Ce livre est une plaidoirie : la « radicalisation des esprits » oxyde la société française, l'« hyper » - puritanisme, aseptisation, uniformisation, conformisme, hygiénisme, sécurité, transparence, contrôle - infecte les consciences, et le contexte technologique, communicationnel, médiatique, marchand bouleverse les comportements. Éric Dupond-Moretti nous prévient : la société contemporaine et la civilisation en devenir se soumettent à des diktats et acceptent des compromis qui menacent les libertés.
Ce dialogue avec Denis Lafay doit être lu comme un combat, un manifeste pour la Liberté qui interpelle le lecteur au plus loin dans son intimité, son humanité. Et ses responsabilités. Car il n'y a pas de droit d'être libre sans devoir à l'égard de la liberté.
Non, Éric Dupond-Moretti n'est pas fasciné par le mal mais défend autant la présomption d'innocence que le droit à une juste peine. Non, il n'est pas l'ennemi des magistrats, mais il s'interroge sur l'absence de notion d'humanité dans leur serment, qui figure pourtant dans celui des avocats. Non, il n'est pas contre l'État, mais il est souvent révolté par le fonctionnement de la justice. Ses anecdotes et souvenirs racontent les petits arrangements, les influences et les pièges qui peuvent biaiser un verdict. Le portrait d'un système implacable qui tolère à peine la défense, même quand il s'agit d'éviter les plus grosses erreurs judiciaires.
«Je m'appelle Frédéric Pierucci, ancien patron d'une des filiales d'Alstom. Après avoir été contraint au silence, j'ai décidé de révéler les dessous d'un thriller à 12 milliards de dollars.
Indigné, impertinent, insolent, Eric Dupond-Moretti est assurément l'un des avocats les plus brillants du barreau français. Célèbre pour ses cent quarante-trois acquittements obtenus devant la cour d'assises, il nous raconte de A à Z ses grands procès et dévoile sa vérité sur le système judiciaire. Il dénonce les attaques contre la présomption d'innocence, la pression de l'opinion publique ou des réseaux sociaux, la magistrature paralysée par le corporatisme...
On découvre également un homme haut en couleur, d'une grande générosité, qui voue un véritable culte à sa mère, qui aime la vie et ses plaisirs et qui, en passant, nous livre sa recette de spaghettis.
La disruption n'est pas réservée aux start-up technologiques : elle est universelle et nous n'avons encore rien vu de son pouvoir de transformation de nos vies et de nos sociétés. Tout est disruptable : les entreprises, leurs produits/services, l'expérience clients, mais aussi nos modèles d'organisation, nos manières d'apprendre, de communiquer, de travailler, nos représentations du monde, nos valeurs... jusqu'à notre propre corps.
Avancées technologiques, fin du salariat, des hiérarchies, changements de repères... sur un ton libre et enthousiasmant, l'auteur nous donne, à l'aide d'analyses, de descriptions et d'illustrations, les clés pour comprendre et s'engager dans ce monde en train de naître, afin d'éviter que d'autres ne le bâtissent à notre place.
Dans le sud des États-Unis plus qu'ailleurs, mieux vaut n'être ni pauvre, ni malade, ni de couleur. Depuis plusieurs décennies, l'avocat Bryan Stevenson défend avec acharnement ceux qui sont démunis face à la justice.
Ses clients, ce sont des personnes comme Walter McMillian, un bûcheron expédié dans les couloirs de la mort avant même d'être jugé pour un crime commis à plusieurs kilomètres de l'endroit où il se trouvait ; ce sont des enfants envoyés en prison à perpétuité ; des handicapés dont la santé mentale n'a jamais été examinée qui purgent des peines inappropriées ; des femmes accusées des malheurs dont elles sont victimes, etc.
Un combat sans fin, une véritable leçon d'espoir et de persévérance.
Réputé pour ses stratégies offensives et son obstination, Jean-Christophe Coubris est aujourd'hui l'un des avocats les plus redoutés des hôpitaux, des médecins, de leurs assureurs et des laboratoires pharmaceutiques. Du décès encore inexpliqué de Naomi Musenga au procès-fleuve du Mediator, en passant par l'affaire des prothèses mammaires PIP ou le récent scandale de la Dépakine, il enchaîne inlassablement les dossiers sensibles. Quotidiennement confronté à l'omerta et au déni, il a décidé dans ce livre choc de faire " exploser la loi du silence " : " Je veux témoigner au nom de toutes ces victimes que l'institution médicale fait tout pour désinformer et décourager de porter plainte ! " En s'appuyant sur des cas exemplaires et souvent dramatiques, l'auteur nous raconte sa lutte déséquilibrée contre les graves dysfonctionnements de notre système sanitaire et les complicités qui les rendent possibles.
