Microscopique ou gigantesque, végétal ou animal, parfois difficile à comprendre ou à toucher, beau, troublant, souvent incompris : il nous entoure, nous accompagne, nous fascine, et pourtant nous le méconnaissons : c'est le monde vivant. Pour qui s'y intéresse avec la connaissance scientifique, avec le regard et la plume de Bruno David, président du Muséum national d'Histoire naturelle, et de son complice Guillaume Lecointre, professeur au Muséum, c'est une plongée extraordinaire - comme une brève encyclopédie, malicieuse et profonde.
Eléphants arrivés d'Asie pendant la révolution française. Salamandre dont Maupertuis expérimenta la légende « à l'épreuve du feu ». Pauvre Dodo à mauvaise chair. Blob qui double de taille tous les jours, et qui s'endort pour échapper à la lumière ou la sécheresse. Rose de quarante millions d'années. Escargots aimé du Tsar mais caché sous la mousse. Espadon belliqueux et à température si variable. Sans oublier le chat, « potté » ou « philosophe de comptoir », l'abeille tisserande ou charpentière... Ni le gui, la mandragore, le pommier, le pistachier : une végétation proche et inconnue, que nous pouvons enfin comprendre et aimer.
Reprenant ses chroniques passionnantes de France Culture, Bruno David ne nous parle pas patrimoine : une partie de cette magnifique diversité est menacée. En compagnie de Guillaume Lecointre, il nous parle de vie, d'évolution, mais aussi des femmes et des hommes, pacha d'Égypte ou roi inspiré, naturaliste célèbre ou aventurier de génie. C'est l'histoire du monde et la nôtre, qui devrait être connue et aimée de tout citoyen-lecteur.
« Juillet 2019, il fait 42,6 c° au parc Montsouris à Paris, dans le Languedoc on enregistre 46°c à l'ombre. C'est une fournaise. Quelques mois plus tard, des tempêtes de feu ravagent l'Australie et on s'émeut de voir la faune et la flore dévorées par les flammes. Ce fameux mois de juillet 2019 aura été le plus chaud enregistré sur terre depuis que les relevés météorologiques existent. Le réchauffement climatique n'est plus une hypothèse, c'est un fait vérifiable par tous : la banquise arctique a perdu 96% de sa surface en 35 ans, le permafrost, cette bande de gel qui ceinture le grand Nord, recule, et chaque année le niveau des océans montent un peu plus.
Mais le climat et ses effets spectaculaires ne sont que la face la plus visible d'un bouleversement de bien plus grande ampleur qui concerne la vie elle-même. Au cours de sa longue existence, notre planète a connu plusieurs crises majeures, qui, à chaque fois, ont transformé en profondeur le vivant et entraîné l'extinction de la majorité des espèces. Mais l'image d'Épinal qui montre un dinosaure regardant, l'oeil inquiet, une météorite s'écraser sur la terre et provoquer son extinction brutale est un mythe. Les crises de la biodiversité avancent masquées, en silence. Ces trente dernières années, un quart des oiseaux d'Europe ont disparu et pourtant nous n'avons pas marché sur des cadavres d'oiseaux le long des routes et des chemins. Aujourd'hui, tout laisse à penser que nous sommes à l'aube d'une sixième extinction qui arrive à une vitesse foudroyante : on estime que 500 000 à un million d'espèces sont en train de décliner et que d'ici quelques décennies elles pourraient s'éteindre. L'homme et sa consommation sans cesse croissante d'espace et d'énergie en est la première cause. Si rien n'est fait, cette nouvelle crise majeure de la biodiversité aura bien lieu, et l'humanité, dont la survie et la prospérité dépendent de l'équilibre de des écosystèmes, pourrait elle aussi disparaître. » Bruno David
Plus qu'un cri d'alarme, A l'aube de la 6e extinction est un plaidoyer pour le vivant sous toutes ses formes et un guide pratique, à hauteur d'homme, pour éviter le naufrage, posant ainsi les jalons d'une éthique pour la planète, sans moralisme ni culpabilisation. Est-il trop tard ou pouvons-nous éviter le pire ? La réponse est entre nos mains.
