Ce livre se veut une relecture de ce que l'on sait ou croit savoir du Castillet et de la Citadelle de Perpignan - deux monuments emblématiques de la ville - à travers l'histoire de leur construction, à travers les hommes qui les ont bâtis, y ont séjourné et y ont parfois souffert. L'auteur les situe dans l'histoire de Perpignan et dans leurs rapports avec la ville et son développement urbain. Il explique certaines légendes, il détruit quelques hypothèses, il avance d'autres explications. Pour cela il s'appuie sur les rares auteurs qui s`y sont intéressés, sur ses propres recherches, en particulier pour la Citadelle, et sur une très riche documentation iconographique. Peu de monuments de Perpignan ont fait l'objet d'autant de relevés dès le XVIe siècle, de dessins et de lithographies au début du XIXe siècle, de cartes postales avant la démolition des remparts, et de photos aujourd'hui.
S'il est un territoire auquel l'histoire et la géographie rattachent les châteaux de Termes, Peyrepertuse, Quéribus, Puylaurens et Aguilar, c'est bien celui des Hautes Corbières. Il a été le sujet d'un premier livre à travers le destin au XIIIe siècle des seigneuries de Termes, de Peyrepertuse et de Fenouillèdes dont le roi de France a voulu s'assurer le contrôle. Les châteaux y étaient présentés comme la conséquence de cette volonté.
Ce deuxième livre se focalise sur l'implantation des châteaux eux-mêmes et sur leur rôle frontalier. Pour contrôler les seigneuries, les Capétiens ont acquis des sites castraux qu'ils ont fortifiés. Le traité de Corbeil et la création de la frontière d'Aragon ont fait de ces forteresses royales des châteaux de garde parfois remaniés par les dynasties suivantes. En 1659, un nouveau traité a repoussé la frontière du royaume jusqu'aux Pyrénées, faisant perdre aux châteaux leur fonction frontalière.
Il y a près d'un million d'années, les premiers hommes foulent notre territoire. Une contrée sauvage ou les marécages s'étendent jusqu'à une dizaine de kilomètres des rivages actuels de la mer Méditerranée. Le territoire qui deviendra Espira de l'Agly est à cette limite entre la zone hostile et la plaine fertile et giboyeuse. C'est ici que notre ancêtre laissera de nombreuses traces de son passage.
Bien plus tard, les Romains y installeront de riches domaines agricoles disséminés là où subsistent encore des mas et grandes propriétés. Outre de multiples objets et débris, ils laisseront surtout à cette plaine le nom d'Aspiranum, celui où vivait un vétéran loin des intrigues de Rome.
Après de multiples variantes ce nom deviendra Espira.
C'est au Moyen Âge, vers l'an Mil, sous l'impulsion de Charlemagne, que les monastères se développent et mettent en valeur une terre abandonnée depuis de longues années. Les religieux se mettent à l'écart du monde, près de cours d'eau et des ressources naturelles. Les premières mentions de l'Abbaye d'Aspirà lovée dans un méandre du fleuve Agly, remontent à une Charte de Jacques Ier Roi d'Aragon de l'an 845. Ce monastère aura la particularité d'être double et on a retrouvé une liste de 44 religieuses.
Grâce à de généreux donateurs une magnifique église de marbre blanc, véritable joyau de l'art roman sera construite au XIIe siècle. En 1389 le Prieuré en déclin sera transféré à l'abri des remparts de Perpignan (La Réal), son cloître délabré devra en partie son salut à un collectionneur d'objets d'art qui le reconstruira à Toledo dans l'Ohio (USA).
À ce moment-là, les moines installeront à leur place, 21 familles qui seront de fait, les premiers habitants de la communauté laïque naissante de ce qui deviendra bien plus tard Espira de l'Agly.
Cette Histoire et ses mystères, riches en anecdotes à découvrir, méritaient d'être sauvegardés au titre de la conservation de notre patrimoine.
Un randonneur découvre, au détour d'un sentier serpentant dans la garrigue, une cabane en pierre sèche. Cette surprenante construction aux murs dressés par superposition de pierres sans liant, surmontée d'une couverture dépourvue de charpente ou d'arceau, est coiffée d'une voûte en encorbellement fermée par une pierre plate simplement posée.