Ce livre tisse les témoignages de personnes venues un jour ou l'autre vivre en France.
Issues de l'Europe des années cinquante, rapatriés d'Algérie ou d'Indochine, réfugiés politiques, jeunes migrants africains nés aux abords du vingt-unième siècle, ils prêtent tous leur voix à un chant choral disant le mélange d'espoir, de souffrance, de soulagement, de nostalgie, d'envie, de peur qui constitue le sentiment de l'exilé...
Cette rhapsodie s'enchâsse ici dans une évocation libre et personnelle du voyage mêlant les figures d'Ulysse, de Julian Jaynes, un psychologue américain aux théories audacieuses, de Jorge-Luis Borges ou encore de Pablo Neruda. Soit, une autre version du voyage, comme on sait le penser dans les pays dits riches et démocratiques.
Alors, dans cette histoire-là, même si les bancs sont inconfortables pour la nuit, ils montrent des étoiles
De la cité, Peggy connait tout : la galère, la délinquance, la prison. Mais Peggy veut comprendre ce monde dans lequel il vit, alors il questionne sans cesse pour essayer de trouver du sens. Ses appels restent sans réponse. Pourtant, un jour, il rencontre l'Islam, c'est une révélation. Changement de nom, il devient Souleyman, changement de vie, il connait une véritable renaissance. Il porte alors sur la banlieue un tout autre regard et essaye de transmettre un message de paix et de tolérance. Comme une prophétie qu'il aimerait voir se réaliser, sans cesse il le répète : " la guerre des banlieues n'aura pas lieu ".
« Car tu ne plaides jamais que pour le principe, parce que tu es fondamentalement opposée à ce système de justice qui fonctionne à la chaîne et dépersonnalise les gens. Parce que tu es intérieurement en révolte contre ce système dont le seul effet concret est d´envoyer massivement à la casse les condamnés dans des mouroirs géants où on les voue à la désespérance. Oui, tu plaides la plupart du temps dans le désert, mais pas toujours, et le vent porte loin. Tu transmets en fait une parole qui ne s´est jamais tue et qui continuera d´être dite dans tous les tribunaux. Qu´elle soit minoritaire ne doit pas t´ébranler ni émousser tes convictions. Tu as foi en l´humain et ta défense ne s´arrête pas à « la veuve et l´orphelin » de l´expression traditionnelle elle embrasse l´ensemble de notre condition faillible dont d´innombrables specimen chutent un jour ou l´autre, en raison de la dureté de leur vie la plupart du temps. »
Depuis près de quinze ans, Philippe Duclos incarne aux yeux du grand public l'incorruptible juge d'instruction François Roban au point de susciter des vocations à l'Ecole de la Magistrature. De cette longue fréquentation, il tire un récit subtil, entremêlant le journal fictif de son personnage et son carnet d'acteur.Quels sont les secrets de ce juge rigide, introverti, d'une honnêteté confinant parfois à la naïveté ?
Comment l'acteur invente-t-il ses gestes, ses émotions au point qu'ils surgissent presque par surprise, instinctivement ? Le roman de Roban est un jeu du chat et de la souris entre l'interprète et son double fictionnel. Mais qui double qui ?
""Témoigner. Raconter aussi simplement que possible, ""sans faire le malin"" comme disait Pouchkine. Dire au lecteur : voilà. Voilà ce qu était la vie d un magistrat parmi d autres, d abord en France puis pour finir dans le domaine international. Le faire sérieusement, car le sujet est grave, mais sans confondre la Justice (avec un grand J) et le juge. - - En quarante ans de magistrature, je n ai jamais rencontré le ""bon juge"". Tout simplement parce qu il n existe pas. En revanche, il m est arrivé de croiser un certain nombre de magitrats ""pas trop mauvais"". Ceux-là, toujours, s efforçaient de réussir ce numéro d équilibriste consistant à prendre leur tâche au sérieux sans se prendre eux-mêmes au sérieux."" - - M.L. - - Au terme de sa carrière, entre 1975 et 2015, le juge Marcel Lemonde se livre à un examen rétrospectif qui s accompagne d une réflexion plus large sur la justice et ses bouleversements, au cours d une période où l on a assisté à l émergence d un véritable pouvoir judiciaire en France et à la naissance d une nouvelle justice pénale internationale."