Théorème vivant est le récit de la genèse d'une avancée mathématique. Nous voici emportés dans le quotidien d'un jeune chercheur de talent : un véritable « road trip », de Kyoto à Princeton et de Lyon à Hyderabad, dont Villani tient, au jour le jour, le carnet de bord. Entre des échanges enflammés avec son collaborateur et compagnon de route, quelques refrains de chansons fredonnés au fil des équations et les histoires merveilleuses que ce père de famille raconte à ses enfants, on suit la lente et chaotique élaboration d'un nouveau théorème qui lui vaudra la plus prestigieuse distinction du monde des mathématiques.
Aux antipodes de l'ouvrage de vulgarisation scientifique traditionnel, Théorème vivant est un chant passionné qui se lit comme un roman d'aventures, jalonné de portraits de quelques-uns des plus grands noms de l'histoire des mathématiques et parsemé de vertigineuses équations qui exercent sur le lecteur une irrésistible fascination.
Avis à tous ceux qui gardent un souvenir cruel de l'étude des fonctions et de la résolution d'équations à plus d'une inconnue : Théorème vivant vous réconciliera avec cette science dont Cédric Villani sait comme personne, par la grâce de sa passion, transmettre la magie, la beauté et la poésie.
Avec ce livre d'une forme aussi surprenante que plaisante, Mathieu Vidard invente une nouvelle façon de parler de science. Voici un (savant) mélange de plus de deux cents articles, des longueurs les plus diverses, de dessins et schémas, nous révélant tout ce que nous avons toujours voulu savoir sur la vie sans lire 10 000 pages. Des sciences humaines aux mathématiques en passant par la physique, la biologie, l'informatique ou encore l'écologie, ces miscellanées nous apportent de la manière la plus ludique et la plus sérieuse à la fois un précis de la connaissance du monde.
Listes, anecdotes, classements, fragments encyclopédiques, chronologies, essais courts... Tous les savoirs, utiles ou insolites, dans un réjouissant carnet de curiosités. Les animaux les plus venimeux ? Le calendrier des futures éclipses ? La fascinante histoire de la méduse immortelle ? L'imaginaire de l'orchidée ? Une biographie d'Alfred Nobel ? Le poids de toute l'humanité réunie ? Les espèces baptisées d'après une célébrité (l'araignée Johnny Cash y côtoie le scarabée Che Guevara et la mouche Beyoncé) ? On ouvre ce livre au hasard et on ne le quitte qu'après l'avoir dévoré, ayant appris quantité de choses en s'amusant.
Intelligent à chaque page, drôle, jamais redondant, érudit et léger, Carnet scientifique témoigne du talent du plus célèbre des journalistes scientifiques de la radio à rendre clairs et vivants les sujets les plus complexes. Du Big Bang à nos jours, de l'infiniment grand à l'infiniment petit, voici un livre scientifique infiniment plaisant, comme il n'en existait pas encore.
Le « visage de Dieu » ? C'est l'expression qu'utilisa l'astrophysicien Georges Smoot (prix Nobel 2006) lorsque le 23 avril 1992, il réussit, grâce au satellite COBE, à prendre des photos de la naissance de l'univers tel qu'il émergeait des ténèbres cosmiques tout juste 380 000 ans après le Big Bang. Depuis, cette expression a fait le tour du monde, déclenché la fureur des scientifiques, et bouleversé les croyants. Mais, par delà ces quelques mots, quel est le fabuleux secret qui se cache derrière le « bébé univers » ? Pourquoi Smoot y a-t-il vu le « Visage de Dieu » ? Ce livre - nourri des formidable attentes suscitées par le nouveau satellite Planck lancé le 14 mai 2009 - s'approche, comme jamais, de ce mystère suprême : l'instant même de la Création. Trois des héros de cette fantastique aventure - Jim Peebles (prix Craaford d'Astronomie 2005), Robert W. Wilson (Prix Nobel 1978) et John Matters (Prix Nobel 2006) - ont postfacé cet ouvrage au fil duquel on s'avisera que la science, parfois, se confond avec la plus haute spiritualité.
