Voici une fresque passionnante qui retrace l'histoire des Africains-Américains sous un angle inédit. Lorsque les Africains déportés dans le Nouveau-Monde découvrent la religion des esclavagistes, ils s'en emparent pour leur renvoyer un tout autre message: un message de dignité, d'égalité et de liberté. Ils bâtissent alors une Église tout à fait singulière, au carrefour de leur lecture de la Bible et de leurs propres héritages spirituels et religieux.
Depuis lors, l'Église noire est restée un centre de gravité spirituel, culturel, politique et social pour le peuple africain-américain. Elle fut une ressource décisive de résistance à la suprématie blanche et de mobilisation en vue de l'émancipation et de l'égalité des droits. Elle fut aussi un incubateur de talents musicaux et oratoires qui forgeront la culture noire, se répercuteront dans la société américaine et rayonneront dans le monde. Depuis sa fondation, elle est un creuset où la communauté noire travaille les problèmes personnels, sociaux et politiques qui la taraudent.
Pourtant, aujourd'hui, l'Église noire s'interroge sur sa place dans la société. Henry Louis Gates, Jr., qui connut la ségrégation dans son enfance, brosse un tableau de plus de cinq siècles, depuis la trouble rencontre entre le christianisme et la traite transatlantique jusqu'à la situation politique actuelle.
Dans une relecture de la parabole du fils prodigue, Marion Muller-Colard explore, plus que son retour, le départ du fils cadet. Non seulement son départ, mais encore la nécessité de cette rupture qui le met au monde plus radicalement qu'une naissance. De la confrontation entre le texte biblique et une analyse subversive de l'âge qualifié d'ingrat jaillissent des voies inédites de souveraineté. Un éloge de toutes nos adolescences, car il n'y a pas d'âge pour « ratifier sa naissance ».
« Cette existence qui a commencé par une vie reçue, qui se finira par une vie reprise, doit bien, un jour ou l'autre, être conquise. Ils fomentent une façon d'être autre chose qu'un débit. Ils fomentent un début. »
Ce petit volume s'adresse à celles et ceux qui se posent des questions en lisant la Bible, mais ne se contentent pas de réponses toutes faites. Il montre quels outils d'analyse peuvent être utilisés pour mieux comprendre ces textes parfois étonnants ou difficiles.
Chaque chapitre présente une méthode qui permet d'étudier et d'interpréter le contenu de la Bible de manière rationnelle. Il s'agit d'outils classiques en sciences historiques et en analyse littéraire qui ne sont pas seulement utilisés en études bibliques, mais aussi pour d'autres textes anciens : traduction, examen des manuscrits, de la structure, de la datation, du contexte littéraire et historique, de la façon dont les textes ont été interprétés, etc.
Cet ouvrage montre que l'utilisation des sciences humaines pour comprendre les textes bibliques apporte des éclairages utiles pour en appréhender la signification. Chaque technique d'analyse est appliquée à un passage célèbre de la Bible et répond à une question qui se pose à son propos. d sir lui rendre hommage. Homme de conviction et d'engagement,
Dieu a-t-il jamais été évident? Si sa présence est souvent remise en cause dans l'actualité du monde et de la pensée, on imagine volontiers que les textes bibliques la défendent inconditionnellement: après tout, ne sont-ils pas les témoins de cette conviction inébranlable que Dieu est partout présent et agissant, que sa providence colle à chaque page?
Il est pourtant des textes, au sein même du corpus biblique, qui résistent à cette évidence-là. Leur lecture actuelle rejoint nos questions, nos doutes et nos inquiétudes spirituelles. Mais ils sont aussi témoins que Dieu ne fut peut-être jamais une pleine évidence, en aucune époque, et pas même en celles qui ont vu naître, bout à bout, le monument biblique.
Se pourrait-il que, contre toute idée reçue, les textes bibliques interrogent, alors comme aujourd'hui, ce qu'il reste de Dieu dans l'expérience humaine, lorsque celle-ci bute sur l'absurde ou l'éclipse du sens ? Voilà les chemins en friche que ces vagabondages bibliques se proposent d'explorer.on de ses 65 ans, des amis de Michel Deneken
La croix du Golgotha: dans la vie de Jésus, c'est l'événement dont l'historicité est réputée la plus fiable et le sens le plus énigmatique. Qu'un homme meure fait partie de sa condition, dès la naissance. Que le «Fils de Dieu» trépasse constitue un désaveu de la toute-puissance divine.