Cette découverte l'intrigue et l'amène à se poser des questions : Qui l'a édifiée ? Comment ? Pourquoi ? Quand ? Ce sera le point de départ d'une longue recherche explorant de multiples domaines. Sa quête abordera l'architecture, l'histoire, la démographie, le mode de vie des populations, l'agriculture qui évoluera au fil des siècles depuis l'antiquité jusqu'à un passé récent. Le rendement de la terre est dépendant de l'eau, ce qui implique la construction de canaux qui feront aussi tourner des moulins à grain ou à olive. La possession de la terre et son droit d'usage induisent des redevances et impôts divers. Ce livre vous convie donc à un survol de la vie en milieu rural durant le millénaire écoulé.
Habitée depuis la plus haute antiquité, lieu de passage, riche terre agricole vivifiée par le plus ancien canal de la région. Industrielle au moyen-âge grâce à ses nombreux moulins, maraîchère et viticole ensuite, en pleine évolution à la fin du XXe siècle. L'Histoire de Saint-Estève est intimement liée à l'histoire du Roussillon, heurts et malheurs d'une histoire où la violence et les nombreuses guerres ont laissé une profonde empreinte.
La Côte Vermeille a toujours été un lieu privilégié de séjour et de passage dans les Pyrénées-Orientales, ce qui explique le nombre important de cartes postales anciennes qui ont été éditées et envoyées à travers le Monde, dès le début du XXe siècle. Les quatre villages, Collioure, Port-Vendres, Banyuls-sur-Mer et Cerbère, dont les territoires constituent la Côte Vermeille, ont chacun leur histoire que nous retraçons brièvement en quelques pages avant de présenter les cartes postales anciennes qui les illustrent. Nous espérons que ce livre éveillera la curiosité du lecteur sur notre côte catalane qui, malgré sa lente évolution vers la modernité, conserve encore son originalité. La côte déchiquetée et ses vignes de couleurs changeantes font toujours la renommée de ces quatre villages.
Remparts disparus, remparts retrouvés : des pierres en mouvement dans la ville. Certaines tombent, d'autres s'élèvent. Ainsi en est-il de l'incessant bouleversement urbain qui accompagne la vie des hommes. Avec cet ouvrage, alors que la place-forte a totalement laissé place à la ville ouverte, les lecteurs de 2007 pourront se plonger dans l'ambiance de plusieurs siècles de l'histoire des fortifications de Perpignan.
Le regard d'un enfant, d'un adolescent, transforme, transfigure, tout ce qu'il voit, tout ce qu'il perçoit. Il est à la fois mémoire et exaltation. Ce regard ne déforme rien, car le réel n'est pour nous que ce que nous voyons. Le quartier Saint-Jacques, en son coeur historique, est aujourd'hui ce qu'il nous montre. L'auteur nous en restitue une autre image que beaucoup reconnaîtront dans leur propre mémoire, avec émotion certes, mais sans nostalgie inutile. C'est dans le temps que s'inscrit le fil de l'histoire. Le coeur historique de notre ville « fidélissime » continue de battre, aujourd'hui plus que jamais. Ce beau livre de Michel Bolasell, dans sa subjectivité bienvenue, nous fait entendre le rythme d'une époque, avec sensibilité, tendresse, et un pittoresque sensuel plein de joie et de vie.
