Dans ce livre, Frédéric Lordon se penche sur le centre nerveux du capitalisme : le rapport salarial. Il l'envisage de manière marxiste, c'est-à-dire comme configuration des structures sociales, et, moins classiquement, d'un point de vue spinoziste : quels sont les affects qui font fonctionner ces structures ? Comment rendre les dominés heureux ? Que veut dire consentir ? Qu'entend l'entreprise par " motivation ", " réalisation de soi ", " épanouissement au travail " ? Comment certains salariés en viennent-ils à faire cause commune avec le Capital ?
Lordon nous le montre avec brio : le projet capitaliste est un projet de possession intégrale des âmes, des intériorités. Le totalitarisme est son stade ultime.
Lordon réouvre une porte vers une réponse communiste à l'entreprise : " une vie humaine ".
Avec ce premier livre en français destiné à un large public, le prix Nobel d'économie 2014 nous invite à partager sa passion pour cette discipline. Il défend une certaine vision de l'économie, science qui croise la théorie et les faits au service du bien commun, et de l'économiste, chercheur et homme de terrain.
C'est dire que le lecteur pénètre dans l'atelier d'un économiste et voyage à travers les sujets affectant notre quotidien : économie numérique, innovation, chômage, changement climatique, Europe, État, finance, marché... En dressant un panorama des grandes problématiques de l'économie d'aujourd'hui, Jean Tirole nous fait entrer au coeur des théories dont il est le père.
Omniprésent, le mot « crise » est souvent galvaudé. Comprendre l'économie et ses enjeux futurs suppose une analyse fine et précise de ce qu'est une crise économique. C'est à cet objectif que s'attache ce livre. Exposé pédagogique de ce que dit la théorie économique sur les crises et leur éternel retour sous forme de cycle, il se penche ensuite sur les leçons à tirer de l'histoire. Depuis 1945, l'économie mondiale est dominée par les Etats-Unis si bien qu'analyser les crises conduit à étudier leur action. Celle-ci se caractérise par une justification keynésienne du recours systématique au déficit budgétaire et à la facilité monétaire. Le livre tente de répondre à la question de savoir si cette hégémonie américaine, qui n'avait pas été remise en cause par le contre-modèle soviétique, l'a été par les coups de boutoir qu'ont constitués les récessions de 1975, 1992, 2009 et 2020 et par leurs séquelles sous forme de dettes. Quant aux problèmes environnementaux, portent-ils en eux une crise dévastatrice, rappelant le « piège nutritionnel » théorisé par le prix Nobel Angus Deaton, c'est-à-dire un retour à des périodes de pénurie semblables à celles qui marquaient l'économie d'avant 1750 ?
Qu'est-ce qui réunit Smith, Polanyi, Friedman, Keynes, Marx et Schumpeter ? Chacun, à sa manière, refuse les grilles de lecture de son temps et la pensée économique mainstream. Face aux mutations enfantées par les révolutions industrielles, ils sont tous des penseurs de l'alternative : ils questionnent l'intervention étatique, le risque d'épuisement de la croissance, son contournement par l'innovation et, surtout, la dose tolérable d'inégalités dans une société.
Confrontés aux conséquences des grandes crises économiques contemporaines et des guerres industrielles, ces six auteurs clés posent les jalons de la macroéconomie. En s'appuyant sur de nombreuses citations, cet ouvrage analyse finement la pensée de ces six économistes et propose des mises en perspective pour comprendre les débats politiques contemporains.
Citations ;
Enjeux ;
Mises en perspectives ;
La société est de plus en plus compétitive ; l'économie guide le monde. Vers quelle destination ? Le bonheur ? Les indicateurs de satisfaction et de bien-être stagnent ou régressent, dans les entreprises comme dans les couples. L'efficacité ? Les crises financières et les risques écologiques montrent qu'elle laisse à désirer ! La liberté ? Tous ceux qui ont parié que la prospérité mènerait à la démocratie se sont trompés : ce sont les crises qui renversent les tyrans. En vérité, l'économie tend à imposer partout son propre modèle : celui où la compétition l'emporte sur la coopération ; où la richesse acquise renforce le besoin d'en accumuler davantage ; où une espèce étrange - l'Homo economicus - se hisse au-dessus des autres, propageant partout sa logique néo-darwinienne. Une réflexion sur le rapport entre la quête du bonheur individuel et la marche des sociétés par l'auteur de La Prospérité du vice.
