"Avec la Mer du Nord comme dernier terrain vague..."
"Quand on m'a proposé d'écrire un dictionnaire amoureux du Nord d'abord j'ai été flatté, impressionné. J'ai regardé les noms des auteurs, des dictionnaires précédents, j'allais être en bonne compagnie.
Ensuite, j'ai eu peur.
Je suis un sprinter, pas un coureur de fond. Mes livres font 200 pages cette fois j'étais embarqué pour un livre de 600 pages... ou plus.
Je crois-être capable d'escalader le Mont Cassel, pas l'Himalaya.
Et puis j'ai réfléchi.
J'ai toujours conservé pour le Nord une immense tendresse, j'ai toujours à mes sabots de la terre du Nord, et dans ma tête des souvenirs de ciels infinis.
Je suis né à Calais.
Plus tard dans la grande cathédrale d'Arras j'ai renoncé (provisoirement ) à Satan et à ses pompes.
A l'institution St Joseph d'Arras, dont j'ai été viré . J'ai fait mes études secondaires.
A la télévison de Lille j'ai été assistant réalisateur. Mes livres sur ma famille, se passent dans le Nord. mon pére était médecin à Arras, ma mére du Nord étudiante de lettres à Lille , moi, un moment , poéte et paysan à Hesdin.
Eternel amoureux, j'ai été attiré par le collage surréaliste du titre :"Dictionnaire amoureux.'
De tous mes dictionnaires, du Gaffiot, dictionnaire latin, du Bailly, dictionnaire grec, jusqu'au Larousse, aucun jamais n'avait été amoureux.
Et puis surtout, j'ai découvert que j'allais avoir le pouvoir de faire connaitre des illustres inconnus que j'aimais, qui méritaient d'être connus, et peut-être leur offrir la postérité, en les faisant entrer dans ce dictionnaire.
Alors, ému, comme la jeune mariée devant le maire, j'ai dit oui.
Je crois que j'ai bien fait, je prends un plaisir extrême à visiter le Nord . J'y découvre et redécouvre des merveilles des diamants scintillent dans les gaillettes d'anthracite."
Région frontalière entre le monde méditerranéen et l'Europe du Nord, l'Artois a été l'une des terres les plus disputées de l'Histoire. Mais malgré toutes les vicissitudes, les Artésiens ont toujours su défendre leur culture, au point de devenir un des phares de l'Europe. Mais qui se rappelle aujourd'hui leur apport formidable au développement de la Renaissance italienne ? Qui se souvient des terribles conflits qui les ont opposés à la monarchie française ?
En vingt-cinq épisodes particulièrement marquants, Pierre Lamblé retrace ici, à sa manière, l'essentiel de cette histoire beaucoup trop méconnue, mettant particulièrement en lumière la formidable résilience des Artésiens et leur perpétuelle créativité.
Paru en 1942, en pleine tourmente, ce passionnant ouvrage présente l'histoire de la capitale des Flandres françaises depuis ses origines jusqu'à la Révolution. La première partie nous mène des origines connues jusqu'à la fin de la domination espagnole au XVIIe siècle. Ville de marchands dès ses origines, fidèle à son comte (de Flandre) contre les visées des rois de France, un temps annexée à la Couronne, elle est ensuite ballottée au gré des successions de la maison de Flandre à partir du XIVe siècle : Bourgogne, Autriche, Espagne ; avec son cortège de conflits interminables entre la France, l'Espagne et la maison d'Autriche. La seconde partie couvre le XVIIe et XVIIIe siècle : par la campagne de 1667 qui voit Louis XIV assiéger et occuper militairement la ville. Fortifiée par Vauban, Lille est néanmoins reprise par les Hollandais en 1708. Elle redeviendra française en 1713, et ce définitivement. Suit une évocation précise de la vie politique locale, économique, morale et intellectuelle à Lille entre 1667 et jusqu'à la veille de la Révolution.
