« En ces temps de misères omniprésentes, de violences aveugles, de catastrophes naturelles ou écologiques, parler de la beauté pourrait paraître incongru, inconvenant, voire provocateur. Presque un scandale. Mais à cause de cela même, on voit qu'à l'opposé du mal, la beauté se situe bien à l'autre bout d'une réalité à laquelle nous avons à faire face. Nous sommes donc convaincus qu'au contraire nous avons pour tâche urgente, et permanente, de dévisager ces deux mystères qui constituent les deux extrémités de l'univers vivant : d'un côté, le mal, et de l'autre, la beauté ... Ce qui est en jeu, nous n'en doutons pas, n'est rien moins que l'avenir de la destinée humaine, une destinée qui implique les données fondamentales de la liberté humaine. »Confronté très jeune à ces deux « mystères » par la fréquentation de l'époustouflant site du mont Lu dans sa province natale d'une part, et par le terrible massacre de Nankin perpétré par l'armée japonaise de l'autre, François Cheng livre ses réflexions sur les questions existentielles les plus radicales. Ce faisant, il nous fait revisiter les moments phares de la culture d'Orient et d'Occident.
Un livre remarquable - 28 minutes, Arte
La vie de Corine Sombrun est un roman - La Croix
« Les esprits t'enseigneront », lui avait dit la chamane Enkhetuya au temps de son initiation en Mongolie au début des années 2000. Au cours des deux décennies qui ont suivi l'expérience chamanique s'est muée hors de l'écosystème traditionnel tsaatan en un extraordinaire voyage au coeur de la transe et de son expérimentation scientifique.Se prêtant à toutes les investigations de l'imagerie cérébrale, impliquant tous les domaines de la recherche en neurosciences mais aussi appliquant la transe à la création artistique et poursuivant ses contacts avec les sociétés traditionnelles qui perpétuent une vision holiste du monde, Corine Sombrun n'a de cesse d'élargir le champ perceptif de la connaissance.« Ecrire, c'est aller dans ce périmètre où on n'est plus personne », écrivait Marguerite Duras. La transe et son induction par la seule volonté permet d'atteindre ce lieu du possible et de la joie qui peut reconfigurer toute vie. Le potentiel thérapeutique qui en découle est immense et les implications philosophiques dans la connaissance de soi et le rapport au vivant y sont des pistes aussi précieuses que stimulantes.
De « Journal d'une apprentie chamane » en 2002 aux « Esprits de la steppe » en 2012 , Corine Sombrun a publié tous ses ouvrages aux éditions Albin Michel. Elle a créé en 2019 le Trance Science Research Institute avec une équipe internationale de chercheurs. « Mon initiation chez les chamanes » (2004) a été adapté au cinéma sous le titre « Un monde plus grand ».
Après avoir lu "La lettre à Dieu" qui clôt Le Pain perdu, le pape François décide de rendre visite à Edith Bruck. Cet événement considérable, suivi de plusieurs autres rencontres, est ici raconté sur un ton à la fois tranchant, caustique, ému et poétique. Cette méditation à deux, entre le chef de l'Église catholique et une déportée juive athée, se termine sur l'horreur de la guerre en général et celle de l'Ukraine en particulier. (Olga, l'aide à domicile de l'auteur, toujours présente, est ukrainienne.) Le pape, dans sa préface, souligne l'envergure humaine exceptionnelle d'Edith Bruck et, hanté par la culpabilité de sa communauté quant à la Shoah, situe cette tragédie du xxe siècle sur un plan temporel beaucoup plus vaste, ouvrant vers une réflexion métaphysique.
Les nouveaux croisés du XXIe siècle en sont persuadés et veulent nous en convaincre, preuves à l'appui : les avancées de la science contemporaine confortent les assertions de la religion. Les tenants du créationnisme, comme ceux de l'Intelligence supérieure « démontrée » par la structure de l'univers, ne doutent de rien et tiennent à le faire savoir.