Après la crise financière de 2007-2008, il est devenu banal de dénoncer l'absurdité d'un marché
La pandémie avait suscité l'espoir d'un changement de paradigme. Le Fonds monétaire international et la Banque mondiale y ont plutôt vu l'occasion de libéraliser plus avant les économies. Les aides d'urgence consenties par le premier en réponse au Covid engagent les pays emprunteurs dans une nouvelle décennie d'austérité - réduction de la masse salariale publique, baisse des subventions aux biens essentiels, hausse des taxes sur la consommation, etc. - aux effets sociaux dramatiques. Les programmes de «?financement du développement?» poussés par la Banque mondiale à la faveur de la crise promeuvent une «?bonne gouvernance?», synonyme d'amélioration du «?climat des affaires?» au bénéfice des entreprises transnationales.
Les émeutes de la faim, la crise asiatique et la progression des donateurs émergents avaient pourtant délégitimé le conditionnement des aides financières ou des allègements de dette à l'adoption de réformes économiques libérales. La conditionnalité avait été «?révisée?», subordonnée à l'«?appropriation?» par le pays bénéficiaire, mise au service des objectifs de développement durable.
Or, dans les faits, cette ingérence subsiste à travers un ensemble de dispositifs véhiculant l'influence des bailleurs de fonds en matière de politique économique et budgétaire, au détriment de la souveraineté des pays concernés et des investissements publics considérables qu'exigent la lutte contre les inégalités et la catastrophe environnementale.
Quel point commun entre la crise de 1929 et celle de 2007 ? À l'origine de l'une comme de l'autre : le non-cloisonnement entre les activités bancaires et les activités financières. En 1929, c'est la baisse du prix des actions en bourse qui a empêché les banques de rembourser leurs déposants, entraînant de nombreuses faillites. En 2007, ce sont les crédits subprimes octroyés par les banques qui, par le biais de leur titrisation, se sont invités dans les actifs boursiers. La chute du prix de ces actifs a entraîné des pertes considérables pour les porteurs, investisseurs ou banques. Les États ont mis en place des plans de soutien dont le financement s'est fait au prix de l'endettement, particulièrement dans les pays de la zone euro. Dès 2010, les régulateurs américains ont adopté un mécanisme de séparation des activités. L'adoption d'un tel dispositif en Europe se fait encore attendre. À la clé de cette dérégulation généralisée : la perspective de nouvelles crises... Diplômé de HEC et de Sciences Po, Bruno Moschetto est universitaire (ESCP Europe). Au sein de la profession bancaire, il a été PDG de la banque CIC Sud Ouest. Docteur en sciences de gestion de Paris-Dauphine et diplômé de la Toulouse Business School, Bruno-Laurent Moschetto est universitaire (Université de Picardie Jules Verne) et chercheur (Criisea). Il est également auteur de nombreux articles de recherche et ouvrages en finance dont Mimétisme et marchés financiers, chez Economica
Les apparences sont trompeuses : la mondialisation laisse accroire que l'économie est partout, qu'elle triomphe des Etats et mine leur souveraineté. Or une nouvelle économie politique, développée surtout dans les pays anglo-saxons et que cet ouvrage entend faire connaître en France, soutient résolument l'inverse : l'économie ne peut se comprendre sans le rôle des institutions. C'est-à-dire, selon Douglass North, « les règles du jeu de la société ou, plus formellement, les contraintes conçues par l'homme qui façonnent les interactions humaines. » Ces règles, issues de la coutume, de la religion, de la politique ou du droit de chaque culture, déterminent la coordination et les performances économiques des sociétés. Dans la mondialisation, c'est sur les institutions que porte la concurrence car celles-ci façonnent la compétitivité des territoires. La Grèce des années 2010 est surendettée parce qu'elle peine à collecter l'impôt, à fixer le cadastre, à se défaire de pratiques clientélistes qui, depuis cent cinquante ans, ruinent ses finances publiques, parasitent l'Etat de droit, désespèrent l'opinion.
