Michelle Obama s'est imposée, au cours d'un parcours exemplaire, comme l'une des figures les plus remarquables de notre époque. Comme Première dame des États-Unis - et la première Afro-américaine à occuper cette fonction - elle a contribué à ouvrir la Maison-Blanche au plus grand nombre de manière chaleureuse et accueillante, et n'a pas ménagé ses efforts pour défendre les droits des femmes et des filles aux États-Unis comme dans le monde ; elle est parvenue à changer les mentalités pour que les familles puissent mener des vies actives et plus saines, tout en soutenant son mari alors qu'il dirigeait l'Amérique pendant des moments difficiles. Le tout, sans oublier à l'occasion de faire la démonstration de ses talents de danseuse et de chanteuse, ni surtout d'élever deux jeunes filles en les aidant à garder les pieds sur terre sous le regard implacable des médias du monde entier.
Dans ses mémoires, un récit passionnant et marqué par une puissante introspection, Michelle Obama invite les lecteurs dans son univers, à travers la chronique des expériences qui ont fait d'elle la femme qu'elle est aujourd'hui, depuis son enfance dans le South Side de Chicago en passant par les années où elle a dû concilier sa vie d'avocate et de mère de famille, jusqu'aux deux mandats passés à la Maison-Blanche. Avec la sincérité, l'humour et l'esprit qu'on lui connaît, elle décrit ses victoires comme ses défaites, publiques et privées, et raconte toute son histoire telle qu'elle l'a vécue. Devenir retrace le parcours intime d'une femme de caractère qui a toujours su aller au-delà de ce qu'on attendait d'elle - une histoire qui nous encourage à faire de même.
Une présentation vulgarisée des théories sur la formation et la vie de l'Univers, à travers le récit des découvertes scientifiques relatives aux éléments du cosmos et de grands savants de l'histoire, d'Isaac Newton à Albert Einstein ou Stephen Hawking.
Comme naguère Jean-Jacques Rousseau dénonçait le scandale d'une société fondée sur l'inégalité, avec la même clarté, et un bonheur d'écriture que seule peut inspirer la passion du juste, Aimé Césaire prend ses distance par rapport au monde occidental et le juge.
Ce discours est un acte d'accusation et de libération. Sont assignés quelques ténors de la civilisation blanche et de son idéologie mystifiante, l'Humanisme formel et froid. En pleine lumière sont exposées d'horribles réalités : la barbarie du colonisateur et le malheur du colonisé, le fait même de la colonisation qui n'est qu'une machine exploiteuse d'hommes et déshumanisante, une machine à détruire des civilisations qui étaient belles, dignes et fraternelles.
C'est la première fois qu'avec cette force est proclamée, face à l'Occident, la valeur des cultures nègres. Mais la violence de la pureté du cri sont à la mesure d'une grande exigence, ce texte chaud, à chaque instant, témoigne du souci des hommes, d'une authentique universalité humaine. Il s'inscrit dans la lignée de ces textes majeurs qui ne cessent de réveiller en chacun de nous la générosité de la lucidité révolutionnaires.
Le Discours sur le colonialisme est suivi du Discours sur la Négritude, qu'Aimé Césaire a prononcé à l'Université Internationale de Floride (Miami), en 1987.
Le mouvement féministe a produit bien plus qu'une dynamique d'égalisation des conditions féminine et masculine. Il a contribué, montre Camille Froidevaux-Metterie, à réorganiser en profondeur notre monde commun, à la faveur d'un processus toujours en cours qui voit les rôles familiaux et les fonctions sociales se désexualiser. Par-delà les obstacles qui empêchent de conclure à une rigoureuse égalité des sexes, il faut ainsi repérer que nous sommes en train de vivre une véritable mutation à l'échelle de l'histoire humaine. Plus d'attributions sexuées ni de partage hiérarchisée des tâches : dans nos sociétés occidentales, la convergence des genres est en marche. La similitude de destin des hommes et des femmes ne renvoie pourtant à aucune homogénéisation. Dans un monde devenu mixte de part en part, les individus se trouvent plus que jamais requis de se définir en tant qu'homme ou en tant que femme. Or ils ne peuvent le faire sans prendre en considération la sexuation des corps. S'évertuer à la nier, comme le fait un certain féminisme, c'est heurter de plein fouet cette donnée nouvelle qui veut que la maîtrise de sa singularité sexuée soit la marque même de la subjectivité. L'auteure entreprend ainsi de réévaluer la corporéité féminine pour en faire le vecteur d'une expérience inédite englobant l'impératif universaliste des droits individuels et l'irréductible incarnation de toute existence. Le sujet féminin contemporain se révèle alors être le modèle d'une nouvelle condition humaine.
