Ce qu'ils ressentent, comment ils communiquent, découverte d'un monde inconnu.
Les citadins regardent les arbres comme des « robots biologiques » conçus pour produire de l'oxygène et du bois.
Forestier, Peter Wohlleben a ravi ses lecteurs avec des informations attestées par les biologistes depuis des années, notamment le fait que les arbres sont des êtres sociaux. Ils peuvent compter, apprendre et mémoriser, se comporter en infirmiers pour les voisins malades. Ils avertissent d'un danger en envoyant des signaux à travers un réseau de champignons appelé ironiquement « Bois Wide Web ».
La critique allemande a salué unanimement ce tour de force littéraire et la manière dont l'ouvrage éveille chez les lecteurs une curiosité enfantine pour les rouages secrets de la nature.
« Ce livre fait suite à l'appel, signé par 200 personnalités (scientifiques, artistes, philosophes, écrivains), que j'ai lancé dans le journal Le Monde du 3 septembre 2018, avec l'actrice Juliette Binoche que je remercie ici très chaleureusement.
Je suis astrophysicien et pas écologue. Ce livre n'a donc pas prétention à l'exhaustivité ou à la rigueur universitaire. C'est en tant qu'habitant de la Terre et membre de la tribu des vivants que je tente ce petit cri d'alerte, parmi tant d'autres plus savants et plus approfondis. Je n'ai aucune autre légitimité à dessiner un «plan d'action» concret et précis pour sauver le monde.
Aux constats, je tente néanmoins d'adjoindre quelques ébauches de solutions et de réflexions possibles. Elles ne constituent en rien un programme clés en main et les propositions ne sont que des pistes envisageables.
Je n'entends nullement me substituer aux experts et je ne me considère pas comme exemplaire dans mes comportements. Il n'est certainement pas question pour moi de me poser ici en «donneur de leçons», bien au contraire. Le propos est naïf et je l'assume comme tel. Mais, en tant que citoyen, je pense fermement qu'il est vital de porter par tous les moyens possibles la question cruciale ici évoquée au coeur du débat public et au centre de l'action politique.
Mes collègues climatologues et biologistes sont désespérés. Ils ne savent plus comment exprimer la gravité de la situation. Ils ne savent plus quoi faire pour être entendus.
Cette maigre contribution n'a pas d'autre objectif que de presser le pouvoir politique à prendre ses responsabilités : des mesures fermes, fortes et immédiates ; et chacun d'entre nous à opérer une évolution - ou révolution - de son rapport à la nature, aux animaux et à la planète.
À n'en pas douter, certains trouveront ces propositions trop radicales et audacieuses, d'autres les jugeront trop timides et frileuses. Peu importe : qu'elles soient surtout l'un des multiples déclencheurs de la réflexion qu'il est urgent de mener. Et, surtout, de l'action qui doit immédiatement en découler.
Je ne sais pas s'il fallait écrire ce texte. Finalement il ne dit rien de très original. Il contribue même un peu à la pollution par son existence même. Mais, face à la fin du monde, ne rien faire me semblait pire encore. Cet infime ouvrage s'inscrit dans un geste de «dernière chance», comme une supplique aux pouvoirs publics : ne pas considérer l'écologie comme la priorité majeure de ce temps relève du «crime contre l'avenir». Ne pas opérer une révolution dans notre manière d'être relève du «crime contre la vie».
Il est temps de regarder en face l'agonie de notre monde et d'être un peu sérieux. »
Encore un livre sur le climat ? Certes, mais pas seulement. Ce livre permet avant tout de mieux comprendre ce qu'on sait et ce qu'on ne sait pas sur le climat. Il permettra de connaître la généalogie de la question climatique et des sciences, d'entrer dans la complexité de la fabrique des modèles et du discernement des risques climatiques, c'est-à-dire dans les arcanes de la fabrication des rapports du GIEC. Il permet encore de comprendre, comme de l'intérieur, comment les chercheurs ont été confrontés au climatoscepticisme, aux pressions et demandes de la société, auxquelles il ne leur était pas toujours possible de répondre. Enfin, il permettra de faire un point réflexif sur l'avenir qui nous attend, ce que nous réservent les prochaines décennies, et ce avec deux acteurs historiques de la saga climatique.