Son défaut est institutionnel. La monnaie commune le transmet au reste de l'Europe. Laquelle est confrontée, dans des formes désormais pacifiques, à la régulation institutionnelle de ses Etats.
La plupart des institutions - religions, familles ou clans, choix des élites, statut des femmes, des enfants, etc. - préexistent au développement de l'économie. La nouvelle économie politique, celle des « ordres sociaux », nous rappelle que la manière dont s'évalue le profit dérivable de telle ou telle action n'a rien de naturel. Elle dépend avant tout des règles sociales en vigueur et des conditions de leur application.
L'idée d'un revenu universel est de plus en plus discutée dans le débat public. Son principe est de verser à tous les membres d'une communauté une somme d'un montant égal, sans contrôle, sans contrepartie et sur une base individuelle. Certains y voient un pilier de l'État-providence du XXIe siècle, tandis que d'autres pensent que c'est un projet utopique et coûteux. Ce livre a pour objectif d'éclairer les débats sur le revenu universel en croisant économie, philosophie, et sociologie politique.
Comment justifier le revenu universel ? Quels seraient les gagnants et les perdants ? Est-il soutenable financièrement ? Le revenu universel risque-t-il de fragiliser les systèmes de protection sociale actuellement en place ? Quel effet sur l'égalité femmes-hommes ? Quel lien entre emploi et protection sociale ? Que peut-on apprendre des expérimentations ? Faut-il mettre en place une stratégie par étapes ? Quelle coalition politique pour porter la réforme ? Les auteurs rassemblés ici n'ont pas les mêmes réponses à ces questions.
S'appuyant sur une comparaison des évolutions profondes du système salarial dans les différents pays membres, le rapport remis par le groupe de Madrid, désigné par la Commission de Bruxelles, trace quelques perspectives fortes pour le renouveau du modèle social européen.
Comment a évolué le commerce international depuis un siècle ? Les théories traditionnelles peuvent-elles rendre compte de ces évolutions ? Quel rôle jouent les États dans la détermination des flux commerciaux ? Comment expliquer le commerce international de services ? Les stratégies des firmes permettent-elles d'expliquer les évolutions du commerce international ?
Le commerce international est devenu une grandeur macro économique objet d'un intérêt croissant pour les économistes, les décideurs politiques et les citoyens en raison de l'ouverture des économies nationales. L'ambition de cet ouvrage est de permettre de comprendre les débats actuels qui le concernent, notamment autour du libre-échange.
Analyse des firmes multinationales considérées comme un processus économique, politique et social au coeur de la mondialisation à travers une approche pluridisciplinaire croisant les travaux d'économistes, de politistes, de sociologues, de juristes et de géographes. L'objectif est de comprendre les fondements de leur pouvoir et de proposer des moyens de régulation.
Comme chaque année, L'Economie française - Comptes et dossiers présente une synthèse des mouvements essentiels ayant affecté les économies française et mondiale au cours de l'année écoulée. L'ouvrage s'appuie pour cela sur les comptes de la Nation en base 2014 publiés fin mai 2018 par l'Insee. Trois dossiers complètent cette vue d'ensemble. Le premier s'interroge sur la sous-estimation possible de la croissance (en raison d'une éventuelle mauvaise prise en compte de l'impact de phénomènes tels que la mondialisation, la dématérialisation des transactions, l'émergence de nouveaux services gratuits, etc.) et montre que le mismeasurment ne semble pas à même d'expliquer le ralentissement de la croissance depuis une vingtaine d'années.
Le deuxième analyse l'évolution des revenus des différentes catégories d'agents au cours des dix dernières années et les conséquences de la crise de 2008-2009 sur leurs décisions de consommation et d'investissement, ainsi que sur leur endettement. Le troisième cherche à caractériser et à comparer l'incertitude économique dans cinq pays européens à partir de plusieurs indicateurs proposés par la littérature économique.
