Cet ouvrage revient de façon très documentée sur trente ans de terrorisme islamiste ayant visé´ la France, en y dévoilant des détails inédits qui aident à la compréhension de ce phénomène complexe.
L'auteur évoque le «continuum», à la fois opérationnel et idéologique qui s'est installé notamment depuis le début des années 1990. Cette vue d'ensemble et la contextualisation historique et idéologique qui l'accompagnent nous permettent de mieux comprendre comment la menace terroriste islamiste, d'abord exogène, est devenue endogène.
Entre le milieu des années 1990 - et les attentats du GIA sur le territoire français - et le milieu des années 2010 - et les massacres de Daesh -, il y a deux évolutions qui n'ont pas été suffisamment comprises. D'abord une évolution idéologique, l'islamisme est devenu un problème français. Ensuite une évolution sécuritaire puisque le terrorisme islamiste est passe´ d'une menace extérieure a` une menace intérieure.
Cette enquête permettra d'expliquer ces évolutions et beaucoup d'autres, et ainsi aidera le lecteur a` mieux comprendre comment on est arrivé´ aux attentats du 13 novembre 2015.
« Que devraient nous dire les candidats à l'élection présidentielle de 2022 qu'ils ne nous diront pas, créant ainsi un gouffre béant entre l'offre politique existante et les attentes des Français ? Si je me risque à tenter de le formuler ici à leur place, moi qui n'ai pas la moindre envie de solliciter vos suffrages, c'est parce que, depuis longtemps déjà, je suis atterré de constater à quel point, dans toutes les élections d'importance nationale, rien n'est explicité des questions les plus importantes, de celles que nous nous posons tous sans trop nous le dire... » La conviction d'Alain Caillé ? L'écart est énorme entre l'offre politique actuelle et les demandes des Français. C'est un fait : il manque dans le champ politique un parti qui se donnerait pour mission de combler ce gouffre. Or, nombre des propositions du sociologue ont été mûries dans le cadre du mouvement convivialiste. Un parti convivialiste serait-il souhaitable ? Si oui, il serait résolument décidé à lutter contre le réchauffement climatique et la destruction de la nature en édifiant les contours d'une société postnéolibérale et postcroissantiste. Il saurait en même temps prendre la mesure des contraintes financières, économiques et géostratégiques qui pèsent sur le monde actuel. Il serait surtout un parti particulièrement sensible à l'absolue nécessité de préserver, de restaurer et d'améliorer la convivance (le « vivre-ensemble »), et de rendre notre vie à tous un tant soit peu plus harmonieuse et coopérative. Sans dresser systématiquement une partie de la population contre les autres. En d'autres termes, sans chercher un peu partout des boucs émissaires pour masquer notre impuissance commune face au capitalisme rentier et spéculatif.
Vive le parti convivialiste ? Aux jeunes générations d'en décider et, le cas échéant, de se lancer dans l'aventure !
Avec cet ouvrage s'achève un cycle constituant une trilogie sur la guerre économique.
Penser la Guerre économique (2018) était un ouvrage de théorie, analyse géopolitique et bréviaire de maximes en matière stratégique appliquée aux conflits, en particulier hybrides.
Survivre à la guerre économique (2020) était un manuel de résilience, proposant aux acteurs de la sécurité économique une réponse aux ingérences économiques, financières, cyber etc. recensant l'ensemble des techniques opératoires et typologies de déstabilisation du tissu industriel et commercial, associées à leurs modes de prévention et de riposte.
Gagner la guerre économique a davantage pour ambition d'être une réponse programmatique, pour affronter économiquement un monde en bascule, plongé dans l'incertitude stratégique sur fond de déglobalisation.
Ce faisant, après une crise sanitaire majeure - qui fut un extraordinaire accélérateur de métamorphoses déjà à l'oeuvre - il convient de procéder à quelques constats pour en tirer les meilleurs enseignements afin de se projeter dans ce "jour d'après".
C'est l'ambition de ce livre, afin de livrer de nouvelles clés de compréhension, à l'heure où sonne la démondialisation et le retour à l'autonomie stratégique, telle que prononcée par le Président de la République lui-même.
