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Seuil
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Le capital au XXIe siècle
Thomas Piketty
- Seuil
- Les Livres Du Nouveau Monde
- 19 Septembre 2013
- 9782021082289
La répartition des richesses est l'une des questions les plus débattues aujourd'hui. Pour les uns, les inégalités n'en finiraient pas de se creuser dans un monde toujours plus injuste. Pour les autres, on assisterait à une réduction naturelle des écarts et toute intervention risquerait de perturber cette tendance harmonieuse. Mais que sait-on vraiment de l'évolution des inégalités sur le long terme ? En réalité, les analyses économiques supposées nous éclairer se fondent plus souvent sur des spéculations théoriques que sur des faits établis.
Fruit de quinze ans de recherches, cette étude, la plus ambitieuse jamais entreprise sur cette question, s'appuie sur des données historiques et comparatives bien plus vastes que tous les travaux antérieurs. Parcourant trois siècles et plus de vingt pays, elle renouvelle entièrement notre compréhension de la dynamique du capitalisme en situant sa contradiction fondamentale dans le rapport entre la croissance économique et le rendement du capital.
Si la diffusion des connaissances apparaît comme la force principale d'égalisation des conditions sur le long terme, à l'heure actuelle, le décrochage des plus hautes rémunérations et, plus encore, la concentration extrême des patrimoines menacent les valeurs de méritocratie et de justice sociale des sociétés démocratiques.
En tirant de l'expérience des siècles passés des leçons pour l'avenir, cet ouvrage montre que des moyens existent pour inverser cette tendance.
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Le code du capital : comment la loi fabrique la richesse capitaliste et les inégalités
Katharina Pistor
- Seuil
- Economie Humaine
- 3 Mars 2023
- 9782021468410
La capacité qu'ont les capitalistes de s'enrichir ou de nuire au bien commun ne tient qu'à un ... code ! Car, en soi, la possession d'une terre, d'un atelier, d'une idée, etc., ne procure qu'un outil. Celui-ci ne devient une source durable de richesse et de pouvoir opposable à autrui qu'en raison des droits et protections que lui confère son codage juridique. Dans une langue accessible à tous, Katharina Pistor, nous explique la fabrique du capital. Elle raconte l'histoire de l'adaptation du droit pour instituer successivement le codage capitaliste de la terre, de l'entreprise, de la connaissance, de la dette, de la nature. Elle met au jour le rôle des « maîtres privés du code » - ces avocats et banquiers qui élaborent de fait le code public en inventant des contrats et des instruments qu'ils font ensuite valider par la loi. Ce droit conçu par et dans l'intérêt de riches acteurs privés induit à la fois l'accumulation de richesse, l'envol des inégalités et les crises à répétition. Mais, puisque que c'est la loi qui fait le pouvoir du capital, l'auteure peut esquisser la manière de concevoir un autre code qui remettrait le droit des entreprises, des marchés et de la finance au service de l'intérêt commun.
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Jacques Généreux explique l'économie à tout le monde
Jacques Généreux
- Seuil
- 9 Mai 2014
- 9782021097825
Depuis vingt ans, dès que J. Généreux écrit un livre d'économie, c'est un best-seller. Son secret : un style vivant accessible à tous et une étonnante capacité à rendre simples les questions les plus complexes. Il exploite ici le genre de la collection " expliquée à " pour s'adresser vraiment " à tout le monde " : des lycéens s'initiant à l'économie aux adultes en quête de culture générale, des citoyens néophytes persuadés que " l'éco " c'est trop compliqué " aux gouvernants qui soutiennent aujourd'hui des politiques absurdes.
L'auteur mène une conversation avec un citoyen néophyte qui vit dans un pays en crise depuis des années et qui cherche à comprendre les mécanismes du marché et des crises, les " lois de l'économie ", la finance globalisée, les politiques économiques et l'apparente impuissance des gouvernements à surmonter la crise actuelle. Iconoclaste, Généreux déconstruit les idées reçues du néolibéralisme ; il dépasse le discours technique des économistes en combinant sa fine connaissance de la pensée économique avec sa culture anthropologique, philosophique et sociologique. Ainsi, de question en question, il montre comment s'opposent toujours un discours économique abstrait faussement scientifique (au service d'intérêts très particuliers) et une économie humaine, réaliste, qui aide vraiment à comprendre et à agir sur le monde contemporain. Un outil d'éducation populaire qui forme petits et grands, non seulement à l'économie, mais encore à l'intelligence critique.
