«J'ai été aimantée par cette double mission impossible. Acheter la maison et retrouver les armes cachées. C'était inespéré et je n'ai pas flairé l'engrenage qui allait faire basculer notre existence.Parce que la maison est au coeur de ce qui a provoqué l'accident.»En un récit tendu qui agit comme un véritable compte à rebours, Brigitte Giraud tente de comprendre ce qui a conduit à l'accident de moto qui a coûté la vie à son mari le 22 juin 1999. Vingt ans après, elle fait pour ainsi dire le tour du propriétaire et sonde une dernière fois les questions restées sans réponse. Hasard, destin, coïncidences? Elle revient sur ces journées qui s'étaient emballées en une suite de dérèglements imprévisibles jusqu'à produire l'inéluctable. À ce point électrisé par la perspective du déménagement, à ce point pressé de commencer les travaux de rénovation, le couple en avait oublié que vivre était dangereux.Brigitte Giraud mène l'enquête et met en scène la vie de Claude, et la leur, miraculeusement ranimées.
Si Jed Martin, le personnage principal de ce roman, devait vous en raconter l'histoire, il commencerait peut-être par vous parler d'une panne de chauffe-eau, un certain 15 décembre.
Ou de son père, architecte connu et engagé, avec qui il passe seul de nombreux réveillons de Noël. Il évoquerait certainement Olga, une très jolie Russe rencontrée au début de sa carrière, lors d'une première exposition de son travail photographique à partir de cartes routières Michelin. C'était avant que le succès mondial n'arrive avec la série des « métiers », ces portraits de personnalités de tous milieux (dont l'écrivain Michel Houellebecq), saisis dans l'exercice de leur profession.
Il devrait dire aussi comment il aida le commissaire Jasselin à élucider une atroce affaire criminelle, dont la terrifiante mise en scène marqua durablement les équipes de police. Sur la fin de sa vie il accèdera à une certaine sérénité, et n'émettra plus que des murmures. L'art, l'argent, l'amour, le rapport au père, la mort, le travail, la France devenue un paradis touristique sont quelques-uns des thèmes de ce roman, résolument classique et ouvertement moderne.
Le plaisir de la lecture, l'heure du thé, le drame du coucher... Par l'évocation d'innombrables petits moments tour à tour délicieux, humiliants, érotiques, décevants, Proust nous invite à prendre part à ses réflexions dans ce premier volume de la Recherche, où les souvenirs d'enfance (« Combray ») et les premiers instants de l'adolescence (« Noms de pays ») encadrent le récit des amours d'un riche collectionneur et d'une demi-mondaine (« Un amour de Swann »).
À la manière de Schéhérazade dans Les Mille et Une Nuits, le romancier dévoile une histoire merveilleuse et complexe, qui nous conduit des jardins enchanteurs d'un village français aux sombres ruelles parisiennes, en passant par les feux de l'Opéra et les salons aristocratiques. Nous y suivons son narrateur-héros qui cherche à étancher sa soif d'émerveillement et prenons part à sa quête toujours renouvelée du sens de la vie.
Point d'aboutissement du grand projet romanesque de Proust, Le Temps retrouvé est le moment de la révélation par l'art : le Narrateur comprend qu'il doit écrire le livre que le lecteur s'apprête justement à finir.
Parcouru par le spectre de la Grande Guerre, par la peinture des désirs inavouables et des dernières mondanités, mais aussi et surtout par l'idée de beauté, ce livre propose plus qu'une conclusion : une invitation à devenir soi-même auteur de sa propre vie.
Edition relookée et mise à jour.
«Mais bon sang, comment vais-je me sortir de cette tâche insensée? De cette idée de m'entretenir avec vous de l'avenir du monde vivant? Alors que je sais très bien que vous auriez préféré que je vous livre un roman policier.
Ainsi parlait Zarathoustra
« Cette oeuvre est complètement à part. Ne parlons pas ici des poètes : peut-être n'y a-t-il jamais rien eu qui soit d'une telle surabondance de force. Ma notion du "dionysiaque" s'est faite ici action d'éclat ; comparé à elle, tout autre agir humain apparaît misérable et limité. Qu'un Goethe, qu'un Shakespeare ne sauraient respirer un seul instant dans cette atmosphère de passion et d'altitude, que Dante, auprès de Zarathoustra, ne soit qu'un croyant, et non quelqu'un qui commence par créer la vérité, un esprit qui gouverne le monde, un destin -, que les poètes du Véda soient des prêtres et pas même dignes de dénouer les chaussures de Zarathoustra, voilà qui n'est encore qu'une litote et ne donne aucune idée de la distance, de la solitude azuréenne où vit cette oeuvre » (Nietzsche, Ecce Homo, « Pourquoi j'écris de si bons livres »).