Les débats sur la laïcité, qui agitent à intervalle régulier l'espace politico-médiatique en France depuis une trentaine d'années, n'ont malheureusement pas contribué à éclaircir la définition de ce principe essentiel de notre République. Reflets d'anciennes positions antagonistes réactivées par une visibilisation accrue du religieux dans nos sociétés si profondément sécularisées, ils prennent souvent un tour idéologique qui excède largement l'esprit initial de cet outil juridico-politique à la fois pragmatique et libéral. Ces confrontations nous font parfois oublier qu'il n'y a pas une Laïcité, mais des formes diverses et contextualisées de laïcités.
Chaque type de laïcité est en effet le résultat d'un processus historique long de modernisation politique et sociale, différencié selon les espaces politiques et les forces en présence, qu'elles soient civiles ou religieuses.
C'est à l'éclaircissement des attendus de ce débat, souvent passionnel et parfois confus, que cet ouvrage est consacré.
Sommes-nous manipulés par les médias ? Comment fonctionne le champ médiatique dans l'univers politique ? Comment les médias influencent-ils nos comportements de citoyen ?
Ces questions que tout le monde se pose sont abordées dans ce petit ouvrage qui réalise un tour d'horizon très large sur l'histoire des médias, leur influence sur nos comportements et leurs rapports avec le pouvoir politique.
L'auteur s'appuie sur de nombreux exemples concrets (grandes émissions et séries télévisées, extraits d'entretiens et de discours politiques, etc.), complètement remaniés et actualisés dans cette nouvelle édition.
Une partie est consacrée au militantisme numérique et aux nouvelles formes d'engagement Internet, notamment les réseaux sociaux.
La PJ parisienne avait un temple : le 36, Quai des Orfèvres. Il a migré au 36, rue du Bastion, dans le quartier des Batignolles. Mais les Maigret ne sont pas morts. De la prestigieuse brigade criminelle à l'Antigang, en passant par la BRB, les Stups ou l'ex-Mondaine, on doit à ces policiers des enquêtes et des faits d'armes retentissants, de la traque aux meurtriers du prince de Broglie à celle des ravisseurs du baron Empain, en passant par la mystérieuse affaire Ben Barka, et l'affaire du Japonais cannibale, dont nous livrons ici le récit inédit du commissaire qui a interrogé "le monstre". Ces services et les figures qui les ont animés ont écrit une légende que "Le Figaro enquêtes" retrace, sans omettre d'éclairer les défis de la police de demain. Portraits ciselés, photos historiques, illustrations originales et témoignages exclusifs composent la matière de cet ouvrage, fruit du travail de nos journalistes spécialisés.
Les joueurs de jeux vidéo professionnels (contrats, sources de rémunération, emploi de l'e-sportif mineur) Les structures e-sportives (création d'une structure e-sportive, obtention et retrait de l'agrément) Les compétitions de jeux vidéo (organisation des compétitions, consignations des gains de l'e-sportif mineur, tricherie et paris) L'agent sportif (activité d'agent sportif, rôle de l'agent sportif, avocat mandataire sportif)
Institution surmédiatisée, juridictions engorgées, moyens et effectifs souvent critiqués, la justice reste un rouage majeur de notre démocratie. Cet ouvrage présente ses principes d'organisation, les lieux où elle s'exerce et décrit l'ensemble des métiers du monde judiciaire.
Le monde mystérieux du renseignement est étudié au travers de ces thèmes :
- La démocratisation du renseignement : sources et domaines de l'information et du renseignement.
- L'organisation des services de renseignements français : étude des cabinets noirs à l'origine de différents scandales retentissants durant la Ve République ; structure des anciens et des nouveaux services de renseignements français.
- Les acteurs du renseignement : les détectives et assimilés, les agences d'intelligence économique, l'espionnage, la barbouzerie, les cabinets noirs, les hackers, les polices parallèles...
Cette étude du renseignement est suivie d'une histoire vraie, celle de Virginia Rota, devenue espionne par atavisme et par « amour » d'Erick. Celui-ci était en effet un espion allemand pendant la Seconde Guerre mondiale et c'est pour lui qu'elle entra dans le monde du renseignement et de l'espionnage. Et voilà comment Virginia devint un agent double, voire triple et peut-être plus...