Face à des signaux pourtant alarmants - tensions sur les ressources énergétiques et les matières premières, effondrement de la biodiversité, érosion ou artificialisation accélérée des sols, pollutions généralisées, changement climatique. on cherche à nous rassurer. Les technologies « vertes » seraient sur le point de sauver la planète et la croissance. On nous dit que nous serions à l'aube d'une quatrième révolution industrielle : connectés en réseaux intelligents, nous deviendrons tous producteurs - stockeurs d'énergies renouvelables -, et que les nanotechnologies et les matériaux « bio-sourcés » permettraient de répondre à la pénurie, les « fab lab » et les imprimantes 3D s'apprêteraient à bouleverser le système de production, etc.
Pour sauver la planète, toujours plus d'innovation, plus de « high tech » et plus de complexité ? Ce livre démontre la fausseté de ces promesses. Il propose, pour sortir de l'impasse, de prendre le contre-pied de la course en avant technologique pour se tourner vers les « low tech », les « basses technologies ». Il ne s'agit pas de « revenir à la bougie », mais de conserver un niveau de « confort » et de civilisation agréables tout en évitant les chocs de pénuries généralisées. Une société soutenable, fondée sur les basses technologies, mobilisera fortement les savoirs, l'innovation et la recherche, mais orientés par des finalités différentes d'aujourd'hui.
Philippe Bihouix est ingénieur. Il est coauteur de l'ouvrage Quel futur pour les métaux (EDP sciences, 2010), qui traite de la finitude des ressources minières et de son étroite interaction avec la question énergétique.
« Dix thèses pour Tchernobyl. Adresse amicale au 6e congrès international des médecins pour l'empêchement d'une guerre nucléaire?» (juin 1986) présente un condensé des principaux arguments de la morale à l'âge atomique de Günther Anders. Sa critique de la modernité technique met l'accent sur notre incapacité morale et politique à appréhender la dérive tragique des conséquences de l'usage de la puissance nucléaire, à des fins militaires et civiles. Ce texte décrypte les principales raisons de notre aveuglement. La présentation de ce texte revient sur ses conditions de maturation dans la pensée d'Anders. Le commentaire met en perspective cet article, en insistant sur le décalage entre nos représentations politiques de la menace atomique et la vulnérabilité de notre condition moderne.
À l'heure où le combat naval entre marines de guerre redevient une « hypothèse de travail » plausible, force est de constater qu'il n'existe aucun ouvrage récent pour en cerner les enjeux tactiques, alors même que le besoin d'investissement intellectuel dans ce domaine n'a jamais été aussi pressant.
C'est à cette tâche, à la fois théorique et pratique, que deux officiers de marine s'attèlent. Théoriciens, ils identifient un cinquième âge de la conflictualité navale qui succède, sans les effacer totalement, aux âges de la voile, du canon, de l'avion et du missile. Cet âge, c'est celui de la robotique, irrigué par le numérique, où les machines remplacent toujours plus les hommes. Praticiens du combat naval, ils démêlent les invariants et les inflexions de la guerre sur mer, en puisant largement dans l'histoire navale universelle et en rappelant nombre d'épisodes parfois oubliés.
Les deux auteurs délivrent ainsi un traité de tactique navale générale, nourri par l'histoire, adapté au présent des flottes de guerre modernes et résolument tourné vers l'avenir de la conflictualité en mer.
Un ouvrage terriblement d'actualité, aussi bien pour les passionnés de géopolitique que pour les lecteurs curieux de comprendre comment les enjeux navals et maritimes d'aujourd'hui sont au centre de enjeux militaires de demain.