Alexandre de Saint-Léger (1866-1944), né à Dunkerque, professeur d'histoire, titulaire de la chaire d'histoire régionale à l'université de Lille, fondateur et directeur de la Revue du Nord. On lui doit de nombreuses publications historiques sur la région, notamment : Les mines d'Anzin et d'Aniche pendant la Révolution ; La Flandre maritime et Dunkerque sous la domination française (1659-1789) ; Notre Pays à travers les âges : Histoires de Flandre et d'Artois, etc.
Précédemment parue en deux tomes (2007), cette passionnante histoire de Lille est proposée ici en un seul volume.
Après la guerre franco-prussienne, les profondes réformes militaires engagées par la République imposent la construction et la modernisation de nombreux édifices pour défendre le territoire et former l'armée. Or, le Nord et le Pas-de-Calais, désormais territoire du 1er corps d'armée, disposent d'un patrimoine guerrier conséquent. Si dans un premier temps les élus et la population soutiennent le renforcement des emprises militaires, la vie quotidienne met en évidence des relations cordiales, concurrentielles ou conflictuelles avec l'armée en fonction des infrastructures. La quête permanente d'une diminution des contraintes et d'une optimisation des profits aboutit progressivement au discrédit de certains bâtiments et terrains, perçus comme des entraves d'un autre temps. La nécessité pour les hommes politiques de l'époque de répondre à ces doléances influence progressivement les décisions militaires, contribuant au déclassement de la frontière du Nord à la veille de la Grande Guerre.
Cet ouvrage relate une formidable épopée qui se termine par la célèbre « Bataille du charbon », le temps des Houillères nationales et la récession. Tour à tour y sont décrits les balbutiements de l'extraction, les lents progrès techniques, les grandes découvertes du gisement, le travail des hommes, des femmes et des enfants au fond de la mine, les accidents, les grèves, l'évolution des conditions de travail et des compagnies minières, l'imposante modernisation après la Nationalisation, jusqu'à la récession, la « dernière gaillette » et les souvenirs restés en place. Des pages historiques qui laisseront le lecteur imprégné des poussières du charbon désormais disparu du pays des « Gueules noires ».
Publié en 1866, voici un ouvrage passionnant sur une des villes-martyres des Flandres et d'Artois : Hesdin fut la ville-résidence des comtes d'Artois, en particulier, de la fameuse comtesse Mahaut au XIVe siècle, puis celle des ducs de Bourgogne devenus comtes de Flandre qui en embellissent fastueusement le château. Mais le temps des fastes du XVe siècle s'achève en tragédie avec la mort du dernier duc, Charles-le-Téméraire. Le roi de France Louis XI tente de mettre la main sur l'héritage bourguignon : il s'ensuivra une guerre impitoyable de près de 200 ans qui opposera la France encerclée à la Maison d'Autriche.
Au XVIe siècle, l'empereur Charles-Quint, furieux de perdre et regagner sans cesse la citadelle de Hesdin au gré des fortunes militaires, décide, après un ultime et mémorable siège, de la faire purement et simplement raser (1553). Un nouvel Hesdin sera reconstruit plus loin et plus tard, laissant à l'ancienne cité dis-parue ce vocable de Vieil-Hesdin...
En voici l'histoire.
Initialement publiée dans le Dictionnaire historique et archéologique du Pas-de-Calais, cette petite monographie historique parut en 1878. Des origines au milieu du XIXe siècle, elle permet d'avoir une bonne idée de ce que fut l'histoire ancienne de la ville avant l'essor de l'industrie charbonnière et les guerres du XXe siècle ; de découvrir ce qui était son patrimoine architectural et, enfin, de découvrir le déroulement de la fameuse bataille qui vit, en 1648, la victoire écrasante des armées françaises menées par le prince de Condé sur les Espagnols.