Philippe B. n'aurait jamais dû se trouver à la place qui fut si souvent la sienne durant ces quinze dernières années : en tête d'une colonne d'assaut du GIGN !
Élevé à la dure, son aptitude aux arts martiaux l'amène très tôt aux frontières de l'ultra-violence et de la délinquance. Pourtant, depuis qu'il a suivi en direct à la télévision le célèbre assaut du GIGN sur un Airbus à Marignane, alors qu'il avait 16 ans, Philippe B. a pour nouvelle ambition d'intégrer le « Groupe ».
Après un parcours sinueux et semé d'embûches, il passe les tests de sélection et finit parmi les premiers de sa promotion, mais les psychologues s'opposent à sa candidature en raison de son profil pour le moins atypique et de ses erreurs de jeunesse. Les instructeurs en décident autrement : ils savent qu'ils vont pouvoir canaliser son énergie et lui offrir une nouvelle vie, celle d'un opérationnel du GIGN.
Voici donc l'histoire de Philippe B., un « ops » au parcours hors du commun - chuteur opérationnel, instructeur en sports de combat, expert en explosifs et tireur d'exception dont l'adresse sera déterminante pour la réussite de certaines missions. Entre son éducation « spartiate » et ses interventions en Libye, dans le golfe d'Aden, en Irak, ou ses dernières opérations antiterroristes sur le territoire national, il lève le voile sur le quotidien des opérationnels du GIGN.
Ce sont des individus d'exception qui font la force du Groupe fondé par Christian Prouteau. Philippe B. fait partie de ceux-là.
Recordman des acquittements aux assises, Me Dupond-Moretti aurait, selon ses détracteurs, tendance à faire relaxer tous ses clients. Il nous montre ici que la justice, elle, a une réelle propension à condamner tous ceux qui paraissent devant elle, Ecoutes tous azimuts, atteinte à la vie privée, ruses procédurales, communications à la presse qui influencent public et jurés... La guerre entre la magistrature et les avocats, souvent traités à leur tour comme des suspects, se fait de plus en plus dure.
A travers le récit de plusieurs affaires criminelles dans lesquelles il est intervenu et qui se lisent comme des thrillers, le ténor du barreau dénonce les imperfections d'un système qui respecte de moins en moins les droits de la défense.
À vingt et un ans, Amaryllis Fox est recrutée par la CIA. Sa première mission est d'analyser des centaines de communications top-secrètes transmises par des sources du monde entier, et de les synthétiser pour le rapport journalier que fournit l'Agence au Président des États-Unis. Elle est ensuite affectée au centre antiterroriste dédié à l'Irak. À vingt-deux ans, elle intègre, plus tôt que l'âge minimum requis, le célèbre centre d'entraînement des officiers opérationnels de la CIA, « la Ferme », où pendant six mois elle va apprendre à se servir d'un pistolet Glock, à se débarrasser de ses menottes quand elle est enfermée dans un coffre de voiture, à résister à la torture et découvrir les meilleurs moyens de mettre fin à ses jours au cas où elle se retrouverait prisonnière. À la fin de cette formation intensive, elle est envoyée sur le terrain comme agent opérationnel clandestin. En se faisant passer pour une marchande d'art ethnique, elle va infiltrer des réseaux terroristes au fin fond du Moyen-Orient et en Asie.
Undercover retrace le parcours hors-norme d'Amaryllis Fox où se mêlent à parts égales courage héroïsme et une compassion infinie pour le genre humain... Captivant, jubilatoire, intime et brillant.