Jacques Arnould s'inscrit en faux contre ce mélange des genres où la foi prend en otage la science en lui faisant dire ce qu'elle ne dit pas. Pour confondre les méthodes douteuses des dévots d'aujourd'hui comme celles de leurs prédécesseurs, il argumente en philosophe des sciences, familier notamment de l'avancée des savoirs sur l'espace, la physique contemporaine ou l'évolution. Il s'exprime aussi en théologien qui croit en l'Évangile de Jean selon lequel « Dieu, personne ne l'a jamais vu ». Il ne s'agit pas de choisir entre science et foi, mais de bien distinguer les ordres de vérité, pour demeurer loyal à chacun.
Jacques Arnould est chargé de mission au Centre national d'études spatiales (CNES), où il accompagne les scientifiques comme expert en matière d'éthique. Ex-dominicain, il est aussi un théologien de haut niveau. Il a publié de nombreux ouvrages, dont plusieurs chez Albin Michel, entre autres Dieu versus Darwin. Les créationnistes vont-ils triompher de la science ? (2007) et, Sous le voile du cosmos. Quand les scientifiques parlent de Dieu (2015).
Kahina Bahloul est la première femme imame en France. Née d'un père kabyle issu d'une famille de marabouts et d'une mère française d'origines juive et catholique, elle a grandi en Algérie où elle a vécu au plus près la montée de l'intégrisme. Spécialiste de la mystique musulmane et plus particulièrement de l'oeuvre d'Ibn `Arabi, le grand mystique andalou, elle décide de s'engager plus activement à la suite des attentats de 2015.
Revendiquant, sur la base de sources classiques, la légitimité pour une femme d'être imame, de diriger les prières et d'enseigner, elle fonde en 2019 la mosquée Fatima, d'inspiration soufie, ouverte aux femmes voilées ou non, mais aussi aux non-musulmans. À l'image de la reine berbère résistante dont elle a hérité le prénom et le caractère, Kahina Bahloul est aujourd'hui présente sur tous les fronts pour évoquer la possibilité d'un islam moderne et libéral.
Pour la première fois, cette femme de dialogue et de paix nous fait partager sa pensée. C'est l'occasion pour elle d'explorer la diversité et la spiritualité inscrite dans ses origines, de témoigner de son parcours et d'expliquer sa vision d'un islam enfin affranchi des peurs et des scléroses.
"Un plaidoyer stimulant pour un islam affranchi" La Croix
Comment relever les extraordinaires défis que nous lancent les crises induites par la destruction de notre habitat planétaire ? Faut-il réviser le concept même de propriété privée ? Remettre en cause la souveraineté des États-nations ? Comment construire ensemble les institutions internationales qui permettraient de prendre soin de nos communs globaux que sont le climat mais aussi la biodiversité, la santé, les cultures et jusqu’à la démocratie ?
Car c'est elle qui, aujourd'hui, est menacée par notre refus d'inscrire des limites à la toute-puissance de la personnalité juridique, des techniques extractivistes et de la marchandisation du monde. Où trouverons-nous les ressources politiques, culturelles et spirituelles pour inventer ces limites et en faire une chance plutôt qu'une insupportable privation de liberté ?
Un tel projet exige de refonder l'utopie des Lumières. Et pour cela, de puiser à la source du christianisme, qui constitue l'une de ses matrices historiques. Il implique donc une révision de la manière dont le christianisme se comprend lui-même : expérience stylistique du retrait d'un Dieu qui s'efface pour nous ouvrir à un horizon démocratique qu'il nous revient d'imaginer ensemble ? Ou religion d'un Christ glorieux qui légitimerait une souveraineté politique autoritaire, carnivore, phallocratique et colonialiste ? Telles sont quelques-unes questions que pose ce livre.Apprendre à y répondre participe peut-être de ce que les traditions bibliques nomment la sainteté.Gaël Giraud est économiste et prêtre jésuite. Directeur de recherches au CNRS, il dirige depuis 2021 le programme de justice environnementale à l’université de Georgetown. Il a notamment publié : Vingt propositions pour réformer le capitalisme (avec Cécile Renouard, Flammarion, 2009), Illusion financière (Éditions de l’Atelier, 2013), Produire plus, polluer moins : l’impossible découplage ? (col., Les Petits Matins, 2014).