C'est l'une des maladies les plus craintes par les Français, mais aussi l'une de celles que le public connait le moins. C'est le grand mal du siècle, appelé à devenir dans les prochaines années la première préoccupation de santé de nos sociétés, mais un mal que la Recherche et la médecine ne savent pas encore soigner. Pourtant, à terme, il est probable que chacun connaîtra, dans son entourage, un proche atteint de la maladie d'Alzheimer. Les chiffres sont connus : 47 millions de cas de démence dans le monde, plus de 800 000 patients en France, 140 000 nouveaux cas chaque année, avec la perspective de voir ces chiffres doubler d'ici l'an 2030. Près de 20 % des sujets âgés de plus 80 ans en sont atteints. Les syndromes aussi : troubles de la mémoire, perte d'autonomie, démence, apathie progressive. Mais qu'est-ce, précisément, que cette maladie qui nous vole ce que nous avons de plus précieux, nos souvenirs et notre identité ? Qu'est-ce qui, dans le cerveau, dysfonctionne ? Comment la diagnostique-t-on ? Oublier le nom d'untel ou un mot doit-il suffire à nous alarmer ? Et comment la soigne-t-on ? Où en est la recherche ? Un médicament pourrait-il un jour être trouvé ou faut-il nous résoudre à voir de plus en plus d'hommes et de femmes sombrer dans l'oubli ? Quel sera alors le rôle de l'Etat ?
Pour répondre à ces questions, et pour la première fois, le spécialiste de la maladie d'Alzheimer, le neurologue Bruno Dubois prend la parole et nous dit tout. Ce qu'est la maladie (I) : comment elle affecte les patients, l'entourage et la société. Comment on la prend en charge, ce que la société en sait. Son histoire (II) : du premier cas diagnostiqué par Alois Alzheimer aux différents plans présidentiels en passant par les aventures médicales et scientifiques qui ont permis de mieux la cerner. Ce que nous pouvons espérer (III). Le suivre dans cette épopée scientifique et ce cours magistral, c'est partager l'expérience d'un neurologue chevronné qui a contribué à définir la maladie pour mieux la vaincre ; comment il a dû se battre pour la faire reconnaitre comme une maladie spécifique, pour obtenir certains appareils nécessaires au diagnostic, pour informer aussi, et aller contre les inepties relayées par les médias, d'après lesquelles un carré de chocolat pourrait prévenir ou même guérir ; comment il se bat aujourd'hui pour lever des fonds. Dans cet ouvrage passionnant, il met enfin des mots sur cette maladie redoutée et livre sans fard toute la vérité sur Alzheimer. Un document choc, nécessaire.
Dernières nouvelles de la science propose les « éditos carrés » 2017-2018 sous une forme inédite, entièrement retravaillée et enrichie. Voici donc de véritables chroniques, où jaillit le talent de conteur d'histoires et de passeur de sciences de Mathieu Vidard. De l'astrophysique à la linguistique en passant par la géodrilologie (la science des vers terre), il nous rend familière une science moderne devenue infiniment plurielle. Fourmis de feu, Stephen Hawking, lancement de Solar Probe, la sonde qui va frôler le soleil, le village irlandais aux vapeurs de Viagra, sans oublier les liens entre la physique quantique et la ratatouille : tout ce qui, dans nos vies, touche de près ou de loin à la science se trouve dans ce livre aussi plaisant qu'instructif.
Le ton de la conversation n'empêche pas un véritable point de vue : celui d'un homme engagé, lanceur d'alerte pour une terre en danger. Dernières nouvelles de la science est un manifeste contre l'obscurantisme indispensable à l'heure des fake news et du négationnisme climatique, mais aussi, et avant tout, le compagnon indispensable des gourmets du savoir.
« Dieu ne joue pas aux dés !» Ce 29 octobre 1927, sous les boiseries de l'hôtel Métropole à Bruxelles, la fameuse formule est lancée. Celui qui a osé défier les plus grands savants du monde réunis en congrès ce jour là n'est autre qu'Albert Einstein, le père de la théorie de la relativité. Pour lui, la nature n'obéit pas au hasard. Face à lui, un autre savant, Niels Bohr, le fondateur de la physique de l'infiniment petit, est convaincu du contraire. Et il lui répond sans ménagement : « Cessez de dire à Dieu ce qu'il doit faire ! » A ses yeux, l'insaisissable comportement des particules élémentaires se perd dans le flou du hasard. Où en est-on aujourd'hui ? Plus que jamais, le débat fait rage. Pour les uns, l'implacable principe d'incertitude découvert par le jeune Heisenberg à l'âge de 26 ans n'a pas été pris en défaut. Et jamais il ne le sera. A partir de là, la matière - et tout ce qui existe - est la proie du hasard aveugle. Pour les autres au contraire, la réalité repose sur des lois dont l'origine reste énigmatique. Les derniers progrès de la science ne montrent-ils pas que le feu du Big Bang ne s'est pas déclenché par hasard ? Finalement, qui croire ? Pour la première fois, on est peut-être en mesure de trancher. Les gigantesques expériences effectuées sur terre - au CERN (avec le L.H.C.) - et dans l'espace (avec le satellite Planck) nous donnent des débuts de réponse. Serait-ce donc la fin du hasard ?Igor et Grichka Bogdanov ont déjà publié chez Grasset Dieu et la Science (1991), Le visage de Dieu (2010), Avant le Big Bang (2004) et La pensée de Dieu (2012).