Hubert et Laurent Védrine s'attellent ici avec vénération et légèreté à la biographie imaginaire du maléfique Olrik, figure fascinante de la très célèbre bande dessinée créée par Edgar P. Jacobs en 1946 Blake et Mortimer.
Le colonel Olrik !
Et si derrière le sombre personnage crée par Edgar P. Jacobs, archétype de l'aventurier cruel et sans scrupule, se cachait un vrai criminel ?
Hubert et Laurent Védrine sont partis sur cette piste et ont reconstitué, non sans mal, la vie du véritable Olrik et ses singulières péripéties tout au long du XXe siècle. Les auteurs nous livrent ici le résultat de cette stupéfiante enquête qui mêle soif de pouvoir, aventures et trahisons.
Quels sont les véritables enjeux de la mondialisation ? Dans ce livre particulièrement fécond et novateur, l'anthropologue indo-américain Arjun Appadurai décrit un phénomène culturel qui nous a fait entrer dans une ère postcoloniale, une ère où l'imagination devient une force sociale tandis que l'État-nation est violemment mis en cause, où les relations entre les cultures occidentales et non occidentales sont profondément remodelées. Comment penser l'aprèscolonialisme ? Et comment penser après le colonialisme ? Ces deux questions sont aujourd'hui incontournables. Certes, les inégalités n'ont pas disparu et les formes d'exploitation offrent parfois un raffinement inédit. Mais suffit-il de s'en tenir aux bonnes vieilles catégories qui ont permis à la pensée occidentale de thématiser la domination implacable de l'Occident sur le reste du monde ?
Il est démocrate, il est libéral : cet écrivain n'a jamais cessé d'affirmer ses convictions. Si l'idée de faire de la politique ne lui a pas traversé l'esprit, le spectacle de la politique, du combat des idées, de la marche du monde l'a fasciné. Il s'est toujours engagé. Nous sommes liés au monde et il nous faut participer au grand jeu des événements qui nous entourent parce que nous dépendons de l'histoire et que l'histoire dépend de nous.
Ces textes surprennent par leur fraîcheur et leur allant. Dix ou trente ans après, ils continuent d'exciter l'esprit et de donner les causes des événements actuels. On y trouvera des portraits de grands hommes, des reportages à l'étranger, bien sûr des commentaires et des prises de position sur la politique intérieure française. Il faut relire les écrits passés (et toujours actuels). Sinon comment juger ceux qui jugent et voir s'ils ont eu tort ou raison ? Comment savoir si un commentateur de l'actualité porte un regard juste sinon en vérifiant après coup ses analyses et ses prévisions ? Pour dire s'il est équitable, il faut attendre que la passion tombe et que l'histoire ait au moins commencé à faire son oeuvre.
C'est donc un bel exercice de vérification auquel se livre l'auteur. Il s'est parfois trompé. Sur plusieurs points, les faits lui ont donné raison. Pendant toutes ces années, Jean d'Ormesson a observé le monde et les hommes et les femmes qui nous gouvernent. Prenez parti, dit-il, et trompez-vous sans trop de bassesses. Ceux qui ne défendent pas leurs amis sont ignobles. Ceux qui ne défendent que leurs amis sont aveugles. Il faut se débrouiller dans ce labyrinthe. C'est ce qu'on appelle l'honneur des hommes.
" Il est difficile d'écrire sur les pauvres et la pauvreté. Par sentimentalisme et mauvaise conscience, les sociologues produisent souvent un discours mi-descriptif, mi-militant, où le misérabilisme se mêle à la dénonciation. Prolongeant une intuition de Simmel, [Serge Paugam] a su construire son "objet scientifique" en remplaçant la catégorie ambiguë, issue du monde social, des "pauvres" par le concept analytique d'"assistés"", note Dominique Schnapper dans sa préface.
Cet ouvrage, novateur lors de sa sortie en 1991, s'appuie sur une longue enquête menée dans le département des Côtes-d'Armor auprès des populations aidées de façon ponctuelle ou régulière par les services d'action sociale. Il montre, à partir de trois types d'expériences vécues de la relation d'assistance, comment se constituent les statuts, les identités et les rapports sociaux à la périphérie du marché de l'emploi.