Qu'ont en commun une guerrière et une sainte ? A priori, rien. Tout semble même les opposer. L'une serait du côté du Mal et du sang, l'autre du Bien et de la lumière. A cette idée, la représentation de Thérèse de Lisieux, proclamée en 1997 trente-troisième docteur de l'Église et sainte française la plus célèbre avec Jeanne d'Arc, semble donner raison. Bouquet de roses et crucifix entre les bras, voile sur la tête et guimpe autour du visage, sourire ténu, ainsi la connait-on. Comme une sainte, et non telle une guerrière. Ce qu'elle était pourtant. C'est le paradoxe que prétend dénouer ce livre. Car aimer son prochain est un combat (qu'on nomme spirituel), une lutte que Thérèse Martin aura menée sa vie durant. Et d'abord contre elle-même.
Dans cet essai biographique passionnant, Jean de Saint-Chéron retrace son existence pour faire, non l'éloge de la bonne soeur aux fleurs, mais celui de la sainte guerrière, et rappeler combien l'amour dont parle la Bible est « une glorieuse guerre ». En sept courts chapitres, on suit sa formation martiale, de son enfance marquée par sa vive piété, son caractère déterminé et la mort de sa mère, à sa conversion à 13 ans, lorsqu'elle comprend que, pour aimer, il lui faudra souffrir beaucoup. De Rome, où elle va conquérir la forteresse du Carmel à la pointe de l'épée en implorant le Pape de la laisser y entrer avant l'âge légal, à son entrée en religion parmi ses soeurs dont elle s'attèle à aimer les défauts, c'est un parcours du combattant qu'elle raconte dans ses écrits et que Jean de Saint-Chéron nous fait revivre en la suivant et la citant avec énergie, science et ardeur. Un éloge puissant et une leçon de foi moderne sur la bataille de l'amour et du pardon.
Dans cet ouvrage, Sogyal Rinpoché concilie l'ancienne sagesse du Tibet et la recherche contemporaine sur la mort et les mourants, sur la nature de l'esprit et de l'univers. Le Livre Tibétain de la Vie et de la Mort clarifie, pour la première fois, la vision complète de la vie et de la mort telle que nous l'offre la tradition tibétaine. L'auteur explique notamment les "bardos", ces états de conscience après la mort qui ont tant fasciné et fait s'interroger artistes, psychologues, scientifiques, médecins et philosophes occidentaux depuis la publication, en 1927, du Bardo Thdol (le Livre des morts Tibétain). Sogyal Rinpoché montre que dans la mort, comme dans la vie, l'espoir existe et qu'il est possible à chacun de nous de transcender sa peur ou son refus pour découvrir ce qui, en nous, survit et ne change pas. Il propose des 'pratiques' simples mais puissantes que chacun, quelle que soit sa religion ou sa culture, peut accomplir afin de transformer sa vie, se préparer à la mort et aider les mourants. Ce livre présente également une introduction lucide et complète à la pratique de la méditation, ainsi qu'aux notions de renaissance et de karma. À ceux qui accompagnent les mourants, l'auteur indique comment les assister avec amour et compassion et comment leur apporter l'aide spirituelle à laquelle tout être humain a droit. À ceux qui travaillent en milieu hospitalier, médecins ou personnel soignant, il donne des conseils qui enrichiront leur expérience. L'auteur nous fait partager sa vision personnelle de l'expérience de proximité de la mort (NDE) selon la perspective tibétaine. Le Livre Tibétain de la Vie et de la Mort n'est pas seulement un chef-d'oeuvre spirituel. C'est aussi un manuel, un guide, un ouvrage de référence et une source d'inspiration sacrée.
Dans Ce lien qui ne meurt jamais, Lytta Basset racontait comment elle avait fait l'expérience de contacts avec son fils aîné mort par suicide à l'âge de vingt-quatre ans. Mais la théologienne protestante, à la fois par discrétion et parce que sa formation ne l'avait pas préparée à de tels aveux, n'avait alors pas tout dit des circonstances qui l'avaient amenée à témoigner.
