" le théâtre de l'opprimé est théâtre dans le sens le plus archaïque du mot.
Tous les êtres humains sont des acteurs (ils agissent !) et des spectateurs (ils observent !). nous sommes tous des spect-acteurs. ce livre est un système d'exercices (monologues corporels), de jeux (dialogues corporels) et de techniques de théâtre-image, qui peuvent être utilisés par des acteurs (ceux qui font de l'interprétation leur profession ou leur métier) aussi bien que par des non-acteurs (c'est-à-dire tout le monde !).
" augusto boal. le brésilien augusto boal est l'une des grandes figures internationales du théâtre contemporain : fondateur du théâtre de l'opprimé, sa pratique a essaimé depuis plus de trois décennies dans le monde entier. ses techniques sont largement utilisées par ceux qui ont choisi de faire du théâtre une arme politique, mais aussi par les professionnels du social (psychothérapeutes, infirmiers psychiatriques, éducateurs ou enseignants).
La nouvelle édition de ce livre, désormais devenu une référence incontournable, est entièrement actualisée et propose de nouveaux jeux, exercices et techniques.
" une pratique qui peut fort bien modifier les relations scolaires ou féconder le théâtre, comme le prouvent les expériences rapportées en fin de livre. " le monde de l'éducation.
" les exercices mis au point par augusto boal, même s'ils n'ont rien à voir avec les habituels "trainings", peuvent répondre au besoin qu'éprouvent les comédiens d'approcher les spectateurs sans se laisser engloutir.
" le monde.
À l'évocation des mots photojournalisme ou photographie de guerre, la mémoire convoque des icônes dont les plus anciennes remontent aux années 1920 et 1930. On imagine ainsi que les conflits d'avant la Grande Guerre n'ont été que peints, dessinés et gravés ; figés dans un héroïsme un peu innocent avant que les violences du XXe siècle ne soient saisies sur pellicule dans leur réalisme cauchemardesque.
Des albums privés des soldats coloniaux aux fonds des premières agences d'images, ce livre, véritable archéologie de la photographie de conflit, est une invitation, et une éducation, à lire l'image-choc pour la désarmer plutôt que la subir. L'auteur se focalise sur les clichés de la violence physique et de la destruction armée, pris non pas comme de simples illustrations mais comme les supports d'une relation sociale. Dans ce monde de la fin du XIXe siècle, les conflits se multiplient de façon inédite et les abus coloniaux ponctuent les conquêtes. En les capturant, l'appareil photographique, devenu portable et abordable, transforme profondément l'économie visuelle de la violence, et ce bien avant 1914.
Au-delà d'une histoire des photographies des corps brutalisés et des violences armées, cet ouvrage, loin d'une pornographie du désastre, est aussi une proposition. Comment présenter des photographies montrant les atrocités indicibles pour les penser et en faire l'histoire ? L'observateur, y compris lorsque son regard plonge au coeur des ténèbres, peut retrouver dans les photographies les hommes et les femmes du passé, et non des victimes passives et anonymes figées sur le papier.
L'auteur, sociologue et danseur, s'est immergé dans son terrain d'enquête pendant dix ans. Il offre ici une sociologie d'une profession artistique et d'un style de vie et permet d'ouvrir la boîte noire de la « vocation », d'en montrer les recompositions tout au long des cycles professionnels traversés, jusqu'à la sortie du métier, diversement vécue selon les ressources sociales disponibles.
La liberté de création n'est prévue dans aucun texte de loi, aucun instrument juridique ne l'a pensée.
La liberté d'expression est bien consacrée depuis plus de deux siècles par l'article 11 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789, mais on n'y trouve pas la moindre référence aux oeuvres, ou à l'art. Or les oeuvres font débat. Et ce débat se déroule de plus en plus devant les tribunaux, la loi se montrant sans cesse plus contraignante et répressive. Qui doit juger les oeuvres et selon quels critères ? De l'élu qui décide d'interdire telle exposition à la commission de classification des films qui applique désormais des critères ouvertement subjectifs, la littérature, les arts plastiques, la chanson, le cinéma sont désormais passés au prisme des opinions de chacun, religieuses, morales, politiques. L'art doit-il se soumettre ou être soumis de force à des impératifs aussi variés et étrangers à sa sphère ? Comment définir la liberté de création ? Y a-t-il des limites acceptables ? Quelle est la nature du débat en droit et entre juristes ? Comment répondre aux demandes de censure lorsqu'on est un élu ? Que se passe-t-il ailleurs, et notamment aux Etats-Unis, souvent cités en exemple ? C'est à toutes ces questions que tente de répondre ce livre, nourri de nombreux exemples concrets. Plaidant pour que le public reste libre d'entrer en contact avec les oeuvres sans que l'on pense à sa place, Agnès Tricoire dessine ainsi les contours de la liberté de création, qui s'enracine dans la liberté d'expression, mais s'en distingue parce que l'art n'est pas simplement du discours.