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Économie utile pour des temps difficiles
Abhijit V. Banerjee, Esther Duflo
- Seuil
- Les Livres Du Nouveau Monde
- 12 Mars 2020
- 9782021366563
« Nous avons écrit ce livre pour garder espoir. Pour parler de ce qui ne s'est pas bien passé, et raconter pourquoi, mais aussi de tout ce qui est allé dans le bon sens ».
Esther Duflo et Abhijit V. Banerjee.
Face aux inégalités qui explosent, aux désastres politiques et aux catastrophes environnementales qui menacent de toutes parts, cet ouvrage montre que tout n'est pas perdu. Si des choix de politiques publiques nous ont menés où nous sommes, rien n'empêche d'en faire d'autres. À condition de dresser, d'abord, un constat honnête. Ces pages traquent les fausses évidences sur toutes les questions les plus pressantes : immigration, libre-échange, croissance, inégalités, changement climatique. Elles montrent où et quand les économistes ont échoué, aveuglés par l'idéologie.
Mais l'ouvrage ne fait pas que renverser les idées reçues. Il répond à l'urgence de temps troublés en offrant un panel d'alternatives aux politiques actuelles. Une bonne science économique peut faire beaucoup. Appuyée sur les dernières avancées de la recherche, sur des expériences et des données fiables, elle est un levier pour bâtir un monde plus juste et plus humain.
En cela, Économie utile pour des temps difficiles est aussi un appel à action.
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Aucune crise ne semble altérer la détermination de nos dirigeants (de gauche comme de droite) à perpétuer le monde d'avant en pire, car l'entendement des élites est durablement embrouillé par une religion néolibérale insensée inculquée à plusieurs générations d'énarques, de journalistes, de professeurs, etc. Ignorant cette épidémie de bêtise, la pensée critique dénonce à juste titre une politique pro-riches mais se trompe de diagnostic en attribuant celle-ci au seul pouvoir des riches. Macron n'est pas le « président des riches » - l'auteur en fait la démonstration rigoureuse -, c'est le roi des imbéciles ! Adepte sincère d'une doxa stupide enseignée par des prix Nobel, Président élu et bientôt réélu grâce aux imbéciles qui votent contre leur propre intérêt.
Ce cas d'école permet à Généreux d'approfondir ici la piste de recherche amorcée dans La Déconnomie (2016). En mobilisant la psychologie sociale et cognitive, il révèle la « banalité de la bêtise » et de sa forme entêtée, la connerie. Il démontre comment celle-ci imbibe spécialement la prétendue « science économique » qui inspire la parole et la politique de Macron, comme elle a inspiré la gauche et la droite européenne depuis plus de trente ans. La connerie économique n'est pas qu'une affection de l'esprit, c'est aussi la pathologie d'un système social qui a vu toutes ses sphères contaminées par le virus de la compétition (la vie politique, l'usine, le bureau, l'école, la recherche, les médias). Un virus qui stimule notre bêtise naturelle et qui transforme notre démocratie en piège à cons.
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Lutter contre la pauvreté Tome 2 ; la politique de l'autonomie
Esther Duflo
- Seuil
- La Republique Des Idees
- 7 Janvier 2010
- 9782021011876
Plutôt que de réfléchir de manière abstraite à la réduction de la pauvreté dans les pays en voie de développement, Esther Duflo évalue concrètement et localement l'efficacité des programmes qui y sont menés.
Pour ce faire, elle utilise une méthode fondée sur des expériences « randomisées » : sur le modèle des essais cliniques en usage en médecine, elle compare des localités ou des régions qui ont bénéficié d'une action spécifique (par exemple la construction d'une école) à celles qui n'en ont pas bénéficié. En confrontant les groupes tests avec les groupes témoins, on peut repérer ce qui fonctionne et ce qui échoue. Ces deux ouvrages rendent compte des résultats de plusieurs dizaines d'expériences réalisées in vivo au sujet des écoles au Kenya, des commissariats en Inde, de la distribution de moustiquaires en Afrique, du microcrédit, des aides au développement agricole, etc. Le premier volume porte sur ce que les économistes appellent le « capital humain » (la promotion de la santé, l'investissement dans l'éducation, la formation des hommes), le deuxième sur les institutions (la lutte contre la corruption, l'élaboration d'une meilleure gouvernance, l'organisation des marchés).