Quinze ans plus tard, elle ose révéler ce qu'elle appelle « l'Evénement improbable » qui l'a « remise dans le courant de la vie ». Loin de toute motivation sensationnaliste, si elle s'est décidée à prendre la parole, c'est pour aider ceux qui traversent le deuil d'un enfant à ne plus se dire qu'on « ne s'en remet jamais ». Validant l'existence des VSCD - « vécus subjectifs de contact avec un défunt » - elle relit la littérature sur ces questions délicates, en faisant toujours le lien avec les différents récits évangéliques autour de la Résurrection.
Un témoignage proprement extra-ordinaire et un essai courageux.
Lytta Basset a publié de nombreux ouvrages, principalement chez Albin Michel, dont Oser la bienveillance (2014), La Source que je cherche (2017) et Faire face à la perversion (2019). Ce lien qui ne meurt jamais (2007) est aujourd'hui disponible au Livre de Poche.
Reporter de guerre pendant plus de quinze ans, Stéphane Allix a brusquement changé de voie après un événement bouleversant : la mort de son frère, au printemps 2001. Depuis, il explore les mystères de la conscience et de la mort.Dans ce livre qui nous entraîne aux quatre coins du monde à la rencontre de médecins, chercheurs, médiums, lamas tibétains ou de chamanes de la forêt amazonienne, il dresse le tableau des connaissances actuelles sur la mort pour aborder de façon originale et novatrice cette question éternelle : y a t-il une vie après la vie ?« Confronté à la mort de son frère, Stéphane Allix a accompli une enquête avec un acharnement et une honnêteté rares. Un livre remarquable, qui offre un moyen de vaincre la peur et l'ignorance. » Bernard Werber « Stéphane Allix appartient à une nouvelle génération d'explorateurs de la conscience. » Patrice van Eersel« L'enquête menée par Stéphane Allix nous touche au plus profond de nous-mêmes. Curiosité, sensibilité, honnêteté et humilité sont ici au service d'une question essentielle. L'aventure qu'il nous propose est haletante et passionnante. Nous en sortons grandis, approfondis. » Thierry Janssen
Les discours religieux fondamentalistes actuels expriment une obsession croissante de la pudeur des femmes. Réduite aux parties de son corps susceptibles d'éveiller le désir, la femme est « génitalisée » à outrance. Faut-il alors couvrir sa nudité ? Faut-il la renvoyer à son destin : le voilement ?Delphine Horvilleur analyse successivement les sens de la pudeur et de la nudité, l'obsession du corps de la femme et sa représentation comme "être orificiel" pour proposer une autre interprétation de la tradition religieuse. Elle met à mal les lectures qui font de la femme un être tentateur, et de la pudeur l'instrument de sa domintation. Ainsi nous montre-t-elle comment la nudité recouverte d'Adam, d'Eve ou de Noé, renvoie à une culture du désir et non à une volonté de le tuer. Comment le voile est à l'origine destiné, non à rejeter, mais à approcher l'autre. Comment le féminin concerne aussi les hommes qui endossent, dans la prière et la pratique judaïques, les attributs des femmes et du maternel. On découvre alors, dans cette plongée au coeur des grands monothéismes, un autre visage de la femme, de la pudeur, et de la religion.
« Yin-Yang » est le nom donné en chinois au fonctionnement de tout le vivant. Cette unité changeante, ce mouvement incessant, cette danse de tout l'univers se dit en un seul mot. Or, en français comme dans toutes les langues occidentales, « Yin » et « Yang » sont deux mots. Voilà où commence le quiproquo.Avec le talent narratif et pédagogique qui a fait le succès de ses nombreux livres, Cyrille Javary nous introduit dans l'esprit chinois à travers cette clé essentielle : « Yin » n'est pas plus une entité que « Yang », ils n'ont pas d'existence propre. Car l'hiver n'est pas « l'hiver », mais ce qui deviendra l'été, avant de redevenir hiver... Chacun est le futur et le passé de l'autre, sans qu'on puisse leur attribuer une substance, une quelconque fixité. S'il heurte toutes nos habitudes de pensée, ce genre d'énoncés peut nous conduire à une compréhension plus subtile du monde, et nous aider à mieux aborder les problèmes que nous rencontrons. Ainsi que l'écrit Danielle Elisseeff dans sa postface, « cet ouvrage opère une petite révolution. Tout se passe comme s'il parvenait à déplacer le curseur de nos perceptions et de nos émotions... » À travers mille exemples concrets, l'auteur nous entraîne dans un passionnant voyage dans le temps, jusqu'à l'aube du néolithique...
