En 1687 Isaac Newton a publié son plus important ouvrage : Philosophiae Naturalis Principia Mathematica. La nouveauté de l'apport newtonien est considérable : en soumettant à la seule loi de la gravitation universelle les phénomènes célestes et terrestres, Newton a unifié la physique. Les mêmes principes, les mêmes lois s'appliquent désormais à la terre comme au ciel. Le Cosmos hiérarchisé aristotélicien est définitivement détruit. Ce n'est pas tout. Par-delà ce travail conceptuel extrêmement novateur, le texte newtonien est aussi traversé par un souci d'organisation déductive qui conduit Newton, tout à la fois, à énoncer en pleine clarté les principes qui gouvernent les développements théoriques et à mettre en place les mathématiques qui rendent possibles ces développements. L'oeuvre newtonienne est l'aboutissement des travaux du XVIIe siècle et le point de départ de ce que l'on appelle aujourd'hui la mécanique rationnelle. C'est ce double aspect que cette étude vise à éclairer en analysant à la fois en quoi Newton renouvelle le travail des contemporains et en quoi aussi son ouvrage n'est, par certains aspects, qu'un écrit de la fin du XVIIe siècle.
Cet ouvrage énonce les principes de la détermination du prix sur des marchés où prévalent la concurrence pure et parfaite ou des concurrences imparfaites et sur des marchés où les relations sont contractuelles. Il traite aussi de certains instruments financiers tels que les options et s'intéresse à des questions relatives à l'impact de la diversité des informations des agents sur les cours.
L'investigation épistémologique vise ici à comprendre pourquoi la considération de la mort est au coeur de l'appréhension scientifique du vivant. Elle invite à penser comment les élaborations théoriques de Bichat, décisives pour la médecine, ont aussi constitué un enjeu pour les philosophies soucieuses d'interroger le phénomène de la vie (Comte, Schopenhauer, Freud...).
Les maladies infectieuses ont toujours été parmi les plus grands fléaux de l'humanité. La connaissance des agents infectieux, et des mécanismes de défense mis en oeuvre par l'organisme pour les combattre, a permis de mettre au point des outils spécifiques pour les combattre. Le tournant le plus décisif fut la naissance de la microbiologie, science de la connaissance des êtres microscopiques responsable d'une grande partie des maladies transmissibles. L'espérance de vie a fait un bond formidable dès l'application des premières notions d'hygiène, et surtout à l'apparition des vaccins. Le principe même de la vaccination est de reproduire artificiellement, avant l'exposition au risque, l'état d'immunité qui suit la maladie, en copiant la nature par des moyens n'entraînant pas de danger pour le sujet traité. Les substances actives pour induire l'immunité sont les antigènes, et les principaux éléments de la réponse immunitaire sont les anticorps. Les vaccins ont déjà permis d'éradiquer la variole, nous donnent des outils pour faire disparaître la poliomyélite et la rougeole, et permettent de réduire considérablement le risque que représentent la plupart des autres maladies infectieuses. On trouvera, dans ce volume, l'histoire de la vaccination, ses grands principes, et l'état actuel des réalisations et des projets pour le développement ou l'amélioration des vaccins.
Comment mettre en oeuvre la démarche qualité dans un établissement de santé ? Voici la question, au coeur du débat sur la santé publique, à laquelle cet ouvrage apporte des réponses.
Rémy Chauvin est professeur à l'Université René-Descartes.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Le sous-développement a longtemps été la norme dans l'histoire de l'humanité, où les niveaux de vie étaient relativement peu différenciés d'un continent à l'autre, même si le niveau des connaissances techniques variait considérablement... Le développement est survenu comme un fait exceptionnel dans un petit nombre de pays à partir de la révolution industrielle, au XVIIIe siècle.