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Rapport sur les inégalités mondiales
Lucas Chancel, Facundo Alvaredo, Thomas Piketty, Emmanuel Saez, Gabriel Zucman
- Seuil
- 12 Avril 2018
- 9782021376937
« L'objectif du Rapport sur les inégalités mondiales 2018 est de contribuer à un débat mondial mieux informé sur les inégalités économiques en apportant à la discussion publique les données les plus récentes et les plus complètes. L'inégalité économique est un phénomène complexe et multidimensionnel, et dans une certaine mesure inévitable. Néanmoins, nous avons la conviction que si l'aggravation des inégalités ne fait pas l'objet d'un suivi et de remèdes efficaces, elle pourrait conduire à toutes sortes de catastrophes politiques, économiques et sociales ».
Des données exclusives et des analyses essentielles, reposant sur une méthode novatrice qui combine de manière systématique et transparente toutes les sources de données à notre disposition : revenus et patrimoines totaux estimés dans les comptabilités nationales (y compris des estimations sur les avoirs offshore) ; enquêtes déclaratives sur le revenu et le patrimoine des ménages ; données fiscales issues de l'impôt sur le revenu ; données fiscales et administratives sur les successions et les patrimoines ; et classements des grandes fortunes.
Le Rapport sur les inégalités mondiales repose sur le travail collaboratif de plus de 100 chercheurs répartis dans près de 70 pays sur tous les continents. Il est coordonné par Lucas Chancel, Facundo Alvaredo, Thomas Piketty, Emmanuel Saez et Gabriel Zucman.
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La société hyper-industrielle ; le nouveau capitalisme productif
Pierre Veltz
- Seuil
- La Republique Des Idees
- 2 Février 2017
- 9782021331820
La sortie du monde façonné par l'industrie de masse du XXe siècle ébranle toute la société française. Quel sera le nouveau monde de la globalisation et de la révolution numérique ? Prenant le contrepied des analyses les plus répandues - désindustrialisation, passage à une société de services -, Pierre Veltz décrit une situation où les services, l'industrie et le numérique convergent vers une configuration inédite : le capitalisme « hyper-industriel ». Cette convergence se déploie à l'échelle mondiale, faisant émerger une nouvelle économie, mais aussi une nouvelle géographie. Un grand partage se dessine, entre un archipel de pôles ultra-connectés et des mondes périphériques résiduels. Grâce à l'intensité de la redistribution, l'Europe et la France échappent pour l'instant aux formes les plus brutales de cette dislocation. C'est un atout immense qu'il faut préserver et consolider.
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Adam Smith ; la découverte du capitalisme et de ses limites
Daniel Diatkine
- Seuil
- Economie Humaine
- 11 Avril 2019
- 9782021384505
Les défenseurs comme les critiques du capitalisme nous présentent habituellement Adam Smith comme le fondateur d'une doctrine selon laquelle la libre compétition des intérêts individuels engendrerait spontanément le maximum de bien-être collectif. Cette idée n'est pas partagée par les spécialistes de son oeuvre car elle ne résiste pas à la critique historique. Ce livre montre notamment que la pensée d'Adam Smith a peu de rapports avec le libéralisme contemporain et que, par exemple, la fameuse « main invisible » n'y désigne pas les vertus autorégulatrices du marché.
Smith est en réalité le premier auteur à proposer une analyse du capitalisme dont il découvre les trois dimensions : produit de l'histoire (la société commerciale), construction politique et intellectuelle (le système mercantile) et processus économique (l'accumulation du capital). Le capitalisme, à certaines conditions, permet l'enrichissement très inégal de tous, explique Smith, mais le système mercantile est injuste, car il est partial : il confond l'intérêt des marchands et l'intérêt général. Or, dit Smith, l'intérêt des marchands est « le plus souvent contraire » au bien commun. C'est ce que son analyse économique cherche à prouver. Le système mercantile est aussi responsable de la construction par la Grande-Bretagne d'un vaste empire colonial qui met en péril son régime constitutionnel remarquable hérité de la révolution de 1688 et qui risque de conduire à de nouvelles tyrannies. Quelles institutions permettront de tirer avantage du capitalisme en préservant la société des désastres que nourrit la logique mercantile ? Telle est la question ultime de Smith, dont l'oeuvre ainsi resituée dans son contexte originel s'avère d'une étonnante actualité.
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La déconnomie ; quand l'empire de la bêtise surpasse celui de l'argent
Jacques Généreux
- Seuil
- 10 Novembre 2016
- 9782021241198
Le management actuel du capitalisme n'est pas « inefficace », il tue des gens ! La théorie économique dominante n'est pas « discutable », elle est absurde ! Et les politiques « anti-crise » aggravent la crise. Tout cela est vraiment « déconnant », c'est-à-dire insensé, catastrophique et incroyable. Rien n'est plus sidérant que l'aisance avec laquelle une génération entière d'intellectuels, de responsables politiques et de journalistes adhère au même fatras d'âneries économiques et s'enferme dans le déni du désastre engendré par la mise en oeuvre de ses lubies (politique de l'offre, compétitivité, chasse aux déficits, « modèle allemand ».).
