Avant les années 1930, l'Allemagne, et en particulier sa capitale, Berlin, était l'un des endroits les plus tolérants envers les homosexuels. Des militants comme Thomas Mann et Albert Einstein ont ouvertement milité pour les droits des gais. Mais tout cela change quand le Parti nazi arrive au pouvoir. La vie des homosexuels devient alors rapidement un enfer : raids, arrestations, emprisonnement et expulsions deviennent monnaie courante. Lorsque les camps de concentration sont construits, les homosexuels sont emprisonnés en même temps que les autres groupes que les nazis veulent supprimer. Le triangle rose, cousu sur les uniformes des camps, devient ainsi le symbole de la persécution des homosexuels, une persécution qui continuera pendant de nombreuses années après la guerre.
Ken Setterington relate ces événements à travers un mélange de recherches historiques, de témoignages et de récits individuels, avec l'espoir que ces histoires de bravoure devant la cruauté et d'amitiés trouvées dans les profondeurs du désespoir sauront à la fois éduquer et inspirer les futures générations.
Ken Setterington est conteur, auteur, critique de livres pour enfants et bibliothécaire. Il a été membre de nombreux comités d'attribution de prix littéraires.
«Louis Hébert, quelle belle histoire que la vôtre! Auriez-vous pu imaginer qu'en 1917, trois cents ans après votre installation à Québec, l'on vous aurait érigé un superbe monument en plein coeur d'une capitale nationale?»
C'est en posant des questions directement à Louis Hébert que Jacques Mathieu troque son chapeau d'historien pour le bloc-notes du journaliste. Et Louis Hébert se prête avec plaisir, et parfois malice, à cet entretien virtuel. Car il a tout vu, tout analysé, et peut autant corriger les erreurs factuelles que redonner leur place à ceux qui l'ont accompagné durant sa vie.
Louis Hébert et Marie Rollet ont marqué la mémoire québécoise à titre de première famille de souche française à s'établir en Nouvelle-France et Louis Hébert fut le premier agriculteur; mais ils étaient bien plus que cela. Apothicaire et innovateur scientifique, Louis Hébert a fait parvenir en France des plantes jusque-là inconnues qui, en moins de 40 ans, se sont retrouvées dans toute l'Europe. Marie Rollet a pris soin de jeunes Amérindiennes et leur a partagé une nouvelle forme d'éducation. Ils se sont montrés ensemble ennemis de l'intolérance, de la discorde et des dissensions; une oeuvre digne de notre mémoire.
Jacques Mathieu est professeur émérite de l'Université Laval. Son domaine d'expertise est l'histoire de la Nouvelle-France et les études multidisciplinaires. Il a publié une vingtaine de volumes. En 2014, il a reçu le prix Gérard-Morisset pour sa contribution à la connaissance du patrimoine culturel.
Alain Asselin est professeur à la retraite du Département de Phytologie de la Faculté des sciences de l'agriculture et de l'alimentation de l'Université Laval. Il a publié de nombreux articles scientifiques dans divers domaines des sciences des plantes.
René Morin livre le témoignage d'un plaideur qui fut aux premières loges du développement du droit des Autochtones en pleine ébullition après le rapatriement de la constitution, en 1982. Il décrit la lente construction de ce point de rencontre entre le droit et l'histoire à travers 12 causes emblématiques entendues par la Cour suprême du Canada. L'auteur fait un retour sur des évènements historiques et contemporains et explique certaines facettes de la preuve dans le contexte particulier des dossiers autochtones.
Dans un style simple, imagé, teinté d'humour et parfois percutant, René Morin sensibilise les lecteurs à la cause autochtone.
Après des études en droit et en sciences politiques, René Morin a commencé sa carrière au ministère des Affaires intergouvernementales de 1973 à 1981. Il fut ensuite avocat au ministère de la Justice du Québec en droit des Autochtones de 1981 à 2007, ce qui l'a conduit à plaider à de nombreuses reprises à la Cour suprême du Canada. Il a terminé sa carrière comme avocat-conseil au sein du cabinet McCarthy Tétrault de 2008 à 2016. Il a aussi été chargé de cours à l'Université Laval, conférencier au Québec, au Canada et à l'étranger et auteur de plusieurs articles en droit autochtone.
Sis sur les rives des Grands Lacs et du Mississippi, le Pays d'en Haut est né au XVIIe siècle de la circulation et de l'implantation, parmi plusieurs dizaines de milliers d'Amérindiens, de quelques centaines de coureurs de bois, militaires et missionnaires français. On ne peut pas comprendre l'histoire de la Nouvelle-France sans tenir compte de cette rencontre, source de multiples formes d'échange, de métissage et d'interdépendance. L'ouvrage, dont l'approche repose à la fois sur l'histoire, l'anthropologie et la géographie, examine simultanément l'influence de l'empire français au coeur du pays indien et l'adaptation des colons aux sociétés autochtones. Il renouvelle ainsi notre compréhension de la construction des empires coloniaux, envisagée ici sous l'angle des relations interculturelles. Cette seconde édition d'Empire et métissages (prix Jean-Charles-Falardeau 2004) propose une version légèrement remaniée et est agrémentée d'une préface inédite.