Ce livre apporte avec simplicité et rigueur les atouts considérables du nucléaire durable. Il s'interroge aussi sur les raisons diverses qui nous ont menées - des premières réussites scientifiques et industrielles incontestables - à la situation actuelle d'enlisement.
La forme est celle d'un manifeste pour appeler chacun, de la place où il se trouve - citoyen responsable, décideur et politique - à agir pour l'avenir en refondant notre souveraineté énergétique sur la base irremplaçable du nucléaire durable, une énergie totalement décarbonée, économe de la ressource primaire, minimaliste dans la production des déchets et économiquement compétitive.
La grande affaire du XXIe siècle sera l'écologie : comment, face à une dégradation de la biosphère jamais observée dans l'histoire, allons-nous empêcher le désastre et refaire une société juste et pacifiée ? Ceux qui tiennent aujourd'hui les manettes de la société n'ont pas la réponse à cette question cruciale. Mais une nouvelle génération arrive aux commandes et donne le ton de ce que seront les décennies à venir.
L'équipe de Reporterre est allée interroger ses plus vaillants représentants : Claire Nouvian, Pablo Servigne, François Ruffin, Corinne Morel Darleux, Jon Palais, Jade Lindgaard, Alessandro Pignocchi, Angélique Huguin, Matthieu Amiech, Fatima Ouassak, Pierre Rigaux, Juliette Rousseau... Ces femmes et ces hommes ont tous moins de 45 ans. Nous leur avons demandé comment elles et ils étaient arrivés à l'écologie, quelle était leur vision du monde et comment, au quotidien, changer la vie. Ensemble, ils dessinent un nouveau monde, où la nature, la justice sociale, le bien commun, la sobriété, la technique retrouvent leur juste place.
Dans ces entretiens revigorants, elles et ils transmettent le goût de l'espoir et l'envie de lutter. Un livre programme, présenté par Hervé Kempf.
Une autre relation au monde est possible : une autre modernité ayant renoncé au mythe d'une croissance infinie.
- Un constat de première main sur l'état de délabrement de la planète :
Réchauffement climatique, océan de déchets, épuisement des ressources naturelles...
- Un plaidoyer pour une nouvelle forme de spiritualité, entendue comme la relation que les sociétés entretiennent avec ce qui leur est extérieur (elle conduit donc au respect de la nature), et comme un modèle de réalisation de soi (elle conduit donc au respect de l'autre).
- Grande notoriété du philosophe, très médiatisé, ancien vice-président de la Fondation Nicolas Hulot. (voir clip de l'auteur - 5 millions de visites sur Facebook, consultable sur Youtube :
Https://www.youtube.com/watch?v=v4Z9sjVmj7c).
Notre civilisation est si matérialiste qu'elle détruit paradoxalement les bases matérielles de notre vie commune, à commencer par les équilibres du climat et de la vie sur Terre, ceci dans une indifférence quasi générale. Comment rendre compte de notre capacité de destruction sans égale ?
On tente de répondre à partir de l'époque qui nous échoit : celle de l'Anthropocène (qui marque les dommages introduits par l'homme dans l'environnement), celle aussi de l'envolée du numérique et d'un délitement de nos démocraties. Ce parcours permet de dégager les racines spirituelles de la violence que nous faisons subir à notre environnement.
Or la spiritualité est une donnée fondamentale à toute société, où se rejoignent un dépassement de soi et un certain rapport à la nature. Affirmer ceci, c'est libérer l'esprit de sa fonction purement transformatrice, et l'ouvrir à une forme de contemplation. Le salut du monde est à ce prix.
