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Editions De L'Atelier
13 produits trouvés
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L'illusion de la finance verte
Alain Grandjean, Julien Lefournier
- Editions De L'Atelier
- Sciences Humaines
- 20 Mai 2021
- 9782708253735
Une partie de la finance devient « verte », censée favoriser la transition écologique et énergétique, voire sauver le monde pour les plus audacieux de ses défenseurs.
Impressionnante transformation quand la raison d'être de la finance reste... de faire de l'argent avec de l'argent !
Comment les mêmes acteurs financiers pourraient d'une part, faire ce qu'ils font normalement, c'est-àdire maximiser le rendement de leurs investissements et, d'autre part, accepter de le réduire pour limiter la dérive climatique, dépolluer ou rendre l'air respirable ?
« Obligations vertes », « green bonds », titres mirifiques, slogans prometteurs...
Certes tout le monde ne prend pas pour argent comptant ce storytelling généralisé. Mais le fonctionnement des marchés financiers est opaque et mal connu (y compris de nombre de banquiers « responsables » !). Une grande variété d'acteurs et d'observateurs ont l'intuition que le récit proposé par la finance verte ne colle pas à la réalité mais n'arrivent pas à voir exactement où le bât blesse.
Les auteurs le montrent : ce récit ne résiste pas à l'analyse. Ces produits ne constituent pas une nouvelle classe d'actifs qui favoriseraient la transition.
La finance ne fait ni mieux ni pire que ces entreprises qui se sont mises au « vert », au « durable » ou à « l'éco-responsable » de manière superficielle, exploitant une nouvelle forme de suggestion commerciale, un nouveau business. Malgré les belles promesses, la solution au financement de la transition ne viendra pas du marché lui-même car la transition implique un changement de modèle économique.
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L'imposture économique
Steve Keen
- Editions De L'Atelier
- Social Economique Histoire Contemporaine
- 14 Septembre 2017
- 9782708245549
Un anti-manuel qui se présente (presque) comme un manuel pour tous ceux qui étudient l'économie de près ou de loin et beaucoup d'autres... Une formidable invitation à penser à neuf. L'édition grand format s'est vendue à 15 000 exemplaires.
Dès 2005, Steve Keen indiquait qu'une crise financière s'annonçait et que la période de stabilité qui semblait régner depuis 1995 n'était que l'apparence du « calme avant la tempête ». Son ouvrage traduit en français se présente comme une remise en cause inédite des principaux postulats de la pensée économique actuelle. Cette édition en poche est augmentée d'une nouvelle préface de Gaël Giraud et d'une nouvelle postface de Steve Keen.
Écrit par un spécialiste de renom, l'ouvrage examine et déconstruit tout ce qui constitue la pensée économique : la théorie de la demande, celle de l'offre, la concurrence parfaite, les rendements décroissants, la monnaie, le chômage, etc. Sa force, est de présenter la théorie néo-classique, de la remettre en perspective historique et d'en démonter les arguments en utilisant des arguments de bon sens. Certains sont évidents, d'autres sont beaucoup plus subtils. Son autre force repose sur le fait que pour chaque question traitée, l'auteur s'efforce de montrer que même des économistes non critiques sont d'accord avec lui. Et souvent, on arrive en effet à trouver tel ou tel spécialiste qui, un jour, a été suffisamment honnête pour « avouer » que tel aspect de la théorie ne tient absolument pas la route.
Ce livre produit donc une véritable critique interne de l'économie néo-classique, en montrant de l'intérieur qu'elle n'est pas cohérente, qu'elle ne prouve pas ce qu'elle affirme : être une vérité intangible. Il fournira un élément essentiel à la critique de ceux qui veulent changer l'enseignement de l'économie, et de ceux qui cherchent dans une autre direction que le simple commentaire de la doxa.
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Au-delà du marché vers une nouvelle pensée économique
Kaushik Basu
- Editions De L'Atelier
- 23 Février 2017
- 9782708244948
Ce livre s'inscrit dans le prolongement des travaux et réflexions qui démontrent qu'un autre économie est possible, et publié aux Editions de l'Atelier comme ceux de Gaël Giraud ( Illusion financière -17 000 ex vendus) et Steve Keene (L'imposture économique - 13 000 ex vendus) L'ex-économiste en chef de la banque mondiale, Kaushik Basu, s'attaque là au « mythe de la main invisible », un concept mal interprété et devenu le socle de l'idéologie sur lequel repose le dangereux système économique actuel.