Gilles Havard, directeur de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), est spécialiste de l'histoire des relations entre Européens et Amérindiens en Amérique du Nord (XVIe-XIXe siècle). Il est notamment l'auteur d'Histoire des coureurs de bois. Amérique du Nord, 1600-1840 (Indes savantes, 2016) et le coauteur d'Histoire de l'Amérique française (Flammarion, 4e édition, 2014).
Le 20 janvier, comme tous les quatre ans, le président nouvellement élu des États-Unis d'Amérique prendra (ou reprendra) les rênes du pouvoir. Or la conquête de la Maison-Blanche est une saga qui s'étire sur de longs mois, qui absorbe des sommes astronomiques et qui remue les eaux saumâtres du passé des candidats et de leur famille. Elle est désormais suivie, un peu à la manière des Hunger Games, comme une série télévisée où seul le candidat le plus rusé, le plus connecté, le plus nanti ou le plus agressif survivra.
2020 est une année exceptionnelle à plus d'un titre. À la tête de la Maison-Blanche, un homme prêt à tout pour conserver son siège dans le bureau ovale, qui est parvenu à lui seul à redéfinir la manière dont on pense la présidence, la façon dont les États-Unis se positionnent dans le monde, et les termes du débat politique dans le pays. Face à lui, une société frappée par des événements bouleversants, qui doit se repenser sur fond de polarisation extrême. Et la démocratie américaine, qui fait face, comme elle semble le faire une fois par siècle, à des défis sans précédent.
Élisabeth Vallet est professeure au Collège militaire royal de Saint-Jean et directrice de l'Observatoire de géopolitique de la Chaire Raoul-Dandurand. Elle est aussi associée au Département de géographie de l'UQAM et au groupe d'études des frontières de l'Université de Victoria. Elle est chroniqueuse au Devoir et à Radio-Canada et a reçu le Richard Morrill Public Outreach Award 2017 de l'Association des géographes américains.
Combien de Québécois ont découvert, grâce à l'écrivain Henri Vernes, le plaisir de lire en dévorant les aventures de Bob Morane? Cela, ils le doivent en partie à Dimitri Kasan, diffuseur des Éditions Marabout au Québec de 1951 à 1973. Il a persuadé le hockeyeur Jean Béliveau de devenir porte-parole de Marabout et a convaincu Henri Vernes de visiter les chantiers hydroélectriques en construction pour y camper l'intrigue de Terreur à la Manicouagan. À la fois pédagogue et stratège en marketing, il a révolutionné le marché du livre de poche par ses démarches innovantes.
Ce livre fait un tour d'horizon des publications-phares des Éditions Marabout dans les années 1950-1960 et permet ainsi de comprendre pourquoi Bob Morane et les autres livres à succès du célèbre éditeur belge ont autant conquis le coeur des Québécois.
Jacques Hellemans est bibliothécaire à l'Université libre de Bruxelles et spécialiste de l'histoire du livre et de l'édition. Il est actif dans le domaine de la coopération bibliothéconomique internationale et a effectué de nombreuses missions en Afrique. Il est également collaborateur scientifique au Centre d'études nord-américaines et au Centre de l'édition et de l'imprimé contemporains.
À un Québec qui change, Jocelyn Létourneau propose ici un récit d'histoire au scénario changé. Qui pense la condition québécoise en la sortant de sa mémoire tragique et de sa culture de la séparation. Qui met l'accent sur les adaptations et actualisations d'une société plutôt que sur ses détournements et empêchements. Qui voit les oscillations québécoises non pas à l'origine d'une succession d'inhibitions nationales, mais comme un mode d'évolution par lequel une collectivité n'a cessé de passer à l'avenir.
On lira cet ouvrage comme une tentative de cadrer le parcours historique du Québec en dehors des mythistoires et du schéma narratif qui accueillent et charpentent habituellement son déroulement. On le considérera aussi comme un essai visant à poser les bases d'une nouvelle référence historiale, si ce n'est mémorielle, pour les Québécois d'aujourd'hui, vecteurs de leur revitalisation identitaire en cours.
Et si cet ouvrage constituait le point de départ d'une histoire décomplexée, voire décolonisée, de l'expérience québécoise dans le temps? Histoire non pas fondée sur l'axiome mélancolique d'une nation empêchée d'être et inaccomplie, en état continuel de survivance et de résistance, mais sur l'évidence d'une collectivité assurée et confiante, en état d'édification et d'élévation depuis longtemps?
Jocelyn Létourneau est chercheur au CÉLAT et professeur à l'Université Laval. Pour sa contribution aux sciences humaines, il a reçu en 2018 le prix André-Laurendeau de l'ACFAS. En 2019-2020, à l'Université Yale, il a occupé la Chaire Fulbright du Canada sur l'étude des territorialités nationales et internationales. Il y a aussi occupé le poste de Visiting Bicentennial Professor of Canadian Studies.
