Largement étalées de la Brie à la Lorraine et de la Picardie à la Bourgogne, les plaines champenoises présentent une incontestable unité. Partout où elle s'étend en surface et en profondeur, la craie champenoise détermine des aspects originaux qui se reproduisent sur de vastes espaces. Mais la Champagne historique présente une bien plus grande diversité. Là, les sociétés humaines se sont développées dans des cadres qui concordent mal avec les limites naturelles. Domaines imprécis des civilisations préhistoriques et des peuplades gauloises, provinces romaines, royaumes barbares, comté de Champagne et domaines ecclésiastiques de Reims, Châlons et Langres, intendances et gouvernements des temps modernes, départements des temps contemporains, se sont superposés, créant un enchevêtrement de limites déconcertant au premier abord. Mais, en dépit de cette confusion apparente la notion d'une Champagne historique s'impose. Elle résulte tout d'abord de l'existence d'une forte organisation féodale, le comté de Champagne. Certes, celui-ci ne coïncide pas exactement avec la région naturelle et il a perdu, plus tôt que d'autres, son existence autonome pour se fondre dans l'unité française identifiée avec le domaine royal. D'autre part, la notion d'une Champagne historique repose également sur un caractère essentiel que nous retrouverons à travers les principaux épisodes de l'histoire de la province. Ce caractère s'exprime en un seul mot : carrefour. La Champagne occupe, en effet, un croisement de routes traditionnelles dont la fréquentation est aussi ancienne que les plus précoces développements de la civilisation humaine (extrait de l'Avant-propos, édition de 1933).
René Crozet, né à Romorantin (1896-1972), historien, archéologue, professeur d'Histoire à l'université de Poitiers, est l'auteur de nombreux ouvrages historiques notamment sur le Poitou, l'Anjou, le Berry et l'Orléanais.
Il n'était pas facile d'écrire l'histoire de la Cité de Liège. Cette grande ville n'a pas d'archives. Cinq catastrophes, marquées par les dates de 1212, de 1408, de 1467, de 1468 et de 1794, ont anéanti la plupart des documents qui auraient pu nous renseigner sur son passé. On se tromperait si l'on croyait trouver un dédommagement dans les sources narratives. Certes,l'historiographie du pays de Liège est, au moyen-âge, d'une richesse extraordinaire mais les chroniqueurs liégeois ne se sont guère intéressés qu'à l'histoire des princes-évêques n'ont parlé de la Cité qu'à l'occasion des conflits qui la mettaient aux prises avec le prince.
Si la ville de Liège a perdu toutes ses archives, cela ne veut pas dire que toutes soient détruites. Les documents relatifs a sa vie intime, à sa comptabilité, aux séances de son Conseil communal, au fonctionnement de ses diverses institutions, sont peut-être irrémédiablement perdus, mais il n'en est pas de même grand nombre d'autres qui, à cause de leur caractère d'utilité quotidienne, ont été conservés ailleurs que dans le coffre de la Cité. Recueillir et classer tous ces documents épars était le premier travail qui s'imposait. Je ne m'y suis pas dérobé, et je crois avoir réuni à peu près tout ce qui existe... (extrait de la Préface, éd. orig. de 1909).
Publiée en 3 tomes (1909-1910), la Cité de Liège au Moyen-Âge couvre la période allant des origines connues au début du XIVe siècle (tome Ier) ; le XIVe siècle (Tome 2) ; le XVe siècle (Tome 3), jusqu'à la destruction de la ville par Charles-le-Téméraire.
Godefroid Kurth (1847-1916) né à Arlon (Belgique), professeur d'histoire médiévale à l'Université de Liège et historien. On lui doit de nombreux ouvrages historiques, notamment un La lèpre en Occident avant les Croisades ; Histoire poétique des Mérovingiens ; Clovis, le fondateur ; Notger de Liège et la civilisation au Xe siècle ; Études franques, etc. Mais la Cité de Liège au Moyen-Âge reste son oeuvre majeure, un classique par excellence pour comprendre et apprécier le passé de la prestigieuse et orgueilleuse capitale de la Principauté de Liège.
Publié en 1873, cet ouvrage (en deux tomes) comblait le vide historique concernant l'une des grandes anciennes provinces de France : le Limousin. Incompréhensiblement, l'ouvrage n'avait jamais été réédité depuis lors et était devenu totalement introuvable.
Certes l'histoire du Limousin, plus qu'à son tour, a été une histoire compliquée et pleine du bruit des ambitions et des guerres, locales ou générales.