Comprendre cet effondrement général de l'entendement, tel est l'objet de ce livre. Les premiers chapitres composent une sorte d'anti-manuel (la déconnomie politique, la déconnomie européenne, allemande, théorique, etc.) démontrant l'absurdité des recettes à la mode. L'auteur explique ensuite pourquoi on ne peut pas imputer les politiques « déconnantes » au seul complot d'une élite au service des riches. Il s'agit donc de comprendre la « bêtise des intelligents » (Attali, Ferry, Macron, Valls, Hollande.) et l'obscurantisme des prix Nobel d'économie (Tirole). Une part de l'explication tient à l'enseignement de l'économie. Une autre au dévoiement de la démocratie en système d'élection des moins doués pour la chose publique.
Jacques Généreux enseigne l'économie à Sciences Po depuis plus de trente ans. Il est l'auteur de nombreux manuels et best-sellers d'initiation à l'économie. Ce vingt-quatrième livre fait suite à Jacques Généreux explique l'économie à tout le monde et aux Vraies Lois de l'économie (Prix lycéen du livre d'économie).
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Pour une révolution fiscale ; un impôt sur le revenu pour le XXI siècle
Camille Landais, Thomas Piketty, Emmanuel Saez
- Seuil
- La Republique Des Idees
- 8 Février 2011
- 9782021039412
- Tout le monde en convient : la fiscalité française est asphyxiée par sa complexité et son manque de transparence, qui menacent de rompre le lien de confiance entre les citoyens et l'impôt. Et pourtant, personne ne fait rien. Pire encore : malgré les discours, l'accumulation invraisemblable de niches fiscales se poursuit chaque année, notamment depuis 2007. Et les propositions de " révolution fiscale " actuellement brandies à gauche comme à droite sont tellement floues et engagent si peu leurs auteurs qu'il y a fort à parier que l'inertie perdurera après 2012. Ce livre tente de rompre avec cet état de fait. Il propose une révolution fiscale précise et opérationnelle dont tous les détails sont chiffrés au grand jour. La remise à plat repose notamment sur une fusion de la CSG de l'IR afin de constituer un grand impôt sur le revenu prélevé à la source, individualisé et progressif. Trois principes guident cette révolution.Équité, d'abord : le prélèvement à la source et la suppression des niches fiscales rétablissent le principe " à revenu égal, impôt égal ". Équité également entre revenus du travail et revenus du capital, qui sont aujourd'hui largement détaxés en France. Progressivité, ensuite : cette refondation permet de mettre en place des taux d'imposition réellement plus élevés pour les hauts revenus que pour les bas et moyens revenus, lesquels, contrairement à une idée répandue, supportent aujourd'hui des impôts extrêmement lourds. Enfin, et surtout, démocratie : les auteurs défendent une réforme précise, et ils donnent aux lecteurs, citoyens et responsables politiques les moyens de concevoir leur propre réforme alternative.
- Camille Landais est chercheur à Stanford. Il est notamment l'auteur de Les Hauts Revenus en France , 1998-2007 : une explosion des inégalités (École d'économie de Paris, 2007). Thomas Piketty est professeur à l'École d'économie de Paris et directeur d'études à l'EHESS. Il est notamment de l'auteur des Hauts Revenus en France au XXe siècle. Inégalités et redistributions, 1901-1998 (Grasset, 2001) et de Top Incomes. A Global Perspective (avec A. B. Atkinson, Oxford University Press, 2010). Emmanuel Saez est professeur à Berkeley. Ses travaux sur la fiscalité optimale et la répartition des revenus lui ont valu la Clark Medal en 2009. Il est notamment l'auteur de Income Inequality in the United States (avec T. Piketty, Quarterly Journal of Economics, 2003).
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Les Français n'en peuvent plus de leur impôt sur le revenu. Ils ne sont convaincus ni de sa justice, ni de son efficacité. Ils ont raison ! Il est injuste et perpétue une conception archaïque de la famille au détriment des femmes et de la liberté de choisir sa vie. Il est complexe et mité par les niches et l'optimisation fiscale. Il faut le changer. Voici une bonne nouvelle : on peut le faire, et facilement.
