Simone Veil accepte de se raconter à la première personne. Personnage au destin exceptionnel, elle est la femme politique dont la légitimité est la moins contestée, en France et à l'étranger ; son autobiographie est attendue depuis longtemps. Elle s'y montre telle qu'elle est : libre, véhémente, sereine.
Peut-on jouir, dans un monde injuste, sans être complice de l'injustice ? La question se pose aujourd'hui alors que nos plaisirs, qu'ils soient érotiques, alimentaires ou festifs, semblent formatés par le capitalisme contemporain et butent sur des impératifs politiques nouveaux : le refus de la violence patriarcale, la préservation du vivant, les exigences sanitaires.
Plutôt que de céder à l'ascèse, ce livre nous invite à redécouvrir la dimension politiquement subversive du plaisir. La gauche n'a aucune raison d'abandonner l'allégresse à la pensée réactionnaire et sa défense de l'« art de vivre à la française » opposé au « moralisme progressiste ». A condition d'être partagé, le plaisir est une émotion qui inscrit dans les corps une issue positive à la catastrophe.
Dans cet essai, Michaël Foessel propose de renouer avec les traditions qui articulent plaisirs et émancipation. Il montre que les expériences politiques prometteuses sont celles d'où la terreur et la honte sont absentes.
Tu es un bourgeois.
Mais le propre du bourgeois, c'est de ne jamais se reconnaître comme tel.
Petit test :
Tu votes toujours au second tour des élections quand l'extrême droite y est qualifiée, pour lui faire barrage.
Par conséquent, l'abstention te paraît à la fois indigne et incompréhensible.
Tu redoutes les populismes, dont tu parles le plus souvent au pluriel.
Tu es bien convaincu qu'au fond les extrêmes se touchent.
L'élection de Donald Trump et le Brexit t'ont inspiré une sainte horreur, mais depuis lors tu ne suis que d'assez loin ce qui se passe aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne.
Naturellement tu dénonces les conflits d'intérêts, mais tu penses qu'en voir partout relève du complotisme.
Tu utilises parfois (souvent ?) dans une même phrase les mots racisme, nationalisme, xénophobie et repli sur soi.
Tu leur préfères définitivement le mot ouverture.
Si tu as répondu oui au moins une fois, ce livre parle de toi.
Prends le risque de l'ouvrir.
Romancier, essayiste et dramaturge, François Bégaudeau est l'auteur de nombreux ouvrages parmi lesquels Deux singes ou ma vie politique (Verticales, 2013) et En guerre (Verticales, 2018).
Lionel Jospin nous propose une relecture de son histoire personnelle au Parti socialiste, de son expérience du pouvoir... d'abord comme Premier secrétaire du Parti socialiste (1981-1988 ; 1995-1997), puis comme ministre de François Mitterrand (1988-1992) et enfin comme Premier ministre (1995-2002).
Ouvrage de mémoire et de projection, il apparaît au fil des pages que la conquête du pouvoir, et a fortiori son exercice, ne peuvent être que le fruit d'une intense construction militante. Revenant avec une tranquille lucidité sur le bilan des gouvernements socialistes de la fin du siècle, ceux de la présidence Mitterrand comme le sien, Lionel Jospin revendique les succès, y compris lorsqu'ils sont toujours débattus comme l'instauration du quinquennat, et assume les erreurs politiques sans voiler les faux pas moraux.
À la fin, de cette fin qui pourrait être un commencement, se révèle une certitude : à défaut de «?la?» vie, nombreuses furent «?les?» vies changées pour le meilleur, rançon pas si déshonorante de l'espérance. Lionel Jospin nous invite à penser cette idée neuve en actions redevenue la matrice d'un monde où l'égalité sera le socle des solutions pour construire, pour toutes et tous, une vie décente.
On ne gouverne pas impunément par l'état d'urgence.