Entre le privé et le public, les communs sont de retour et ce n'est pas un effet de mode. Un peu partout dans le monde, nous assistons à une renaissance des communs.
On redécouvre qu'ils n'ont jamais disparu : on estime que près de deux milliards de personnes utilisent le principe de communs pour des biens et services de leur vie quotidienne.
Cette renaissance n'est pas un hasard, plusieurs facteurs en sont la cause :
- l'apparition grâce au numérique des communs informationnels. On peu citer les logiciels libres, Wikipédia, les licences Créative Commons...
- les dangers de la privatisation du monde et du vivant par les transnationales ou les plus riches, générant conflits, inégalités et destructions écologiques. Ou à l'inverse les échecs du tout étatique, à la gestion souvent lourde et bureaucratique.
- la marchandisation du monde qui entraine des attaques permanentes contre les communs matériels ancestraux et les abus de la propriété intellectuelle.
- le Prix Nobel d'économie donné à Éléonore Ostrom en 2009 pour son analyse de la gouvernance économique des biens communs.
A travers dix idées recues, ce livre interroge les communs et repose la question taboue de la propriété et de l'héritage, donc des rapports de pouvoir. Car toute extension du domaine des communs entraîne la remise en cause des pouvoirs donnés aux propriétaires, qu'ils soient privés ou publics.
Dans sa partie propositions, cet ouvrage, vulgarisateur et pédagogique, prône la priorité donnée à la valeur d'usage et l'existence ou l'extension dans de nombreux domaines d'une propriété communale associée non à des individus mais à une collectivité.
Les communs, alternative à la société du tout marché, réponse à l'offensive néolibérale, dépassement du capitalisme et de l'étatisme, revolution du XXI ème siècle?
Nous verrons que c'est peut-être un peu tout cela.
Dans le monde d'après la pandémie, les gouvernements nous opposeront la lancinante question du remboursement de la dette financière. Ils n'ignorent pourtant pas que, depuis l'Antiquité, on annule les dettes socialement et politiquement insupportables. Mais ils sont stupéfiés par la croyance que le capital financier serait à l'origine de l'investissement. Or c'est au contraire l'investissement qui nourrit le capital, à partir de la création monétaire mobilisant le travail.
La croyance en des ressources naturelles gratuites et illimitées, conçue au XVIIIe siècle, a conduit à considérer la productivité comme illimitée. Cette croyance n'est plus de mise, mais quotidiennement le management continue d'exiger des producteurs qu'ils accroissent leur productivité. Le résultat est une chute de la productivité moyenne, associée à des désordres psychiques, sociaux et économiques croissants.
Cette troisième édition présente les modifications des institutions françaises et de leur fonctionnement intervenus à la suite de la révision constitutionnelle de juillet 2008 et des nouveaux réglements de l'Assemblée nationale et du Sénat de mai et juin 2009 rédigés en application de la réforme constitutionnelle et qui décrivent précisément la nouvelle procédure de débat et d'adoption des lois, mais aussi de contrôle du gouvernement.
Le terrorisme a pris une importance considérable dans notre société.
Hyper-médiatisé, mal connu et mal interprété par nombre de ceux qui le commentent, il est aussi récupéré au service d'idéologies politiques et d'ambitions personnelles par nombre de ceux qui sont censés le combattre.
Ce livre invite à le comprendre pour ce qu'il est réellement : un crime certes atroce, mais d'une grande banalité dans le paysage des violences sociales.
Les auteurs dévoilent les logiques ordinaires de ces violences spectaculaires.
- Quels sont mes droits lors d'une garde à vue ?
- Suis-je obligé de donner mon ADN ?
- Puis-je me défendre seul ?
À l'heure de la chasse au terrorisme, du plan vigipirate et du nouvel arsenal judiciaire antiterroriste, à l'heure aussi des polémiques qui enflent sur le contrôle au faciès et la litanie interminable des violences policières, ce guide se veut un outil d'autodéfense juridique face à la polce et la justice.
Dieu n'est pas mort. Il fait de la politique. Partout dans le monde, le religieux est de retour. Son ascendant se ressent à l'intérieur des Etats comme sur la scène internationale et ce, jusqu'en Occident, où il semblait promis à une irrémédiable occultation. Le constat, enthousiasmant pour les uns, dérangeant pour les autres, est sans appel : la modernité n'a pas induit la disparition sociale, ni surtout politique, du religieux.