Un manifeste événement ! Les pesticides sont des poisons qui détruisent tout ce qui est vivant. Ils sont dans l'eau de pluie, dans la rosée du matin, dans le nectar des fleurs et l'estomac des abeilles, dans le cordon ombilical des nouveau-nés, dans le nid des oiseaux, dans le lait des mères, dans les pommes et les cerises. Les pesticides sont une tragédie pour la santé. Ils provoquent des cancers, des maladies de Parkinson, des troubles moteurs ou cérébraux chez les enfants, des infertilités, des malformations à la naissance. L'exposition aux pesticides est sous-estimée par un système devenu fou, qui préfère la fuite en avant. Quand un pesticide est interdit, dix autres prennent sa place. Il y en a des milliers. Nous ne reconnaissons plus notre pays. La nature y est défigurée. Le tiers des oiseaux ont disparu en quinze ans ; la moitié des papillons en vingt ans ; les abeilles et les pollinisateurs meurent par milliards ; les grenouilles et les sauterelles semblent comme évanouies ; les fleurs sauvages deviennent rares. Rendez-nous nos coquelicots et nos bleuets ! Rendez-nous la beauté du monde ! Non, nous ne voulons plus. À aucun prix. Nous exigeons protection. Nous exigeons de nos gouvernants l'interdiction de tous les pesticides en France. Pas demain. Maintenant. Assez de discours, des actes.
Le monde s'emballe. Démographie, déforestation, consommation d'énergie s'accélèrent, au risque de dérégler durablement l'équilibre de la planète. Dans un premier temps, le présent livre étudie minutieusement les six enjeux environnementaux principaux : l'eau, l'air, le bruit, les déchets, les produits « propres » et sans risque, la nature elle-même.
Dans un second temps, il propose six leviers pour l'action : les lois, les incitations économiques ou fiscales, les associations et les citoyens actifs, l'éducation à l'environnement, les recherches scientifiques, et enfin une action internationale digne de la hauteur du défi à relever.
La propriété est centrale dans le rapport des sociétés aux environnements.
Elle définit les usages légitimes, organise l'exploitation économique, transforme les écosystèmes. Aussi façonnet- elle la nature et les relations sociales. Ses institutions - et au premier chef, celles visant la terre, les ressources, les flux biologiques - sont de longue date au coeur des inégalités et des luttes entre individus et groupes sociaux. Ainsi du mouvement des enclosures foncières européennes, qui intronisa un nouveau type de propriété, exorbitant : la propriété privée exempte de tout lien au collectif.
Les réflexions sur la propriété sont aujourd'hui dominées par l'économie orthodoxe, qui soutient que l'appropriation privée est optimale en termes d'efficacité productive et de conservation des ressources. Face à ce courant, un mouvement a émergé en faveur des communs - de la nature, de la connaissance et de la société -, pensés comme outils d'une transition vers plus de soutenabilité et de justice sociale. Mais, malgré son importance, ce mouvement semble limité par une absence de réflexion d'ensemble sur la constellation complexe et changeante des formes d'appropriation de la nature.
Or depuis trois décennies, d'autres travaux ont renouvelé notre vision de l'histoire longue et conflictuelle de la propriété, saisie dans son rapport à l'environnement : ce sont ces voix que l'ouvrage voudrait faire entendre. Il comprend 12 textes inédits en français, choisis pour leur force de proposition théorique, leur capacité à déstabiliser les idées reçues, leur potentiel à informer les débats sur la crise environnementale, les communs ou les enclosures de la connaissance. Des forêts d'Indonésie aux grandes banlieues modernes, c'est notre rapport, passé et présent, à la nature et à la possession qu'il s'agit ici d'interroger.
Et si nous avions déjà les solutions pour changer le monde ?
« Oui, nous avons tous un rôle à jouer dans la préservation de notre planète. Oui, nous pouvons donner du sens à notre vie et agir pour que chaque être humain vive décemment. Je veux prouver que participer à la construction d'un monde meilleur, c'est possible, même pour le monsieur Tout-Le-Monde que je suis. Je vais partager ce vécu en toute transparence, en racontant les joies et les galères, les victoires et les échecs. Et si je me lance dans cette démarche, c'est surtout parce que j'ai envie d'être heureux. C'est parti, changer le monde, ça commence par moi ! ».