Cette tension accompagne toute l'histoire du christianisme: depuis les origines, les croyants en Jésus ont tenu ensemble la factualité de cette mort en croix, châtiment antique particulièrement cruel, et la nécessité d'en comprendre le sens.
C'est ce saisissant travail d'interprétation que le présent volume collectif, fruit d'un cours public, retrace. Esquissant un parcours de l'apôtre Paul au Coran, en passant par l'Évangile de Pierre ou encore les Actes de Pilate, il s'ouvre sur la réception de la crucifixion au diapason des enjeux écologiques contemporains.
Avec les contributions de Frédéric Amsler (éd.), Simon Butticaz (éd.), Andreas Dettwiler, Christiane Furrer, Éric Junod, Daniel Marguerat et Sarah Stewart-Kroeker.
« Que Dieu tout-puissant daigne envelopper notre oeuvre de sa grâce, forger en nous une volonté juste, bénir notre discernement
et nous rendre heureux dans la confiance de nos peuples. Amen. »
Tenus lors d'un discours radiodiffusé en 1933, ces propos d'Adolf Hitler illustrent toute l'ambiguïté du régime hitlérien à l'égard du christianisme: le nazisme était-il une idéologie fondamentalement hostile à la religion chrétienne ou a-t-il au contraire su exploiter les tendances les plus profondes de l'âme religieuse allemande? Quant aux Églises chrétiennes, ont-elles été ces lieux de résistance au totalitarisme dont les historiens d'après-guerre ont si volontiers chanté les louanges, ou bien n'ont-elles été finalement que l'un des nombreux rouages d'une société dévouée tout entière à son Fu hrer?
Ce sont ces questions que l'historien allemand Christoph Strohm aborde dans ce petit livre, devenu un classique outre-Rhin depuis sa publication en 2011. Sans compromission mais sans non plus entamer le procès des acteurs historiques, son propos se veut également une introduction simple d'accès à cette page sombre de l'histoire du christianisme au XXe siècle.'occasion de ses 65 ans, des amis de Michel Deneken
En plus des quatre évangiles bibliques, il existe de nombreux textes sur Jésus écrits au début du christianisme qui n'ont pas trouvé leur place dans la Bible. En particulier les Évangiles de l'enfance, qui ont marqué durablement la piété chrétienne liturgie, traditions festives, représentations picturales. D'autres textes, comme l'Évangile de Thomas, n'ont été redécouverts qu'au XXe siècle. Jens Schrter décrit les écrits apocryphes les plus importants sur Jésus, éclaire leur relation avec les évangiles canoniques et explique leur signification pour l'histoire du christianisme.
Décoiffante, la théologie queer a fait son apparition il y a trois décennies au sein de la théologie anglophone, avec comme ambition de perturber et de complexifier des visions théologiques stables, binaires et hétéronormatives de la sexualité et du genre.
Le corps humain, à même la chair, est le lieu où se jouent toutes nos relations. Même si les questions liées au genre et à la sexualité y occupent une place de choix, l'optique retenue dans ce livre vient interroger la théologie tout entière, non seulement pour favoriser l'inclusion de personnes au-delà de la binarité du sexe et du genre, mais aussi pour proposer une autre vision, plus juste, des relations entre êtres humains en société.
Le système blanc patriarcal hétéronormé occidental s'en trouve radicalement remis en question, en dialogue avec une riche palette de sources théologiques, philosophiques et littéraires, de Judith Butler et Marcella Althaus-Reid à Toni Morrison, Karl Marx et Augustin d'Hippone. La théologie gagne à se mettre à l'écoute des diverses voix qui s'expriment en théologie contemporaine, y compris celles issues de la perspective queer, pour interroger et dépasser certains présupposés et certaines pratiques discriminantes dans nos sociétés'occasion de ses 65 ans, des amis de Michel Deneken
«Une religion de la peur»: c'est avec ces mots que Jean Delumeau, ancien professeur au Collège de France, qualifiait l'histoire du christianisme en Occident, son entreprise de culpabilisation et son obsession de la faute. L'Église n'a-t-elle pas inventé la doctrine
du «péché originel» et les affres du «purgatoire»?
Cette sulfureuse réputation appelle clarification. D'où vient-elle? En quoi le Nouveau Testament est-il responsable de cette tyrannie de la culpabilité? Et comment comprendre la fortune du péché dans le sillage du Dieu d'amour annoncé par Jésus de Nazareth?