La maladie n'est pas seulement un événement biologique qui affecte l'individu et mobilise le savoir médical. Elle est aussi une réalité sociale qui met en jeu des rapports de pouvoir. Elle les exprime dans les multiples manières dont l'ordre social s'inscrit dans les corps, à travers les disparités face aux risques de l'existence, aux possibilités de se soigner et, finalement, à la mort. Elle les révèle dans l'intervention de ceux que l'on crédite de la capacité de guérir, qu'ils soient chamanes, marabouts, prêtres ou médecins, tout autant que dans les interactions entre les professions de santé et les pouvoirs publics. Elle les dévoile enfin dans la recherche de réponses collectives aux désordres corporels, rituels de purification ou programmes de prévention, dont la réalisation représente toujours un test pour l'autorité, celle du devin comme celle de l'État. Incorporation de l'inégalité, pouvoir de guérir et gouvernement de la vie constituent ainsi les trois dimensions de ce que l'on se propose de nommer l'espace politique de la santé. En s'efforçant de penser ensemble des mondes éloignés temporellement et culturellement, en s'appuyant sur des travaux d'ethnologues, d'historiens et de sociologues, et aussi sur des recherches personnelles, il s'agit de montrer comment cet espace s'est construit. D'en établir, en somme, la généalogie. Mais, au-delà de cette reconstitution, l'ouvrage est également une invitation à explorer un territoire en plein développement et pourtant encore peu visité, aux frontières du politique et de la santé.
Introduction au problème des infections hospitalières, cet ouvrage est une première approche, pour un large lectorat, d'une préoccupation récente de santé publique. Il définit les principales infections concernées, et dégage quelques données épidémiologiques, juridiques et économiques actuelles. Il expose les grands axes de la surveillance et de la prévention de ces infections, et donne la mesure de l'importance du travail de l'ensemble des acteurs de santé, investis dans les multiples directions proposées pour tenter de les contrôler.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
L'approche socio-historique adoptée dans cet ouvrage fait le lien entre des épidémies très différentes, et dégage leur singularité. Par cette mise en perspective, la réflexion sur le sida gagne en originalité et en profondeur. Ce sont les moments forts de l'imaginaire du mal contagieux en Occident, qui sont ainsi articulés. La contagion suscite deux grands modes de réaction : la peur et le déni. Biologique, le malheur devient social aussitôt qu'il touche les êtres humains. C'est pourquoi, la contagion met une société à l'épreuve, aiguise ses tensions, accuse ses faiblesses tout en révélant ses forces. Issu de plusieurs recherches en archives ou sur des terrains actuels, cet ouvrage en présente un bilan synthétique, sous forme d'essai. Il s'ouvre donc à un large public intéressé par la santé et les maladies. Les étudiants en sciences anthroposociales trouveront ici les repères majeurs sur l'impact des épidémies dans l'évolution de nos sociétés.
Le secteur public, en France, s'est construit en trois grandes étapes : lente et historique, la première a créé des services et les Manufactures royales d'Etat ; à partir de la Première Guerre mondiale, la deuxième a cherché à organiser l'économie et, après 1981, la troisième étape a un but politique.
L'enjeu du Médecin de son corps est celui d'une philosophie matérielle du sujet vivant : les interactions entre génétique et histoire, immunité et liberté, cerveau et corps, placent le sujet parmi les autres. Cette médecine intégrée et holiste peut verser dans un culte sanitaire des individus : soit par le design génétique de soi-même et des autres, soit par un contrôle de l'économie sanitaire et sociale. La génération de la biologie moléculaire utilise désormais les somatechnies pour se construire un corps à son image. Cette anaturalité du sujet rend le corps culturel en libérant, par les médecines, l'espèce humaine de la nature. Si le XXe siècle aura permis à la médecine de poser la question des limites de l'expérimentation, le XXIe siècle a commencé, depuis les années 80, par l'appropriation des techniques de la vie par ses usagers. En faisant du corps la définition de l'individu, l'idéologie libérale de la santé ne parvient qu'à réguler la revendication d'un corps individué. Dès lors que mon corps est à moi, aucun médecin et aucune médecine ne devra me prescrire, sans consentement, un remède. Dès lors que les produits de mon corps m'appartiennent, l'éthique et la loi suffiront-ils pour m'interdire l'usage libre de mes organes, de mon sang, de mes fonctions procréatrices ? Chacun a désormais les moyens, du moins selon le développement occidental de la science, de se créer un nouveau corps et de créer un corps nouveau.
L'ouvrage dresse le bilan des causes du vieillissement cognitif après avoir présenté les méthodes utilisées par les psychologues, notamment les tests d'intelligence et l'étude en laboratoire de la mémoire. La diminution avec l'âge des capacités de raisonnement, des capacités mnésiques, et celles de résolution de problèmes, fait l'objet de trois chapitres détaillés. Cette présentation aborde aussi les moyens de contrecarrer ou ralentir le déclin intellectuel.