Fidèle à son humour corrosif et son franc-parler, Anne Gruwez nous décrit, affaire après affaire, son métier de juge d'instruction. Emaillé de références littéraires, son récit nous fait parfois passer sans transition du rire à la stupéfaction.
Un sociologue dévoile les règles du jeu politique L'invention de l'opinion Et si la multiplication des sondages était une manière de déposséder le citoyen du droit à la parole ? « Il est des livres qui viennent à point nommé pour apporter une bouffée d'oxygène à des lecteurs menacés d'asphyxie. Celui de Patrick Champagne est de ceux-là, car il réussit à dépasser les constats rabâchés sur la grande misère du débat politique aujourd'hui et sait décrypter les évolutions profondes qui l'ont produite. Champagne a installé son chevalet à la marge du paysage politique et il brosse, touche par touche, le tableau d'une scène étrange, où les acteurs sont les hommes politiques, les journalistes spécialisés, les experts mobilisés par les instituts de sondage. Bref, tous les dépositaires exclusifs et patentés du droit à la parole sur les problèmes de société. Champagne décrit l'histoire d'une dépossession. Il cherche à comprendre comment le jeu démocratique est parvenu à exclure du débat politique les citoyens ordinaires, et comment cette exclusion s'est opérée sous couvert de la toute-puissance accordée à une nouvelle divinité : l'opinion publique. La première partie du livre retrace, au cours du XXe siècle, l'histoire de cette notion qui est devenue la référence centrale autour de laquelle s'organise toute la vie politique. Mais comment peut-on mesurer cette opinion publique en dehors des périodes électorales ? Par des sondages, bien sûr. C'est sans doute sur ce thème que le livre de Champagne est le plus corrosif : lorsqu'il montre que les sondages, loin d'être le simple reflet d'une opinion publique préexistante dont ils offriraient la photographie, sont au contraire une technique pour construire cette opinion, l'inventer de manière plus ou moins artefactuelle. Par exemple, en posant à des échantillons représentatifs des questions qui n'ont pas forcément de sens pour ceux qui doivent y répondre, ou, plus profondément encore, qui n'ont pas nécessairement let même sens pour tous les sondés. L'" opinion ", c'est donc une addition de réponses hétéroclites à des questions que les gens ne se posent pas, ou pas nécessairement, ou pas en ces termes-là... Mais, évidemment, cette production de l'" opinion " n'est pas une pure fiction. Puisque la logique du processus veut que les journaux et les émissions de télévision répercutent le verdict sous la forme sans appel d'énoncés du genre : " les Français pensent ". Ce qui ne manque pas de produire ses effets sur l'action même des hommes politiques, qui se plient à la loi des baromètres et des pourcentages et gèrent leur image et leur discours avec un oil rivé sur les courbes et les graphiques ainsi constitués. Champagne fait rayonner autour du noyau central de ses analyses un certain nombre d'hypothèses fort suggestives qui pourraient expliquer la désaffection des citoyens pour la vie associative ou syndicale. Car ce sont précisément des lieux où l'opinion se forme non pas à partir de moyennes ou de juxtapositions, mais à partir de problèmes réels, formulés dans une langue qui n'a souvent rien à voir avec celle qu'utilisent les politologues. Mais de telles " opinions " sont nécessairement parcellaires et partiales, et ne trouvent donc pas leur place dans des questionnaires préfabriqués auxquels il faut répondre par oui ou par non. On comprend ainsi, suggère Patrick Champagne, pourquoi les explosions sociales, les grands mouvements incontrôlés dont les vagues déferlent à intervalles réguliers ne sont jamais prévus par les hommes politiques ni par la méthode des sondages. Pour dire la richesse de ce livre passionnant, il faudrait aussi évoquer les pages sur les manifestations de rue et la façon dont elles se sont transformées pour se plier aux règles du nouveau pouvoir journalistique, sans lequel aucun événement ne saurait exister comme tel. Ou encore mentionner l'art et la manière