À la suite d'autres, c'est l'histoire d'un mal(-)entendu que ce petit livre se propose de retracer, examinant la représentation de la faute et du péché que livrent aux origines du christianisme l'homme de Nazareth, Paul l'apôtre ou encore les évangélistes Matthieu et Jean.
La Terre martyre montre comment la représentation en images de la vulnérabilité écologique pourrait influencer l'imaginaire éthique en temps de dévastation environnementale. Les représentations de la souffrance peuvent certes façonner des dispositions de soin envers la création.
Mais elles soulèvent également de graves préoccupations éthiques et théologiques. En revisitant l'usage des images classiques du martyr dans le christianisme, Sarah Stewart-Kroeker montre le risque de passer d'une dénonciation à une glorification de la souffrance.
De saint Augustin à Karl Barth, en passant par les théories contemporaines de l'image et une relecture de l'Apocalypse de Jean, l'auteure interroge sur le juste regard à porter sur cette martyrologie nouvelle qui est celle, inédite, de la création dans son entier. Un livre qui incite à élaborer une éthique de l'image pour ne pas détourner le regard de la responsabilité écologique qui nous incombe. lui rendre hommage. Homme de conviction et d'engagement,
«Religion» est un grand mot, et sa portée très générale masque tout un ensemble d'infimes variations, de subtilités et de modes de présence que l'on saisit mieux en suivant au plus près l'activité religieuse en train de se faire: celle qui au quotidien tisse les liens entre les fidèles catholiques, l'Église et Dieu, cet être invisible que l'activité de chacun contribue à rendre présent, donc observable.
C'est ce qu'entreprend dans ce livre Albert Piette, en prenant pour terrain d'observation les réunions, les célébrations, les conversations et toutes les relations qui font la vie d'un diocèse catholique de France. La première édition de ce livre, en 1999, a d'emblée marqué les sciences sociales des religions par son invitation à «observer les détails», par sa pratique de l'immersion ethnographique appliquée au catholicisme français et par le déplacement théorique que propose Albert Piette, en restituant les mouvements presque imperceptibles de l'activité religieuse ordinaire.
La réédition de ce livre devenu un classique est accompagnée d'une préface inédite de la sociologue Danièle Hervieu-Léger, autrice majeure de la sociologie du catholicisme contemporain, et d'une postface d'Albert Piette lui-même. lui rendre hommage. Homme de conviction et d'engagement,
En plus des quatre évangiles bibliques, il existe de nombreux textes sur Jésus écrits au début du christianisme qui n'ont pas trouvé leur place dans la Bible. En particulier les évangiles de l'enfance, qui ont marqué durablement la piété chrétienne - liturgie, traditions festives, représentations picturales. D'autres textes, comme l'évangile selon Thomas, n'ont été redécouverts qu'au xxe siècle.
Dans cette introduction remarquable, Jens Schrter décrit les écrits apocryphes les plus importants sur Jésus, démêle leur chronologie parfois touffue, éclaire leur relation avec les évangiles canoniques et explique leur signification importante pour l'histoire du christianisme.
Un coeur sans rempart est une invitation poétique à vivre l'expérience quotidienne de la méditation chrétienne. À tous petits pas sont abordées les principales étapes que traverse habituellement celui qui désire donner ainsi corps à sa vie spirituelle. En proposant de courts textes magnifiquement écrits et délaissant volontairement le vocabulaire religieux « traditionnel », Marie-Laure Choplin nous offre un splendide voyage spirituel qui atteint le lecteur au coeur.
Aux États-Unis, où il enseigne depuis 1933, Tillich prêche régulièrement dans des chapelles de campus universitaire. Ses prédications, solidement enracinées dans sa théologie, sont aussi liées au contexte.
En fin de guerre, celles publiées en français sous le titre Quand les fondations vacillent (Labor et Fides, 2019) proclament que l'Évangile permet d'affronter et de surmonter les malheurs, y compris les plus extrêmes. Dans les années 1950, une paix fragile
et menacée s'installe difficilement, et les prédications du présent recueil se centrent sur le «Nouvel Être», qu'incarne et qu'apporte le Christ: ce Nouvel Être est amour, liberté et épanouissement, trois termes qu'elles expliquent, commentent et concrétisent.
