Menacé par la puissance grandissante de l'islam et de la Chine, l'Occident parviendra-t-il à conjurer son déclin ? Saurons-nous apprendre rapidement à coexister ou bien nos différences nous pousseront-elles vers un nouveau type de conflit ? Pour Samuel Huntington, les peuples se regroupent désormais en fonction de leurs affinités culturelles. Les frontières politiques comptent moins que les barrières religieuses, ethniques, intellectuelles. Au conflit entre les blocs idéologiques de naguère succède le choc des civilisations. Le livre qu'il faut lire pour comprendre le monde contemporain et les vraies menaces qui s'annoncent.
Vingt ans après la chute du communisme, qu'est devenu l'Etat russe?
Quel sera l'avenir de la Russie? Comment expliquer sa politique extérieure? Quelles seront ses relations avec le reste du monde? Par l'une de nos meilleures spécialistes, une analyse de la transformation russe et des grands évènements qui l'ont jalonnée, notamment la guerre eu Tchétchénie, la révolution orange en Ukraine, l'affaire Ioukos, jusqu'aux élections de 2008 et au conflit en Georgie.
L'humiliation est devenue l'ordinaire des relations internationales.
Rabaisser un État, le mettre sous tutelle, le tenir à l'écart des lieux de décision, stigmatiser ses dirigeants : autant de pratiques diplomatiques qui se banalisent. Ainsi se développe une « diplomatie de club », celle du Conseil de sécurité et du G7, tandis que les États émergents Inde, Brésil, Turquie ou les anciennes puissances Russie se voient dénier toute réelle capacité d'initiative ou contraints d'adopter des stratégies déviationnistes, souvent peu productives.
De quoi ces diplomaties de l'humiliation sont-elles révélatrices ? Les réactions des humiliés de la conférence de Bandung en 1955 aux printemps arabes n'invitent-elles pas à une autre gouvernance ?
Convoquant l'histoire et la sociologie politique, Bertrand Badie remonte aux sources de l'humiliation : la montée des revanchismes dans l'entre-deux-guerres, une décolonisation mal maîtrisée. Il montre que sa banalisation consacre l'émergence dramatique des opinions publiques et des sociétés sur la scène internationale, mais qu'elle trahit aussi l'inadaptation des vieilles puissances et de leurs diplomaties à un monde de plus en plus globalisé. Dès lors, il devient urgent de reconstruire un ordre international dans lequel les humiliés et leurs sociétés trouveront toute leur place.
En 2007, Nicolas Sarkozy annonçait la "rupture".
De fait, la Ve République semble avoir explosé : désormais, le président gouverne, le président légifère, le président juge. La séparation des pouvoirs ne serait plus qu'un leurre ; la démocratie serait en lambeaux ! Dérive autoritaire ou simple façade ? Nicolas Sarkozy voulait être seul souverain, mais le Premier ministre s'impose à lui, son parti doute et le parlementarisme revient.
Plutôt qu'une "hyperprésidence", c'est le "bal des hyper".
Il voulait réduire la justice à un pouvoir nul, mais le Conseil constitutionnel a imposé la puissance des droits et libertés garantis par la Constitution. Ainsi va la Ve République sous Nicolas Sarkozy. Dans toutes les directions ! Pour Dominique Rousseau, "il voulait refonder le modèle politique français ; à l'arrivée, en 2012, il a seulement bricolé l'ancien monde.
L'expérience Sarkozy est un échec politique.
La France se cherche toujours un président et il reste encore à inventer les institutions formant la démocratie des citoyens". Le bilan politique et institutionnel du quinquennat.
La réforme constitutionnelle de juillet 2008 est assurément la plus importante depuis les débuts de la v` république : trente-cinq articles de la constitution ont été modifiés, trois ont été réécrits in extenso, neuf ont été ajoutés.
Autrement dit, près de la moitié de la constitution a été remaniée. au point que nombre de commentateurs ont pu parler d'une constitution sarkozy. le projet de nicolas sarkozy avait la belle simplicité de l'architecture romane. " moderniser " nos institutions se déclinait en trois chantiers : responsabiliser le pouvoir présidentiel, renforcer le parlement et donner de nouveaux droits aux citoyens. alors que la nouvelle constitution commence à être appliquée, qu'en est-il réellement ? bastien françois analyse, article par article, le nouveau texte de la constitution, en décortique les subtilités, juge la réforme à l'aune de ses ambitions et interroge sa véritable nature : trompe-l'oeil, simple adaptation ou mise en place d'un nouveau régime ?.