avec lesquels le sociologue décrit l'ignorance de la réalité du monde politique, tant il est fermé sur lui-même. Oh ! certes, l'ouvrage n'est pas sans défauts : certaines analyses sont moins précises que d'autres, certaines démonstrations moins convaincantes. Mais cela n'a pas beaucoup d'importance. Qu'est-ce qu'un grand livre ? C'est un livre qui modifie le regard que nous portons sur les réalités qui nous entourent. Qui nous apprend à nous défaire des habitudes mentales imposées par des mécanismes sociaux qui ont fini par devenir nos structures de perception. L'essai de Patrick Champagne, on l'a compris, est un livre libérateur. » Didier Éribon, Le Nouvel Observateur, 13 décembre 1990
Paris, au cour de l'île de la Cité, se trouve le siège de la B.R.B : Brigade de répression du banditisme. Chargée de traquer voleurs, escrocs, auteurs de cambriolages, braquages, et autres attaques à main armée en bande organisée, la brigade se veut secrète, scrupuleusement protégée. Cas exceptionnel, Raynal Pellicer a obtenu l'autorisation de suivre quatre mois durant le quotidien d'une équipe d'enquêteurs. L'ouvrage se veut ainsi une immersion sous la forme d'un « carnet de voyage ». Les dessins à l'aquarelle de Titwane, se mêlent aux textes de l'auteur, apportant un regard unique sur l'un des plus prestigieux services de la Police judiciaire.
Telle une Madame de Sévigné moderne, Marlène Schiappa écrit à ses filles dès qu'elle part en déplacement. On découvre une femme combative sur tous les fronts : une mère dévouée à ses enfants et passionnée par ses engagements.
Aux confins de l'intime et du politique, ce récit à la fois exceptionnel et universel nous dévoile le coeur d'une mère au service du gouvernement à l'heure où la parole des femmes se libère dans le monde entier.
Un monde à part. Ils s'appellent Mathieu, Greg, Aïssa, David, Jean-Jacques... Jean Michelin est leur capitaine, leur compagnie s'appelle Jonquille. Nous sommes en Afghanistan, à l'été 2012, alors qu'à la mission de lutte contre les talibans se mêlent déjà les préparatifs du rapatriement annoncé par la France. Comment raconter la guerre à ceux qui ne la voient que de loin? Comment parler des hommes et des femmes, de ce qu'ils sont, de ce qu'ils vécurent? Jean Michelin a choisi de dire leur histoire, portrait après portrait, souvenir après souvenir, sans grand spectacle, à hauteur d'homme. La mort est au rendez-vous, c'est un air que l'on respire. Tout, ici, est vu à travers le prisme d'un quotidien où les urgences du moment ne cessent de croiser l'attente, les liens familiaux, la fraternité, cette part intime qui ne disparaît jamais. Du récit haletant des opérations de terrain aux confidences paisibles du soir et à l'angoisse du lendemain : tel est l'univers dont Jean Michelin nous ouvre les portes, avec une pudeur et une franchise qui touchent en profondeur. L'exercice du commandement est aussi une leçon de solitude.
En France, près de 11 millions de personnes prennent chaque jour soin d'un proche âgé, malade ou handicapé.
Qui sont ces « aidants » ? Peut-être vous, votre conjoint, l'un de vos parents, l'un de vos enfants ; des femmes et des hommes, actifs ou retraités, adolescents, voire tous petits, qui ne sont reconnus ni par la loi ni par la société, et qui mettent souvent leur travail, leur scolarité, parfois leur santé en danger en ne comptant ni leur temps ni leurs efforts dans l'accompagnement de leurs proches.
Le Dr Hélène Rossinot livre ici une analyse inédite et de grande ampleur sur ce sujet brûlant. En découvrant les témoignages d'aidants qu'elle a rencontrés et qui tentent, en équilibre précaire sur le fil de leur vie, de continuer à avancer, on s'indigne, on s'émeut, on s'interroge. À quand une reconnaissance officielle ? Quelles solutions apporter à ce qui peut devenir un calvaire quotidien ?
Hélène Rossinot répond à toutes ces questions et présente, à travers un « parcours de l'aidant », des propositions concrètes... et urgentes. Il est temps de prendre conscience que ce sujet nous concerne tous et de porter un autre regard sur ces personnes qui bouleversent leur quotidien par amour.