Enfin, 21 fiches résument et commentent l'essentiel des données relatives aux comptes des ménages, des entreprises et des administrations publiques.
Chaque année, le quart du PIB mondial est produit aux États-Unis par une population qui représente moins de 5 % de celle de la planète. Le rapprochement de ces deux chiffres donne une idée de la puissance de l'économie américaine. Elle n'est d'ailleurs pas seulement la plus productive des grandes économies développées, elle est aussi celle où s'inventent en permanence de nouveaux produits, de nouveaux services comme de nouvelles façons de produire.
Pourtant, son efficacité et sa capacité d'innovation ne parviennent plus à masquer un dysfonctionnement inquiétant : depuis les années 1970, l'économie américaine peine de plus en plus à produire... du progrès social. Pire même, depuis une vingtaine d'années, les signes de régression se multiplient. Comment s'explique cette situation paradoxale ? Ce livre propose un survol de l'histoire et des structures de l'économie américaine qui éclaire les problèmes auxquels elle est aujourd'hui confrontée.
Why are some nations more prosperous than others? This book sets out to answer this question, with a compelling and elegantly argued new theory: that it is not down to climate, geography or culture, but because of institutions. It explains why the world is divided into nations with wildly differing levels of prosperity.
L a mondialisation est-elle irréversible ? vide-t-elle les démocraties de leur contenu en plaçant hors de leur portée les mutations économiques et sociales qu'elle engendre ? condamne-t-elle les mouvements de gauche à une posture de résistance sans alternative ? à toutes ces questions, beaucoup répondent volontiers positivement.
Pourtant, la comparaison de notre mondialisation avec celle qui, de 1870 à 1914, transforma l'économie nord-atlantique, souligne la faiblesse de ces analyses. la " première mondialisation ", si l'on considère notamment l'expérience de la france, n'empêcha pas les etats de mettre sur pied des politiques de redistribution et de jeter les bases de ce qui deviendrait un jour l'etat-providence. en outre, elle rencontra sur son chemin une gauche internationaliste qui y vit une occasion de sceller la solidarité entre travailleurs par-delà les frontières.
Enfin, cette mondialisation que nombre de nos prédécesseurs voyaient déjà comme le nouveau sens de l'histoire se fracassa sur la première guerre mondiale. dans cet essai, suzanne berger fait du regard sur l'histoire un regard sur nous-mêmes, nos défaillances, nos erreurs et nos raisons d'espérer.
"La TVA bénéficie d une réputation favorable alors que, dans le contexte des Etats de l OHADA, son application et sa gestion s avèrent difficiles. Devant la résistance ces Etats membres à céder une partie de leur compétence fiscale aux institutions communautaires, acteurs compétents en matière de TVA, cet instrument d intégration régionale au sein des Etats de l OHADA reste dans un état de stagnation problématique compromettant l avènement du processus d harmonisation."
À l'heure où Eurostat demande aux États membres de l'Union européenne d'intégrer au calcul du PIB certaines activités illégales telles que la prostitution, l'ouvrage réinterroge la notion de frontière entre économies criminelle et légale. Oligarques russes, économie au noir, corruption et criminalité en col blanc... Cet ouvrage dévoile et analyse les facettes les plus sombres de l'économie mondialisée, autour de deux convictions fortes : sphères légale et illégale ne sont en rien étanches ; le discours économique dominant, axé sur la toute-puissance du marché, banalise, voire favorise le développement des pratiques criminelles.
Les principaux marchés illégaux et leur évolution sont ici présentés. La dimension économique de la criminalité organisée est également envisagée à travers l'infiltration de l'économie légale d'un point de vue tant financier (à travers le blanchiment et recyclage de l'argent sale) que productif (via les entreprises légales aux mains de criminels).
L'ouvrage pose enfin la question du lien entre densification de la mondialisation et expansion criminelle.