Illustrations d'Olivier Balez.
Voici un dictionnaire qui nous emmène dans un voyage aux multiples facettes. Denis-Michel Boëll explore la relation que l'homme entretient depuis toujours avec la mer : cet horizon enclin aux compétitions, des profondeurs encore mystérieuses, l'histoire des hommes qui s'y est jouée et s'y joue encore. Entre épopées et traditions, il se fait le conteur de naufrages, de récits d'aventuriers et de navigateurs, des avancées historiques et scientifiques, s'arrête à la technique de bateaux cuirassés et des frégates, à la mission des sauveteurs en mer ou des voiliers-écoles, rappelle les chefs-d'Å«uvre de la littérature de mer ou de la peinture ; son Dictionnaire insolite de la mer se fraye ainsi une place au cÅ«ur d'une offre pléthorique pour s'ancrer également au présent et évoquer les enjeux écologiques et défis à venir.
On a longtemps vendu à l'opinion publique l'illusion aujourd'hui hautement inflammable d'une transition écologique merveilleuse, qui créerait emplois et richesses pour tous, tout en redonnant à la nature son lustre d'antan. Cette caverne d'Ali Baba n'existe pas. Au contraire, quoi que l'on fasse, la lutte pour le climat est attentatoire au pouvoir d'achat. Elle nous oblige à nous détourner à moyen terme de cette énergie fossile qui a fait notre fortune pendant deux siècles et à demander aux pays en développement d'en faire autant. Cette guerre pour le climat ne pourra se gagner sans la mobilisation de chacun. Cela nécessite d'appliquer le principe pollueur-payeur, en imposant un prix universel du carbone reflétant la valeur du dommage qu'il génère, quitte à le compenser pour les plus pauvres. Mais les Français sont-ils prêts à sacrifier un peu de leur bien-être aujourd'hui pour améliorer beaucoup le bien-être d'autrui, même si cet autrui n'est essentiellement pas français, et qu'il n'est probablement même pas encore né ? Pour la plupart, ici et ailleurs, la fin du mois passe avant la fin du monde. Ce constat dérangeant pose la question de nos responsabilités envers l'humanité.
La période 2020 - 2050 sera la plus bouleversante qu'aura jamais vécu l'humanité en si peu de temps. L'effondrement de notre civilisation industrielle s'y produira à l'échelle mondiale, probablement dans les années 2020, certainement dans les années 2030. L'ouvrage examine les origines écologiques, économiques, financières et politiques de cet effondrement et, surtout, leurs relations systémiques.
Vous souhaitez réduire votre impact environnemental ? Adopter des habitudes durables, tout en gagnant en qualité de vie ? Consommer moins mais mieux ? Grâce à ce Petit Livre, vous aurez toutes les clés en main pour changer progressivement et instaurer le zéro déchet dans tous les domaines du quotidien !
Acheter en vrac et éviter le gaspillage alimentaire, réparer, recycler, donner, faire ses produits d'entretien et cosmétiques, éviter les matériaux toxiques pour l'environnement, refuser l'usage unique... à la maison ou à l'extérieur, place au zéro déchet !
« Toute personne a le devoir de prendre part à la préservation et à l'amélioration de l'environnement. ».
La Charte de l'environnement consacre depuis 2005 dans la Constitution un nouveau droit individuel, celui de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de sa santé. Mais elle propose aussi une innovation juridique, en introduisant le devoir de prendre part à la préservation de l'environnement.