Lorsque mon père est décédé j'ai placé des objets dans son cercueil.Je n'en ai parlé à personne.Puis j';ai interrogé des médiums qui disent communiquer avec les morts.Découvriront-ils de quels objets il s'agit ?C'est le test.Peut-on parler avec les morts ? Des femmes et des hommes le prétendent et en font même profession. Des milliers de gens les consultent. Ces capacités sont-elles réelles ou sont-elles une illusion ? Pour répondre à ces interrogations, Stéphane Allix a interrogé six médiums. Les résultats sont stupéfiants et confirment ce que révèlent les recherches scientifiques menées sur ce sujet : la vie après la mort est aujourd'hui une hypothèse rationnelle.Comment devient-on médium ? Est-ce un don ou une malédiction ? Comment décrire ce qui se passe lors de la mort ? Où va-t-on après ? Consulter un médium peut-il aider au processus de deuil ? Comment éviter les charlatans ?Autant de questions que ce livre aborde, nous entraînant à la découverte d'une réalité à la fois simple et vertigineuse : il est possible de communiquer avec ceux que nous aimons au-delà de la mort.
Qu'est-ce que le bonheur ? Quel est le sens de la vie ? Comment moins souffrir ? Comment mieux aimer ? Et si les réponses à ces grandes questions qui nous animent toutes et tous avaient déjà été données il y a deux mille ans ?
Un homme a prétendu y répondre et certains ont même vu en lui la présence du divin. Jésus rassemble encore à notre époque plus d'un tiers de la planète qui, même face aux avancées des connaissances et aux promesses de la technique, continue de croire en lui... Et s'il nous avait en fait donné toutes les clés pour pouvoir trouver le bonheur et la paix ?
Pourtant, pour celui qui n'est pas initié, ce message peut paraître désuet, illégitime ou décrédibilisé. Voici quelques pages pour tenter de mieux saisir ce qui anime le coeur de ceux qui le suivent aujourd'hui.
Ce livre est un bref chemin intérieur, une quête vers le bonheur, pour comprendre combien croire, si ça ne sert à rien en apparence, peut pourtant tout changer dans nos existences.
Aveuglé par son enthousiasme, l'Occident l'aurait presque oublié : le bouddhisme est une religion, avec ses dogmes, ses promesses de salut et ses menaces d'enfer. Pour espérer atteindre l'éveil, équivalent de la grâce dans la chrétienté, les disciples du bouddhisme tibétain doivent obéissance et dévotion à un maître.
Y compris lorsqu'il humilie, frappe. Ou viole.
Au cours d'une enquête de onze ans, Élodie Emery et Wandrille Lanos ont recueilli les témoignages de trente-deux victimes. Ils révèlent ici un système qui a couvert, pendant 50 ans, des maîtres bouddhistes adoubés par le Dalaï lama. Certains font l'objet de procédures judiciaires. La plupart sont encore en activité.
Une plongée exceptionnelle dans la part d'ombre du bouddhisme.