Cette édition s'adresse plus précisément au public des terminales qui aborde ce texte par le biais de la philosophie. Antigone met en scène le conflit entre les lois non écrites, sacrées et inviolables, des Dieux, et les lois écrites, civiles, utiles et opportunes de la Cité.
Un matin, Adrien, maître-chien, est appelé pour un colis suspect en gare de Strasbourg. Bloom, son chien hypersensible, va sentir le premier que les larmes de Capucine, venue récupérer sa valise oubliée, cachent en réalité une bombe prête à exploser dans son coeur. Hasard ou coup de pouce du destin, ils se retrouvent quelques jours plus tard dans la salle d'attente d'un couple de psychiatres. Dès lors, Adrien n'a de cesse de découvrir l'histoire que porte cette jeune femme.Dénouant les fils de leur existence, cette rencontre pourrait bien prendre une tournure inattendue et leur permettre de faire la paix avec leur passé afin d'imaginer à nouveau l'avenir.
Écologie, économie, politique... Il n'est pas de domaine qui ne soit hanté par l'idée de crise.
Romances sans paroles (1874) marque un tournant radical dans l'oeuvre de Verlaine et dans l'histoire de la poésie française. Ce « petit bouquin », qu'il rédige pendant sa liaison tumultueuse avec Rimbaud et qu'il présente comme une « série d'impressions vagues », est hanté par la tentation du silence. Que peut la parole face à la réalité, dont le sens est fuyant ? Comment dire les sentiments d'un moi erratique et opaque à lui-même ? Et surtout, comment les dire autrement, après le romantisme, qui les a exaltés, et le Parnasse, qui s'en est méfié ? En s'emparant d'un genre désuet, la romance, Verlaine réinvente le beau à partir du banal, renoue avec l'oralité au coeur de l'écrit, et fait du chant l'utopie de la parole poétique.
Deux personnages déambulent en philosophant. On ne sait qui ils sont. On ne sait d'où ils viennent. On ne sait où ils vont. Tout ce que l'on sait, c'est que l'un est le maître de l'autre. Bientôt on se demandera lequel. C'est à partir de cette exposition déconcertante, qui laisse toute liberté à l'imagination de son lecteur, que Diderot a travaillé pendant les vingt dernières années de sa vie à Jacques le Fataliste et son maître (1796, posthume), oeuvre extravagante et joyeuse, roman polyphonique qui met à mal le roman tout en le célébrant constamment.
Un guide pour accompagner les étudiants en sciences humaines et littérature dans leurs travaux de recherche personnels à travers des conseils de méthode pour chaque étape, de la réflexion à l'écriture, des recommandations pour garder le moral, etc.
Depuis sa première parution en 1992, ce livre a suscité de nombreuses polémiques. On a cru le réfuter, avec facilité. N'annonçait-il pas la «fin de l'Histoire» et le triomphe mondial de la démocratie libérale? Or, si l'on a vu s'effondrer les derniers totalitarismes, la victoire idéologique, géopolitique et historique de l'Occident que semblait prophétiser Fukuyama n'a pas eu lieu.
Premier roman de Léon Bloy, Le Désespéré (1887) est un pavé dans la mare de tous les conformismes.
Caïn Marchenoir est le héros de ce roman largement autobiographique: catholique intransigeant révolté par le silence de Dieu et la vaine attente de la rédemption, paria parmi les hommes, il lance le plus violent des anathèmes contre ses contemporains. Le Désespéré est tout à la fois un cri de révolte, un amoureux blasphème, un pamphlet vitriolé contre la foule des "digérants" républicains et la "Grande Vermine" des lettres.
Mais Le Désespéré est surtout un aérolithe littéraire, écrit dans une langue barbelée de mors rares, étrangement mystique, une oeuvre d'une surprenante modernité. Cette édition, abondamment annotée et qui tient compte des différents états du texte, offre un éclairage précieux sur ce formidable roman de l'inquiétude spirituelle.