Trois phénomènes majeurs le traduisent : la polarisation des sociétés partagées entre effacement et réaffirmation des croyances, la politisation renouvelée des religions, la spiritualisation des politiques. Pour autant, il ne s'agit en aucun cas d'un retour aux temps anciens, quand toute vie sociale était configurée par le religieux. Fruit d'une coopération entre le Centre de recherches internationales de Sciences Po et le Groupe sociétés, religions, laïcités de l'Ecole pratique des hautes études, cet ouvrage révèle toute la complexité d'un espace contemporain en tension perpétuelle entre sécularisation et réenchantement du monde.
Une ministre de l'Économie, ancienne avocate internationale, qui recourt à l'arbitrage privé pour régler le différend de l'État avec Bernard Tapie ; six anciens secrétaires généraux (et adjoints) de l'Élysée qui rejoignent les grands cabinets du barreau d'affaires parisien ; des armadas d'avocats appelés au chevet de l'État pour sécuriser un partenariat public-privé ou pour assurer l'entrée en bourse du groupe Areva, etc.
Si la frontière entre le public et le privé n'a jamais relevé de la ligne claire, le brouillage a pris récemment une ampleur nouvelle. Sous l'effet d'un tournant néolibéral qui a érigé l'État régulateur en acteur clé du gouvernement des marchés privés, une zone de contiguïté et d'échanges sans précédent s'est créée.
Figure récente en pleine ascension, l'avocat d'affaires incarne mieux que tout autre ce nouveau mélange des genres. En suivant le rôle qu'il a acquis aux confins de l'État et du marché, les auteurs de cette passionnante enquête explorent les contours de cette zone grise à la périphérie des institutions politiques et administratives : comment elle est née, comment elle a progressivement prospéré et ce qu'il nous en coûte aujourd'hui, politiquement et démocratiquement.
Secrets d'État, compromissions et guerres fratricides : bienvenue place Beauvau !
La machine policière française est opaque et sclérosée. Hollande et ses ministres, faute de vouloir et de pouvoir la transformer en profondeur, ont tenté de s'en servir à des fins politiques. Pour qui veut contrôler les affaires, le ministère de l'Intérieur est en effet un lieu stratégique, grâce aux grandes oreilles des renseignements et aux yeux aguerris des flics en tous genres.
Pourquoi la légalité est-elle si souvent bafouée chez ceux qui sont précisément censés faire régner l'ordre ? Le Président a-t-il un cabinet noir ? Faut-il être franc-maçon pour réussir dans la police ? Qui mettra un terme à la guerre sans merci que se livrent les diverses officines de renseignement ? Comment la gauche s'est-elle accommodée des réseaux mafieux corses ? Quel est le poids du FN dans la police ?
Dans le plus grand secret, les auteurs ont mené leurs investigations durant plusieurs années. Ils ont interviewé des centaines de témoins (ministres, conseillers spéciaux, patrons de police, agents de renseignement, gardiens de la paix...), ont écumé les commissariats, fouillé le ministère, épluché les dossiers les plus confidentiels pour livrer cette enquête percutante et mettre en lumière le plus cuisant échec du quinquennat qui s'achève.
Quelle place pour le peuple dans la démocratie ? Longtemps les citoyens se sont contentés d'être représentés ; ils demandent aujourd'hui à devenir des acteurs à part entière : les médias, la télévision, les enquêtes d'opinion et surtout Internet sont en train de bouleverser de fond en comble notre vie politique.
Historien reconnu du mouvement ouvrier et des gauches françaises - son livre sur les gauches est devenu le pendant obligé de celui de René Rémond sur les droites -, Jacques Julliard décrit dans ce livre les étapes de ce bouleversement. Il nous entraîne dans une grande fresque qui, du XVIIIe siècle à nos jours, décrit les étapes de la formation de la gauche ; il montre, à travers le cas du syndicalisme révolutionnaire, l'affrontement permanent de l'action populaire et de l'action parlementaire. Enfin, dans une dernière partie, plus personnelle, il esquisse, de Pascal à Simone Weil en passant par Proudhon et Péguy, une généalogie de la dissidence démocratique. Une conclusion passionnée, inspirée par la déroute récente de la gauche, sonne comme un appel à la refondation intellectuelle de celle-ci.