Entre les attentats du 13 novembre 2015 et l'automne 2021, la France a vécu plus de la moitié du temps sous état d'urgence terroriste ou sanitaire. Ce régime, conçu au départ comme un dispositif juridique temporaire, accordant des pouvoirs exceptionnels aux autorités publiques pour faire face à des risques inédits, tend à devenir un état permanent, en France mais aussi dans de nombreux autres pays. Les crises de demain, au premier rang desquelles la crise climatique, appelleront-elles, elles aussi, leur état d'urgence ?
La banalisation de l'exception pervertit l'État de droit et fait peser un coût extrêmement élevé sur les conditions même de possibilité de la vie démocratique. L'ambition de cet essai est d'offrir une critique approfondie des effets politiques et institutionnels qu'engendre la récurrence de ces régimes juridiques si particuliers, auxquels les gouvernements paraissent s'accoutumer sans toujours en percevoir les implications sur les droits et les libertés.
L'état d'urgence n'est pas une simple parenthèse : le risque est qu'il devienne la nouvelle condition politique et juridique des sociétés confrontées à des menaces planétaires et systémiques. Endiguer ses effets relève d'une urgence démocratique.
Parce qu'un essai vaut autant par le constat dressé que par les renouvellements esquissés, le texte de Stéphanie Hennette Vauchez est prolongé par trois « rebonds et explorations » qui en discutent les implications et les perspectives : une conversation avec Fionnuala Ní Aoláin et deux textes inédits de Mireille Delmas-Marty et Thibaud Lanfranchi.
Dans cet ouvrage coédité avec la confédération générale des scopes de France, huit auteurs emmenés par Benoît Hamon, ancien ministre de l'ESS, ont voulu réfléchir à la notion de citoyenneté économique, trop souvent réduite à l'exercice des droits sociaux dans l'entreprise ou à la responsabilité sociale et environnementale de celle-ci.
La démocratie dans l'entreprise fait-elle du bien à la cité ?
Rend-elle le travailleurs plus doués pour le dialogue, le compromis et la participation dans la société ? Rend-elle aussi l'entreprise plus citoyenne, plus ouverte aux enjeux des inégalités sociales et de la transition écologique? La citoyenneté économique n'est pas seulement une extension du champ de la démocratie à des territoires (les entreprises) jusqu'ici caractérisés par l'asymétrie du pouvoir entre actionnaires et salariés mais aussi un moyen de « recharger » des citoyens devenus passifs dans la cité.
C'est cette double dimension du ruissellement positif de la gouvernance démocratique des entreprises dans la cité que nous voulons explorer.
Autour de cette notion de citoyenneté économique, l'ouvrage abordera le sens d'une démocratisation de l'économie, la définition des entreprises, le pouvoir dans l'entreprise, la codétermination, les modèles de l'économie sociale et solidaire (ESS), les entreprises à mission, les mérites de la délibération collective sur la redistribution des bénéfices ou le bien-être au travail, le lien entre démocratie interne et impact social et écologique, les moyens d'un changement d'échelle pour les entreprises démocratiques.
Le livre se veut d'abord un rapide rappel historique donnant les éléments essentiels afin de connaître et de suivre les grandes lignes d'intervention politique de la gauche dans l'histoire du pays depuis la proclamation de la République en 1870 et la Commune de Paris. Il étudie les tensions entre aspirations de rupture révolutionnaire et celles de construction et de coopération républicaine. Il cherche à établir leurs contradictions et leurs complémentarités, afin de procéder à un premier état des lieux et des éventuels « succès » ou « échecs » de la ou des gauches françaises. Il souhaite ainsi saisir au mieux l'originalité de la gauche française, autour du projet vaste et aux définitions multiples longtemps résumé par l'expression de « République sociale » afin de déboucher sur une analyse de ses difficultés comme des possibilités actuelles d'intervention.
Plus de soixante ans après sa création, la Ve République frappe par sa longévité dans notre histoire constitutionnelle. Mais la montée inéluctable de l'abstention électorale, la crise des partis traditionnels, la poussée des extrêmes et la perte de confiance générale qui semble se manifester envers les institutions nourrissent des interrogations multiples sur sa validité comme sur sa pérennité.