Kaushik Basu, qui était encore il y a peu l'économiste en chef de la banque mondiale, s'intéresse à un concept bien connu des économistes : le concept de la « main invisible » énoncé par Adam Smith selon lequel l'ordre qui régit le monde n'a nul besoin d'un coordinateur central, car le marché agit comme une main invisible. Cette hypothèse a pour corollaire l'idée que l'intérêt personnel d'un individu n'entre pas en conflit avec l'intérêt de toute la société, mais, au contraire, la quête par l'individu de son intérêt personnel contribue à ce qu'une économie croisse de plus en plus.
L'auteur montre que l'hypothèse formulée par Adam Smith s'est progressivement transformée en une doctrine dure et inflexible, qu'il appelle le « mythe de Smith », et qu'elle s'est sclérosée dans une idéologie qui nous empêche de comprendre la façon dont fonctionnent les économies, les raisons pour lesquelles elles stagnent, et le rôle des marchés et des politiques d'interventions.
Tandis que la plupart des économistes pensent que l'ordre actuel, fondé sur la quête de l'intérêt individuel et de marchés libres sans entraves, est le seul système viable, ce livre soutient qu'en réalité, tous les systèmes économiques reposent sur des normes et des croyances sociales. Les économistes ont tellement intégré les normes et croyances sur lesquelles repose le capitalisme que celles-ci sont devenues, au fil du temps, invisibles.
Or le système actuel rend possibles l'exploitation, les conquêtes et les expropriations.
L'apparence de ces pratiques a changé : elles trouvent le moyen de se parer d'un voile d'innocence. Pourtant, l'auteur affirme que des nations entières, des groupes et des masses de gens sont continuellement trompés et ruinés, et montre d'une part que ces phénomènes sont rarement le résultat de guerres et de confrontations directes, mais plutôt de manoeuvres financières complexes, et d'autre part que s'ils ne débouchent pas sur une ébullition sociale, c'est notamment parce que la presse écrite et les autres médias conduisent un tir de barrage idéologique continu autour de deux mythes: les marchés des nations industrialisées seraient à la fois libres et justes.
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Faut-il un revenu universel ?
Collectif
- Editions De L'Atelier
- Social Economie Hors Collection
- 30 Mars 2017
- 9782708245334
Le revenu universel fait son apparition dans de plus en plus de programmes de candidats aux élections à venir. Pourtant, la bataille pour un revenu d'existence déconnecté de l'emploi représente une impasse, économique et politique. Les Économistes atterrés et la Fondation Copernic font une proposition alternative, basée sur un travail valorisant pour tous.
La société tangue de tous côtés parce que l'ensemble des systèmes sociaux ont été pris en otage par la finance mondialisée et parce que le travail a été dévalorisé. En France, la dizaine de minima sociaux ne parvient pas à colmater toutes les brèches créées par le chômage, la précarité, l'augmentation des inégalités, et plus de 8,5 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté. Face à cette situation, une proposition de revenu d'existence connaît un engouement croissant.
« Revenu de base », « allocation universelle », « revenu citoyen » : les appellations divergent mais l'idée de ce revenu universel est la même : verser à tout citoyen d'un pays donné, sans aucune condition, une somme mensuelle fixe.
À droite comme à gauche, les candidats à l'élection présidentielle se sont emparés de cette idée, expérimentée dans différents pays, brandie comme une solution à l'échec des politiques de l'emploi et à l'extension du chômage et de la précarité. Le dispositif aurait pour effet, selon ses défenseurs, d'éliminer la grande pauvreté en versant aux citoyens de quoi subvenir à leurs besoins vitaux. Pourtant, le modèle de société qu'induisent ces propositions pose un certain nombre de problèmes économiques et sociaux.
Les Économistes atterrés et la Fondation Copernic montrent les risques d'une telle proposition qui abandonne l'objectif de plein-emploi pour éradiquer le chômage, et qui fait la part belle au contournement du salaire minimum et du droit du travail dans les entreprises.
Son financement suppose, de fait, selon les versions, l'abandon partiel ou total de la protection sociale actuelle.
Ils proposent, au contraire, une vraie réforme des minima sociaux pour garantir dès l'âge de 18 ans un revenu décent dès lors que l'on est en formation, ou sans emploi, ou en incapacité de travailler. Cette réforme financièrement crédible s'inscrirait dans la conversion de notre modèle productif à la transition écologique et sociale, où la réduction du temps de travail permettrait à tous de participer au travail collectif et de s'insérer pleinement dans la société.