De la tribu gauloise des Lemovici en passant par les premiers comtes puis les turbulents vicomtes d'après l'an 1000, leurs démêlées sanglantes avec le clergé et avec les ducs d'Aquitaine - notamment Henri II et Richard Coeur-de-Lion -, la complexe passation d'héritage au profit de la dynastie des ducs de Bretagne, rien n'est épargnée à la vicomté et à sa population.
Voici, enfin rééditée et entièrement recomposée, cette palpitante histoire du Limousin qui ne manquera pas de passionner tous ceux qui ont de près ou de loin une attache avec cette région.
François Marvaud, professeur d'histoire, fut également vice-président de la Société archéologique et historique de la Charente et correspondant du Comité des travaux historiques et des Sociétés savantes. Il a publié de nombreux ouvrages historiques sur la Charente et le Limousin dans la deuxième moitié du XIXe siècle.
Des origines obscures et modestes de la vicomté, en passant par l'union personnelle avec le comté de Foix, par le rêve (presque réalisé) d'un état pyrénéen avec Gaston Fébus au XlVe siècle jusqu'au rêve réalisé, mais fugace, d'un état navarro-béarnais au siècle suivant, le lent mais sûr cheminement du pays souverain de Béarn, entre Pyrénées, Gascogne et France. Une impressionnante, passionnante et précise monographie historique, en trois volumes (tome I : des origines à Henri III de Navarre ; tome II : d'Henri IV à la Révolution ; tome III : la civilisation béarnaise).
Christian Desplat et Pierre Tucoo-Chala - tous deux furent professeurs à l'Université de Pau - sont, par excellence, les historiens du Béarn. Après le précurseur Pierre de Marca au XVIle siècle, après les érudits du XIXe siècle, ils ont su, brillamment, remettre à jour, compléter et renouveler l'histoire millénaire du Béarn et de ses souverains.
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Marcel Aubert, qui est l'auteur de cette notice, n'a pas prétendu édifier la monographie complète et définitive de la cathédrale, mais bien présenter au public curieux un travail aussi clair et précis que possible, tout en restant accessible à tous. On se contente en effet de moins en moins facilement aujourd'hui des traditions vagues, des descriptions approximatives des guides d'autrefois. On a renoncé à y raconter l'histoire anecdotique de Notre-Dame de Paris, à décrire même les cérémonies et les événements dont elle a été le théâtre ; on s'est seulement efforcé d'y présenter une histoire suivie et complète de l'édifice pris en lui-même, de ses origines lointaines qui se confondent avec celles mêmes de la capitale et de la monarchie française, de son élévation triomphante au plus beau moment du développement de notre architecture nationale, de ses transformations et de ses altérations au cours des siècles qui suivirent, de sa restauration enfin, intelligente et raisonnée, au siècle dernier... » (extrait de l'Introduction, édition originale de 1909)
Marcel Aubert (1884-1962), né à Paris, historien, archiviste-paléographe à la Bibliothèque Nationale, doyen des conservateurs des musées nationaux. On lui doit nombre de monographies historiques, notamment La Cathédrale de Senlis, La Cathédrale Notre-Dame de Paris, Notre-Dame de Paris. Architecture et sculpture, L'Art français à l'époque romane. Architecture et sculpture (4 vol.), La Sculpture française au début de l'époque gothique, L'Abbaye des Vaux-de-Cernay, Le Mont-Saint-Michel. L'abbaye, Vitraux des cathédrales de France aux xiie et xiiie siècles, L'Église de Conques, etc.
Un ouvrage clair, précis, abondamment illustré, qui permet, à 100 ans d'intervalle, de retrouver toute l'histoire ancienne et récente de la cathédrale de Paris et d'en connaître et comprendre tous les tenants et aboutissants au moment où ce monument est entré si dramatiquement au coeur de l'actualité mondialisée.
L'Histoire de la ville de Cherbourg, par Voisin-la-Hougue, fut composée dans l'intervalle de 1720 à 1740. Elle a été copiée et falsifiée par Mme Retau-Dufresne, qui la fit imprimer sous son nom en 1760 ; mais elle n'a jamais été publiée par son véritable auteur. Nous nous sommes servis du manuscrit autographe. Voisin-La Hougue est le plus ancien historien de Cherbourg ; à ce titre on doit respecter sa mémoire, et ce motif seul nous eût décidé à la publication textuelle de son manuscrit. Mais un mérite qu'on ne contestera pas à Voisin-La Hougue, c'est celui des recherches et de l'exactitude dans les faits et les détails, qualité si précieuse dans celui qui écrit l'histoire (extrait de l'Avant-propos de 1835).