Où se situe ce Royaume de Dieu dont Jésus a tant parlé ? Est-il réservé à la fin des temps, ou au contraire peut-il être saisi, ici et maintenant ? C'est en méditant sur la vie, sur l'amour, sur son travail d'aumônier, sur les textes bibliques que Marie-Laure Choplin explore et révèle, d'une plume pleine de force et de grâce, ces instants où le Royaume prend place en chacun de nous.
Les premiers missionnaires débarqués au Brésil sont confrontés à un curieux paradoxe : alors que les Tupimamba acceptent volontiers la doctrine chrétienne et se convertissent, ils ne renoncent pas pour autant à leurs coutumes féroces, au cycle infernal des guerres intertribales, au cannibalisme et à la polygamie. Cette apparente inconstance, cette oscillation entre respect de la nouvelle religion et oubli de sa doctrine, entraîne finalement les Européens à déclarer que les Tupinamba sont fondamentalement sans religion, incapables de croire sérieusement en une quelconque doctrine. Dans cet essai, le célèbre anthropologue brésilien Eduardo Viveiros de Castro, figure tutélaire des études actuelles en ethnologie amazonienne, revisite les sources du XVIe siècle pour restituer les enjeux de cette « inconstance de l'âme sauvage », en laquelle se disputeraient deux manières fondamentalement différentes de penser le monde et la société. Il nous invite à remettre en cause, dans une perspective à la fois historique et anthropologique, le rapport entre culture et religion.
La Bible réunit des écrits très différents, datant de plusieurs millénaires, et pourtant elle se présente sous la forme d'un seul et même livre. Comment cette oeuvre extraordinaire a-t-elle vu le jour?
Pas à pas, deux éminents chercheurs en sciences bibliques, Konrad Schmid et Jens Schrter, décryptent comment des récits anciens, des chants, des proverbes de sagesse et des lois, mais aussi des lettres adressées aux premières communautés chrétiennes et des récits sur Jésus ont, dans un long processus, donné naissance aux saintes Écritures des juifs et des chrétiens, qui sont lues dans le monde entier.
Un livre qui fait le point sur les dernières recherches et propose une formidable vue d'ensemble afin de mieux comprendre comment la formation de la Bible a eu lieu.
Dans ce recueil de courts textes, denses et poétiques, Marie-Laure Choplin égrène des situations quotidiennes, des rencontres anodines, des moments en apparence banals ; elle laisse affleurer ses impressions, ses douleurs, ses doutes, ses révoltes, ses joies aussi. Le lecteur parcourt, comme autant d'étapes sur un seul chemin, ce qui fait une vie et ses petits riens. Mais par-delà ces riens, l'auteure nous plonge en réalité dans ce qui constitue le coeur des évangiles : une attention aiguë portée aux choses et aux êtres, un regard sans cesse renouvelé sur le monde, une capacité à se décaler, se mettre en retrait, s'interroger, bref donner à la vie une autre chance, et surtout : s'adosser au message de ce Jésus, à la fois si frêle et si puissant.
Une lecture qui remet la foi déliée de ses artifices au coeur de nos vies.
Retirée loin du tumulte du monde, Marie Tresca a ressenti le besoin d'écrire. Des textes brefs, très profonds, qui engagent le corps et l'âme. Un véritable chant mystique contemporain par une auteure entièrement habitée par son amour pour Dieu. «Fruit d'un chemin intérieur, c'est dans le silence et la solitude d'un ermitage que ces mots m'ont fait la grâce de venir au jour. Me dévoilant, comme une échographie, ce que je vivais au profond de moi - là où nul mot, nulle image n'existe plus. Là où l'on pourrait facilement conclure qu'il ne se passe rien, qu'il n'y a plus rien. Là où seul demeure le silence.»
Alors que les technologies numériques et les médias sociaux ont transformé nos imaginaires, comment naviguer entre iconoclasme et idolâtrie? En 2015, une vidéo largement diffusée sur les réseaux sociaux suscitait l'indignation de la communauté internationale: on y voyait des hommes en train de saccager le musée de Mossoul. L'État islamique affichait aux yeux du monde sa détermination à lutter contre l'idolâtrie. Trois millénaires plus tôt, un roi assyrien faisait lui aussi représenter des soldats en train de briser une statue. Que cache cet étrange parallèle? Pourquoi produire de nouvelles images, qui mettent en scène la destruction des anciennes?