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Einstein avait raison ; il faut réduire le temps de travail
Pierre Larrouturou, Dominique Méda
- Editions De L'Atelier
- 16 Juin 2016
- 9782708244702
La réduction du temps de travail n'est pas passée de mode. Ce livre explique pourquoi elle constitue un élément central de la lutte contre le chômage.
Albert Einstein avait vu juste. Le grand mathématicien tirant les leçons de la grande crise de 1929 préconisait une réduction massive du temps de travail pour sortir les sociétés industrielle d'un chômage structurel. Constatant les progrès fulgurants des méthodes de production, il faisait l'analyse suivante : « Pour la production de la totalité des biens de consommation nécessaires à la vie, seule une fraction de la main d'oeuvre disponible devient indispensable. Or dans ce type d'économie libérale, cette évidence détermine forcément un chômage ».
Quatre-vingt-quinze ans plus tard, le diagnostic d'Einstein n'a pas pris une ride. Seul un partage équitable et solidaire du travail permettra de sortir d'une société duale où un noyau de plus en plus réduit de salariés ont un emploi stable et une masse toujours plus nombreuse est rejetée dans les marges du chômage et de la précarité.
En s'appuyant sur les évolutions de long terme des sociétés industrielles, ce livre s'attache à décrire la faisabilité d'une réduction du temps de travail à 32 heures hebdomadaires qui soit capable de susciter la création de plusieurs millions d'emplois en France.
Grand format 14.00 €Indisponible
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L'empire du cash : comment les fonds d'investissement rachètent le monde
Cyprien Boganda
- Editions De L'Atelier
- 24 Février 2022
- 9782708253865
Depuis trente ans, les fonds d'investissement tissent leur toile au coeur de l'économie mondiale. Ils règnent en maîtres dans les entreprises qu'ils contrôlent, s'emparent des cliniques comme des clubs de foot, font grimper le prix de l'immobilier et financent des campagnes électorales. Mais ils restent inconnus du grand public.
Ces monstres financiers, qui ont pour nom KKR, Blackstone ou Apollo, géraient plus de 4 500 milliards de dollars d'actifs en 2020 - près de deux fois le PIB français. Les cinq plus gros emploient environ un million de personnes dans le monde, à travers les entreprises qu'ils détiennent.
Même s'ils font rarement la une, les fonds d'investissement sont au coeur de l'actualité sociale :
Derrière le démantèlement tragique de Vivarte, ancien fleuron du textile qui vient d'annoncer la vente de sa dernière enseigne, derrière la faillite des restaurants Courtepaille ou les déboires d'Office Dépôt, ils sont à la manoeuvre.
Cette industrie lucrative a créé une nouvelle élite financière, riche à milliards, qui prospère grâce à un lobbying efficace et de nombreux appuis politiques, et contre laquelle il est extrêmement difficile de lutter.
Un ouvrage éclairant, très bien documenté, pour comprendre enfin ce que sont ces fameux fonds d'investissement et la menace qu'ils représentent.
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Le néolibéralisme va-t-il mourir ? ; (et comment faire pour que ça aille plus vite)
Frédéric Amiel, Marie-laure Guislain
- Editions De L'Atelier
- 19 Mars 2020
- 9782708246119
Le néolibéralisme ne s'est jamais aussi bien porté. Dans une économie mondiale dérégulée, les inégalités explosent. Dans le même temps, les mouvements sociaux, éclatés sur plusieurs fronts, peinent à se réunir autour d'une lutte commune.
Pourtant, les opposants à l'ordre néolibéral n'ont pas dit leur dernier mot. En silence, patiemment, ils ont façonné de nouveaux outils, pour mettre enfin un terme à l'impunité historique des multinationales.
Parmi ces outils, le contentieux juridique : de grandes affaires judiciaires se sont multipliées au cours des dernières décennies, mettant en cause tour à tour Lafarge, Auchan, Vinci, BNP Paribas, Bolloré, Samsung, Total, Chevron... Et les premières condamnations ont été prononcées.
Si discrètes qu'aient été ces victoires, elles constituent un renversement de perspective fondamental. Et si nous étions sur le point d'assister à une mise au pas des puissances économiques par la puissance du droit ? Autrement dit, à la mort prochaine du néolibéralisme ? Dès lors, comment faire pour ne pas manquer cette opportunité historique ?