Louis Dancoisne (1810-1892), né à Douai (Nord), numismate, historien ; il fut maire d'Hénin-Liétard 1868-1870). Membre de l'Académie d'Arras, de la Société française de numismatique et d'archéologie, de la Société des Antiquaires de France. On lui doit de nombreux articles du Dictionnaire historique et archéologique du Pas-de-Calais ; il est également l'auteur de Recherches historiques sur Hénin-Liétard, les Médailles religieuses du Pas-de-Calais et de nombreuses communications historiques et archéologiques dans diverses revues savantes.
La civilisation de la vigne en pays laonnois, a laissé - vivantes et restaurées - de vieilles demeures bourgeoises et aristocratiques bâties aux XVIIe et XVIIIe siècles. On les appelle les vendangeoirs. Leur style architectural est unique au monde. Il raconte l'art de vivre d'une société brillante, au pied de coteaux s'étendant au sud de la Montagne Couronnée de Laon, jusqu'aux rives de l'Aisne. Partons à la rencontre des plus beaux vendangeoirs, et découvrons l'histoire des familles qui les habitèrent. Sur le seuil des grandes maisons de maître, face aux paysages des coteaux - parsemés aujourd'hui de ruches et d'arbres fruitiers - respirons le réalisme d'une paysannerie viticole, que peignirent les frères Le Nain, laonnois eux-mêmes, et propriétaires d'un vendangeoir à Bourguignon-sous-Montbavin. Ce livre n'est pas seulement un itinéraire historique et touristique, c'est une promenade au milieu des fantômes des vendangeurs, une "lecture" au rythme des saisons, une contemplation où l'amour de l'ouvrage se mêle à l'odeur du raisin coupé.
Initialement publiée en 1904, cette petite monographie aborde un sujet peu connu de l'histoire de Montreuil-sur-Mer, sous la plume du grand historien de Montreuil et du Ponthieu (1855-1924).
« ...La vicomté de Montreuil était, à l'origine, une seigneurie appartenant aux Comtes de la Maison de Ponthieu. Elle fut démembrée à plusieurs reprises et échut à divers possesseurs : Une quantité de petits seigneurs reçurent en délégation une partie des cens parmi lesquels étaient comprises presque toutes les églises de la ville. C'est cette division qui a, chez plusieurs historiens, créé une confusion regrettable. Les Comtes de Ponthieu, plus tard les Rois d'Angleterre par héritage, et enfin les Rois de France possédèrent une partie de cette seigneurie, qui était administrée par des officiers du nom de vicomtes. Les autres possesseurs de cette seigneurie avaient aussi des régisseurs, si je peux m'exprimer ainsi ; les agents de la maison de Maintenay portaient aussi le titre de vicomte... ».
Publié en 1866, voici un ouvrage passionnant sur une des villes-martyres des Flandres et d'Artois : Hesdin fut la ville-résidence des comtes d'Artois, en particulier, de la fameuse comtesse Mahaut au XIVe siècle, puis celle des ducs de Bourgogne devenus comtes de Flandre qui en embellissent fastueusement le château. Mais le temps des fastes du XVe siècle s'achève en tragédie avec la mort du dernier duc, Charles-le-Téméraire. Le roi de France Louis XI tente de mettre la main sur l'héritage bourguignon : il s'ensuivra une guerre impitoyable de près de 200 ans qui opposera la France encerclée à la Maison d'Autriche.
Au XVIe siècle, l'empereur Charles-Quint, furieux de perdre et regagner sans cesse la citadelle de Hesdin au gré des fortunes militaires, décide, après un ultime et mémorable siège, de la faire purement et simplement raser (1553). Un nouvel Hesdin sera reconstruit plus loin et plus tard, laissant à l'ancienne cité disparue ce vocable de Vieil-Hesdin...
En voici l'histoire.