La création de la grande galerie de l'évolution du Muséum national d'histoire naturelle prend place dans le contexte d'effervescence muséale de ce tournant du siècle. Elle fait sienne quelques constats : la diversification des types de musées marque une nouvelle étape de l'histoire culturelle de notre société ; la fonction de conservation des oeuvres et des objets, s'harmonise mieux que par le passé avec celles d'éducation et de communication ; les publics sont hétérogènes en termes d'origines, de savoirs, de savoir-faire, d'attentes ; la fréquentation accrue des expositions contribue au renforcement des liens sociaux. Musées et publics ont changé et, avec eux, la culture et les conditions de sa réception. Et les musées scientifiques ? Longtemps, ils ont été des images fidèles de l'organisation de la recherche, de sa production, de sa diffusion. Depuis peu, la muséologie s'y affirme comme une profession à part entière. Situation nouvelle, décision originale : des sociologues, des psychologues, des linguistes, des didacticiens, sont invités par les concepteurs de la Grande Galerie de l'évolution à concevoir un programme d'évaluation. Le présent ouvrage expose en détail cette démarche inédite. D'abord, est explicité le parti pris d'une muséologie d'objets et d'idées, où les visiteurs sont au centre du dispositif de médiation. Puis, sont analysés les rapports qui s'engagent entre les publics et l'offre muséale. Enfin, sont formalisés les systèmes d'interactions et de partenariats entre différentes catégories d'acteurs. Le monde du musée se conçoit désormais comme une chaîne de coopération, un espace de négociation de rôles et de compétences variés.
Cette étude permet de saisir l'importance du secteur des services pour le commerce mondial et la perception de ce dernier pour les pays développés comme pour les pays en développement. Elle permet aussi de réfléchir sur le cadre réglementaire des services.
Cet ouvrage présente les concepts de base de l'économétrie, en les situant par rapport à d'autres disciplines : algèbre linéaire, programmation mathématique, statistique : théorie de l'estimation et des tests d'hypothèses. Celles-ci font l'objet d'une présentation condensée - mais précise - adaptée aux préoccupations de l'ouvrage. Il apparaît qu'un outil joue un rôle fondamental pour une exposition claire des méthodes économétriques : celui de pseudo-inverse de matrices. Il permet de développer une théorie unifiée de l'estimation dans le modèle linéaire, et d'obtenir - notamment - un théorème général de Gauss-Markov recouvrant les différents cas particuliers.
L'ouvrage ne présente pas qu'un intérêt méthodologique. Les chapitres les plus importants sont illustrés par des applications économiques, issues de travaux réalisés à la Direction de la prévision et à l'INSEE.
Ce livre s'adresse, plus particulièrement, aux étudiants en sciences économiques s'intéressant aux techniques quantitatives, ainsi qu'aux élèves des écoles et des universités scientifiques, qui souhaitent acquérir des connaissances précises dans le domaine de l'économétrie.
Le vieillissement de la population mondiale, témoin de l'efficacité de la lutte contre les grandes maladies, entraîne l'apparition de problèmes médicaux et sociaux nouveaux. Ceux posés par le vieillissement de notre cerveau sont sans doute les plus redoutables. Il peut se traduire par des signes bénins (troubles de la mémoire) mais aussi, dans ses formes pathologiques (démence), par des troubles graves des capacités intellectuelles. La maladie d'Alzheimer est, de loin, la forme la plus fréquente de démence. Les démences frappent aujourd'hui plusieurs centaines de milliers de personnes en France. Nous ne connaissons ni les causes, ni le traitement du vieillissement du cerveau. Nous ne savons pas non plus si la maladie d'Alzheimer représente une accélération du vieillissement normal ou une maladie autonome. C'est dire l'importance de promouvoir un effort exceptionnel de recherche dans ce domaine. L'étude du vieillissement est aussi un moyen privilégié d'exploration du cerveau humain, mettant en jeu les méthodes les plus modernes des neurosciences. La culture scientifique, quoi qu'on en dise, n'existe pas : elle ne saurait être assimilée à une simple information sur les résultats de la recherche. C'est aux chercheurs eux-mêmes à la mettre en forme, de telle sorte qu'elle puisse s'intégrer à la culture générale. Cette collection donne une voix à cette élaboration aujourd'hui nécessaire. Les meilleurs spécialistes internationaux y mènent une réflexion commune sur les incidences intellectuelles et sociales des bouleversements techniques provoqués par le développement actuel de la science. Chaque volume, conçu comme un ouvrage de référence, regroupe les points de vue actuellement les plus significatifs sur une question donnée.
Le point sur les principales méthodes d'évaluation des produits obligataires en reprenant certains des travaux menés par le groupe de recherche opérationnelle du Crédit lyonnais.