« Pour quelle raison deux flocons de neige ne sont-ils jamais parfaitement identiques ? Pourquoi chaque cristal glacé restera-t-il à jamais unique ?
Et si aucun flocon ne ressemble à un autre, jamais, pourquoi partagent-ils tous la forme d'une étoile à six branches ? Pourquoi pas cinq ou sept ? Et pourquoi une marguerite peut-elle avoir cinq, huit ou treize pétales, mais jamais dix ou onze ?
Face à ces questions, on ne peut manquer de céder à l'irrésistible sensation que le monde est organisé, calculé, réglé, pensé. Mais par qui ? Ou par quoi ?
Nous vérifierions ici que les lois physiques sont, comme le pensait Poincaré, "infiniment précises". Nous verrons aussi que l'Univers "ne transige pas avec elles". Quelle est leur origine ? Le langage mathématique qui nous permet de les décrire nous permet-il aussi de déchiffrer leur mystère ?
Telles sont quelques-unes des énigmes évoquées dans ces pages. Emerveillés par la beauté des lois qui distribuent l'ordre du monde, peut-être finirons-nous par comprendre que cette mystérieuse "Pensée de Dieu" autrefois évoquée par Einstein, se confond ici - et à notre plus grand étonnement - avec "L'Esprit des Lois" qui gouverne notre Univers. »
"La planète est malade. L'homme est coupable de l'avoir dévastée. Il doit payer. Telle est la vulgate répandue aujourd'hui dans le monde occidental. Le souci de l'environnement est légitime : mais le catastrophisme nous transforme en enfants qu'on panique pour mieux les commander. Haine du progrès et de la science, culture de la peur, éloge de la frugalité : derrière les commissaires politiques du carbone, c'est peut-être un nouveau despotisme à la chlorophylle qui s'avance. Et rend plus urgent l'instauration d'une écologie démocratique et généreuse. Une course de vitesse est engagée entre les forces du désespoir et les puissances de l'audace."P. B.
Igor et Grichka Bogdanov, journalistes scientifiques et animateurs de télévision, ont défrayé la chronique, voici une dizaine d'année en publiant Dieu et la science - livre d'entretiens avec Jean Guitton. Ce livre avait été au centre d'une vaste polémique qui tournait, entre autres, sur d'éventuels plagiats ainsi que sur la légitimité universitaire des jumeaux Bogdanov.
Aujourd'hui, les procès d'illégitimité universitaire ont reçu le meilleur démenti qui soit puisque les jumeaux de « Temps X » ont obtenu avec éclat leurs doctorats respectifs en physique théorique (pour Igor) et en mathématiques (pour Grichka). Dix ans après Dieu et la science, ils nous proposent donc Avant le Big-bang.
Le Livre:
Ce livre raconte une histoire, pose une question et esquisse une réponse. L'histoire ? C'est, tout simplement, celle de l'origine du monde. Quand l'univers a-t-il commencé ? Qu'y avait-il « Avant le Big-bang » ? En d'autres termes : à quoi ressemblait l'espace ou le temps avant que tout ne commence ? Sur ce premier aspect de leur ouvrage, le livre des Bogdanov est très pédagogique et il raconte, sur un mode presque policier, comment se sont enchaînés les hypothèses sur « l'univers en expansion » depuis le Big-bang, les théories de Hoyle ou de Hubble, etc... Cette première partie raconte ainsi l'histoire de l'histoire des origines.