30% des bénéfices du livre sont reversés à des associations.
L?ancien élu franco-togolais Kofi Yamgnane revient dans ce livre sur son « musée de horreurs » : ces lettres souvent d'insultes et menaces, anonymes ou non, reçues dès son élection dans un petit village breton. Toutes conservées, il ose aujourd?hui les publier au grand jour pour mieux alimenter sa réflexion sur l?intégration.
Kofi Yamgnane a été le secrétaire d?Etat chargé de ces questions complexes et peut, d?après son vécu, esquisser un bilan du racisme en France en 2020, pays où d?après lui « la République est menacée par ses racistes ». À l?heure du « Black Lives Matter » aux États-Unis, et des débats médiatiques sur la double culture, son récit se veut clairvoyant, sans leçon toute faite ou simplification. Sans pathos non plus, et s?autorisant aussi l?humour et la fantaisie pour mieux se faire entendre.
Sur le mode d?un conte traditionnel en 52 « veillées », il revient enfin sur son parcours exemplaire, sur le sens du bien commun, de l?engagement politique du niveau le plus local aux arènes internationales, sur sa rencontre avec Nelson Mandela, sur l'?Europe et les migrations, etc. « C'est l'intolérable ignorance qui est la mère de tous les obstacles qui se dressent devant notre désir du bien-vivre-ensemble. » Un grand texte pour dépasser la haine.
Aimé Césaire a toujours mis l'incandescence de son verbe au service de l'engagement politique. Il est, en effet, difficile de trouver dans le champ littéraire, un homme dont la conscience soit aussi puissamment ancrée dans l'Histoire et qui, dans l'accomplissement de son destin, mêle avec autant de rageuse conviction l'éclat du verbe et l'ardeur de l'action.Jamais, autant que dans ses discours officiels, la magie du verbe césairien n'a revêtu une telle présence dans l'action, jamais l'élan poétique n'a autant fait corps avec l'élan politique.Aimé Césaire a mis la flamme de son verbe au service de l'ardente vigueur de son engagement personnel.Ses discours nous révèlent le prodige de son érudition, avec cet art oratoire dont le souffle de l'éloquence soulevait les remous sous les ors et velours des palais de la République, devant les députés confondus par la virtuosité de ce Bossuet des Tropiques, Bossuet mâtiné de Jaurès.Il convenait donc d'avoir un accès facile à ces textes entrés dans l'Histoire, ces discours de haute politique, dans leur intégrité, avec leurs références précises.Edition réalisée par René Hénane
Si le XVII e siècle fut le siècle de Louis XIV, le XVIII e appartient au « roi Voltaire ».
Philosophe déiste, dès les Lettres philosophiques, il a lutté contre ce qu'il nommait « l'Infâme » - le fanatisme, les superstitions et les préjugés de toute sorte - et prêché inlassablement la tolérance. Aujourd'hui encore, son Traité sur la tolérance, publié en 1763, n'a rien perdu de son actualité.
Champion de la réforme judiciaire, adversaire de la torture et de la peine de mort, défenseur de la liberté de penser, ses combats pour les Calas, les Sirven, les La Barre et autres, ont fait de lui le symbole de la résistance à toutes les oppressions, le dénonciateur infatigable des crimes contre l'humanité et la pensée, celui qui, contre toutes les résistances, n'a cessé de pousser « le cri du sang innocent ».
Seigneur de Ferney, il a transformé, en quelques années, une bourgade misérable en une petite ville florissante où cohabitaient paisiblement catholiques et protestants.
Tel est l'homme que la foule acclame en 1778 à Paris, où il vient mourir après vingt- huit années d'exil, et celui que la Révolution, le 11 juillet 1791, porte au Panthéon.
Deux siècles plus tard, il demeure une référence universelle et l'ancêtre des intellectuels engagés, l'un de ceux qui ont contribué à édifier le monde moderne.