Jean-Thomas Voisin-La-Hougue né à Cherbourg (1717-1773), historien, membre de la Société académique de Cherbourg. Son histoire de la ville de Cherbourg ne sera intégralement publiée qu'en 1835 par Vérusmor et complétée depuis 1728 jusqu'à 1835.
Vérusmor (Alexis Gehyn), né à Ventron (Vosges) (1806-1873), journaliste et historien. Son engagement dans l'artillerie de marine l'amène à Cherbourg en 1825. On lui doit en particulier sa continuation de l'oeuvre de Voisin-La Hougue. Il est également un des fondateurs des Journal de Cherbourg et du département de la Manche, et du Phare de la Manche.
Rééditée sans interruption depuis lors, en voici une nouvelle édition, enfin entièrement recomposée et illustrée, qui ne pourra qu'intéresser tous les passionnés d'histoire régionale.
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C'est une véritable encyclopédie que l'Histoire de Lyon et des provinces adjacentes (le titre originale en était Nouvelle Histoire de Lyon) : près de 2.000 pages agrémentées de plus de 2.300 illustrations qui jalonnent et éclairent cette oeuvre particulièrement ambitieuse. La première édition de cet ouvrage, pour ses trois premiers tomes (des origines aux Cent-Jours), date de 1895-1899. Le quatrième tome (qui couvre le XIXe siècle) ne fut publié qu'en 1939.
Devenue difficilement trouvable, cette Histoire de Lyon méritait une nouvelle édition, entièrement recomposée, et qui se déclinera en 7 tomes. Et la ville et la région qui l'entoure (Lyonnais, Forez, Beaujolais, Franc-Lyonnais et Dombes) méritaient de retrouver cette oeuvre monumentale les concernant.
Les deux premiers tomes (I-a et I-b) couvrent « l'Antiquité », des origines à la chute du royaume burgonde (534).
André Steyert, dessinateur, héraldiste, archéologue, historien et journaliste lyonnais (1830-1904) est essentiellement l'auteur de deux oeuvres de référence : l'Armorial du Lyonnais et la présente Histoire de Lyon.
Pendant les siècles qui se sont écoulés entre le Moyen âge et la Révolution, quand les noms des rues avaient une signification et étaient une émanation du bon sens populaire et non le fait d'une décision administrative pour glorifier un événement ou un individu, si un nom changeait, c'est que la raison qui l'avait fait naître avait disparu. Depuis la chute du Capitoulat, depuis que pour maintenir la stabilité des noms imposés des plaques indicatrices furent apposées à l'entrée des rues, toutes nos municipalités ont été agitées de la fièvre de donner des noms nouveaux et de détruire ainsi, sans raisons, les vieux souvenirs du passé. Quelles qu'aient été les causes de ces changements, bons sens populaire ou décisions municipales, chaque fois qu'un ancien nom de nos rues a disparu, c'est un monument qui a été détruit, c'est une page de notre histoire locale qui a été déchirée. Ce sont ces pages déchirées que nous avons tâché de réunir, en puisant dans le trésor inépuisable de nos archives. A côté des vieux noms restitués, il nous a paru indispensable, pour compléter une vue d'ensemble et faire revivre les époques disparues, de rechercher les institutions et les monuments publics de chaque rue, et de grouper ceux de leurs habitants qui ont été plus ou moins les agents de la vie administrative, industrielle ou commerciale de notre cité, en assignant à chacun la demeure qu'il occupait. C'est ce que nous avons essayé de faire en fouillant dans nos vieux cadastres et registres municipaux (extrait de l'Introduction, édition originale de 1919.
Jules Chalande, né à Toulouse (1854-1930) est le type même de l'érudit régional polyvalent. Membre de la Société de géographie de Toulouse, on lui doit notamment une Contribution à l'histoire des reptiles, faune de la région sous-pyrénéenne (1894) mais son grand oeuvre, c'est l'Histoire des Rues de Toulouse qu'il fera paraître en 3 tomes (1919, 1927 et 1929). En voici une nouvelle édition, entièrement recomposée, publiée en deux fort tomes qui, avec celle de l'Histoire de Toulouse d'Henri Ramet, permet de mieux appréhender et apprécier l'histoire ancienne de Toulouse.