Deux points de vue s'opposent, entre ceux mettant en cause la figure hors normes du général de Gaulle, qui se serait « taillé sur mesure » un texte et des fonctions qu'aucun successeur ne pouvait endosser, et ceux qui considèrent qu'au contraire, notre Constitution reste une forme de môle, ou d'irremplaçable tuteur, pour cette démocratie fragile qu'est restée la France.
En résumé, 65 ans après son institution, une question se pose, qui englobe toutes les autres : à la suite de vingt-trois révisions constitutionnelles, dont certaines ont profondément modifié son socle, vivons-nous encore sous la Ve République?
En faisant appel aux contributions des meilleurs historiens, juristes, économistes et politistes, qui partent des sources même de notre République pour tenter d'en interpréter l'histoire au fil des aléas, des crises et des incertitudes, Hervé Gaymard et Arnaud Teyssier ont choisi d'aborder avec force et clarté cette question fondamentale. Loin de tout parti pris idéologique, le présent ouvrage confronte la force de l'héritage gaullien aux défis d'une aventure démocratique qui semble aujourd'hui en perte de sens et de substance.
1992 : 49 % des Français votent « non » au traité de Maastricht. 2005 : 55 % des Français votent « non » au traité constitutionnel européen. 2017 : au total, 48 % des Français votent pour des candidats qui, de Marine Le Pen à Jean-Luc Mélenchon, proposent de quitter tout ou partie de la construction européenne. Il apparaît donc que de façon stable, un Français sur deux est souverainiste. Il n'existait pourtant pas, jusqu'à présent, d'ouvrage académique consacré au souverainisme. Thomas Guénolé vient combler ce manque.
Pour la première fois, le souverainisme est présenté dans toute sa profondeur historique et dans sa dimension mondiale : l'indépendance américaine, l'éclatement de l'Autriche-Hongrie, De Gaulle... Et pour la première fois aussi est proposée une typologie, distinguant souverainisme culturel, souverainisme civique, souverainisme révolutionnaire et souverainisme économique.
« Le lundi 17 juillet 2017, dans la solitude de mon bureau, après mûre réflexion, je viens de prendre la décision de quitter ma fonction de chef d'État-major des armées. Cette démission, que rien n'annonçait quinze jours plus tôt, était devenue pour moi un devoir.
J'ai désormais une responsabilité, celle de dire la vérité sur les menaces auxquelles nous devons faire face et sur les défis de nos armées. Ainsi, les Français pourront mieux comprendre.
Ce livre est un appel. Oui, nous pouvons être fiers de notre beau pays et de son armée. Oui, cette nation est fidèle à son histoire quand elle est rassemblée.
Je veux parler de nos forces, de nos fragilités, de notre courage, de notre honneur. Je veux servir. » Pierre de Villiers a été chef d'État-major des armées de 2014 à 2017, concluant quarante-trois ans d'une grande carrière militaire, au service du succès des armes de la France.
Les élections qui ont eu lieu en France en 2021 ont frappé les esprits par leur taux d'abstention record. Qu'en penser à l'approche des élections présidentielle et législatives ?
Replaçant l'acte de vote dans ses dimensions symboliques et historiques, les auteurs se livrent à une analyse de ce que représente, en France, le vote, mais aussi l'abstention ou les votes blancs et nuls, les resituant en termes d'inégalités sociales et générationnelles. Ils évoquent les nouvelles formes du vote, par procuration ou électronique, et étudient leurs liens avec l'abstention.
Au lieu d'assimiler rapidement la montée de l'abstention à une crise de la citoyenneté, les auteurs l'envisagent au regard des transformations des démocraties contemporaines. Les citoyens ne sont-ils pas en train de s'affranchir du vote en mobilisant d'autres manières de faire Cité ? Pour répondre à cette question centrale, ce livre rassemble une équipe de spécialistes reconnus afin de resituer le vote face à ces défis contemporains.