Antoine Compagnon s'est livré - après son cours au Collège de France - à l'approfondissement d'un sujet qui peut paraître marginal et qui s'est révélé d'une richesse intellectuelle et humaine assez extraordinaire. Il s'agit d'un côté de ce que Proust avait de juif dans son milieu familial, et de la traduction du judaïsme dans la Recherche du temps perdu qui a pu faire dire tantôt que Proust était antisémite, tantôt qu'il était un auteur kabbaliste. À travers l'érudition incroyable et la recherche d'archives menée par Antoine Compagnon, c'est tout un milieu qui ressurgit : celui de jeunes sionistes des années 1920 qui lisent Proust, le discutent, le commentent, se l'approprient et s'en servent comme point de référence ou de polémique. C'est le cas de gens très connus comme André Spire et les auteurs de la Revue juive (qui paraissait chez Gallimard sous la direction d'Albert Cohen) ou de la Tribune juive où écrivent des gens bien connus de la maison comme Benjamin Crémieux. Proust a souvent été affublé de la fidélité à un style de rabbin, et ce milieu des premiers lecteurs juifs de Proust est illustré presqu'à chaque page de ses portraits d'hommes - pour nous devenus inconnus -, et de commentateurs comme Albert Thibaudet, Gide, Péguy, Maurois ou encore Barrès.
C'est tout un côté de Proust qui prend une dimension à laquelle on ne s'attendait pas pour un livre à paraître au début de l'année commémorant le centenaire de la mort de l'auteur ; 2021 étant déjà le 150e anniversaire de sa naissance. Forte actualité commémorative, ce double anniversaire va être marqué par trois grandes expositions (Carnavalet, Proust, un roman parisien, décembre 2021, MAHJ, Proust et les juifs, mars 2022 et BNF automne 2022).
« Qui ose encore parler d'espérance aujourd'hui ? Les immenses défis auxquels nous avons à faire face, en particulier la crise environnementale, nous font douter de tout avenir. Face à cette crise de l'avenir que nous identifions d'abord comme une crise de l'espérance, le christianisme a-t-il un mot à dire ? ... Quoique nous soyons l'une et l'autre des chrétiennes inscrites dans la tradition du catholicisme, il ne sera pas question ici de réformes institutionnelles, mais bien de revenir à la source jaillissante du christianisme, à sa richesse originale et originelle ».
Plus de dix après la parution des Pieds dans le bénitier, Christine Pedotti et Anne Soupa font à nouveau entendre leurs voix fortes : « Si nous ne redevenons pas comme des premiers chrétiens, nous serons les derniers ».
Christine Pedotti, directrice de Témoignage chrétien, a publié aux éditions Albin Michel Jésus, l'homme qui préférait les femmes, Qu'avez-vous fait de Jésus ?, et L'inconsolée. Elle a été la coordinatrice de Jésus. L'Encyclopédie.
Anne Soupa, bibliste, a osé présenter sa « candidature » à la charge d'archevêque de Lyon en remplacement de Mgr Barbarin (Pour l'amour de Dieu, Albin Michel). Ensemble, elles ont fondé le Comité de la jupe et la Conférence catholique des baptisé.e.s francophones.
« Plus d'un quart des personnes en deuil font l'expérience de formes diverses de communication spontanées après la mort d'un proche. Signes, messages, apparitions... il ne s'agit pas d'anecdotes rares ou suspectes, mais d'une réalité quotidienne et indiscutable vécue par plus de deux-cent mille personnes par an, rien qu'en France.
Il n'est pas possible de réduire une telle quantité de témoignages à de simples hallucinations. Après Le Test, ces récits constituent une nouvelle preuve que la vie se poursuit après la mort. Ce n'est pas une croyance mais une déduction scientifique. Je suis journaliste. Celles et ceux que l'on a aimé poursuivent leur existence dans l'au-delà. Ils sont vivants, et tentent de nous faire signe.
Écouter ces témoignages permet de comprendre quelle forme d'existence nous attend après notre décès. Où se trouvent nos proches défunts ? Que font-ils ? Ont-ils toutes les réponses ? Qu'advient-il au moment de la mort ? Peut-on s'y préparer ? À ces interrogations pressantes, il est désormais possible de répondre. À travers ces incroyables témoignages, je vous propose de découvrir ce qu'il advient après...
On demande des preuves, elles sont devant nos yeux. »
Une approche philosophique du christianisme par Luc FerryQu'est-ce que le religieux et comment dialogue-t-il avec d'autres domaines de la vie de l'esprit tels que la science, la philosophie, l'éthique, l'art ou la politique ? Pourquoi est-il impossible de démontrer l'existence de Dieu comme on démontre une vérité physique ou mathématique ?