Ainsi que le dit Brantôme : « Je crois qu'il ne fut jamais quatre plus grands ducs les uns après les autres, comme furent ces quatre ducs de Bourgogne ». Le premier, Philippe-le-Hardi, commença à établir la puissance bourguignonne et gouverna la France durant plus de vingt ans. Le second, Jean-sans-Peur, pour conserver sur le royaume le pouvoir qu'avait eu son père, commit un des crimes les plus éclatants de l'histoire moderne; par là il forma de sanglantes factions et alluma une guerre civile, la plus cruelle peut-être qui ait jamais souillé notre sol. Succombant sous un crime semblable, sa mort livra la France aux Anglais. Philippe-le-Bon, son successeur, se vit l'arbitre entre la France et l'Angleterre ; le sort de la monarchie sembla dépendre de lui. Son règne, long et prospère, s'est signalé par le faste et la majesté dont commença à s'investir le pouvoir souverain, et par la perte des libertés de la Flandre, de ce pays jusqu'alors le plus riche et le plus libre de l'Europe. Enfin le règne de Charles-le-Téméraire offre le spectacle continuel de sa lutte avec Louis XI, le triomphe de l'habileté sur la violence, le commencement d'une politique plus éclairée, et l'ambition mieux conseillée des princes, qui, devenus maîtres absolus de leurs sujets, font tourner au profit de leurs desseins les progrès nouveaux de la civilisation et du bon ordre. C'était un avantage que de rattacher de la sorte le récit de chaque époque à un grand personnage ; l'intérêt en devient plus direct et plus vif; les événements se classent mieux ; c'est comme un fil conducteur qui guide à travers la foule confuse des faits... (extrait de la Préface, éd. de 1860). La présente réédition se base sur l'édition de 1860.
Amable-Guillaume-Prosper Brugière, baron de Barante né à Riom (1782-1866), préfet sous le Ier Empire, pair de France sous la Restauration ; ses idées libérales le font écarter de la vie politique et l'amène à se consacrer à ses études historiques. Il publie la première édition de l'Histoire des Ducs de Bourgogne (1824-1826) qui lui vaut d'entrer à l'Académie Française. Après la Révolution de 1830, il sera nommé ambassadeur en Piémont-Sardaigne, puis en Russie jusqu'en 1848.
Chamonix est devenu, à la fin du XVIIIe siècle, lorsque, enfin, on « invente » la montagne (et particulièrement le Mont-Blanc), un des lieux les plus prisés et les plus visités d'Europe.
Mais qu'en était-il de Chamonix et de sa vallée, avant ? Le présent ouvrage, paru initialement en 1887, permet de se faire une idée assez précise de ce qu'étaient les moeurs et coutumes, règlements et lois de la vie quotidienne d'une vallée alpine dans la Savoie du moyen-âge et de la Renaissance. Les relations plus que tendues entretenues entre les habitants et le prieur, seigneur de la vallée de Chamonix, les éternelles chicanes autour des impôts, etc.
Une passionnante plongée dans un temps, à la fois si proche et si éloigné !
André Perrin, président de la section de Chambéry du Club Alpin Français, a notamment utilisé les documents des archives du notaire de Sallanches, A. Bonnefoy, pour réaliser cet ouvrage, devenu un classique de l'histoire ancienne de Chamonix et de sa vallée.
Nouvelle édition, revue et qui remplace celle, épuisée, de 2008.
Estampas de bèth tèmps que's debana ad ua epòca enqüèra pròixa de l'après-guèrra, tota parièra com la de la societat agrò-pastorala de ger.
Libròt de brembanças gasconas ond l'autor, vadut en 1954, nos parla de la soa prima enfança partatjada entre Arcaixon e Titiu, dab lo prètz-hèit segur de sauvar deu desbromb los ultimes arrebombs d'un tèmps ond la gènt vivè xètz aiga corrènta, ni telefòne, ni television... Lo tèmps de l'imortau e holigauta joenessa d'un còp èra.
Francesc Pedemai, vadut en 1954 a Arcaixon, qu'es d'aquera generacion de militants engatjats de d'òra en la borra tà har arreconéixer la lenga e l'identitat gasconas. Director de publicacion deu Courrier de Vasconie, qu'es tabé l'autor d'un pialòt d'articles qui hadóren contèsta au miei de las anadas 1980. En 2012, qu'escrivó ua Petite histoire de la langue gasconne. Estampas de bèth tèmps qu'es lo son permèr recuelh de novèlas.