En mars, la course à l'Élysée aura atteint son point culminant. Les candidates et les candidats piaffent dans leur couloir. Il aura fallu batailler, convaincre, trouver des alliés, déjouer les pièges. Pas facile de viser la fonction suprême. Alors comment faire ? Quels sont les enseignements tirés du passé, de la pratique du régime, les leçons de leurs prédécesseurs ? Quels sont les bons outils, aujourd'hui ?
Les chercheurs de The Conversation France emmenés par les journalistes Cléa Chakraverty Fabrice Rousselot analysent en douze chapitres les stratégies pour accéder au pouvoir et les compétences pour le garder.
Faut-il la jouer people, manier la rhétorique, avoir du style ?
Doit-on à tout prix dépasser les clivages, endosser le costume de l'hyperprésident, savoir surfer sur la crise ? Déchaîner les lobbys ?
Ce petit livre à la fois enlevé et captivant dit tout de l'histoire, de la transformation, de la philosophie de la fonction présidentielle qui aimante la vie politique française, voire le pays tout entier.
Ce livre est adapté du podcast éponyme diffusé sur The Conversation depuis le mois de septembre.
Depuis son élection, Emmanuel Macron est à contretemps. Contretemps par rapport au calendrier des réformes qu'il avait programmées ; contretemps par rapport aux attentes d'une société française qui ne veut plus d'un Président solitaire et enchaîne les révoltes, contretemps entre les aspirations progressistes que le jeune Président incarne en Europe et sa politique sécuritaire et migratoire qui braconne sur les terres sur Rassemblement national. Mais Macron est aussi pris à contretemps. La pandémie, l'emballement climatique, l'offensive des « démocratures » en Europe, en Turquie, les errements russes et chinois l'ont pris au dépourvu. Emmanuel Macron a fait face aux événements imprévus qui ont scandé son mandat, il n'a cependant pas su trouver le rythme démocratique nécessaire à l'ouverture d'un nouveau cycle politique. C'était pourtant la condition nécessaire pour honorer les promesses de sa campagne. Échapper au contretemps nécessite un changement radical : prendre le temps d'être entendu, de dialoguer, de s'entourer. Faute de cette conversion, il n'aura été que le dernier représentant d'une Ve république à bout de souffle.
Cet essai très "grand public" de deux éminents intellectuels illustre l'urgence à remettre les institutions au centre du jeu politique et à retrouver un rythme démocratique où chacun prenne sa part.
S'il fallait réunir l'ensemble des lois en vigueur en France, elles représenteraient un livre de 23 000 pages. Avec humour et érudition, Bruno Fuligni en présente les plus folles.
Sait-on qu'on risque aujourd'hui davantage à ramasser un champignon en forêt qu'à recruter un tueur à gages ? Que la France continue de verser une pension d'Ancien Régime qui remonte à 1738 ? Qu'un décret de 2008 nous autorise à éviscérer les ragondins ? Et qu'en vertu d'un arrêté du 13 juillet 1951 pris au nom de François Mitterrand, « les signes d'hermaphrodisme, l'absence ou la perte du pénis rendent inapte à tout emploi outre-mer » ?...
Une balade à travers le maquis du droit, pour en débusquer la poésie absurde et ce qu'il révèle de notre histoire.
Si le Rassemblement national ne s'intéresse guère à l'écologie que par électoralisme, différents individus et structures de l'extrême droite ont, au contraire, développé ces dernières années un discours écologiste.
Ce discours, contrairement à ce que certains peuvent croire, n'est pas nouveau en France ; il a des racines profondes. Il puise dans un romantisme politique faisant l'éloge d'une nature indomptée, et partage avec l'écologie de « gauche » une certaine volonté de décroissance.
Mais il reprend aussi bon nombre des thématiques qui ont structuré la pensée conservatrice (rejet de la technique, organicisme identitaire, etc.). En outre, contrairement à ce qu'on pourrait penser, dans notre pays, la formalisation d'une pensée écologiste à l'extrême droite remonte moins à Barrès ou Pétain qu'à la Nouvelle Droite, via d'anciens SS français. Ce livre se propose d'en faire la généalogie, rappelant le parcours de ceux qui contribuèrent à lui donner ses contours théoriques, analysant les contenus doctrinaux et jette un éclairage cru sur les réels contenus idéologiques de ces discours.