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Le piège de l'abondance ; l'écologie populaire face au pillage de la nature en Amérique latine
Nicolas Pinet, Collectif
- Editions De L'Atelier
- 3 Octobre 2019
- 9782708246089
Centré sur la recrudescence de l'extractivisme (c'est-à-dire l'exploitation massive des ressources de la nature) en Amérique latine, cet ouvrage invite à replacer ce phénomène dans le contexte plus général d'une économie capitaliste mondialisée dans laquelle les flux des matières premières et des marchandises sont structurés autour d'un axe centres - périphéries. En effet, l'économie mondiale contemporaine se caractérise par une dissociation forte des lieux de production et de consommation, à laquelle s'ajoute une dissociation plus structurelle entre espaces d'extraction des matières premières et espaces de consommation. Les pratiques de consommation, dont les grands centres urbains sont les lieux privilégiés, s'opèrent ainsi dans les sortes de bulles protectrices que sont les magasins qui mettent en présence acheteurs potentiels et marchandises bien emballées dans un cadre policé, où nulle trace du passé / passif des marchandises ne doit subsister.
Le premier objectif de ce livre est de donner à voir le passif de notre mode de vie et de nos habitudes de consommation en se focalisant sur la première étape des processus de production de marchandises - l'extraction des matières premières - et sur une région du monde - l'Amérique latine. Une telle démarche permet de réinscrire des pratiques de consommation apparemment inoffensives dans un cadre plus large en réassociant ce que le fonctionnement du système capitaliste tend au contraire à dissocier : centres et périphéries, plaisirs de la consommation et destructions de l'environnement, de cadres et de modes de vie. En effet, comme le mettent en évidence les différents textes de l'ouvrage, les populations riveraines des projets extractivistes (pétrole, mines, centrales hydroélectriques et parcs éoliens, mais aussi cultures intensives de soja) « paient pour d'autres » : ils ne bénéficient en rien des ressources naturelles extraites ou des grands travaux réalisés, destinés à des entreprises ou des consommateurs situés à des milliers des kilomètres, mais ils doivent en supporter toutes les conséquences négatives.
De nombreuses luttes et mobilisations sociales cherchent à faire échec à la multiplication des projets extractivistes soutenus par les États. Alors qu'on a coutume d'affirmer que pays pauvres et individus pauvres ne manifestent aucun intérêt pour l'écologie, les textes réunis ici montrent le contraire : ceux qui sont les premiers touchés par les externalités négatives des projets de développement sont aussi les premiers à s'y opposer pour tenter de préserver les lieux de vie dont leur existence dépend.
Cet ouvrage documente ainsi les deux versants d'un phénomène central de l'Amérique latine contemporaine : projets de « développement » et résistances, extractivisme et écologie populaire.
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Fin 2019, le déficit budgétaire de la France représentait 72,8 milliards d'euros, «une véritable catastrophe, un mal à éradiquer?» pour de nombreuses voix. Un an et une crise sanitaire après, on annonçait que la dette représenterait au moins 220 milliards d'euros fin 2021. Les portes de l'enfer sont-elles pour autant ouvertes ?
L'exécutif n'a pourtant pas tardé à ressortir le spectre de la dette, prétexte idéal pour justifier ses politiques libérales : baisse des dépenses publiques, réformes «?structurelles?» qui sont autant d'attaques contre le monde du travail, etc.
Cet ouvrage se veut un antidote à ces politiques. Pour commencer, il propose d'annuler la «?dette Covid?» (les sommes dépensées pour faire face aux conséquences de l'épidémie et détenues par la BCE). Et plus largement, il explique pourquoi et comment il est temps d'affirmer «?lâchez-nous la dette?», d'arrêter de brandir ce faux problème, tel un épouvantail permettant de faire passer les réformes les plus antisociales.
Un exercice pédagogique et engagé d'autant plus indispensable que la question de la dette, souvent rebattue, devrait être au centre du débat économique des élections de 2022.
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La révolution de l'économie en 10 leçons
Hervé Defalvard
- Editions De L'Atelier
- Social Economie Hors Collection
- 24 Septembre 2015
- 9782708243293
Après Steve Keen et son livre-événement L'imposture économique, Hervé Defalvard remet l'économie sur ses pieds. Loin des dogmes néolibéraux, elle peut être sociale solidaire.et efficace.