Le droit de l'environnement se bâtit dans les tribunaux, mais aussi et d'abord dans la rue, par des actions citoyennes d'envergure, comme les marches nationales et internationales pour le climat. Il est le fruit d'un rapport de force imposé par les militants aux pouvoirs publics. Ce livre le montre en explorant, sur un mode narratif, cinq exemples emblématiques : le principe de précaution (les OGM et les faucheurs volontaires) ; le principe pollueur/payeur (naufrage de l'Erika) ; la notion de développement durable (le partage de la forêt) ; le principe de participation (l'Affaire du siècle) ;
Le respect de la biodiversité (l'Ourse Cannelle).
Le droit de l'environnement se construit par l'action de la société civile qui, au gré des manifestations et des actions en justice, pousse l'État à agir. Rien n'est possible en matière de lutte contre le changement climatique et de protection de la biodiversité sans une participation forte des citoyens au débat public.
Le droit ne sauve pas la nature, pour l'instant, mais voilà cinq exemples qui tendent à prouver qu'il y a des raisons d'y croire et de se battre...
Dérèglement climatique, effondrement de la biodiversité, maltraitance animale, pollutions... De plus en plus de voix s'élèvent pour demander la reconnaissance des droits de la nature afin de mieux protéger le vivant, les forêts, les rivières ou encore les glaciers. Pourquoi la personnalité juridique ne serait-elle réservée qu'aux humains et aux entreprises ?
Sans attendre la révolution juridique qu'une telle reconnaissance suppose, des juges, dans de nombreux pays, n'hésitent déjà pas à invoquer l'ordre public écologique et l'urgence à changer de paradigme.
Les juristes de Notre Affaire à Tous dressent un état des lieux de la question au moment où les droits de la nature s'affirment de plus en plus au sein de la société civile, et lèvent les doutes que cette perspective pourrait inspirer au regard des mécanismes offerts par le droit de l'environnement et de la démocratie environnementale. Car une évidence s'impose : le passage de l'anthropocentrisme à l'écocentrisme ne pourra se faire en dehors du droit.
Il est temps de rouvrir le futur. Et d'engager résolument la réflexion sur ce que peut être un monde libéré de la tyrannie capitaliste. C'est ce que propose ce livre, en prenant notamment appui sur les expérimentations sociales et politiques accumulées par l'insurrection et les communautés zapatistes, une « utopie réelle » de grande envergure.
Pratiquer une démocratie radicale d'autogouvernement et concevoir un mode de construction du commun libéré de la forme État ; démanteler la logique destructrice de l'expansion de la valeur et soumettre les activités productives à des choix de vie qualitatifs et collectivement assumés ; laisser libre cours au temps disponible, à la dé-spécialisation des activités et au foisonnement créatif des subjectivités ; admettre une pluralité des chemins de l'émancipation et créer les conditions d'un véritable échange interculturel : telles sont quelques-unes des pistes qui dessinent les contours d'un anticapitalisme non étatique, non productiviste et non eurocentrique.
En conjuguant un effort rare de projection théorique avec une connaissance directe de l'une des expériences d'autonomie les plus originales des dernières décennies, Jérôme Baschet s'écarte des vieilles recettes révolutionnaires dont les expériences du XXe siècle ont montré l'échec tragique. Il propose d'autres voies précises d'élaboration pratique d'une nouvelle manière de vivre.
Le droit à un environnement de qualité, que la célèbre Déclaration de Stockholm de 1972 promeut au rang de droit de l'homme, n'est reconnu officiellement que depuis une époque récente. En effet, la protection de l'environnement s'est aujourd'hui banalisée, au point d'inspirer la réglementation d'activités quotidiennes : gestion de l'eau, de l'air, protection contre le bruit, élimination des déchets, etc. Cet ouvrage à jour des dernières lois et directives se propose d'exposer les principes fondamentaux, les institutions et les domaines du droit de l'environnement, afin d'éclairer la nature même d'un concept que le droit se donne pour mission de protéger.
Cette nouvelle édition est indispensable pour comprendre les nouvelles réalités de l'urgence climatique. Les bouleversements écologiques sont aujourd'hui inéluctables et le dernier rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) publié en août 2021 est formel : le climat est en train de changer partout dans le monde, plus rapidement que prévu et l'activité humaine en est responsable.