Ce livre interroge la fonction politique des images autant que les politiques de l'iconoclasme. Du Proche-Orient ancien à l'Empire britannique et ses musées, de l'Irak de Saddam Hussein aux utopies cinématographiques de l'État islamique en passant par l'iconoclasme algorithmique imposé par les géants du Web, Aaron Tugendhaft montre qu'aucune image n'est neutre, que toute image peut devenir une idole. Peut-on se passer d'images? Le rêve d'Abraham d'un monde sans idoles n'a-t-il pas quelque chose à nous dire sur le rôle des images dans la fabrique même de nos communautés politiques?
La théologie chrétienne use de termes qu'elle reçoit d'un entrelacs de traditions juives, chrétiennes et musulmanes, et d'un dialogue constant avec la philosophie. Le poids de tout ce passé reçu risque de rendre ces mots muets: qu'ont-ils à nous dire aujourd'hui? Ils sont comme de vieux portraits accrochés au mur que plus personne ne regarde mais que tout le monde pense connaître. Et si l'on regardait de plus près, ne nous surprendraient-ils pas? Qu'ont-ils encore à voir avec notre compréhension du monde et nos expériences spirituelles?
Ce lexique a pour ambition de définir certains de ces termes et de les rendre accessibles, mais avec un objectif bien précis. Il ne s'agit pas de définir historiquement les termes de la théologie chrétienne, ni de proposer un outil de travail neutre, mais de montrer comment ils peuvent aujourd'hui résonner au-delà de ce qui semble leur domaine réservé. À travers une trentaine d'entrées, ce lexique propose d'«ouvrir» les termes de la théologie: les ouvrir pour les regarder, tenter d'en percevoir la logique interne ainsi que leur capacité à nous mettre en mouvement. Il en va de la possibilité d'un renouvellement du regard sur la théologie. N'étant pas un domaine clos sur lui-même mais, au contraire, s'étant élaborée de manière interactive, elle est intrinsèquement constituée pour faire aujourd'hui place à des rencontres avec les autres traditions religieuses, ainsi qu'avec les sciences humaines.
Les sacrifices, tels que l'Ancien Testament en parle, ont disparu du culte chrétien et de la culture occidentale moderne. Ils sont devenus des pratiques étranges, cruelles et dépassées. Les textes bibliques qui les évoquent ou les prescrivent ne reçoivent plus guère d'attention. En dehors du langage religieux ou ethnologique, il reste quelques usages dans le langage courant pour évoquer des renoncements divers. Ces divers usages se sont éloignés du sens premier de ces pratiques et faussent notre compréhension de ce dont parle la Bible lorsqu'elle utilise le vocabulaire sacrificiel. Selon l'Ancien Testament, les sacrifices sont une pratique cultuelle essentielle et quotidienne. Les textes qui en parlent sont nombreux et divers.
Cet ouvrage propose un parcours à travers l'Ancien Testament pour montrer les principaux traits des sacrifices et des rites cultuels auxquels ils appartiennent. Il s'adresse aux personnes intéressées par la Bible et disposées à une étude informée par l'exégèse moderne. Il cherche à présenter les résultats de la recherche qui semblent les plus probables et les plus actuels.
Alors que, dans nos sociétés occidentales, la pratique religieuse traditionnelle s'effondre, la spiritualité, quant à elle, jouit d'une faveur toujours plus grande. Mais qu'est-ce que la spiritualité? Comment situer celle se réclamant du christianisme dans ce qui est devenu une véritable nébuleuse? En se mettant sur les traces de Jésus et en explorant la mémoire culturelle des premiers témoins, on tentera de dégager quelques traits essentiels de leur vie spirituelle. On découvrira alors que la spiritualité chrétienne est une spiritualité de la relation où la reconnaissance, le bonheur, la justice, la liberté, la foi et la prière jouent un rôle primordial. Mais c'est également une spiritualité qui construit un rapport au monde, à la nature, au temps, à la mort tout à fait original et souvent occulté dans la longue histoire de l'Église.
Dans ce beau texte sous forme d'adresse à sa belle-fille, Antoine Nouis propose de dévoiler les spécificités de la foi protestante, et ce qui la différencie du catholicisme. Il retrace à la fois les principes, l'implantation puis l'histoire du protestantisme en France et son importance, souvent méconnue. Il montre également l'actualité et la pertinence de la foi protestante, ses points de convergence et parfois de divergence avec la foi catholique, et comment les deux traditions peuvent se nourrir l'une de l'autre.
Après le succès du livre Lettre à mon gendre agnostique pour lui expliquer la foi chrétienne, Antoine Nouis propose un texte clair et brillant, qui donne un éclairage inédit sur le protestantisme contemporain.