Après deux ans d'âpres négociations et de graves disputes, la France, l'Angleterre et l'Espagne signent à Paris le 10 février 1763 un traité de paix qui met fin à une guerre qui a embrasé les quatre coins de la planète. L'Amérique du Nord devient britannique. Le Canada, dont on ne connaît pas bien les limites, est officiellement cédé à l'Angleterre.
1763 est l'occasion de faire le point sur l'état de la Nouvelle-France avant la guerre, de se questionner sur la portée du traité et de revisiter les lendemains de conquête.
D'ailleurs, est-ce une conquête ou une cession ? La France remboursera-t-elle son immense dette de guerre laissée en argent de papier ? Qu'arrive-t-il à ceux qui choisissent de partir à demeure en France ? Que signifie ce traité pour les Amérindiens ? Quel sort attend les communautés religieuses ? Des voix se sont-elles élevées en France pour conserver le Canada ? Quels choix s'offraient à la France ?
Le commerce, le droit, les pêches, les habitudes alimentaires, les pratiques culturelles, ou le régime seigneurial sont autant de sujets abordés par les auteurs qui apportent une contribution originale sur cette période déterminante de l'histoire. Cet événement ouvre la voie à l'indépendance des États-Unis et aux débuts du parlementarisme.
Sophie Imbeault et Denis Vaugeois sont historiens et éditeurs. Laurent Veyssière est conservateur général du patrimoine et chef de la délégation des patrimoines culturels à la Direction de la mémoire, du patrimoine et des archives (ministère de la Défense) en France.
Avec la collaboration d'Alain Beaulieu, Éric Bédard, Charles-Philippe Courtois, Yvon Desloges, Michel De Waele, Marcel Fournier, Donald Fyson, Joseph Gagné, Alain Laberge, Robert Larin, Raymonde Litalien, Didier Poton, Jean-Pierre Poussou et Laurent Turcot.
À LA FOIS CONCURRENTS ET SOLIDAIRES dans cette grande aventure, les explorateurs espagnols, anglais, français et même russes menèrent parallèlement leurs investigations dans toutes les directions. Les voyages de Cavelier de La Salle, de Pierre Le Moyne d'Iberville, de Vitus Béring, de George Vancouver, et de plusieurs autres explorateurs souvent méconnus, sont ici décrits dans un style vif. À l'aide de documents d'archives, l'auteure nous amène à la suite de ces hommes qui furent attirés par l'inconnu. Ce livre, bien écrit, éclairé par divers textes d'époque, illustré par des reproductions de superbes cartes anciennes, muni d'un index complet, situe remarquablement et avec finesse dans leur temps et dans leur contexte ces extraordinaires explorateurs derrière lesquels se profilent les grandes nations. Jacques PORTES, Revue française d'histoire d'outre-mer.
De tout temps, le crime et le despotisme ont menacé la sécurité et la liberté. Partout et toujours, des hommes ont dû affronter des criminels et des despotes dans une défense quelquefois désespérée de leur sécurité et de leur liberté. Comment des êtres peuvent-ils vivre ensemble sans que la liberté de l'un empiète sur celle de l'autre et sans que le conflit entre ces deux libertés les emporte dans une escalade fatale ? Comment la sécurité est-elle assurée contre les menaces que font peser sur elle les criminels ? Comment la liberté est-elle défendue contre les despotes, les dictateurs et autres oppresseurs ? Comment les professionnels de la sécurité nous protègent-ils contre les menaces que font peser les délinquants et les criminels ? Comment concilier la sécurité et la liberté ? L'auteur répond à ces questions dans une succession d'analyses empiriques sur la dynamique des rapports sécurité-liberté-criminalité.
Maurice Cusson est criminologue, écrivain et professeur émérite. Il a écrit entre autres La Criminologie, L'Art de la sécurité et L'Art de l'enquête criminelle (avec Guillaume Louis). Il fut directeur de l'ouvrage collectif Nouveau Traité de sécurité. Il a reçu le prix du Gouverneur général du Canada pour son livre Le Contrôle social du crime. Il est membre de la Société royale du Canada.
Existerait-il chez les classes sociales dominantes un sentiment d'appartenance qui permettrait aux puissants de passer par-dessus leurs différences ethniques, religieuses et linguistiques pour défendre des intérêts communs? Et si la ségrégation très nette entre les élites anglophones et francophones au Québec et au Canada ainsi qu'entre élites flamandes et wallonnes en Belgique était beaucoup moins tranchée que ce que l'on a longtemps affirmé? En explorant le processus de formation des élites dans ces deux États et le rôle de celles-ci dans l'adaptation des structures institutionnelles à la réalité de sociétés mixtes, ce collectif propose un éclairage nouveau sur la manière dont ces différentes élites ont appréhendé le biculturalisme.
Avec la contribution d'Alexandre Dumas, Guillaume Durou, Dave Guénette, Catherine Hinault, Valérie Lapointe-Gagnon, Jocelyn Létourneau, Matteo Sanfilippo, Jean-Philippe Warren, Els Witte et Brian Young.