«L'Aventure, l'Ennui et le Sérieux sont trois manières dissemblables de considérer le temps. Ce qui est vécu, et passionnément espéré dans l'aventure, c'est le surgissement de l'avenir. L'ennui, par contre, est plutôt vécu au présent : dans cette maladie l'avenir déprécie rétroactivement l'heure présente, alors qu'il devrait l'éclairer de sa lumière. Quant au sérieux, il est une certaine façon raisonnable et générale non pas de vivre le temps, mais de l'envisager dans son ensemble, de prendre en considération la plus longue durée possible. C'est assez dire que si l'aventure se place surtout au point de vue de l'instant, l'ennui et le sérieux considèrent le devenir surtout comme intervalle : c'est le commencement qui est aventureux, mais c'est la continuation qui est, selon les cas, sérieuse ou ennuyeuse.» Publié en 1963, L'Aventure, l'Ennui, le Sérieux est un jalon majeur de la pensée de Vladimir Jankélévitch. Cet ouvrage constitue une première synthèse de sa pensée, où l'on peut distinguer deux critères essentiels qui fondent l'unité de son oeuvre : la dignité philosophique donnée à des objets jugés mineurs, et la volonté radicale de mettre en lumière la dimension temporelle de l'action.
Ce manuel en deux volumes (1. Fondements et pratiques ; 2. La Ve République) est destiné aux étudiants en première année de licence de droit et aux élèves des Instituts d'études politiques, ainsi qu'aux candidats aux concours de la fonction publique.
Le droit constitutionnel régit l' organisation et le fonctionnement de l'État, c'est-à-dire du pouvoir institutionnalisé, compétent pour édicter et sanctionner l'ensemble des règles juridiques.
Ce droit occupe donc une position suprême, qui explique son importance, mais aussi nombre de ses caractéristiques : sa perméabilité aux évolutions politiques et sociales, sa dimension nécessairement idéologique et sa paradoxale fragilité. Le droit de la Constitution est forcément un droit différent : c'est en partant de ce constat qu'on doit en étudier les principes et les concepts fondamentaux, ainsi que la manière dont ils s'inscrivent dans une pratique.
Cet ouvrage analyse les fonctions et les structures de l'État (première partie), avant de s'intéresser au pouvoir (deuxième partie) et à un mode particulier d'exercice de ce pouvoir - la démocratie - puis aux pratiques françaises du parlementarisme, de 1875 à 1958 (troisième partie).
A partir d'une étude sur la critique de Thomas More envers le système politique en place dans "Utopia", le journaliste établit sa vision de l'utopie et explique en quoi il s'agirait de la solution aux problèmes politiques de l'époque contemporaine
Dossier 1. La fabrique du texte 2. «Ai-je lu quelque part ?» ou la question de l'intertextualité 3. Le roman à clefs : Robert de Montesquiou... et les autres 4. Réception critique de Monsieur de Phocas Chronologie, notes et bibliographie par Hélène Zinck Présentation . Déchéance et décadence . Claudius Ethal et Thomas Welcôme . Chronique et littérature . Le problème du pseudonyme . L'innommable Publié en 1901, Monsieur de Phocas, sans conteste l'une des oeuvres majeures de la littérature décadente, décrit les affres dans lesquelles se débat le duc de Fréneuse à la recherche d'une «certaine transparence glauque» qu'il guette dans les pierres précieuses, les portraits, les statues, les yeux de jeunes prostituées...
Réputé pour ses stratégies offensives et son obstination, Jean-Christophe Coubris est aujourd'hui l'un des avocats les plus redoutés des hôpitaux, des médecins, de leurs assureurs et des laboratoires pharmaceutiques. Du décès encore inexpliqué de Naomi Musenga au procès-fleuve du Mediator, en passant par l'affaire des prothèses mammaires PIP ou le récent scandale de la Dépakine, il enchaîne inlassablement les dossiers sensibles. Quotidiennement confronté à l'omerta et au déni, il a décidé dans ce livre choc de faire " exploser la loi du silence " : " Je veux témoigner au nom de toutes ces victimes que l'institution médicale fait tout pour désinformer et décourager de porter plainte ! " En s'appuyant sur des cas exemplaires et souvent dramatiques, l'auteur nous raconte sa lutte déséquilibrée contre les graves dysfonctionnements de notre système sanitaire et les complicités qui les rendent possibles.
Nouvelles contemporaines en lien avec le thème au programme 2017-2018 des secondes années de BTS.
Un conte léger et un roman délirant et surréaliste. assortis de notes et d'une chronologie.
Argent secret, financements, hommes de l'ombre... Marine Le Pen à l'épreuve des faits.
Les spécialistes démontrent que la politique sécuritaire de la France n'est pas suffisante en revenant sur les sujets polémiques tels que la suppression de la police de proximité dans les quartiers et de la direction de surveillance du territoire ou encore le sous-équipement des forces de l'ordre.