S'adressant aux croyants comme aux athées et aux agnostiques, Luc Ferry, adepte d'une spiritualité laïque, met en lumière les significations multiples des thèmes principaux du christianisme. Plutôt que d'écrire une histoire de la théologie, ce grand philosophe s'attache ici à expliquer la partie proprement philosophique du christianisme, au regard du judaïsme et de l'hellénisme ainsi que de certaines grandes spiritualités laïques.
Émaillé de nombreux extraits de textes sacrés et d'oeuvres philosophiques, enrichi d'explications précises des grands concepts qui jalonnent le dialogue entre religion et philosophie, ce livre vous permettra de mieux comprendre comment ces questions fondamentales ont façonné notre société moderne.
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La complexité du lien entre philosophie et religion
Le christianisme à l'âge des théories de l'évolution et du darwinisme
Des débats d'éthique (peine de mort, euthanasie, bioéthique, célibat des prêtres...)
Dix conseils de lecture des grands penseurs du fait religieux
Et bien d'autres choses encore
« Venez, et voyez Fontgombault. Oh, il ne se passera rien de spectaculaire. Mais nos coeurs se réchaufferont. Une petite grâce mystérieuse soufflera. Nous regarderons la lumière traverser l'abbatiale, les arbres des vergers danser dans le vent, les moines marcher au loin, vers les coteaux. Les notes grégoriennes s'élèveront dans les hauteurs mystiques. Nous serons des enfants subjugués par les processions splendides. Nous resterons silencieux. Et nous verrons le beau, le merveilleux, le doux sourire des moines. »
C'est par ces mots que Nicolas Diat ouvre Le Grand Bonheur. Ce livre est une invitation à la joie, une invitation à nous faire découvrir la vie des moines pour nous aider à comprendre la paix qui les habite.
Nous pénétrons dans un monde intemporel, une cité interdite, une société idéale. Pendant une année, nous suivons les bénédictins d'un monastère perdu du Bas-Berry, de la ferme au réfectoire, des ateliers d'art aux salles de classe, de l'infirmerie à l'hôtellerie, de l'imprimerie à la bibliothèque, de l'église au cloître, de la sacristie au scriptorium.
Ces existences confinées, que l'on pourrait imaginer monotones, sont en réalité extraordinairement riches.
Transportés à Fontgombault par la plume évocatrice et délicate de Nicolas Diat, nous ne serons plus tout à fait les mêmes en refermant ce livre, et les portes de l'abbaye.
Nicolas Diat est écrivain et éditeur. Il est l'auteur d'un livre de référence sur le pontificat de Benoît XVI, L'Homme qui ne voulait pas être pape (Albin Michel, 2014 ; Pluriel, 2018), d'Un temps pour mourir (Fayard, 2018 ; Pluriel, 2019 ; Prix du cardinal Lustiger, Grand Prix de l'Académie française), et co-auteur, avec le cardinal Robert Sarah, de Dieu ou rien (Fayard, 2015 ; Pluriel, 2016), La Force du silence (Fayard, 2016 ; Pluriel, 2017 ; Prix Spiritualités d'aujourd'hui du Centre méditerranéen de littérature) et Le soir approche et déjà le jour baisse (Fayard, 2019 ; Pluriel, 2020). Ses livres, qui ont été des succès de librairie, ont reçu un accueil critique formidable et sont traduits dans de nombreux pays.
La science est en pleine révolution. De l'astrophysique à la psychiatrie en passant par la neurologie et la physique quantique, elle révèle les limites de notre perception de la réalité. Chaque jour, de nouvelles découvertes viennent balayer certaines de nos certitudes. Intrigué par ces bouleversements, l'ancien reporter de guerre et journaliste d'investigation Stéphane Allix est allé à la rencontre de ceux qui affirment avoir vu des ovnis ou être en contact avec des « entités non humaines ». Il examine ici leurs récits à la lumière des changements qui secouent la recherche scientifique et commencent à affecter notre vision du monde. Il nous fait également découvrir les travaux de John E. Mack sur les récits de « rencontres extraterrestres ». Les analyses de ce professeur de psychiatrie de l'université de Harvard établissent clairement que la plupart des témoins ne souffrent d'aucune pathologie mentale mais que leurs expériences présentent, au contraire, les caractéristiques physiologiques de traumatismes réels. Résultat de trois années de recherches, cette enquête inédite et troublante nous confronte à un phénomène incontestable, et pourtant encore largement controversé.