La seconde partie du livre pose une question : jusqu'à nos jours, les physiciens estiment qu'on ne saurait se rapprocher du « Big-bang » au delà de ce que l'on appelle « le mur de Planck » - mais est-il possible de « remonter au-delà » de cette barrière apparemment infranchissable ? En tout cas, s'il est possible d'aller « au-delà », de quels instruments mathématiques devrait-on se doter ? Et quelle serait la nature du « réel » qu'il faudrait alors penser ?
C'est alors que les Bogdanov proposent dans la troisième partie de leur ouvrage, une hypothèse (folle ? sérieuse ? le débat fait rage sur Internet) dont la complexité interdit l'exposé succinct. Le profane est pourtant fasciné. Quant au savant, il ne pourra qu'être intrigué...
Depuis que les Bogdanov ont publié l'article (qui fonde la 3ème partie de leur livre) sur Internet, les universitaires du monde entier réagissent, contestent, s'enthousiasment. Pour notre part, nous ne saurions trancher. Mais Avant le Big-bang promet, à coup sûr, de faire un certain bruit...
Des machines plus intelligentes que l'homme ?
Une utopie que les auteurs de science-fiction et les scénaristes d'Hollywood ont imaginée... mais que les progrès technologiques sont en passe de réaliser.
Deux phénomènes se conjuguent : la puissance de calcul des superordinateurs augmente de façon exponentielle ; de nouveaux logiciels reproduisent le fonctionnement des neurones du cerveau humain et confèrent aux machines la faculté d'apprendre. Les systèmes pensants peupleront bientôt les domiciles, les entreprises, les usines, les administrations, les hôpitaux, les villes, les armées. Jusqu'où iront-ils dans leur degré d'autonomie et leur liberté de décision ? Quelle place les hommes préserveront-ils dans un univers contrôlé par les robots ? Après la bombe atomique, l'intelligence artificielle est-elle la deuxième arme létale inventée par l'homme et capable de le détruire ?
La chute de l'Empire humain retrace l'histoire méconnue de l'intelligence artificielle du point de vue du robot : c'est une machine qui raconte ici son aventure et dévoile les mystères de son long cheminement avec l'homme, jusqu'au combat final.
Que nous fait le temps qu'il fait ? Comment accompagne-t-il nos journées et nos rêves ? De quel imaginaire est porteur chaque météore : pluie, neige, brouillard ? Un voyage dans la météorologie ordinaire nous est ici proposé, qui, successivement, nous fait vivre et revisiter tous les types de temps. Chemin faisant, saison après saison, sont convoqués littérature, peinture, photographie ; les dictons de la sagesse dite populaire ; le journal météo télévisé ; nos propos de trottoir et de terroir qui, inextricablement tressés, construisent ce que l'auteur propose d'appeler notre culture météorologique.
Avouons-le, nous sommes le plus souvent injustes et ingrats avec le temps qu'il fait et qu'il faisait hier, ressassant inlassablement, de génération en génération, l'aphorisme ; il n'y a plus de saisons ! C'est donc à une réhabilitation des temps réputés mauvais que nous convie ce récit. Douze degrés pluie fine ou temps de pain frais, embellies ou temps de Toussaint, chaque type de temps a ses charmes, ses humeurs et ses saveurs.
L'auteur en spécialiste éclairé mais aussi en poète inspiré explore les racines de cette passion et nous fait découvrir à quel point la météorologie agit sur le monde extérieur ainsi que sur nous-mêmes. A travers le cycle des saisons, aussi bien dans les villes qu'à la campagne, le temps nous dicte bien des comportements. Pas commode d'attraper le temps... Martin de la Soudière le tente dans ce traité qui fait chanter nos saisons et nos jours.
Martin de la Soudière est ethnologue et auteur de plusieurs livres consacrés à l'hiver, aux paysages, à la montagne et au football.
Après quinze mois de lutte contre un cancer des poumons, quinze mois de souffrances, d'hôpitaux et de soins douloureux, Laurent Fignon nous quitte le 31 août 2010.La maladie, la peur permanente, les média en meute, la solitude, rien n'a été épargné à Laurent Fignon et à son épouse, Valérie. Dans ce témoignage à la fois émouvant et rageur, elle donne sa version des faits et s'interroge sur l'accompagnement des malades. Aux côtés de Michel Cymes, Valérie Fignon exprime ses incompréhensions face à une maladie redoutée, et une médecine parfois sans ressources. Elle nous raconte qui était vraiment le grand Fignon dans les coulisses du Tour de France, ses complices, son public et aussi le mari exceptionnel que fut Laurent dans l'intimité.