Ce recueil de textes, dispersés jusque-là dans des revues pour la plupart ou extraits d'ouvrages, forme un ensemble cohérent, aussi passionnant qu'éclairant pour comprendre l'itinéraire personnel, social, moral et intellectuel de l'une des grandes consciences de notre temps. Dans la première partie, intitulée « D'où je viens », Jacques Julliard évoque ses origines, retrace son parcours d'étudiant en khâgne à Lyon, puis à l'École normale, son entrée à la revue Esprit et son expérience de la guerre d'Algérie. La deuxième partie est consacrée aux questions sociales qui occupent une place centrale dans son oeuvre, sa réflexion et ses engagements militants. L'autonomie ouvrière, le syndicalisme d'action directe autour de Fernand Pelloutier, Mai-68 et le syndicalisme révolutionnaire, l'idée d'autogestion, populisme du peuple et populisme des élites - autant de thèmes ici recensés par celui qui fut l'un des compagnons de route de la CFDT et de la gauche rocardienne. Jacques Julliard nous entraîne ensuite sur ses lieux d'action et de mémoire plus politiques, en évoquant son rôle au Nouvel Observateur et aux éditions du Seuil, en s'interrogeant sur l'avenir du métier politique, De Gaulle et le peuple, la vérité du réformisme, le divorce entre la gauche et le peuple. Il revient enfin sur ceux qu'il appelle « les miens », ses références premières, ses maîtres et ses inspirateurs : Pascal, Péguy, Simone Weil, Bernanos, Claudel.
L'autonomie est au menu des débats démocratiques en Corse depuis le début du XXe siècle. La question posée avec une acuité particulière depuis l'arrivée des nationalistes au pouvoir de l'assemblée de Corse achoppe notamment aujourd'hui sur sa faisabilité juridique.Le Rapport Mastor (2021), publié ici dans son intégralité et augmenté, revient sur la question constitutionnelle au coeur de ce questionnement pour en déterminer les éventuelles hypothèses de réalisation.Il donne la parole à un grand nombre de dirigeants politiques de l'île et d'ailleurs qui éclairent le débat de points de vue parfois inattendus.
Personne ne peut plus méconnaître que notre mode dominant de production détériore de façon catastrophique les équilibres écologiques de la planète, jusqu'à menacer l'avenir de tous les vivants. Mais on mobilise trop peu l'attention publique sur cet autre fait de même gravité : la détérioration générale des valeurs de la vie humaine civilisée, partout piétinées par les diktats de la rentabilité financière. L'humanité existera-t-elle encore au XXII e siècle ?
Parer à cette double catastrophe montante exige de changer bien des choses, mais par- dessus tout d'en finir sans délai avec sa source profonde : un capitalisme entré en folie sénile qui sacrifie avec une brutalité inouïe la nature et les humains aux exigences insatiables des profiteurs privés. Ce système à bout de course nous conduit tous dans le mur. Il est de la dernière urgence de lui enlever le volant, et de prendre une autre voie, celle d'un capitalexit, d'une sortie du capitalisme.
Ce livre d'entretiens, au fil de de sept conversations animées entre fils et père, appelle à retrouver l'audace révolutionnaire - mais de façon tout autre qu'au siècle dernier. Il ne s'agit plus de la révolution d'une classe mais du peuple producteur entier en sa diversité prenant ses affaires en main. Il ne doit plus être question d'insurrection violente mais, moyennant d'intenses luttes d'idées et d'initiatives pratiques, d'une conquête pacifique de l'hégémonie en faveur de réformes révolutionnaires changeant d'emblée la vie du grand nombre. Et le livre appelle non pas à la transformation par en haut sous pilotage autoritaire d'un parti vertical, mais à une appropriation commune, fondée sur l'implication de tous les individus s'autoorganisant horizontalement en inventant les règles d'une société sans classes et hautement développée.
D'une grande actualité politique, ce livre développe de manière vivante cette proposition novatrice, qui porte à rêver tout en appelant à agir sans retard.