La publication en a commencé en 1846, elle s'est poursuivi jusqu'en 1850 quand sera édité le 7e et dernier volume ! C'est la première et la plus complète des histoires consacrées à la Gascogne, terre sans état, partagée entre deux régions françaises et l'entité du Val d'Aran en terre espagnole.
« ...Dans ce travail général, la Gascogne n'a pas encore pris la part qui lui revient, et cependant aucune de ses soeurs ne devrait se hâter autant qu'elle. Reléguée par sa position topographique aux extrémités des Gaules, loin du centre où s'agitèrent presque continuellement les destinées de la nation, elle ne se mêla guère, nous ne dirons pas à la France, mais aux provinces du nord, qu'après la guerre des Albigeois. Nos grands historiens, ne la trouvant jamais sous leurs pas, n'ont ni dû ni pu l'associer à leurs récits. Partagée d'ailleurs, comme elle l'était, entre sept ou huit seigneurs, tous égaux de rang et de puissance, elle n'eût offert à leur investigation qu'un intérêt secondaire... » (extrait de la Préface).
Ce premier tome part des origines aquitaniques de la Gascogne jusqu'à la toute fin du Xe siècle lorsque la féodalité triomphe partout en Europe.
L'abbé Jean-Justin Monlezun (1800-1859), né à Aignan (Gers) est un des principaux historiens régionalistes du XIXe siècle. Il fut chanoine de la cathédrale d'Auch.
L'histoire des Cagots a depuis le XIXe siècle fait cou-ler beaucoup d'encre. Dans les siècles précédents, la lutte de ces parias de la société ancienne vers une émancipation, avait été aussi dure que celle des Juifs. Souvent soutenus par les pouvoirs royaux ou provinciaux, les Cagots se heurtèrent aux préjugés et à l'ignorance de leurs concitoyens. Essentiellement cantonnés à la Gascogne, l'Aragon et le Pays Basque, cette population de Cagots, n'a pas une origine scientifiquement connue. Aussi les plus fantaisistes hypothèses ont été avancées et ce, jusqu'à nos jours, au mépris de toute vraisemblance.
Dans son Histoire des Cagots, Osmin Ricau - lui-même qui s'est découvert descendant de Cagot - fait le point, de façon très honnête sur ce que l'on en sait, et propose une solution originale et moyenne quant à leur origine. Laquelle origine restera, de toute façon et toujours, un mystère...
Paru en 1820, l'Essai sur l'histoire des comtes souverains de Provence retrace, en fait, l'histoire de la Provence depuis ses origines historiques connues jusqu'à son rattachement définitif au royaume de France à la fin du XVe siècle. C'est un ouvrage capital qui n'avait jamais été réédité depuis lors, comme si les Provençaux ne s'intéressaient pas - ou plus - à leur histoire ancienne !...
La présente réédition comblera utilement cette longue lacune et permettra certainement de mettre, à la disposition du plus grand nombre, l'histoire de la Provence - état souverain - depuis l'Antiquité, en passant par le royaume d'Arles, les comtes catalans de la maison de Barcelone, les comtes des première et seconde maisons d'Anjou et leurs extraordinaires aventures italiennes de Naples et de Sicile, ainsi qu'une biographie plus poussée du célèbre bon roi René.
La redécouverte du passé permettant toujours de mieux comprendre et appréhender le présent, cet ouvrage sera apprécié par les Provençaux curieux de « leur » histoire « régionale ».
Joseph-Amédée-Xavier de Boisson de La Salle (1755-1823), né à Aix-en-Provence, conseiller au Parlement de Provence sous l'Ancien régime, historien de la Provence.
Publiée en 1861 en deux tomes volumineux, ce vaste essai historique nous plonge dans l'histoire d'une parmi les plus petites provinces de l'ancienne France : le Maine. Aux frontières de l'Anjou, de la Normandie et de la Bretagne, le Maine est, à l'origine le territoire de la tribu gauloise des Cénomans. Devenu comté au IXe siècle, il est très vite pris dans les conflits entre Anjou et Normandie, puis annexé à l'empire Plantagenêt avant de rejoindre le royaume de France, en 1204. Le comté devient un apanage de la famille royale jusqu'en 1670 où il devient duché pour le fils de Louis XIV et de Mme de Montespan. La création des départements le partage presque exclusivement entre la Sarthe et la Mayenne.
Réédité en deux tomes, voici un ouvrage qui ravira tous ceux qui s'intéressent à leur histoire régionale.