Qu'est-ce que l'économie ? Une science naturelle dont les experts seraient les seuls capables de comprendre l'infinie complexité ? L'observation toujours plus fine des lois intangibles du marché qui auraient seules le pouvoir de faire le bien des humains sur la planète entière ? A force de discours sentencieux qui ont l'apparence de l'évidence, nous voici sommés de croire en une série de dogmes :
L'homme n'est mu que par l'intérêt individuel, le travail est un coût et le capital une valeur intouchable, le profit est le but final de l'entreprise, l'efficacité prime sur la justice, la croissance fait le bonheur et si les pauvres n'ont pas d'emplois c'est qu'ils le veulent bien.
Ce livre renverse ces pseudo certitudes et démontrent qu'elles sont fondées sur une vision partisane et partielle de l'économie. En dix leçons magistrales, Hervé Defalvard déconstruit méthodiquement les postulats dominants. Il les replace dans leur contexte historique, celle d'une conception rétrécie de l'économie à qui les grands prêtres du néolibéralisme ont depuis trente ans ôté toute dimension humaine et morale trahissant ainsi, sans oser l'avouer, les pères du libéralisme comme Adam Smith et Turgot. Loin de se limiter à cette critique, cet ouvrage montre que l'économie peut être à la fois sociale, solidaire et efficace. Le temps est en effet venu de dépasser les logiques infirmes du marché.
L'alternative ne consiste pas à déléguer à l'Etat le soin de tout gérer, elle est de travailler à la construction de biens communs qui bénéficient à tous.
N'en déplaise aux affirmations de Jean Tirolle, récent prix Nobel d'économie, l'économie n'est pas neutre. Avec L'imposture économique de Steve Keen, La révolution économique (en dix leçons) est une pièce essentielle au nécessaire enseignement pluraliste de l'économie réclamé en France et dans le monde entier.
Grand format 20.00 €Indisponible
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La finance est maintenant adossée à une théorie mathématique très aboutie qui rend bien compte des conséquences de la spéculation et de ses perfectionnements spectaculaires récents. On peut en déduire que l'agitation des cours, la volatilité, a un rôle grandissant. Sur les marchés le signal-prix et la rareté ne sont plus visibles. La transition environnementale est compromise. La construction d'indicateurs et d'institutions non financières est indispensable.
Depuis la mise en place des nouveaux marchés financiers dans les années 1970, munis de leurs produits dérivés, la spéculation a dépassé le stade artisanal. L'intelligence artificielle, les algorithmes d'apprentissage et les transactions à haute fréquence s'appuient maintenant sur des big data. Ceci accentue l'imprévisibilité des marchés.
Mathématicien de renom, fin connaisseur des marchés financiers, Nicolas Bouleau démontre que plus les équipes de spéculateurs de par le monde utilisent des méthodes puissantes, plus les marchés sont conformes à la théorie mathématique. Celle-ci donne à la volatilité un rôle majeur, incontournable, qui reflète l'inquiétude des intervenants. Visiblement ce rôle avait été sous-estimé dans les travaux des économistes sur les marchés dans l'incertain. L'agitation est telle que la raréfaction des réserves - de pétrole par exemple - ne se voit pas clairement sur le cours ni sur ses anticipations. Les prix des marchés financiers fournissent de plus en plus mal l'information sur la rareté qui permettrait aux entreprises, aux ménages et aux Etats de s'engager dans la transition. Les produits dérivés ne remplacent pas le signal-prix effacé par la volatilité. Une nouvelle fabrication d'information est nécessaire sur l'état de la planète et de ses habitants.
En dévoilant, grâce aux mathématiques financières elles-mêmes, les faiblesses de la gouvernance par la finance, Nicolas Bouleau plaide pour la construction d'indicateurs non financiers qui contrecarrent l'hégémonie des marchés, reflètent les besoins de la planète et permettent à des institutions politiques d'y répondre.
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La bourse ou l'industrie ?
Jean-christophe Le duigou, Collectif
- Editions De L'Atelier
- 15 Septembre 2016
- 9782708245051
Tandis que l'image des activités industrielles s'est beaucoup dégradée, un certain nombre d'observateurs ont prédit que les pays développés s'achemineraient, à plus ou moins long terme, vers une société postindustrielle dans laquelle les activités de service seraient amenées à remplacer les activités de production.
Pourtant, une majorité de Français estime que l'industrie est indispensable, à la fois pour l'emploi, le niveau de vie et la réponse aux besoins. Ainsi, l'opinion publique voit avec inquiétude nombre de nos « champions industriels nationaux » qui ont assuré la puissance productive du pays passer sous contrôle étranger ou réduire leur présence en France.