« Je ne sais pas ». Ma devise... Les malades exigent le monopole du doute. Mon "Je ne sais pas" ne pouvait pas être accepté. J'ai dû le garder en moi durant d'interminables consultations qu'il aurait su abréger. J'ai dû faire croire que je connaissais les réponses à toutes les questions. J'ai dû apprendre la langue qu'on utilise dans ces cas-là, le vocabulaire médical qui vous sauve de tous les pièges...
Qu'est-ce qu'un médecin qui, après des années d'étude, avoue son ignorance ? Un irresponsable ? Un usurpateur ? Ou simplement un homme sans illusions qui enlève sa blouse, récuse l'argument d'autorité et n'a plus pour credo que la phrase de Céline : « la médecine, cette merde ». Ce récit à la première personne du singulier est une confession dévastatrice autant qu'une plongée dans la vérité humaine de la médecine. Des urgences débordées aux morgues trop pleines, des diagnostics hasardeux aux erreurs fatales, des infirmières mesquines aux malades complaisants, de l'euthanasie plus courante qu'on ne croit à la responsabilité du praticien, le neurologue Antoine Senanque n'épargne rien ni personne. Il ne s'épargne pas lui-même. Il y a dans ce récit, miroir brisé, tout le malaise de la médecine actuelle, toute la tromperie d'une science inexacte.
Cet ouvrage traite d'une manière novatrice les causes du surpoids chez la femme. Tout au long de sa vie, les hormones de la femme ou celles prescrites par le médecin vont jouer un rôle considérable, qui variera de l'adolescence à la ménopause.
L'ouvrage est organisé de façon thématique :
Qu'est ce que la cellulite, l'impact de la pilule, l'action de la tyroïde ...
Comment une jeune fille va-t-elle se régler, voir ses formes s'arrondir et craindre de ne pas correspondre aux critères esthétiques actuels.
Comment vivre les kilos de la grossesse sans culpabilité, et comment les perdre ?
Comment gérer sa ménopause, ses peurs de vieillir et ne plus redouter les traitements hormonaux de substitution qui, liés à un confort de vie, ont un effet régulateur sur la prise de poids ?
Le docteur David Elia ouvre des perspectives d'avenir puisqu'il démontre à celles qui respectent les deux règles d'une bonne hygiène de vie, s'alimenter correctement et faire de l'exercice, que le surpoids peut être lié à un troisième facteur trop souvent négligé : les hormones.
Ce livre raconte le parcours d'une jeune médecin généraliste, depuis ses études de médecine jusqu'à son installation dans un village. Chronique douce-amère, on y voit une série de portraits de patients de tous âges, on y découvre aussi ses réflexions et son expérience de médecin de famille. Persuadée de l'importance de la médecine générale, Dr Fluorette la défend au quotidien.
« Vivre plus longtemps en parfaite santé, vraiment plus longtemps, et pas simplement quelques mois ou quelques années... En avez-vous rêvé ? L'avez-vous simplement envisagé ? Prendre en charge le vieillissement, l'améliorer, le maîtriser, voire l'inverser, c'est désormais possible, grâce à l'optimisation physiologique.
Mais attention : mon objectif n'est pas de peupler la France de centenaires en maisons de retraite. Mon objectif, réalisable dès aujourd'hui au sein de l'Institut de Jaeger, est que nos contemporains puissent continuer à vivre debout, autonomes, qu'ils puissent continuer à créer, entreprendre, aimer... bien au-delà de cent ans.
Et cet objectif, chacun peut l'atteindre, s'il le décide. Car il ne s'agit pas de miracles, ou de magie, il ne s'agit pas de gélules ou de liftings. Il s'agit d'une démarche active, qui implique des choix de vie concrets. Evaluer son âge physiologique réel ; manger moins ; manger mieux ; faire davantage de sport ; compenser nos carences en vitamines ou en hormones ; entretenir la santé de nos organes, de nos muscles, de notre corps tout entier, et réconcilier enfin notre âge réel et l'âge de nos artères...