Entraîné, comme malgré moi, par le charme de l'étude du passé, épris des gloires de ma ville natale à toutes les époques et justement fier de voir se dérouler à Amiens plusieurs des belles phases de l'histoire nationale, j'aspire à l'honneur de compléter les travaux de mes devanciers. J'écris après une minutieuse investigation des faits et des caractères. Je m'efforce de ne point avancer une assertion qui ne s'appuie ou sur des mémoires authentiques ou sur des documents originaux.
M'inspirant de cette vérité que l'histoire est un tableau qu'il faut à la fois dessiner et peindre, j'ai voulu voir de mes propres yeux ce que j'appellerai la physionomie des siècles, pour donner aux personnages les sentiments qui les animaient et aux événements l'allure qui leur convient. J'ai secoué la poussière des chartes que la main de Philippe-Auguste, de Henri IV et de Louis XIV ont touchées. J'ai parcouru avec soin les centaines de registres dans lesquels mayeurs et échevins consignaient, jour par jour, heure par heure, les vicissitudes de la vie municipale, notamment aux époques troublées de l'occupation anglo-bourguignonne, de la Ligue, du gouvernement de Concini, de la Révolution.
Pénétré d'admiration pour la foi, la vaillance et l'honneur des générations passées, dans l'intimité desquelles il m'a été donné de vivre durant de longues et laborieuses années, je dédie cette étude historique à mes concitoyens. Puisse le souvenir de ce que les aïeux ont généreusement accompli nous encourage à marcher sur leurs traces, afin de maintenir et de développer, à travers les âges, le bon renom, la prospérité et la gloire de notre chère ville d'Amiens » (extrait de l'Avant-propos de l'édition originale, 1899).
Le baron Louis-Marie-Albéric de Calonne d'Avesnes (1843-1915), né à Amiens, historien, président de la Société des Antiquaires de Picardie. On lui doit de nombreux ouvrages historiques sur l'Artois et la Picardie. Son oeuvre majeure reste cette Histoire de la Ville d'Amiens en 3 tomes, publiée entre 1899 et 1906.
Enfin, cent vingt ans après, une nouvelle édition entièrement recomposée et illustrée de ce monument de l'histoire de la Picardie et de sa capitale. Ce premier tome court des origines à la première moitié du XVIe siècle.
Initialement publiée en 1860, cette histoire de Montreuil-sur-Mer nous amène des origines de la cité jusqu'au milieu du XIXe siècle.
Rarement une ville connut pareils bouleversements. D'abord siège d'un comté, elle est rattachée, dès 980, au domaine royal de Hugues Capet dont elle est le seul port de mer. L'ensablement de la rivière, la Canche, fait péricliter la ville et son commerce ; elle devient, un temps, au XVe siècle, possession des ducs de Bourgogne. En partie détruite dans une catastrophe naturelle (1467), elle est assiégée et à nouveau détruite par les troupes de Charles-Quint et Henri VIII (1537). Sa citadelle, initiée sous Charles IX, est construite sur l'emplacement de l'ancien château royal : elle sera réaménagée par Vauban à la fin du XVIIe siècle.
Un ouvrage passionnant pour retrouver le passé de cette prestigieuse cité du Ponthieu.
Florentin Lefils (1805-1878), né à Dieppe (Seine-Maritime), historien, membre de l'Académie d'Amiens. On lui doit de nombreux ouvrages historiques sur le Ponthieu et le Vimeu, notamment sur Le Crotoy, sur Rue, sur Saint-Valery et sur Montreuil-sur-Mer.
Nouvelle édition illustrée de ce texte précédemment paru en 2011.
La contrebande du tabac dans le Nord de la France
Le livre raconte l'épopée des fraudeurs dans le Nord de la France et démontre comment ces gens se sentaient obligés d'avoir cette activité pour pouvoir nourrir leurs familles, toutes d'origines extrêmement modestes. Il nous permet de découvrir l'humanité de ces personnes qui vivaient au quotidien dans l'angoisse matérielle et familiale.