Si la croissance économique apparaît épuisée du point de vue du sens et pas seulement de la substance, s'il importe aujourd'hui de la remplacer par les nouveaux horizons du bien-être, de la résilience et de la soutenabilité, il faut aussi construire un nouveau récit commun pour remplacer le sens perdu et engager la communauté des citoyens, et ce récit ne peut pas se borner au respect de la contrainte écologique. Élargir la brèche ouverte dans le mirage de la croissance par la crise des inégalités, ouvrir l'horizon de la coopération sociale sur le bien-être humain, projeter ce bien-être dans la dynamique de la résilience et de la soutenabilité - en somme repenser la prospérité - ne suffira pas. Dépasser la croissance comme projet social implique non seulement de reconsidérer nos objectifs collectifs mais aussi de lier bien-être et soutenabilité dans un nouveau récit commun positif visant à construire des institutions robustes pour donner corps à la transition social-écologique.
Chaque année, le CEPII publie dans la collection « Repères » des analyses inédites des grandes questions économiques mondiales. Alors que la reprise se solidifie, les tensions montent. C'est le cas notamment en Europe où la reprise est ternie par les doutes quant à la pérennité du projet européen : se résoudra-t-on à des réformes suffisamment profondes ? Des doutes s'installent aussi sur les cadres macroéconomiques à même de guider la politique économique. Pourquoi, malgré la reprise, l'inflation ne repart-elle pas vraiment ? Comment en est-on arrivé à sous-estimer les effets des politiques fiscales sur l'activité ? Pourquoi le partage de la valeur ajoutée se déforme-t-il au détriment des rémunérations du travail ? Quant aux multinationales, les outils de mesure permettant de bien les cerner manquent encore : comment, dans ce cas, définir des politiques adaptées pour les réguler ? Un dernier chapitre traite des transitions auxquelles l'Afrique subsaharienne est confrontée et des défis qu'elle devra relever.
Les compléments statistiques situent les données récentes dans une perspective longue.
L'ouvrage de Nicolas AGBOHOU, Le Franc CFA et l'Euro contre l'Afrique, est une contribution importante du point de vue des sciences économiques et politiques, et des recherches actuelles sur le filiationnisme égypto-nubien et l'Afrique Noire....Mais, jamais autant l'économie ne s'y était encore impliquée qu'avec l'ouvrage tonique de l'économiste, dont les thèses vont certainement entraîner des révisions déchirantes et des reniements nécessaires.
La mondialisation, ce terme aujourd'hui à la mode, n'est pas un phénomène récent. Elle résulte de l'européanisation du monde, c'est-à-dire de l'expansion des nations européennes dans leur mouvement de conquête. L'auteur se propose à la fois de démystifier ce phénomène fondateur de la modernité occidentale, en montrant qu'il n'est porteur d'aucun sens de l'histoire, et d'en étudier les enjeux les plus actuels.
En effet, la mondialisation implique l'explosion de nouveaux conflits entre ses différents acteurs (individus, Etats), et la quête de normes universelles qui instaurent un équilibre inédit entre le monde et ses régions. Elle est aussi toujours plus inclusive : la crise des années 2000 et l'ampleur de ses conséquences en sont une expression. Et une brûlante invitation à repenser la gouvernance mondiale.
Keynes présentait les « taux zéro » comme l'arme de l'euthanasie du rentier. Mais nous vivons aussi la disparition des banques, celle, plus rapide encore s'ils ne changent pas de modèle, des assureurs-vie, l'instabilité chronique des marchés financiers, la douloureuse mutation des Banques centrales... bref, l'explosion d'un système financier que l'on tente pourtant de reconstruire depuis la crise financière de 2007-2008 à coup de règles et de normes.
Et face à cela, des États surendettés rêvent d'échapper aux contraintes en empruntant sans douleur, des entreprises peuvent réinvestir dans des projets, des jeunes vont enfin créer leur entreprise, des épargnants moins jeunes sont forcés de prendre des risques dont ils ne voulaient pas quand le monde semblait calme. Ce livre nous invite à comprendre la transformation en cours, à partir de ce qui est au coeur de nos économies : le prix de l'argent.
Et à voyager au bout de notre économie, qui se mue sous nos yeux en un monde nouveau. Un monde où il ne suffit plus d'inverser la courbe du chômage mais bien de le supprimer. Ce voyage vaut bien un détour par la théorie économique.