Depuis 20 ans, les sondages d'opinion mettent en lumière l'image positive dont bénéficie l'armée française dans la population. Alors que la défiance des citoyens vis-à-vis des institutions politiques (partis, syndicats, personnel politique...) est grandissante, l'institution militaire semble préservée de ce rejet. Qui plus est, les attentats terroristes de 2015 ont replacé le fait militaire au coeur de la vie politique et sociale (opération Sentinelle, réservistes, hausses budgétaires).
Si un rapprochement entre les Français et leurs soldats s'est bien opéré, l'image qu'ils en ont reste malgré tout altérée et déformée par les traumatismes du siècle dernier, par l'éloignement géographique et temporel de la guerre mais aussi par un traitement médiatique inévitablement parcellaire de l'action des militaires et par une parole politique qui peine encore souvent à lui donner du sens.
Cette nouvelle donne, paradoxale, rend nécessaire un état des lieux précis des relations entre la société française et ses armées. Le lien armée-nation a beaucoup évolué ces dernières années et pourtant il n'a jamais été aussi méconnu. Ce livre sonde, dans toute sa complexité, les relations entre la société française et ses armées, en analysant le retour très net du fait militaire dans notre vie collective mais aussi en se situant dans le temps long de l'histoire.
Actualité : commemoration des attentats du 13 novembre 2015 (Bataclan, Stade de France...).
Installation du parquet national antiterroriste en juillet 2019.
La communication médiatique est une composante de plus en plus importante de l'activité diplomatique des Etats. Ce que les spécialistes des relations internationales désignent couramment comme la diplomatie publique a pris ces dernières années un essor remarquable en raison du développement exponentiel des réseaux sociaux, que les Etats ont pleinement intégrés aujourd'hui à leur politique étrangère, y inclus leur politique juridique extérieure. La communication médiatique des Etats interpelle directement de ce fait le droit international. Le présent ouvrage, qui publie les actes du colloque organisé par le CEDIN à l'Université Paris Nanterre le 14 juin 2019, vise à mieux identifier ces relations entre la communication médiatique de l'Etat et le droit international.
Quels sont les enjeux contemporains de la diplomatie numérique ? Quelles sont les limites au droit de l'Etat de communiquer ou de ne pas communiquer ? Comment la communication médiatique de l'Etat sur les questions juridiques internationales s'élabore-t-elle ? Dans quels cas une communication médiatique vaudra-t-elle traité ou acte unilatéral engageant l'Etat, ou participera-t-elle à la formation de la norme coutumière ? En matière de responsabilité internationale, quelle est la portée de la distinction entre communication personnelle et communication officielle ? Une communication médiatique de l'Etat peut-elle constituer une menace de l'emploi de la force ou une incitation à la violence ? Quelle est la place de la communication médiatique dans le champ du règlement des différends internationaux ?
Telles sont, parmi d'autres, les questions auxquelles le présent ouvrage tente d'apporter de manière inédite des éléments de réponse.
Ont contribué à cet ouvrage :
Sandrine Barbier, Elena Belova, Pierre Bodeau-Livinec, Philippe Boulanger, Anne-Laure Chaumette, Olivier Corten, Guillaume Devin, Mathias Forteau, Juan Manuel Gomez-Robledo, Evelyne Lagrange, Franck Latty, Alexis Marie, Amirhoushang Mostarshedi, Groui Nahize Moussodji, Agnès von der Mühll, Valère Ndior, Anne-Thida Norodom, Jean Quatremer, Michael Strauss et Sandra Szurek.
Le XXIe siècle est celui du choc des puissances. L'extension du domaine de la guerre aux nouveaux espaces économiques, virtuels ou cognitifs a ouvert une ère de conflictualité systémique.
Cette rupture stratégique est encore mal appréhendée en France, où inhibitions et approches idéalistes faussent l'analyse des rapports de force et de leur évolution.
Spécialiste des problématiques de puissance, Raphaël Chauvancy en définit le concept et le replace au coeur d'une analyse méthodique.
En remontant le fil des causalités, il éclaire l'arrière-plan des cas concrets dont il illustre sa démonstration. Il s'inscrit ainsi dans le temps long pour proposer une grille de lecture globale et accessible.
Ouvrage de référence, Les nouveaux visages de la guerre ouvre la voie à une pensée stratégique alternative, adaptée au nouveau monde multipolaire.