Mais on ne peut guère compter sur Emmanuel Macron : ses premières mesures inspirées de l'économie du ruissellement sont aux antipodes de la justice fiscale. François Hollande aurait pu le faire. Ancien député socialiste, Pierre-Alain Muet dresse un réquisitoire sans appel : il a vu de près le candidat de la réforme fiscale devenir le président du ras-le-bol fiscal.
Nous ne serions pas prêts à payer des impôts ? Quelques chapitres éclairants décrivent les liens entre le développement de l'imposition, la démocratie et notre consentement à payer. On ressort fasciné du récit des farouches batailles politiques autour de la création de l'impôt sur le revenu en France en 1914 tant les arguments nous semblent proches.
Alors que faire ? Une fois le prélèvement à la source, la mère des réformes, mis en oeuvre, on peut bâtir un impôt sur le revenu juste et simple en y intégrant le revenu universel. Un plan limpide, détaillé par l'un des meilleurs experts de notre fiscalité. Au profit de tous.
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Le succès mondial du dernier livre de Thomas Piketty, qui fut l'élève d'Anthony Atkinson, a remobilisé l'attention sur le fléau que constitue l'explosion des inégalités dans les pays riches. Le diagnostic est désormais bien connu. En revanche, trop peu d'économistes s'attachent à nous expliquer comment inverser la tendance. Et tant d'autres nous désespèrent en ressassant les arguments qui donnent aux gouvernants autant de prétextes pour ne rien faire : l'intervention de l'État affaiblirait l'économie ; la mondialisation rendrait toute action impossible au niveau national ; de nouvelles mesures seraient au-dessus de nos moyens, etc. Atkinson met en pièces ces contre-vérités et propose un programme complet, concret et réalisable, même au niveau d'un seul pays.
Le problème, souligne-t-il, n'est pas seulement que les riches s'enrichissent toujours plus. Nous sommes aussi inopérants dans la lutte contre la pauvreté, car l'économie change vite, et la majorité de la population ne peut pas suivre. Pour réduire l'inégalité, nous devons faire plus que lever de nouveaux impôts sur les riches. Atkinson prescrit donc des politiques innovantes et ambitieuses dans cinq domaines : le changement technologique, la recherche du plein-emploi, la sécurité sociale, le partage du capital et la fiscalité progressive.
Dans ce texte vivant, accessible, Atkinson nous livre une somme incontournable sur le sujet et un message d'espoir dans les possibilités de l'action politique.
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La croissance ou le progrès ? ; croissance, décroissance, développement durable
Christian Comeliau
- Seuil
- Economie Humaine
- 16 Février 2006
- 9782020848305
La croissance économique est un impératif que peu de discours politiques remettent en question
tant il semble « évident » que l'augmentation continue du PIB est nécessaire pour l'amélioration
du « niveau de vie », le financement de la protection sociale, la création d'emploi, la lutte contre la
pauvreté, etc. Mais personne n'échappe à cette autre évidence : l'extension indéfinie de la
production n'est pas matériellement soutenable et nous souffrons déjà des dégâts sociaux et
environnementaux engendrés par une logique sacrifiant toutes les autres finalités sociales à
l'accumulation de marchandises.
Aussi, depuis les années 1970, une minorité d'économistes et de philosophes soutient des thèses
opposées au discours dominant. Après le plaidoyer du club de Rome pour la « croissance zéro » (en
1973), certains penseurs plus audacieux (Nicholas Georgescu-Roegen et Herman Daly), prônent
une urgente « décroissance ».
Tel semble être le dilemme : la croissance c'est le progrès, mais ce progrès n'est désormais plus
possible. Ce livre explore et interroge les termes de ce dilemme, mais ne propose pas un
« compromis » entre les pros et les anti-croissance. Il s'agit plutôt d'établir que la croissance n'est
pas le progrès humain et qu'une fois définis, par voie démocratique, des critères et des indicateurs
renouvelés du progrès, rien ne nous condamne à la stagnation ou la régression.
Conformément à l'esprit de la collection, ce livre mêle l'essai et l'ouvrage de référence. D'une part,
fait le point sur toutes les dimensions d'un sujet majeur. D'où vient et comment se justifie
l'obsession moderne de la croissance ? Quelles en sont les conséquences sociales, et les limites
écologiques ? Quelle vision alternative du progrès ? Comment construire de nouveaux indicateurs
de développement ? Comment mener de nouvelles politiques de développement et de croissance oe
D'autre part, il s'agit d'un essai original qui va à contre-courant tant de l'économisme libéral
dominant que de ses détracteurs les plus reconnus.