans le trafic de drogue, l'activité criminelle la plus lucrative du moment, elles sont dealeuses, passeuses, blanchisseuses ou nourrices, sans pour autant laisser tomber les vieilles recettes, à commencer par tout ce qui se rapporte au commerce du sexe. Sans oublier celles qui sont tombées dans la criminalité par amour, celui d'un homme, d'un frère, d'un clan.
Pour donner corps à ce Parrains & caïds au féminin, Frédéric Ploquin et Maria Poblete ont rencontré ces femmes, ont su tisser des liens avec elles et les ont convaincues de témoigner, de raconter leur vie.
Ils ont également souhaité et obtenu l'autorisation de séjourner pendant une semaine dans la seule prison française exclusivement réservée au sexe dit « faible », expression dont on mesurera au fil de ces pages la désuétude.
Ces femmes hors-la-loi vous surprendront par leur détermination, leur langage et leur force de frappe.