Admiré ou exécré, Voltaire l'insoumis ne laisse personne indifférent, et sa gloire demeure à la mesure des passions qu'elle éveille et des haines qu'elle nourrit. Sa longue carrière a été un incessant combat et nous sommes les héritiers de ses victoires.
Les thuriféraires de la mondialisation, comme ses détracteurs, focalisent identiquement leurs analyses sur la collusion de l'économie et des nouveaux avatars, téléinformatiques, de la technique. Et, pour dresser leurs bilans ' positif ou négatif ', ils scrutent et traquent identiquement les effets du processus dans les mêmes champs multiples et hétérogènes de l'écologie et du droit, de la psychologie et de la sexologie, de la linguistique et de la morale, de la politique et des arts figuratifs' Mais dans cet inventaire borgésien, un domaine demeure, de part et d'autre, absent': celui de la spatialité, autrement dit, des modalités selon lesquelles les sociétés humaines construisent et vivent leur environnement spatial.
À l'issue d'une série d'articles, écrits au fil des vingt dernières années, sur les figures multiples de la spatialisation et de son histoire (architecture, urbanisme, aménagement, protection du patrimoine), Françoise Choay découvre progressivement un propre de l'homme, ''la compétence d'édifier'', et les enjeux majeurs dont cette compétence est dépositaire à l'heure de la mondialisation.
Quand l'homme politique prend la plume.
Herman Van Rompuy est un homme qui intrigue. Estimé au Japon pour ses haïkus, fort d'une double formation en philosophie et économie, celui qui se réclame d'une vocation politique aussi ancienne que ses premiers souvenirs fut brièvement Premier ministre belge avant de devenir le premier président permanent du Conseil européen pendant 4 ans, de 2010 à 2014.
Il a conduit l'Europe à travers les tempêtes économiques les plus violentes.
Bien que discret et peu soucieux de son image, il est un des premiers politiques à utiliser un blog pour se faire entendre de la presse. Il est également l'auteur de plusieurs ouvrages.
Des « anti-mémoires ».
Puisque nous sommes le produit de tant de coïncidences, à commencer par la naissance, puisque nous ne sommes que partiellement responsables des paroles et des actes que nous posons, en quoi cela aurait-il du sens de les glorifier par des mémoires ? S'il est une sagesse, elle réside dans la manière dont on tire parti des hasards de l'existence. Voilà la réflexion à la base d'Anti-mémoires.
Anti-mémoires est un livre qui donne à réfléchir. Avec une assurance tranquille, fruit de son expérience de la vie et de la chose publique, Herman Van Rompuy se penche sur le passé, sur le présent et sur ce qui est à venir. En quelques courts chapitres, il prend la parole en véritable homme d'État, partageant ses idées sur la société d'aujourd'hui.
L'expression " études sur le genre " s'est diffusée au cours des dernières années en France pour désigner un champ de recherche qui s'est autonomisé dans le monde académique depuis une quarantaine d'années, et qui prend pour objet les rapports sociaux entre les sexes. Les détracteurs de ces études laissent penser qu'il existerait une théorie du genre, ce qui est faux. Ce livre montre la diversité et l'utilité de ces études.
Qui est vraiment Joe Biden, le nouveau président des États-Unis ?
Un enfant de la classe moyenne qui a vaincu son bégaiement. Un jeune avocat qui remporte une victoire électorale impossible pour devenir sénateur à 30 ans. Un jeune père de famille éploré par un tragique accident d'auto ayant enlevé la vie à sa femme et à sa fille. Un politicien influent à Washington pendant ses 36 ans comme sénateur et ses huit ans comme vice-président de Barack Obama. C'est aussi un gaffeur à répétition. Un homme imparfait, qui vit avec plusieurs regrets. Un politicien modéré qui cherche le compromis (parfois trop, diront certains). Mais, plus que tout, c'est un homme attachant et empathique avec un parcours de vie touchant. Dans le livre Joe Biden en 50 citations, le journaliste Vincent Brousseau-Pouliot raconte la vie du nouveau président américain, qui est au coeur de la vie politique américaine depuis cinq décennies. Une belle occasion de revoir l'histoire des 50 dernières années aux États-Unis et de comprendre les défis qui attendent l'administration Biden.