Surtout, il s'agit d'une méthode éminemment personnalisée, fondée sur la réalité physiologique de chacun. Notre organisme porte en lui les secrets de sa longévité. Apprenons à exploiter ses secrets. »C. de Jaeger
Le Krach écologique aura lieu en 2030... Le front climatique, le front énergétique, le front de la croissance et le front démographique vont se télescoper exactement à la même date. Le changement climatique en cours est une dérive sans retour. Qui est responsable ? Notre consommation d'énergies fossiles productrice de Gaz à Effet de Serre. Or, toute notre économie planétaire dépend de ces énergies fossiles, notamment le pétrole. Il est impératif de migrer au plus vite vers des énergies propres et renouvelables pour anticiper la rareté de la ressource pétrolière dans moins de vingt ans. Aurons-nous le temps d'adopter ces énergies, les financer et les développer à un stade industriel afin de couvrir les besoins en énergie de 7 milliards de personnes en 2030 ? Comment faire basculer une population mondiale aux intérêts divergents vers une nouvelle gouvernance ? Les pensées magiques traditionnelles qui postulent que la décroissance ou la technologie nous sauveront ne seront d'aucun secours. Des géants économiques tels que l'Inde et la Chine, grands consommateurs d'énergie, sont désomais les principaux maîtres de notre destinée collective. De leurs stratégies dépendront largement les futurs contours de notre environnement. Pour le meilleur ou pour le pire.
Au début de sa carrière de médecin l'auteur, Ronald J. Glasser, était interne dans le service de pédiatrie d'urgence d'un grand hôpital américain dont le département de recherche était à l'avant-garde de la médecine. Il croyait tout savoir de la médecine et du rôle du médecin jusqu'à la nuit où il rencontre Mary Berquam, une petite fille de onze ans. Elle est dans un état critique. Glasser découvre avec stupeur que cette enfant leucémique en est arrivée au stade ultime de la maladie sans avoir jamais été hospitalisée auparavant. Il apprend que le père de Mary, un biologiste, sachant, d'une part, sa fille atteinte de leucémie et d'autre part, que (à l'époque) cette maladie est incurable, a gardé son enfant chez lui jusqu'au dernier moment, le moment de la souffrance. Cette nuit là il conduit Mary à l'hôpital non pas pour qu'on la soigne mais pour qu'elle y meure sans peine. Pour le jeune interne, fier de son savoir et des progrès de son art, la décision du père paraît monstrueuse et inadmissible. On applique aussitôt à Mary un traitement qui va lui rendre pour quelques jours un regain de santé mais les entraînera tous dans l'agonie horrible, insoutenable, de la petite fille. Afin d'en terminer Glasser débranchera lui-même, sans qu'on lui en donne l'ordre, l'appareil qui maintient Mary artificiellement en vie.
Guérir est la chance du malade autant que la mission du médecin. Mais les enjeux du guérir aujourd'hui dépassent largement ce principe simple. A l'ère de l'efficacité, guérir n'est plus facultatif, c'est une obligation. A l'ère de la productivité, guérir s'évalue en rendement. A l'ère scientifique, guérir est un défi permanent : toujours plus loin, plus fort, plus grand. Dans ces conditions, l'obligation de guérir ne risque-t-elle pas de pervertir la médecine, particulièrement en une époque où le diagnostic génétique - et plus tard la thérapie génique - offrent au guérir des perspectives d'espoir autant que d'angoisse ? De nombreux livres sont consacrés à la médecine. Les uns condamnent, les autres s'émerveillent. Voici une synthèse lucide, qui, dans une langue précise, aborde les grands problèmes médicaux de notre temps : la médecine psychosomatique, l'utilité de la maladie, l'acharnement thérapeutique, la déshumanisation dans les façons de traiter. Aux risques de guérir est le livre attachant d'un médecin humaniste.