Alex Tremblay Lamarche est doctorant en histoire à l'Université libre de Bruxelles et à l'Université Laval. Ses recherches portent sur les relations entre anglophones et francophones au Québec et sur l'histoire des élites. Il est activement engagé dans la diffusion de l'histoire au sein de la revue Cap-aux-Diamants et à l'émission de radio universitaire 3600 secondes d'histoire.
Serge Jaumain est professeur d'histoire contemporaine à l'Université libre de Bruxelles où il codirige AmericaS, le Centre interdisciplinaire d'études des Amériques. Ancien président de l'Association internationale d'études québécoises et lauréat du Prix international du Gouverneur général du Canada, ses recherches portent notamment sur l'immigration belge au Canada et sur l'histoire du tourisme.
Depuis toujours le pôle Nord fascine. Territoire hostile, ce nest quau xxe siècle que les explorateurs atteindront cette destination mythique. Et pourtant, en 1595, le génial cartographe flamand Gérard Mercator publie, dans son atlas mondial, une planche audacieuse : Septentrionalium Terrarum descriptio.
Déjà, la projection polaire déroute. Les continents senroulent autour de quatre îles qui forment une vaste surface circulaire, montrant que lAmérique est une proche voisine de lEurope et de lAsie. Au centre, un rocher surplombe le Polus Arcticus. Mercator fait cohabiter des représentations du territoire réalistes et même novatrices avec dautres, qualifiées de mystérieuses, voire de fantaisistes.
En décortiquant ce document exceptionnel, Hamelin, Biondo et Bouchard traitent de la nordicité à travers différents thèmes tels lexploration polaire, le mythe du pôle Nord, lautochtonie ou encore la terminologie nordique. À leur tour audacieux, ils proposent des hypothèses sur la représentation de la banquise et abordent la question des cycles climatiques et du réchauffement actuel de lArctique.
Un beau livre de 192 pages, en couleurs, imprimé au Québec dans un tirage limité.
Au verso de la jaquette, sur un papier Cougar superfin, une reproduction de la carte originale permet de suivre en détail les auteurs dans leur voyage arctique.
Spécialiste du Nord canadien, Louis-Edmond Hamelin est écrivain, professeur et géographe. Son ouvrage Nordicité canadienne est une uvre pionnière dans les recherches nordiques qui lui a valu le Prix du Gouverneur général en 1975. Le film Le Nord au cur, de Serge Giguère, brosse le portrait de la carrière de ce grand homme.
Diplômé de lUniversité du Québec à Montréal et de lUniversité de Montréal, Stéfano Biondo est à lorigine de la création du Centre dinformation géographique et statistique de la Bibliothèque de lUniversité Laval, où il occupe la fonction de cartothécaire depuis 2005.
Joë Bouchard est bibliothécaire à lUniversité Laval depuis 2009 après lavoir été à lUniversité de Moncton. Il détient une maîtrise en sciences de linformation de lUniversité de Montréal et une maîtrise en études littéraires de lUniversité du Québec à Montréal. Il sintéresse aux sources documentaires liées à la constitution de limaginaire du Nord.
« Le grand mérite de Jacques Lacoursière est d'avoir stimulé, tout au long de sa carrière, l'intérêt du public pour l'histoire du Québec », conclut André Champagne dans sa préface. Ce livre est une uvre de grande maturité qui résume notre histoire en une synthèse magistrale.Cet ouvrage s'avère être un véritable tour de force, car Jacques Lacoursière « réussit à retracer l'évolution de la société québécoise en intégrant dans son texte les grands événements politiques, la vie quotidienne, les débats d'idées et l'opposition entre les éléments conservateurs et progressistes qui ont forgé le destin du Québec ». Une histoire du Québec racontée par Jacques Lacoursière est le fruit de plus de quarante années de recherches et de réflexion sur l'histoire du Québec.D'un seul souffle, dans un texte court, clair et précis, Jacques Lacoursière va à l'essentiel. « Si Lord Durham avait rencontré Jacques Lacoursière, il n'aurait sûrement pas écrit à propos des Canadiens français qu'ils formaient un peuple sans histoire et sans littérature.»