Almire-René-Jacques Lepelletier, né au Mans (1790-1880), médecin, chirurgien et historien. On lui doit de nombreux ouvrages médicaux ainsi qu'une Histoire générale des bagnes étudiés à la Chiourme de Brest et cette monumentale Histoire de la province du Maine.
Le tome Ier court des origines au moyen âge.
Capitale du Dauphiné, Grenoble possède un passé prestigieux - et tumultueux. Voilà Grenoble, au XVIe siècle, en proie aux guerres de Religion, passant alternativement des mains des Protestants à celles des Catholiques, pour finir dans celles du célèbre Lesdiguière. Et au XVIIIe siècle, entre les mains de la maison d'Orléans. Puis vient la Révolution et l'Empire. Deux chapitres importants font, enfin, un tour d'horizon sur le mouvement littéraire, artistique, industriel et commercial aux XVIIIe et XIXe siècles.
Une histoire passionnante à découvrir sous la plume érudite d'Auguste Prudhomme, archiviste de l'Isère. Publié pour la première fois en 1888, véritable et seule référence en la matière, cet ouvrage capital est à nouveau disponible en deux tomes (T. Ier : des origines au XVIe siècle ; T. II : des guerres de Religion au XIXe siècle).
L'Histoire du Canada français a pour origine un projet patronné par la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal qui invite le chanoine Groulx à prononcer une série de quelque cent leçons d'histoire d'environ 15 minutes, chaque semaine à la radio CKAC. Le rendez-vous hebdomadaire se poursuivra jusqu'en 1952. C'est une version remaniée du texte rédigé aux fins de ce cours public qui paraît en quatre tomes entre 1950 et 1952. L'Histoire du Canada français se découpe en deux parties : le régime français (depuis la découverte de Jacques Cartier jusqu'au traité de Paris de 1760) et le régime britannique au Canada (après 1760). L'ouvrage s'avère être le grand'oeuvre de Lionel Groulx qui, de pair avec François-Xavier Garneau au XIXe siècle, mérite le titre d'historien national du Canada français.
A l'occasion du cinquantenaire de la disparition du chanoine Groulx, il était naturel de proposer une nouvelle édition (en 4 tomes) de ce texte fondateur, voire d'en faire (re)découvrir la teneur à un public français et/ou canadien.
Lionel Groulx, (1878-1967) né à Vaudreuil (Québec), prêtre, professeur, historien, écrivain québécois. C'est une des figures intellectuelles marquante du nationalisme canadien-français au XXe siècle et vulgarisateur le plus important de la cause du nationalisme québécois.
Du long et difficile cheminement vers la couronne de France d'Henri III de Navarre, devenu Henri IV de France, l'assassinat puis le mythe du « bon roi Henri » -, le rattachement forcé du Béarn à la France par Louis XIII et la création du Parlement de Navarre, la révocation de l'Edit de Nantes par Louis XIV et ses conséquences pour le protestantisme en Béarn, les relations ambivalentes entre catholiques et protestants au cours du XVIIIe siècle jusqu'à la Révolution où le Béarn va se « fondre » dans la nation française.
La suite et la fin de la souveraineté du pays de Béarn, impressionnante, passionnante et précise monographie historique, en trois volumes (tome I : des origines à Henri III de Navarre ; tome II : d'Henri IV à la Révolution ; tome III : la civilisation béarnaise).
Christian Desplat et Pierre Tucoo-Chala - tous deux furent professeurs à l'Université de Pau - sont, par excellence, les historiens du Béarn. Après le précurseur Pierre de Marca au XVIle siècle, après les érudits du XIXe siècle, ils ont su, brillamment, remettre à jour, compléter et renouveler l'histoire millénaire du Béarn et de ses souverains.
En 100 pages, voici une défense et illustration du Pays cauchois, terre normande, triangle marqué à ses extrémités par les villes de Dieppe, de Rouen et du Havre, et sinueusement bordé par la Seine. De ses origines, de ses limites et de son histoire, vous aurez là l'essentiel qu'il vous faut savoir de cette partie si pittoresque de la Haute-Normandie.
Devenu introuvable, en voici une nouvelle édition entièrement recomposée.
Raymond Mensire, né à Doudeville (Seine-Maritime) (1889-1964), écrivain régionaliste auquel on doit notamment cet ouvrage (paru initialement en 1946) ainsi qu'un Patois cauchois (1939).
La publication en a commencé en 1846, elle s'est poursuivi jusqu'en 1850 quand sera édité le 7e et dernier volume ! C'est la première et la plus complète des histoires consacrées à la Gascogne, terre sans état, partagée entre deux régions françaises et l'entité du Val d'Aran en terre espagnole.