Les terroirs d'Arboussols et de Marcevol ont une histoire très riche depuis le XIe siècle. Si le premier nommé fut durant près de huit siècles une possession du monastère de Saint Michel de Cuixà, le second dépendit successivement de l'ordre du Saint Sépulcre de Jérusalem puis de la communauté des Prêtres de Vinçà. Ces suzerainetés respectives forgèrent deux histoires différentes et pourtant largement imbriquées de par la proximité des deux villages. Marcevol possède depuis ces temps éloignés un magnifique et prestigieux prieuré, joyau de l'art roman du Conflent, qui a tendance à occulter deux autres édifices romans, l'église de Notre Dame de las Gradas à Marcevol et la chapelle Sainte Eulalie à Arboussols. Les deux villages fusionneront en 1822 pour former la commune actuelle d'Arboussols-Marcevol. Le présent ouvrage ne s'attache pas uniquement à l'histoire. Il laisse une large place à la vie des habitants, l'évolution de la population, sans oublier les institutions et ceux qui en ont été les garants : maires, curés, instituteurs. Les progrès technologiques des XIXe et XXe siècles ne sont pas en reste : voies de communication reliant les deux villages à la vallée de la Têt, apparition de l'électricité, de l'eau courante, du télégraphe, etc... Un témoignage émouvant sur la vie du village et de ses habitants nous a été laissé par un enfant du village, sous la forme d'une centaine de croquis aquarellés ; certains d'entre eux ont été utilisés dans l'iconographie du présent ouvrage.
Les Albères, situées en Roussillon, ne sont ni un ancien comté ni une division administrative, mais les villages qui les composent, par suite de leur situation privilégiée entre le fleuve côtier, le Tech, et la frontière espagnole, en piémont du massif de l'Albère qui fait frontière avec l'Espagne, ont des particularités communes.
Le Boulou qui a déjà fait l'objet d'une publication et les villages de l'Albère, des Cluses et du Perthus, classés dans le Vallespir, ne figurent pas dans le livre.
Le pied des Albères présente des caractères spécifiques avec des rivières au débit capricieux parfois torrentueux, des vallons plantés de vignes et d'arbres fruitiers dont des oliviers. Le massif des Albères, formé de granit et de schistes, ferme la plaine
du Roussillon au Sud et domine cette plaine ainsi que l'Ampordan, du côté de la Catalogne espagnole.
Narbonne est l'une des plus anciennes villes de France. Cet ouvrage mentionne les grandes dates qui ont fait son histoire. Il décrit également son patrimoine, témoin de 26 siècles d'existence, qu'il soit en surface ou dans son sous-sol. L'archéologie est inhérente à la vie de cette cité ; depuis une dizaine d'années, les plus importants chantiers de fouilles français ont pour cadre Narbonne : recherche des ports antiques, nécropole des Berges de la Robine. En conséquence, ce livre insiste aussi sur les principales étapes de l'aventure archéologique narbonnaise qui ont permis un enrichissement continu du patrimoine de la ville.
Ce livre de mémoire parcourt le Roussillon et dévoile l'héritage tissé par les Catalans dont les fragments de vie s'entrecroisent au cours des siècles.
Des invasions successives et des bouleversements politiques entre la France et l'Espagne, l'ancrage des ordres monastiques, des artisans, et les fluctuations de la langue, ont contribué à travers rencontres, débats et combats, à la formation de la Catalogne française. Les impressions des voyageurs célèbres ou méconnus, les souvenirs des politiciens, les regards des scientifiques, le bonheur des curistes, le chant des poètes, la palette des peintres de Collioure et de Céret, la partition des musiciens, apportent un éclairage nouveau sur ces témoins qui ont contribué au patrimoine du Roussillon.
Le voyageur qui, empruntant l'autoroute, longe la ville de Narbonne, ne peut être que captivé par la silhouette de la cathédrale Saint-Just-et-Saint-Pasteur, les tours du palais des Archevêques, l'imposante masse de la basilique Saint-Paul. Mais si l'héritage médiéval domine la ville, lui conférant un caractère remarquable, son berceau, l'antique Narbo-Martius, capitale florissante d'une des plus grandes provinces romaines en Gaule, reste inconnu à la plupart des visiteurs et des curieux.
Voilà pourquoi ce livre est d'abord un guide qui propose quatre itinéraires de découverte de la ville : parcours antique, médiéval, moderne et contemporain où sont présentés les monuments, les musées et l'urbanisme de chaque période.
Mais cet ouvrage est bien plus qu'une invitation à la visite ! Véritable voyage dans le temps, il fait revivre les différents visages de la cité et conte les aléas du patrimoine narbonnais, incroyable succession de mépris, de vandalisme, mais aussi de sauvegarde et de mise en valeur. Alliant description et plongée dans les siècles antérieurs, il se veut une méditation sur l'histoire.