Cet ouvrage permet de comprendre les enjeux cruciaux aujourd'hui de limiter l'ampleur du réchauffement climatique et d'adapter nos sociétés à ces bouleversements. Deux experts répondent de manière claire et synthétique à toutes les questions que l'on se pose sur l'histoire du climat, le cycle de l'eau, les variations dues au changement climatique, les événements extrêmes, l'effet des activités humaines sur le cycle du carbone, etc.
Un guide pratique qui propose un tour d'horizon de la question animale, accessible et illustré avec humour par Rosa B., et préfacé par Allain Bougrain-Dubourg.
Les animaux ont-ils des droits ? Sont-ils juridiquement des personnes ou des choses ? Notre responsabilité vis-à-vis d'autrui s'arrête-t-elle aux frontières de notre propre espèce ? Jusqu'où tenir compte de tout individu capable de souffrir ?
Un peu déroutantes, ces questions relèvent de l'éthique animale, qui se définit comme l'étude de notre responsabilité à l'égard des (autres !) animaux. Intelligence, émotions ou conscience animales, lois protectrices, enjeux philosophiques et perspectives d'avenir, ce petit livre tendrement ou férocement illustré par Rosa B. en offre un tour d'horizon en 26 entrées essentielles.
Un guide pratique à la croisée de la philosophie, du droit et des sciences, qui permet à chacun de maîtriser à son rythme les termes du débat, et de s'interroger sur la possibilité d'un monde où notre considération s'étendrait au-delà de la frontière d'espèce pour embrasser tous les êtres doués de sensations.
En partenariat avec L214.
L'état de l'environnement peut nous porter au découragement et à l'apathie. L'ouvrage propose un mode de pensée positif qui soit le moteur d'actions tournées vers la préservation de notre environnement. Aborder les enjeux contemporains de l'écologie de façon didactique est l'objectif de ce livre. · Qu'est-ce qu'un milieu naturel ? un écosystème ? · Quelle est la place de l'être humain face aux problèmes globaux complexes de l'énergie, de la pollution, de la consommation ou des modes de vie ? · Que penser de l'énergie nucléaire ? · Existe-t-il des concepts et des penseurs qui pourraient nous guider ? · Quels sont les principes applicables en droit de l'environnement ? · Peut-on considérer l'écologie comme une pratique, un moyen de transformer le monde qui nous entoure ? · Quelle terre et quel socle de valeurs léguons-nous aux générations futures ? · Peut-on penser aujourd'hui en termes de citoyenneté planétaire ? Ne nous y trompons pas. Les questions posées par l'écologie nous ramènent inévitablement à nous-mêmes. Il s'agit, sans se décourager, d'adopter des convictions robustes, de fortifier notre engagement, puis d'agir par nous-mêmes. Le changement de nos conceptions intimes, de nos modes de pensée sont un préalable indispensable à résoudre les impasses planétaires auxquelles nous faisons face. La révolution humaine, où l'origine du changement tire sa source dans notre esprit, permet de s'engager dans l'action. Chaque personne est actrice de son propre changement intérieur ; elle peut trouver l'énergie de changer les liens humains autour d'elle. La dualité homme/nature ne peut se transformer qu'en se basant sur la révolution humaine de chaque personne. Des valeurs personnelles plus profondes doivent se substituer à notre prédation insatiable des ressources terrestres : la créativité, la générosité, le soin et l'ouverture aux autres, l'éducation, le don de soi, suivant les désirs et les aspirations propres à chaque personne. Ces valeurs spirituelles forment la nouvelle frontière de l'esprit qui s'ouvre à nous, librement. Dans les interactions complexes entre les êtres vivants, c'est à nous de découvrir le sens de nos actions, d'avancer et de construire à partir de nos propres ressources. Notre avenir commun nous appartient.