« ...Dans ce travail général, la Gascogne n'a pas encore pris la part qui lui revient, et cependant aucune de ses soeurs ne devrait se hâter autant qu'elle. Reléguée par sa position topographique aux extrémités des Gaules, loin du centre où s'agitèrent presque continuellement les destinées de la nation, elle ne se mêla guère, nous ne dirons pas à la France, mais aux provinces du nord, qu'après la guerre des Albigeois. Nos grands historiens, ne la trouvant jamais sous leurs pas, n'ont ni dû ni pu l'associer à leurs récits. Partagée d'ailleurs, comme elle l'était, entre sept ou huit seigneurs, tous égaux de rang et de puissance, elle n'eût offert à leur investigation qu'un intérêt secondaire... » (extrait de la Préface).
Ce deuxième tome démarre au tout début du XIe siècle et s'étend, après l'incorporation de la Gascogne au duché d'Aquitaine, à la lente montée des grandes entités féodales de Gascogne : Béarn, Bigorre, Comminges, Armagnac, Foix, etc. sur fond de guerre contre les Cathares et d'antagonisme croissant entre Capétiens et Plantagenêts.
L'abbé Jean-Justin Monlezun (1800-1859), né à Aignan (Gers) est un des principaux historiens régionalistes du XIXe siècle. Il fut chanoine de la cathédrale d'Auch.
Pendant les siècles qui se sont écoulés entre le Moyen âge et la Révolution, quand les noms des rues avaient une signification et étaient une émanation du bon sens populaire et non le fait d'une décision administrative pour glorifier un événement ou un individu, si un nom changeait, c'est que la raison qui l'avait fait naître avait disparu. Depuis la chute du Capitoulat, depuis que pour maintenir la stabilité des noms imposés des plaques indicatrices furent apposées à l'entrée des rues, toutes nos municipalités ont été agitées de la fièvre de donner des noms nouveaux et de détruire ainsi, sans raisons, les vieux souvenirs du passé. Quelles qu'aient été les causes de ces changements, bons sens populaire ou décisions municipales, chaque fois qu'un ancien nom de nos rues a disparu, c'est un monument qui a été détruit, c'est une page de notre histoire locale qui a été déchirée. Ce sont ces pages déchirées que nous avons tâché de réunir, en puisant dans le trésor inépuisable de nos archives. A côté des vieux noms restitués, il nous a paru indispensable, pour compléter une vue d'ensemble et faire revivre les époques disparues, de rechercher les institutions et les monuments publics de chaque rue, et de grouper ceux de leurs habitants qui ont été plus ou moins les agents de la vie administrative, industrielle ou commerciale de notre cité, en assignant à chacun la demeure qu'il occupait. C'est ce que nous avons essayé de faire en fouillant dans nos vieux cadastres et registres municipaux (extrait de l'Introduction, édition originale de 1919.
Jules Chalande, né à Toulouse (1854-1930) est le type même de l'érudit régional polyvalent. Membre de la Société de géographie de Toulouse, on lui doit notamment une Contribution à l'histoire des reptiles, faune de la région sous-pyrénéenne (1894) mais son grand oeuvre, c'est l'Histoire des Rues de Toulouse qu'il fera paraître en 3 tomes (1919, 1927 et 1929). En voici une nouvelle édition, entièrement recomposée, publiée en deux fort tomes qui, avec celle de l'Histoire de Toulouse d'Henri Ramet, permet de mieux appréhender et apprécier l'histoire ancienne de Toulouse.
Pousouères, brouches, haytilhères sont les noms que les Béarnais donnaient aux sorcières qui allaient soi-disant courir au sabbat, sur les landes d'Ogeu, de Marcerin ou de Sauvagnon...
Vastin Lespy, auteur d'un toujours d'actualité dictionnaire du béarnais ancien et moderne, nous livre là une très intéressante étude sur les sorcières en Béarn, du moyen-âge jusqu'à la fin du XVIIe siècle, siècle exalté où culminera la chasse aux sorcières. Même si le Béarn, au contraire de ses voisins basques, conservera toujours une modération devenue depuis légendaire...
Outre son étude, Lespy nous livre une cinquantaine de documents d'époque, en français et surtout en béarnais, qui témoignent, en filigrane, de l'aveu poignant de la haine et de l'opprobre qui s'abattirent sur les femmes de ces siècles-là.
Puissent ces siècles d'obscurité et d'obscurantisme rester du seul domaine de l'Histoire...