Ouvert en février 1986, le Marché à terme international de France a atteint sa maturité, tout en continuant à offrir - périodiquement - de nouveaux contrats. Il est devenu le troisième marché financier du monde, après les deux marchés de Chicago, et avant ceux de Londres, de Tokyo, et de Sydney.
Aux contrats à terme sur instruments de taux, sont venus s'ajouter un contrat à terme sur indice boursier CAC 40, et des options sur les principaux contrats à terme de taux (non analysés ici).
Cet ouvrage présente, de manière complète, rigoureuse, et concrète, les caractéristiques des "futures" sur taux d'intérêt, l'organisation du marché parisien, les outils analytiques utiles en gestion obligataire et, surtout, les mécanismes des opérations d'arbitrage, et les techniques, parfois complexes, de couverture du risque de taux. Il constitue l'ouvrage de référence indispensable aux professionnels intervenant sur le MATIF, comme aux étudiants en finance, économie, et gestion.
Le discours sur les nouvelles technologies a, depuis vingt ans, acquis tous les traits d'une litanie. Le messianisme initial a cédé la place à un pragmatisme qui cache mal un réel embarras. Doit-on imputer à l'informatisation une diminution du nombre des emplois ou, au contraire, doit-on miser sur elle pour relancer la croissance ? Est-elle responsable de la crise des organisations ou peut-on en attendre une nouvelle rationalisation ? Quel rapport enfin entre nouvelles technologies et travail ? Sont-elles déqualifiantes, disqualifiantes ou permettent-elles, au contraire, de rompre avec la logique taylorienne et d'enrichir les tâches ? La culture scientifique, quoi qu'on en dise, n'existe pas : elle ne saurait être assimilée à une simple information sur les résultats de la recherche. C'est aux chercheurs eux-mêmes à la mettre en forme, de telle sorte qu'elle puisse s'intégrer à la culture générale. Cette collection donne une voix à cette élaboration aujourd'hui nécessaire. Les meilleurs spécialistes internationaux y mènent une réflexion commune sur les incidences intellectuelles et sociales des bouleversements techniques provoqués par le développement actuel de la science. Chaque volume, conçu comme un ouvrage de référence, regroupe les points de vue actuellement les plus significatifs sur une question donnée.
Face à l'accroissement - et à la complexité grandissante - des opérations financières réalisées depuis une dizaine d'années en France, « Opérations financières et transfert de richesse » essaie d'évaluer leur impact sur la richesse des actionnaires, et de mieux cerner les motivations qui poussent une entreprise à émettre une catégorie de titres financiers, plutôt qu'une autre.
Le sujet est abordé, en premier lieu, par une description des différentes hypothèses théoriques, qui seront ensuite testées par la méthodologie des études d'événement. Ces dernières, couramment utilisées, sont souvent employées de manière systématique, sans que les utilisateurs mesurent pleinement les hypothèses qu'elles suggèrent. À ce propos, une comparaison - par simulation des différents modèles et tests possibles - est effectuée. Les résultats permettent de vérifier, avec une plus grande rigueur, les hypothèses théoriques.
En conclusion, une décision de financement a effectivement un impact sur la richesse des actionnaires, et la valeur de la firme. Cette réaction des cours des actions, varie en fonction du mode de financement choisi par les sociétés, impliquant que le choix d'une structure financière est loin d'être neutre, et ceci pour tous les intervenants de la vie d'une entreprise.
Le besoin d'automatisation de la gestion de portefeuille et son aspect de plus en plus quantitatif, sont à l'origine d'un besoin croissant d'informations quantitatives prévisionnelles. De là vient notamment le succès des bases de données de consensus. Celui-ci peut se définir comme une agrégation de prévisions individuelles sur les paramètres clés de valorisation des titres. Il représente donc, à un moment donné, une synthèse de l'ensemble des anticipations des agents intervenant sur le marché financier. Outre cette caractéristique, il présente aussi l'avantage de standardiser l'information et, donc, d'en faciliter le traitement. Après avoir fait le point des connaissances théoriques actuelles, concernant la production et l'acquisition de l'information financière, l'objet de cet ouvrage est d'étudier l'intérêt d'une base de données de consensus, tant au niveau de la qualité des prévisions, qu'au niveau de son utilisation possible pour les gérants de portefeuille. Il s'agit d'une contribution empirique à la connaissance du marché de l'information financière et de l'efficience du marché financier.