La philocalie, ou art de vivre dans la beauté et le bien, a inspiré un grand nombre d'enseignements spirituels, consignés dans une anthologie en langue grecque dont la rédaction s'échelonne du IVe siècle au XVe siècle : « Philocalie des pères neptiques, du grec nepsis : sobriété de l'âme ». Elle a été composée à partir des écrits des Pères de l'Église dont beaucoup d'ermites qui prônent une sagesse de vie, faite « d'ascesis et de theoria », d'exercices de contemplation et de réflexion par lesquels la conscience se trouve purifiée.
Le choix et les commentaires de Jean-Yves Leloup se sont portés sur des auteurs incontournables : Antoine, Evagre le Pontique, Jean Cassien, Macaire l'Egyptien, Isaac le Syrien, Jean Climaque, Maxime le Confesseur, Syméon le nouveau Théologien, Grégoire Palamas, Séraphim de Sarov et Silouane l'Athonite et à quelques pères anonymes des premiers siècles qu'on appelait les Thérapeutes du désert. Ces saints pères sont aussi appelés « théophores », et parfois « christophores » c'est-à-dire qu'ils portent en eux la présence de Dieu ou du Christ. C'est la flamme fondamentale de ces êtres éveillés que Jean-Yves Leloup a voulu partager afin d'entretenir les étincelles vacillantes de la quête spirituelle d'aujourd'hui.
Théologien, philosophe et conférencier, Jean-Yves Leloup est l'auteur de nombreux ouvrages dont Écrits sur l'hésychasme, Prendre soin de l'Être, L'assise et la marche et Métanoïa.
Dans l'Inde ancienne, il n'existe pas de mot sanskrit pour parler de « mythes ». Ce que nous désignons comme tels était considéré par les Indiens, au moins jusqu'au XIXe siècle, comme des histoires réelles expliquant un rite ou donnant un cadre de pensée aux actions et aux comportements de tout un chacun. Ces 100 légendes sont l'occasion d'explorer l'hindouisme, religion pratiquée par environ 80 % de la population de l'Inde, un État devenu récemment le pays le plus peuplé de la planète. Des différentes versions sous lesquelles on les connaît, seules ont été retenues les plus célèbres ou les plus intéressantes. Du couple phare formé par ?iva et P?rvat? jusqu'aux yogin?, ces sorcières aux redoutables pouvoirs, en passant par Gan.e?a, le dieu à tête d'éléphant, ou encore Narasimha, l'homme-lion quatrième avat?ra de Visnu, Alexandre Astier nous convie à un fabuleux voyage au pays des vaches sacrées.
Les Califes maudits est un cycle de cinq récits historiques qui reconstituent les règnes des quatre successeurs du Prophète Muhammad. Qualifiés de califes « bien guidés » par la tradition apologétique, ils n'ont cessé en réalité de s'entredéchirer, et ont tous connu une mort violente. Le premier volume, La Déchirure, publié au printemps dernier, nous faisait revivre comme une tragédie grecque la confrontation acharnée des prétendants au califat, et la malédiction proférée contre eux par Fatima, la fille du Prophète, dépossédée de son héritage. Ce deuxième volume nous entraîne, après le coup d'Etat d'Abou Bakr, dans ce que l'on a appelé les « guerres d'apostasie », la religion étant alors instrumentalisée dans les luttes meurtrières pour le pouvoir. C'est un baptême de sang que va connaître le Califat : les musulmans vont s'entretuer par milliers, dans une violence fondatrice dont les répliques se ressentent jusqu'à aujourd'hui...