Lannée 2003 permettra aux Américains de rappeler lacquisition de limmense territoire de la Louisiane en 1803. On dira sans doute que « sous limpulsion du président Jefferson », les États-Unis doublaient ainsi leur superficie.Puis, ce sera le rappel de la fameuse expédition de Lewis et Clark qui avaient reçu le mandat de trouver une voie navigable vers le Pacifique. Partis en mai 1804 de Saint-Louis à lembouchure du Missouri, ils reviendront en septembre 1806, après avoir passé deux hivers chez les Indiens. On dira alors tous les mérites des deux capitaines, mais sans doute peu de chose des Indiens qui ont accueilli les explorateurs ou des Canadiens qui ont servi de guides, de chasseurs et dinterprètes.Depuis plusieurs années, Denis Vaugeois se passionne pour lAmérique française, les rivalités franco-anglaises et les alliances franco-indiennes. De longues recherches poursuivies sur le terrain lont conduit sur les traces de Lewis et Clark et lont amené à questionner de façon personnelle lexpédition elle-même et sa portée. Il en est sorti America. La déclaration dindépendance de 1783 commençait par ces mots : « We the people of the United States ». Un demi-siècle plus tard, la formule aurait été « We are America ». À partir de 1803, les Américains prennent possession dune partie du continent, mais nhésitent pas à se prendre pour tout le continent. Ils sont les Américains. Ils sont lAmérique. Ils le sont de droit divin. Cest leur « manifest destiny ». Aujourdhui, elle leur suggère de se faire les gendarmes de la planète.« America » est un nom qui a été créé en France en 1507. Denis Vaugeois a choisi den faire le titre général de son essai dont le sous-titre est Lexpédition de Lewis et Clark et la naissance dune nouvelle puissance.Un livre bien documenté qui corrige bien des questions. Ainsi, linterprète Toussaint Charbonneau nest pas né en 1759, mais en 1767; malgré sa vie déréglée, il a fait baptiser son fils. Si Lewis le traitait avec un certain mépris, il était par ailleurs très apprécié de William Clark. Jefferson, pour sa part, a été un extraordinaire président, un homme des lumières, mais aussi un raciste dont les propos sur les Noirs sont absolument déroutants. Surtout si on jette un regard sur sa vie personnelle. Il navait jamais eu lintention dacheter la Louisiane!America est aussi un cours de géographie politique avec ses quelque 25 cartes et loccasion de découvrir des artistes tels Karl Bodmer, Alfred Jacob Miller et George Catlin ou des intellectuels tels John James Audubon et Francis Parkman.Solidement documenté, America reste un ouvrage accessible et de lecture agréable.« Son ouvrage est solidement documenté. Il fait avancer nos connaissances historiques. Considérablement. » Louis-Guy LEMIEUX, Le Soleil« [...] un ouvrage grand public de qualité, rempli d'illustrations tirées d'archives et de cartes géographiques. » Jocelye LEPAGE, La Presse« [...] Vaugeois a le don de raconter l'essentiel sans lésiner sur les détails tout en étant d'accès facile. Dans America, il s'est surpassé. [...] America offre un regard nouveau, bousculant l'histoire, nous rappellant l'immensité du territoire de la Nouvelle-France. » Louise CHEVRIER, La Terre de chez nous« America présente de la grande histoire qui intéresse le lecteur et de petites histoires pittoresques qui le retiennent. » J. P., Le Ralliement
La Conquête de 1760 a été perçue comme une catastrophe par les uns ou comme un bienfait providentiel par les autres. Gaston Deschênes et Denis Vaugeois ont eu l'idée de vérifier comment des gens de toutes conditions avaient vécu cette période. Une trentaine de collaborateurs se sont attelés à la tâche afin de rédiger de courtes biographies de personnages nés avant le début de la guerre de Sept Ans et morts après son dénouement.Cette fois, le lecteur n'est pas en face d'une histoire théorique et abstraite, mais en présence de vrai monde tel que Madame Péan, la maîtresse de Bigot, Marguerite d'Youville, fondatrice de l'Hôpital général de Montréal, Noël Voyer, un forgeron qui a su s'enrichir en profitant de cette période trouble. On y découvre aussi le parcours de militaires, de cuisiniers, de religieuses et religieux, d'Amérindiens, de captives, de veuves fort débrouillardes, de médecins, de nobles, de marchands, d'aventuriers, de voyageurs, etc. L'ensemble du tableau est passionnant.Denis Vaugeois est historien. Il partage son temps entre l'édition et la recherche. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages dont La Mesure d'un continent et Les Premiers Juifs d'Amérique.Né à Saint-Jean-Port-Joli, Gaston Deschênes est titulaire d'une maîtrise en histoire de l'Université Laval. Il a publié de nombreux ouvrages dont Le Parlement de Québec et L'Année des Anglais.Avec la collaboration de Yvon Desloges, Marcel Fournier, Fernand Grenier, Madeleine Juneau, Jacques Lacoursière, Jonathan Lainey, Robert Larin, Jean-Marie Lebel, Rénald Lessard, Raymonde Litalien, Jacques Mathieu, Mario Mimeault, Thomas Peace, Liliane Plamondon, Hélène Quimper, François Roy, Serge-Patrice Thibodeau, Auguste Vachon, Laurent Veyssière.