Je n'aurai garde de définir ici les limites de la Gascogne. A l'origine, celle-ci comprenait la Chalosse, le Condomois, l'Armagnac, le Bigorre, le Couserans, la Lomagne, l'Astarac, une partie du Bordelais et du Bazadais. Son territoire a formé les départements des Hautes-Pyrénées, du Gers, des Landes, une partie des Basses-Pyrénées, de la Haute-Garonne, de l'Ariège, du Lot-et-Garonne, du Tarn-et-Garonne et de la Gironde.
Ce fut, à vrai dire, Henri IV qui réalisa l'unité gasconne, en y incorporant ces deux principautés montagnardes, Béarn et le comté de Foix ; et nul, d'ailleurs, ne représente mieux cette race alerte et subtile, tout ensemble aventureuse et réaliste.
Sur la Gascogne et les Gascons, ce type si français, devenu traditionnel depuis Montluc et Du Bartas, Roquelaure et Lauzun, Bernadotte et Murat, d'Artagnan et Cyrano, il existe une immense bibliothèque. Je l'ai rarement consultée, me fiant davantage aux impressions et souvenirs de Cantegril. Je n'ai pu cependant ignorer - et je leur doit bien quelque chose - les travaux de Cénac-Moncaut et de Jean-François Bladé (extrait de la Préface)
De 1928 jusqu'en 1946, les éditions des Horizons de France firent paraître une collection intitulée généralement « Ceux de..., types et coutumes », évocation des Provinces françaises par le texte et l'image : 16 titres furent publiés, de Ceux du Nord à Ceux de Corse, en passant par Ceux du Lyonnais à Ceux des Pays d'Ouest. Il fallait remettre à disposition de tous, en les recomposant entièrement, ces ouvrages de haute qualité tant par l'illustration que par le texte, qui permettront de se remémorer une époque révolue, d'à peine plus de 70 ou 80 ans, et de pouvoir en tirer certainement quelques enseignements, positifs ou négatifs, et certainement nostalgiques...
Raymond Escholier (1882-1971), d'origine ariégeoise et bordelaise. Journaliste, romancier et critique d'art. Son oeuvre la plus connue reste Cantegril, prix Fémina 1921
Ainsi que le dit Brantôme : « Je crois qu'il ne fut jamais quatre plus grands ducs les uns après les autres, comme furent ces quatre ducs de Bourgogne ». Le premier, Philippe-le-Hardi, commença à établir la puissance bourguignonne et gouverna la France durant plus de vingt ans. Le second, Jean-sans-Peur, pour conserver sur le royaume le pouvoir qu'avait eu son père, commit un des crimes les plus éclatants de l'histoire moderne; par là il forma de sanglantes factions et alluma une guerre civile, la plus cruelle peut-être qui ait jamais souillé notre sol. Succombant sous un crime semblable, sa mort livra la France aux Anglais. Philippe-le-Bon, son successeur, se vit l'arbitre entre la France et l'Angleterre ; le sort de la monarchie sembla dépendre de lui. Son règne, long et prospère, s'est signalé par le faste et la majesté dont commença à s'investir le pouvoir souverain, et par la perte des libertés de la Flandre, de ce pays jusqu'alors le plus riche et le plus libre de l'Europe. Enfin le règne de Charles-le-Téméraire offre le spectacle continuel de sa lutte avec Louis XI, le triomphe de l'habileté sur la violence, le commencement d'une politique plus éclairée, et l'ambition mieux conseillée des princes, qui, devenus maîtres absolus de leurs sujets, font tourner au profit de leurs desseins les progrès nouveaux de la civilisation et du bon ordre. C'était un avantage que de rattacher de la sorte le récit de chaque époque à un grand personnage ; l'intérêt en devient plus direct et plus vif; les événements se classent mieux ; c'est comme un fil conducteur qui guide à travers la foule confuse des faits... (extrait de la Préface, éd. de 1860). La présente réédition se base sur l'édition de 1860.
Amable-Guillaume-Prosper Brugière, baron de Barante né à Riom (1782-1866), préfet sous le Ier Empire, pair de France sous la Restauration ; ses idées libérales le font écarter de la vie politique et l'amène à se consacrer à ses études historiques. Il publie la première édition de l'Histoire des Ducs de Bourgogne (1824-1826) qui lui vaut d'entrer à l'Académie Française. Après la Révolution de 1830, il sera nommé ambassadeur en Piémont-Sardaigne, puis en Russie jusqu'en 1848.