Où vont la médecine, la maladie, la santé ? La crise de nos sociétés ne plonge-t-elle pas ses racines les plus profondes en ce domaine où les attitudes et les conceptions risquent, d'ici la fin du siècle, de se trouver radicalement bouleversées ? Telle est la première interrogation à laquelle répond Jacques Attali dans cette "économie politique du mal" réalisée au terme de plusieurs années de réflexion et d'enquête, notamment aux USA, au Japon et partout en Europe. Si la vie risque de devenir de plus en plus un bien économique, s'il est vrai que l'hôpital va se vider, que l'exercice de la médecine est en passe de céder le pas devant l'utilisation des prothèses, encore ne faut-il pas se borner à constater ces évolutions prévisibles, mais se demander : comment en est-on arrivé là depuis que les hommes tentent de désigner le mal, de le conjurer et de le séparer ? Jacques Attali répond en appuyant son analyse contemporaine et prospective sur une vaste synthèse historique montrant, dans leurs dimensions mondiales, les principaux tournants de l'histoire de la médecine, de l'hôpital, des épidémies, de la charité, de l'assurance, jalonnée par les hégémonies successives du guérisseur, du prêtre, du policier puis du médecin dont le règne aujourd'hui touche à sa fin. Au terme de cette double enquête-réflexion - sur le terrain où s'esquisse l'avenir, dans le passé où il s'explique -, on est conduit à se demander si, de la consommation réelle des corps dans les sociétés cannibales de jadis à la consommation des copies du corps que nous prépare l'ère des prothèses, nous sommes jamais sortis d'un ordre cannibale, ou encore si notre société industrielle n'a jamais été rien d'autre qu'une machine à traduire un cannibalisme vécu en cannibalisme marchand.
Éleveur, fils d'éleveurs, ingénieur agronome et ancien créateur de marchés bio à Paris, Pierre Hinard entre il y a dix ans dans une importante société d'abattage et de découpe de Loire-Atlantique qui sert tout le bottin de l'agroalimentaire, de McDonald's à Flunch, d'Auchan à William Saurin. Un parcours exceptionnel et très spécialisé, des vertes prairies normandes aux steaks hachés en barquettes, via le monde secret des abattoirs.
Pierre Hinard, qui a longtemps voulu croire que la qualité et l'excellence pouvaient trouver leur chemin jusqu'aux rayons des supermarchés, découvre les dessous pas très propres des « usines à viande » : des asticots dans la viande hachée, des pièces congelées, décongelées, recongelées, des analyses faussées, des dates truquées, du sang déversé dans les champs. Face à ces manquements, les services vétérinaires sont absents ou corrompus et les pouvoirs publics pour le moins... distraits. En bout de chaîne, des consommateurs lésés, méprisés et trop souvent malades.
Quand il lance l'alerte, Pierre Hinard est licencié et, cinq ans plus tard, rien n'a changé. Il décide aujourd'hui de raconter de l'intérieur les dérives d'un système qui méprise paysans et consommateurs. Il présente des documents inouïs, et révèle tout le circuit de l'empoisonnement ordinaire. Quelles conséquences pour nous, consommateurs ? Quelles sont les alternatives ?
Il propose des solutions concrètes pour trouver et consommer des produits de qualité. Que manger redevienne un plaisir.
Depuis une cinquantaine d'années, les progrès de la médecine - surtout dans les domaines de la génétique et des neurosciences - ont totalement bouleversé ce que la philosophie pense par tradition de l'homme et de l'Humanisme. Désormais, le fossé intellectuel se creuse donc entre le praticien - qui, de plus en plus, ne se mesure qu'à sa propre technique « aveugle » - et « l'ami de la sagesse » - qui, chaque jour, ignore davantage de quel homme il parle. Ce livre se propose ainsi de rétablir le dialogue entre ces deux aspects d'une même exigence de vérité. D'où son urgence...
Pour ce faire, l'aspect « médical » de cet ouvrage s'attache à exposer les acquis les plus récents de la science et à les confronter aussitôt à la tradition philosophique la plus établie. Exemple : que reste-t-il du débat « matérialisme ou spiritualisme ? » à l'heure où les neurosciences définissent la pensée comme un espace neuronal ? Ou encore : que reste-t-il du débat « inné-acquis » face aux conquêtes du génie génétique ?
C'est dire que cet ouvrage se veut à la fois « pointu » et pédagogique. Il expose, et confronte, sans simplifier, mais avec le souci constant de réconcilier deux légitimités sans l'alliance desquelles il y aurait, chez les humanistes, de grands périls.
Ce livre s'adresse à des spécialistes et à des esprits « honnêtes et éclairés ». Chacun de ses chapitres est un exposé, puis une tentative de réponse, aux problèmes posés par le clonage, les OGM, les manipulations génétiques, les bébés-éprouvettes, les tests ADN, etc... Partant des principes posés par Galien ou Hippocrate, il ne tarde pas à embrasser notre actualité la plus urgente.