Le colloque du 14 octobre 2016 a pour objet, à travers quatre tables rondes, de mettre en lumière la façon dont les juges français et européens articulent les normes internes et internationales de droit social dans leurs jurisprudences respectives ; la manière dont se fabrique cette norme par les organisations internationales, telles que l'Organisation internationale du travail (OIT) voire l'Organisation mondiale de la santé l (OMS), ou européennes. Aussi, Il s'attache au rapport entre les normes internationales et la flexibilité ; il analyse la notion de mobilité dans le champ du social, dans un contexte de mouvance accrue des personnes. Il soulève enfin des débats de fond : quelles réponses ce droit aux sources hybrides peut-il et doit-il apporter aux défis d'une flexibilité et d'une mobilité des individus ?
L'entreprise est une cible comme les autres, d'autant plus exposée qu'elle est insérée dans un ensemble d'interdépendances internationales. Au même titre que les individus, elle est confrontée à des menaces de plus en plus variées qui prennent la forme de vols, de chantages, de kidnapping de données. L'activité des entreprises est également concernée par divers risques, technologiques, environnementaux, ou encore humains.
Dans ce contexte, l'entreprise se protège en adoptant une posture d'anticipation qui impacte son organisation et, plus largement, les choix opérés par la puissance publique. L'État et l'entreprise sont dès lors liés par les enjeux de sécurité. L'entreprise a besoin d'un cadre conceptuel et juridique clair ainsi que, parfois, de l'appui matériel de l'État, pour se protéger.
Néanmoins, la prévention n'étant pas infaillible, la sécurité de l'entreprise peut être prise en défaut. Elle doit alors réagir en situation de crise pour préserver son patrimoine (humain, matériel et immatériel), tout en inscrivant sa capacité de résilience dans un environnement de solidarité collective. C'est l'objet de ce numéro de présenter un ensemble de thématiques qui recouvrent la réalité de ce que représente aujourd'hui la « sécurité économique ».