Dès sa fondation en 1920, le Parti communiste français (PCF) a suscité intérêt ou méfiance, le plus souvent avec excès. À partir du début des années 1980, son déclin généralisé s'est réalisé dans une quasi-indifférence. Malgré ses faiblesses, le PCF exprime une contestation radicale de la démocratie représentative et valorise une démocratie incarnative profondément ancrée en France. L'histoire du phénomène communiste français reste difficile à écrire. Son étude pose des problèmes d'ordre politique, scientifique, sociologique, étroitement imbriqués. Il s'agit en effet d'un parti politique qui se déclarait sans honte aux ordres de l'étranger, comme Lenine l'exigeait dans les conditions d'adhésion à la Troisième Internationale, et qui était violemment hostile à la démocratie libérale en vigueur depuis 1876. Il sut prospérer malgré l'absence d'alliance et accaparer durablement une fonction tribunicienne sans que jamais le tribun l'emporte sur le parti. Il sut se créer, notamment en banlieue parisienne, un monde propre autour d'une culture communiste. En dépit de son extrémisme, il joua un rôle central, tant on se définissait d'abord - intellectuels, artistes, hommes politiques ou syndicalistes - par rapport au PCF. Voilà un parti qui attira, malgré son monolithisme ou peut-être grâce à lui, plus de grands esprits que la plupart des formations républicaines, et dont le protéisme politique et stratégique attira l'adhésion de masses fidèles et de compagnons de route fervents. En un mot, voilà un mystère.
Quelles sont les origines du lien entre la monnaie et le pouvoir de l'État ? Comment celui-ci est-il susceptible, néanmoins, d'insuffler des principes démocratiques dans l'économie de marché ? Quelles perspectives, enfin, se dessinent pour penser la monnaie face aux enjeux sociaux et environnementaux du futur ?
De l'un à l'autre des présidents qu'accueillit en un siècle et demi l'immuable Élysée, c'est qu'en fin de compte le recours aux mots n'ait pas été inversement proportionnel au passage à l'acte. Les plus inertes n'ont pas été les plus éloquents. La croissance exponentielle du pouvoir présidentiel n'a cessé de s'accompagner de celle de la parole, de Louis Napoléon Bonaparte à Emmanuel Macron.
Hélène Thouy est avocate. Elle est aussi la cofondatrice et la porte-parole du Parti animaliste.
Dans ce livre très attendu, elle explique pourquoi le moment est venu pour les défenseurs des animaux de descendre dans l'arène politique. Il s'agit bien évidemment de faire valoir les intérêts de ces millions d'êtres que l'on mutile et engraisse, piège et exhibe, enferme et tue.
Il s'agit aussi de répondre aux attentes de cette majorité de Français qui jugent que la cause animale est importante, qui rejettent massivement l'élevage industriel et s'inquiètent de ses conséquences sanitaires et environnementales catastrophiques.
La grande majorité de nos responsables politiques, eux, ne semblent vouloir servir que les intérêts financiers des grands groupes agroalimentaires. Cette allégeance à une poignée d'industriels est scandaleuse. Elle est contraire aux intérêts des animaux, des éleveurs, des consommateurs. Elle doit prendre fin.
Prenant à contre-pied les commentateurs professionnels et les cyniques, Hélène Thouy répond aux questions que l'animalisme soulève parfois. Elle montre qu'il n'est pas la dernière lubie de citadins déconnectés de la nature, mais une cause défendue depuis la nuit des temps par les esprits les plus libres et les plus brillants.
Le célèbre couple de sociologues Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot livre ici une dénonciation impitoyable de la complicité des gouvernements avec le destructeur Dieu Argent. Fidèles à leur méthode rigoureuse, ils démontrent, preuves à l'appui, comment l'argent s'est transformé en une arme de destruction massive aux mains d'une aristocratie de l'argent qui fraye intensément avec celle du pouvoir. À l'heure du « Fillongate », de la violence délirante de Trump, de l'arrogance de Marine Le Pen face à la justice, ou de la mondialisation du droit de polluer à coups de « crédits carbone », l'indignation sociologique des Pinçon-Charlot est indispensable.