« Lair qui nourrit les Sauvages, leur exemple, ces déserts immenses, tout inspire,tout offre lindépendance », écrit Bougainville en janvier 1759. Et ces Sauvages,comme il les appelle, ont déteint sur les Canadiens qualifiés de «peuple le plus indocileet le plus indépendant ». Ils ont inspiré aussi un nouvel art de faire la guerre. « Ils [lesCanadiens] sont braves, leur genre de courage, ainsi que [celui] des Sauvages, est desexposer plus, de faire des embuscades ; ils sont fort bons dans les bois, adroits à tirer[...] Il faut convenir que les Sauvages leur sont supérieurs dans ce genre de combat,et cest laffection quils nous portent qui jusquà présent a conservé le Canada ».Bougainville a compris limportance des alliances franco-indiennes, mais il réaliseaussi que la cruauté des Indiens et la terreur quils font régner en Nouvelle-Angleterresont en soi des motifs pour les Anglo-Américains de chercher à vaincre le Canada afinde jouir à jamais des douceurs de la paix. À titre daide de camp de Montcalm, Bougainville est en excellente situation pourtout savoir, tout voir. Il raconte avec finesse, parfois avec malice. Du tout puissantBigot, il dira quil est «homme desprit, travailleur [...] qui soccupe bien de ses amiset de leur fortune. Je crois quil retournera en France riche », ne peut-il sempêcher delaisser tomber, ajoutant toutefois «mais il sert bien le Roi ». Montcalm sera passablementmoins indulgent à lendroit de Bigot !La présente édition reprend les Mémoires publiés dans le Rapport de larchivistede la Province de Québec pour 1923-1924 et qui sont attribués à Bougainville. Aujournal de lexpédition dAmérique ont été ajoutées une note sur la mort de Montcalmet une autre par laquelle Bougainville relate sa mission auprèsdu ministre Berryer, « ce ministre qui aimait les paraboles »,et qui aurait lancé, rapporte-t-il, «quon ne cherchait pointà sauver les écuries quand le feu était à la maison ». Viennentenfin une vingtaine de lettres écrites entre mars1756 et septembre 1759.Outre une carte générale du nord de la Nouvelle-France, un index détaillé permet de mieux exploiter larichesse dinformations des Écrits sur le Canada deBougainville.
Qui sont ces jeunes femmes en majorité pauvres et orphelines qui, entre 1663 et 1673, ont quitté la France et bravé les périls de la mer pour venir se faire une vie dans la lointaine Nouvelle-France? Parmi elles, 71 ont osé remonter le fleuve jusqu'à Ville-Marie pour s'établir sur cette île pleine de dangers, s'y marier et élever leur famille. Quelle a été leur vie en ce pays?
Voici les Filles du Roy pionnières de Montréal et leurs familles. Immigrantes enracinées en Nouvelle-France, elles ont contribué à peupler et à développer l'Amérique française. Ceci est leur histoire.
Fondée en 2010, la Société d'histoire des Filles du Roy a entrepris de faire connaître et reconnaître les Filles du Roy par divers moyens. Elle fait revivre l'histoire par la personnification de Filles du Roy lors d'activités et de manifestations à caractère historique.
Les pêcheurs de la France atlantique ont alimenté une population aussi nombreuse que mobile qui exploitait les richesses du Nouveau Monde. Ces visiteurs saisonniers ont pendant le XVIe siècle défriché avec ardeur les hauts bancs du golfe du Saint-Laurent ou bien dressé des installations sommaires sur les côtes de la colonie. Leurs navires s'en retournaient chargés de morues, d'huile de baleine et même de fourrures. Leurs fils les ont suivis et commencèrent à s'installer en Amérique. Parmi ces premiers exploitants, les Basques ont marqué l'imagination de nos contemporains. On les a vus comme d'intrépides gueules d'embrun. On les a imaginés en hardis marins sillonnant les mers sur des coquilles de noix, en audacieux baleiniers qui s'en prenaient à des cétacés des centaines de fois plus gros qu'eux, en de farouches corsaires qui harcelaient les équipages étrangers, mais la vérité se veut plus nuancée. Ce livre témoigne des grandes activités économiques qui les ont amenés et retenus en Amérique. Il veut aussi montrer la richesse et la diversité de cette expérience en Nouvelle-France.
Historien intéressé au domaine maritime canadien, Mario Mimeault a participé à de nombreuses émissions de télévision portant sur le sujet et publié des articles dans des revues scientifiques ou de vulgarisation. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages et monographies, dont quelques biographies d'entrepreneurs en pêche du XIXe siècle et de l'Histoire de la Gaspésie en bref. En 2000, on lui décernait le Prix du Gouverneur général du Canada pour l'excellence en enseignement de l'histoire canadienne. Il termine actuellement un doctorat en histoire à l'Université Laval.