Or il apparaît aujourd'hui qu'aucun pays n'a pu se développer, ou n'a réussi à demeurer dans le groupe des nations avancées, sans avoir développé une base productive solide. De plus, la nouvelle division internationale du travail qui résulterait de la concentration de la production industrielle dans quelques pays (Chine, Allemagne, Turquie, Mexique, pays émergents d'Asie du sud-est) est économiquement et socialement intenable. Les autres pays (le Japon, la France, l'Italie, l'Espagne, le Royaume-Uni, le Brésil et l'Afrique dans sa globalité) deviendraient des économies de service extrêmement fragiles, rencontrant des problèmes majeurs, tels que l'approfondissement des inégalités sociales. En outre, les déficits structurels engendrés par la désindustrialisation conduiraient à la répétition de crises financières, et à la mise en place de politiques permanentes d'austérité.
Les auteurs de ce livre montrent que, pour contrer une fragmentation de la société qui s'amplifie, mener la bataille sur le front économique et industriel est fondamental. Il ne s'agit pas, bien entendu, de maintenir en l'état les structures productives actuelles. Mais aucun des problèmes économiques structurels ne peut être résolu sans une vigoureuse politique de développement industriel.
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Reprendre le contrôle de la dette ; pour une réforme radicale du système financier
Adair Turner
- Editions De L'Atelier
- 13 Avril 2017
- 9782708245136
Lord Adair Turner a présidé l'Autorité des services financiers, le régulateur britannique, de 2008 à 2013. Dans cet ouvrage publié en 2015 aux Etats-Unis, cet homme « du sérail » attaque frontalement le libéralisme économico-financier qu'il rend responsable de la stagnation qui menace l'économie mondiale. Il appelle à une réforme radicale de la monnaie et du système bancaire, bien au-delà des voies suivies jusqu'ici.
Critique très précise et très circonstanciée du système bancaire, cet ouvrage prolonge la réflexion sur les causes et les conséquences de la crise financière de 2008 et ouvre la réflexion sur les enseignements à en retirer pour relever les défis du XXI? siècle.
Lord Adair Turner est devenu président de l'Autorité des services financiers, le régulateur britannique, lorsque la crise financière mondiale a frappé en 2008. Dans cet ouvrage, il analyse les imperfections inhérentes à notre système financier apparues au grand jour lors du krach de 2008 et formule un ensemble de propositions de réformes financières nécessaires pour éviter les crises futures.
La crise de 2008 n'est pas survenue uniquement parce que les banques sont devenues « too big to fail » (trop grosses pour faire faillite) ; c'est bien la dépendance de la plupart des économies mondiales à la dette privée qui est en cause.
L'ouvrage conteste la théorie selon laquelle nous avons besoin de la croissance du crédit pour alimenter la croissance économique, et selon laquelle la hausse de la dette est profitable aussi longtemps que l'inflation reste faible. En réalité, la plupart des crédits ne sont pas utiles à la croissance économique : ils ont provoqué des bulles immobilières et ont conduit à la crise financière. Turner explique pourquoi les politiques publiques par l'intermédiaire des États doivent gérer la croissance et la répartition de la création de crédit, et pourquoi la croissance démesurée de la dette peut être considérée comme une forme de pollution économique.
Poser ce diagnostic conduit à agir dans deux directions : renforcer considérablement le capital des banques d'une part, et limiter les volumes de prêt immobilier d'autre part. Il s'agit de lutter contre les inégalités et d'atténuer ainsi la hausse incessante des prix de l'immobilier.
Turner critique aussi le dogme selon lequel toute création de monnaie par la banque centrale, la monnaie fiduciaire, conduit inévitablement à la ruine économique en provoquant une inflation excessive. Pour échapper au désordre créé par les politiques passées où la lutte contre l'inflation devenait l'objectif majeur des politiques monétaires, il est parfois plus judicieux de monétiser la dette publique et de financer les déficits budgétaires avec de l'argent de la banque centrale au lieu d'avoir recours aux marchés financiers.
Le livre montre pourquoi nous avons besoin de rejeter l'hypothèse selon laquelle le crédit privé est essentiel à la croissance et la monnaie fiduciaire forcément dangereuse. Chacun de ces leviers a ses avantages, et chacun crée des risques qu'il convient d'équilibrer. La politique publique doit se réapproprier les deux armes essentielles que sont la création monétaire et le contrôle du crédit car les marchés financiers libéralisés ont conduit les économies mondiales et la croissance dans l'impasse