Plusieurs textes majeurs de cet anthropologue qui s'est fixé pour but de sauver la nation du nationalisme et le socialisme du bolchevisme. Ces textes composent une réflexion sur le politique dans les sociétés modernes qui a inspiré des penseurs tels que Bataille, Derrida ou Bourdieu.
L'ouvrage aborde le rôle décisif de la Cour de cassation présenté ci-dessus sous deux aspects : l'élaboration de la norme, d'une part, elle ne se contente pas d'appliquer la norme, elle la crée (titre 1) et elle contribue à son perfectionnement (titre 2), tout en composant avec des contraintes nationales et supranationales (titre 3). D'autre part, celui de l'articulation des nombreuses sources normatives invoquées devant la Haute Juridiction, elle participe à la construction d'un ordonnancement juridique des règles qui sont invoquées devant elle en identifiant la norme applicable (titre 1), en contrôlant sa validité (titre 2) ainsi que les résultats concrets de son application (titre 3).
Qu'est-ce que le "Secret de l'Etat" ? C'est le sujet de l'exposition organisée aux Archives Nationales dont ce livre présente et commente les plus beaux et significatifs documents et objets. De la "première modernité" à notre XXIe siècle, le lecteur est invité à découvrir boîtes à chiffrement, documents estampillés secrets, mini-caméras, dénonciations de presse... Au premier abord, le "Secret de l'Etat" est d'abord un imaginaire qui suppose un pouvoir immense et les plus noirs desseins.
Mais ce secret particulier est très fortement incarné : il renvoie également à des lieux singuliers qui sont protégés, à des techniques et des outils qui permettent de construire ce secret, enfin à des administrations spécifiques - secrètes - qui ont des capacités d'action et d'influence particulières. Ce livre donne à voir et permet de comprendre ce qui est présenté à l'hôtel de Soubise mais aussi ce qui n'a pu être exposé.
Le "secret de l'Etat" est une partie structurelle de l'Etat, inscrite dans la longue durée. C'est donc bien plus que les secrets d'Etat connus lors de scandales publics, de procès ou de crises politiques qui sont tous des épiphénomènes de court terme. Ainsi ce livre est une réflexion illustrée sur la nature profonde de l'histoire.
L'alternance au pouvoir est devenue un phénomène politique courant, au point que son traitement médiatique comme académique s'est lui-même routinisé au gré des épisodes électoraux. Par contraste avec les analyses centrées sur l'explication du verdict électoral, ce livre collectif tente de réveiller la curiosité des observateurs et des chercheurs en interrogeant la pluralité des contextes politiques et des situations de concurrence, les reliquats d'incertitude et les calculs prospectifs qui traversent les sociétés quand le pouvoir est sur le point de changer de main.
Les contributions réunies dans cet ouvrage replacent l'alternance dans une temporalité longue pour interroger les divers anticipations et investissements qui accompagnent les processus de changement de pouvoir, en amont comme en aval. En privilégiant une dé- marche empirique sur l'alternance, elles traitent de cas nationaux et locaux, démocratiques ou non, et revisitent notamment le para- digmatique «Mai-81» français. Ensemble, elles permettent de comprendre comment la notion d'alternance est devenue une catégorie usuelle de l'entendement du changement politique.
Pourquoi est-il si facile d'augmenter les dépenses de l'État mais si difficile de les baisser ? Pour quelles raisons le domaine de l'intervention publique s'étend-il sans cesse ? Dans quelle mesure les responsables politiques sont-ils influencés par les groupes de pression et déterminés par des objectifs à court terme ? L'administration est-elle au service des populations ou d'elle-même ?
Autant de questions que se posent la plupart des citoyens, frappés par l'inaptitude de l'État à se réformer en même temps que par son incapacité à améliorer la situation économique. Confrontés à un alourdissement constant des prélèvements qui ne parviennent ni à juguler les déficits et l'endettement, ni à enrayer le chômage, ni enfin à rétablir la croissance, les Français soupçonnent confusément l'existence d'un lien entre cette impuissance et les dérives les plus scandaleuses des pouvoirs publics : clientélisme, fonctionnement autarcique des institutions, utilisation du pouvoir et des fonds publics au profit d'intérêts particuliers, décisions absurdes ou inefficaces. Ils ont raison.
Loin du « politique bashing » simpliste, cet essai expose de façon pédagogique les mécanismes des multiples défaillances de l'État et du système démocratique que les sciences politiques et économiques ont su mettre en évidence avec rigueur. A l'heure où la défiance vis-à-vis du système politique est à son maximum en France, il est urgent d'ouvrir les yeux sur la réalité du fonctionnement de la sphère publique. Décrypter ses dérives permet d'esquisser ensuite des réponses concrètes à l'horreur politique qui mine notre démocratie.
La peopolisation politique désigne usuellement la mise en scène de la vie privée ou de l'intimité des représentants politiques ou encore les rapprochements entre la sphère politique et celle des célébrités. Ce phénomène s'est développé avec une intensité et une chronologie variables dans les pays européens. Cet ouvrage étudie la construction et la diffusion de la peopolisation politique dans quatre contextes (Belgique francophone et néerlandophone, France et Grande-Bretagne).
Il poursuit un objectif théorique et méthodologique selon trois axes : la mise en évidence des composantes qui forment le noyau de l'énonciation people et leur déclinaison en politique ; la mise en perspective diachronique de ces composantes, où sont croisées les mises en scène des représentants politiques qui relèvent de stratégies consensuelles entre médias et politiques et les ruptures qui interrogent le processus de désacralisation du politique ; la confrontation entre les données contextuelles relatives aux systèmes médiatiques et politiques, qui peuvent expliquer des variations d'intensité dans la diffusion de la matrice people.
En définitive, c'est la définition des sphères de l'espace public médiatique, tant du point de vue de la nature des contenus qui y sont traités que de son organisation structurelle, qui est en jeu.