DANS CE PREMIER VOLUME d'une série de quatre qui ira des débuts à 1960, Jacques Lacoursière raconte, avec force détails, l'arrivée des Français, leur cohabitation avec les autochtones, leur épopée à travers un continent, leur adaptation, le passage de Français à Canadiens, les affrontements, la défaite ultime, les débuts d'une étonnante survivance, l'octroi d'un cadeau piégé : le pouvoir parlementaire. Cet ouvrage s'arrête en effet avec la séparation du Haut-Canada (l'Ontario) et la mise en place audacieuse, en 1791, d'une nouvelle constitution. L'entreprise [de Jacques Lacoursière] est gigantesque, à la mesure de l'homme en fait. Bernard LEPAGE, L'hebdo du Saint-Maurice. Cette uvre accessible, précise et détaillée se lit comme un roman. Continuité. Cet écrivain, historien par sa pratique, bouscule les adeptes d'historiographie en présentant une histoire du Québec au quotidien, impartiale, dénuée d'artifices, où chaque détail trouve sa raison d'être et amène les lecteurs au diapason des époques en restituant l'homme, l'humain, devant le geste et l'action. Renonçant aux savantes considérations propres à l'essai, il ose citer des sources souvent boudées par les historiens, laissant ainsi la parole aux témoins de ces siècles dans un style à la fois clair et vivant. [...] L'histoire populaire du Québec : plus qu'un livre d'histoire, un récit qui se lit comme un roman. Hélène RATTÉ-MCCLISH, Impact-Campus . On est ici à mille lieues des préoccupations des herméneutes contemporains, de ceux qui croient que l'histoire n'est pas que le récit neutre d'événements déjà attestés mais aussi le procès de ces événements. Robert SALETTI, Le Devoir. L'auteur colle aux faits, sans se perdre dans de savantes considérations, le lecteur se retrouve, à chaque page, devant un flot de renseignements présentés dans un style vivant et clair. [...] Voilà une histoire du Québec accessible, précise et détaillée qui devrait se retrouver en toutes les mains de quiconque s'intéresse à l'histoire du Québec. Manon PERRON, L'Action nationale. Accessible, précise et détaillée, L'histoire populaire du Québec comblera les attentes de ses lecteurs. Jean BILODEAU, Au fil des événements. La lecture de son Histoire populaire tient souvent beaucoup plus du chaleureux roman que du froid traité historique. LEVASSEUR, Études francophones.
Quel sort connaîtra le Canada sous le règne de Louis XV ? Timide, peu sûr de lui, Louis XV n'assumera les pleins pouvoirs, à l'image de son arrière-grand-père Louis XIV, qu'à l'âge de 33 ans. Homme de paix par conviction et éducation, il est entouré de ministres puissants dont il se méfie.
Lorsque la guerre contre l'Angleterre éclate en 1756, cela fait déjà deux ans que les colonies s'affrontent en Amérique. Louis XV sera le roi qui cédera la Nouvelle-France à l'Angleterre en ratifiant le traité de Paris de 1763.
Après son premier essai, Louis XIV et le Canada, Louis Gagnon tente de comprendre pourquoi le roi en arrive à se départir du Canada. Était-il sous l'influence des Choiseul, de Voltaire et de la Pompadour ?
Louis Gagnon a obtenu une licence en pédagogie à l'Université de Montréal. Son intérêt pour la didactique de l'histoire l'a amené à étudier les rapports entre la monarchie française et le Canada sous Louis XIV et Louis XV. Louis XIV et le Canada (1658-1674) a été publié en 2011.
Le 19 juillet 1629, Champlain et son fidèle compagnon François Gravé, sieur du Pont, signent l'acte de capitulation de Québec. Fait prisonnier par les frères Kirke, des corsaires anglais, Champlain est transféré à Londres, avant de rentrer en France. À Paris, il s'emploie à permettre la récupération de Québec et de l'Acadie, tombée entre les mains de l'Écossais William Alexander. Malheureusement pour Champlain, le roi Louis XIII ne tarde pas à le disgracier: on le soupçonne d'avoir facilité la chute de Québec.
Humilié, il se bat, la plume à la main, pour retrouver l'estime de son roi. Il rédige une histoire de ce que les Français ont entrepris en Amérique du Nord depuis Jacques Cartier et montre que, contrairement à ses prédécesseurs, il a, lui, réussi à y bâtir une Nouvelle-France, de 1603 à 1629. S'il a dû abandonner Québec aux Anglais, c'est parce que la cupidité des marchands huguenots l'a privé des moyens de faire prospérer la colonie française, et non parce qu'il a démérité.
Ce dernier grand livre de Champlain est paru en 1632. Grâce à Éric Thierry, il est désormais possible de le lire intégralement en français moderne et de découvrir, au fil de l'introduction et des notes, les dessous de la disgrâce du père de la Nouvelle-France. Champlain a été la victime de la volonté d'expansion de l'Angleterre de Charles Ier, mais il a aussi pâti des divisions de la France de Louis XIII, encore en proie aux guerres de religion, et des agissements de l'entourage du cardinal de Richelieu, désireux de lui faire payer chèrement ses affinités avec le parti des dévots.
Né en 1964, Éric Thierry enseigne l'histoire et la géographie au Lycée Paul-Claudel de Laon. Docteur de l'Université de Paris-Sorbonne, il est l'auteur d'une biographie, Marc Lescarbot (Honoré Champion, 2001), qui a été couronnée par l'Académie française, et de La France de Henri IV en Amérique du Nord (Honoré Champion, 2008). Il a déjà publié, dans la collection V, deux tomes des oeuvres de Champlain en français moderne: Les Fondations de l'Acadie et de Québec (2008) et À la rencontre des Algonquins et des Hurons (2009).
Publié en collaboration avec Bibliothèque et Archives nationales du Québec.