Savons-nous réellement tout du président de la République et de la fonction présidentielle ?
Le portrait de celui qui est souvent désigné comme « le monarque républicain » trône fièrement dans les commissariats, les écoles, les préfectures et les ambassades. Et pourtant, derrière la fonction présidentielle, se cachent des pouvoirs surprenants, des titres insoupçonnés et des protocoles qui ont traversé les temps.
Quels sont ces pouvoirs insolites ?
Quels sont ces titres honorifiques ?
Le président a-t-il le droit d'appuyer sur le bouton nucléaire ?
De quelle autre nationalité bénéficie-t-il ?
Pourquoi ne prend-il quasiment jamais le train ?
Peut-on lui demander d'être le parrain de son enfant ?
Peut-il marier les morts ?
Au travers de cet ouvrage vous découvrirez les aspects inconnus et ludiques liés au chef de l'État. Vous serez également plongés dans les anecdotes les plus insolites de la présidence de la République et les secrets dont regorge le palais de l'Élysée.
Tout sur le texte fondateur de la Ve République.
Malgré ses multiples révisions, la Constitution de 1958 s'est imposée comme le socle de notre République. Pourtant, la plupart d'entre nous ignorent quel est précisément son contenu. Comment fonctionne la séparation des pouvoirs ? Quelles sont les grandes institutions qui nous gouvernent et quelles sont leurs prérogatives ? En quoi consiste la réforme de 2019 ? En quelques pages, l'auteur de cet ouvrage passe à la loupe cette « norme suprême » qui nous rassemble.
Pour la première fois depuis qu'il a quitté l'Élysée, François Hollande s'explique. Il tire les leçons humaines et politiques d'une expérience unique.
Comment vit un président au jour le jour ? Comment tranche-t-il dans le feu de l'action ? Comment agit-il sur la scène internationale ? Comment a-t-il décidé, pour redresser le pays, d'encourir l'impopularité et l'incompréhension parmi les siens ?
Face aux épreuves qui ont ensanglanté notre pays, il donne ses sentiments intimes et nous fait partager, par les portraits saisissants des principaux dirigeants du monde, les défis majeurs de la planète. Il livre des vues aiguës sur la crise que traverse la démocratie européenne et sur l'avenir de la gauche réformiste.
Dans sa vie publique, comme dans les replis de sa vie privée, sans impudeur mais sans faux-fuyant, il confesse aussi ses regrets. Il révèle enfin les raisons qui l'ont conduit à ne pas se représenter et détaille les relations complexes qu'il entretient avec Emmanuel Macron.
Un document rare sur l'exercice du pouvoir que tout citoyen et tout lecteur curieux de l'expérience humaine des grands dirigeants lira avec passion.
La crise sanitaire a mis en lumière nombre de faiblesses et de vulnérabilités de notre modèle économique, social et territorial. Dans le même temps, elle a mis en évidence un formidable potentiel territorial, mis en sommeil, anesthésié depuis plusieurs décennies, soit par négligence, soit par des réformes mal préparées et inappropriées.
Il convient de tirer parti de la crise pour innover, changer de braquet et faire se réveiller les territoires. Il est temps de saisir l'occasion de redonner espoir à ces territoires, les « décomplexer », leur faire prendre conscience qu'ils sont une chance pour le pays, en faire des espaces de projets partagés. Il faut une volonté, un engagement, une mobilisation de tous les acteurs des territoires, afin de les mettre en mouvement et d'y introduire une cohérence.
L'enjeu est de taille. Il n'est pas qu'économique : il est sociétal. Recoudre une France déchirée, en avoir la volonté, s'en donner les moyens, faire preuve d'humilité pour une élite souvent dominante. Et tout cela repose sur une pierre angulaire : le sens de la proximité.