Cette version de l'atlas est une réimpression à un format légèrement réduit (9,5 x 11,5), avec une reliure cousue et présentée sous une couverture caisse enchemisée. Le doré a été remplacé par une équivalence couleur tandis qu'un nouveau papier a été retenu. L'entièreté des textes et des illustrations sont repris dans ce volume.
En mars 1493, Christophe Colomb rentre d'un long voyage, persuadé d'avoir touché les Indes. Pour atteindre l'Orient et ses trésors, il a fait le pari de traverser l'Atlantique. En réalité, il s'est heurté à un obstacle de taille, un immense continent qui lui barre la route de la soie et des épices. Des cartographes français le baptisent America. C'est le début de grandes explorations.
À la recherche d'un passage vers l'Ouest, coureurs des bois, missionnaires, militaires, navigateurs et autres scientifiques en explorent les confins. Ils sillonnent les rivières, franchissent les portages, gravissent les montagnes et parcourent les plaines. Ils dessinent et cartographient le territoire en même temps qu'ils présentent et racontent ses habitants. Ils découvrent au passage les richesses de ces terres. Avec le poisson, le castor, le bois, les métaux précieux, de passage, le continent se fait habitat. Il faudra attendre 1793, soit trois siècles après Colomb, pour qu'Alexander Mackenzie puisse inscrire sur un rocher face à l'océan Pacifique : « from Canada by Land ». Mais la route qu'il a suivie est impraticable. Dix ans plus tard, ce sont les Américains Lewis et Clark qui réussissent une autre traversée du continent, en passant du Missouri au Columbia, deux majestueux cours d'eau hélas séparés par d'immenses chaînes de montagne.
En 1814, chacun de leur côté, William Clark et le Canadien David Thompson feront sous forme de carte la synthèse des connaissances accumulées. La voie navigable tant recherchée n'existe pas. Il y a bien le passage du Nord-Ouest, depuis peu ouvert quelques semaines par année, qui permet de contourner l'Amérique et qui devient actuellement un enjeu international. Mais c'est une autre histoire.
Pour l'instant, la parole est à ceux, Blancs et Indiens, qui ont marché, exploré et cartographié l'Amérique. oeuvres d'art, oeuvres de sciences, mais aussi pièces stratégiques d'un échiquier mondial, les cartes géographiques qu'ils nous ont laissées sont d'irremplaçables témoins de cette quête de savoir. Elles tracent une nouvelle histoire de l'Amérique du Nord, nous permettant de prendre la mesure d'un continent.
ENFIN, UNE HISTOIRE DU CANADA où les Indiens côtoient les Français. Et quels Indiens ! Quels Français aussi !Des personnages hors du commun émergent de chaque côté. Ignorés de la grande histoire, surgissent les chefs agniers aux surnoms évocateurs : le Bâtard Flamand (de père hollandais et de mère agnier), la Barrique, la Plume, la Grande Armée, la Grande Cuillère ou les chefs onontagués, Garakonthié, Otreouti, Aharihon, Ochionagueras, Ahiarantouan. Injustement oubliés également les Simon Le Moyne, Jacques Le Maistre, François Hertel, Claude Brigeac et Lambert Closse. Que le lecteur se laisse guider par ces noms présents à l'index, il découvrira des êtres exceptionnels qui ont leur place aux côtés des Dollard des Ormeaux, Pierre Boucher, Maisonneuve et de femmes telles Marie de l'Incarnation, Jeanne Mance ou Marguerite Bourgeoys.De 1652 à 1665, la Nouvelle-France est à l'agonie. Il suffisait de peu pour qu'elle disparaisse. Et pourtant, elle résiste.La petite colonie - avec ses femmes et ses hommes d'un courage constant, dans un contexte de petite guerre incessante - rêve de paix. De paix avec l'Iroquoisie !
LE PAYS DES IROQUOIS, l'Iroquoisie, était situé au sud des Grands Lacs, au cur d'un triangle dont les pointes correspondraient aujourd'hui à New York, Detroit et Montréal.Lorsque John Smith à Jamestown, Henry Hudson à Manhattan ou Samuel de Champlain à Tadoussac font leur apparition, ils sont attendus. Sur la voie du Saint-Laurent, les Montagnais rêvent de s'imposer comme intermédiaires. S'il les avait écoutés, Champlain se serait installé à Tadoussac. Mais le nord et l'ouest l'attirent. Les Algonquins succèdent aux Montagnais et entretiennent les mêmes espoirs. Mais Champlain n'est pas du genre passif. Il pousse plus avant et atteint enfin le pays des Hurons. Il tombe sous le charme. Les Iroquois, en contact avec les Anglais et surtout les Hollandais, voudraient aussi être des intermédiaires incontournables.Le lecteur assistera à la naissance difficile de Trois-Rivières et de Montréal, il constatera la complexité et l'importance du commerce, il frémira d'horreur au récit des tortures, il s'étonnera de l'ingéniosité des Indiens et de l'incompréhension des Français, il comprendra difficilement le sacrifice que les martyrs canadiens font de leur vie.