Alliant un panorama des simulacres de solutions urbanistiques mondiales - villes privées, villes intelligentes, écocités - avec des exemples sur la situation française, ce livre analyse leurs effets sur les populations, démonte les fausses solutions et traite des pistes réalistes pour sauvegarder la viabilité de nos cités.
Le jardinier paysagiste, voyageur du monde et écrivain Gilles Clément imagine : puisque, après l'incendie qui a détruit la toiture de Notre-Dame, la lumière est enfin entrée dans ce lieu, on pourrait en faire un jardin ! « La dernière aventure de Notre-Dame est un envol du chapeau par la force des flammes. Et brutalement, on y voit clair. Pourrait-on bénéficier de cette offre en ce siècle délicat des gestions de l'énergie ? Alors installons une serre, un jardin et, pourquoi cultivons-y une vigne grimpante pour en tirer un vin de messe unique au monde ! » Dans un texte drôle, roboratif et poétique, Gilles Clément montre avec brio que Notre-Dame-de-Paris est un roman et que l'incendie en est un chapitre. Un édifice en perpétuelle transformation qui bouleverse la notion de patrimoine en lui donnant un statut d'oeuvre changeante. Et aujourd'hui, si un tel projet venait à se réaliser, l'auteur en serait le monde vivant non-humain, un ensemble végétal et animal aux imprévisibles décisions.
Au-delà des théories classiques dont il retrace l'histoire de façon érudite, cet essai novateur propose une philosophie politique de l'architecture, conçue comme un art de la construction des possibles. Là où Michel Foucault étudiait l'architecture en tant que technologie de pouvoir, Ludger Schwarte tente à l'inverse de cerner son rôle dans les mouvements d'émancipation.
Au-delà des théories classiques dont il retrace l'histoire en remontant à Platon ou à Vitruve, cet essai novateur propose une philosophie politique -; et non pas simplement esthétique ou symbolique -; de l'architecture.
Partant du constat que la Révolution française s'est déroulée dans des rues et sur des places qui avaient été construites moins d'un siècle auparavant, et que les masses révolutionnaires n'auraient pas pu se rassembler si ces nouveaux espaces publics n'avaient pas existé, il s'interroge sur les conditions architecturales de la démocratie : quels types d'espaces rendent possibles ou impossibles certains types d'actes ou d'événements ? Où l'on apprend que le cours de l'histoire dépend de la construction de l'espace...
Là où Michel Foucault avait étudié l'architecture en tant que technologie de pouvoir, Ludger Schwarte tente de cerner son rôle dans les mouvements d'émancipation. Si l'on conçoit les espaces publics comme des théâtres de l'action collective, alors la question est de savoir si leur configuration permet des interactions événementielles, des expérimentations créatrices. En ce sens, tout espace public authentique est fondamentalement anarchique.
« Celui qui fait une construction du début à la fin en retire un supplément de bonheur, de plaisir et de bien-être. »
Ce traité sanskrit d'architecture, rédigé par un auteur inconnu résidant dans l'Inde méridionale, est l'un des textes les plus complets au sujet des bâtiments et des agglomérations de l'Inde classique, notamment en pays tamoul et malayalam. Combinaison de considérations techniques, pratiques et religieuses, le Mayamata indique comment choisir le site d'une construction suivant la classe sociale de ses futurs occupants, quel plan et quelle orientation adopter pour une maison d'habitation, un palais ou un temple garantissant le bien-être de ses résidents, quelles techniques constructives il convient d'utiliser dans chacun de ces cas. Il détaille la cérémonie à réaliser lors de la pose de la première pierre ou lors de la prise de possession du bâtiment, décrit le mobilier, le linga (représentation phallique symbolique de ´Siva) et la façon de figurer les dieux dans les édifices.
La présente édition illustrée, aux allures de carnet d'architecte, reprend des extraits de la traduction du Mayamata, revue pour l'occasion par Bruno Dagens, avec un appareil de notes allégé et une nouvelle introduction resituant ce traité des points de vue historique, géographie, mais aussi par rapport à l'ensemble de la tradition indienne classique d'écrits sur l'architecture et l'art d'habiter.
Il y a 60 ans, à Bagneux, des ouvriers coulent les premiers bétons d'une nouvelle cité. La Pierre Plate incarne alors l'espoir d'un monde meilleur. La déception n'en sera que plus cruelle : la cité vieillit mal, le « vivre ensemble » s'étiole. Aujourd'hui le rêve du Grand Paris s'est emparé de la ville, le terminus de la ligne 4 arrive à Bagneux et la Pierre Plate est en travaux perpétuels : rénovation, destruction partielle, reconstruction...
Pendant trois ans, Charles Haquet et le photographe Jean-François Fourmond ont arpenté la cité, rencontré ses habitants, les « historiques » et les nouveaux venus.
Ils leur ont confié leur rapport au lieu, leurs espoirs, leurs doutes, leurs secrets et la façon dont ils vivent cette révolution urbaine. Leurs histoires racontent la France des Trente glorieuses et sont souvent des leçons de vie, des portraits magnifiques et sensibles, loin des caricatures sur les « banlieues ».
Gothic art finds its roots in the powerful architecture of the cathedrals of northern France. It is a medieval art movement that evolved throughout Europe over more than 200 years.
Leaving curved Roman forms behind, the architects started using flying buttresses and pointed arches to open up cathedrals to daylight. A period of great economic and social change, the Gothic era also saw the development of a new iconography celebrating the Holy Mary - in drastic contrast to the fearful themes of dark Roman times. Full of rich changes in all of the various art forms (architecture, sculpture, painting, etc.), Gothic art paved the way for the Italian Renaissance and International Gothic movement.
Des vitrines vides et sombres, des façades aveugles, des stores métalliques baissés. Calais, Agen, Landerneau, Avignon, Lunéville... La crise urbaine ronge les préfectures et sous-préfectures, les détruit de l'intérieur. Les boutiques abandonnées ne constituent que le symptôme le plus fl agrant d'un phénomène plus large : la population stagne, les logements sont vacants, le niveau de vie baisse. Alors que se passe-t-il ? L'offensive délibérée de la grande distribution, en périphérie, tue les commerces du centre-ville et des quartiers anciens, et sacrifi e les emplois de proximité. En outre, les modes de vie sont fortement liés aux modes de déplacement. Partout, la voiture individuelle reste considérée comme une obligation, un dû. Or, parce qu'elle occupe de l'espace et génère bruit et pollution, la motorisation contribue largement à l'asphyxie des villes. Comment la France peut-elle sauver ses villes ? Aucune solution miraculeuse, mais une série de petits pas, de décisions empreintes de sobriété.
Nouvelle édition revue et enrichie avec une introduction inédite de l'auteur et 40 recommandations pour comprendre la crise urbaine et y remédier.
Apparu à la fin du XX° siècle, l'Art nouveau se revendique comme un « art total » rassemblant toutes les disciplines, mobilisant tout autant des compétences artisanales que des techniques nouvelles. Rompant avec le classicisme académique, le mouvement annonce le bouleversement intense que va connaître l'architecture au cours des décennies suivantes ; mais l'élan de liberté qu'il insuffle, et qui se manifeste tant dans l'expression formelle de ses réalisations que dans le décloisonnement disciplinaire qu'il provoque, ne connaîtra pas d'équivalent.
Peu à peu éclipsé à partir des années 1910 par l'avènement du Mouvement moderne, l'Art nouveau laisse derrière lui des joyaux dont la qualité de mise en oeuvre et l'attention accordée aux détails (mobilier, luminaires, vitraux, ferronnerie...) ne cessent de nous surprendre.
Poursuivant la série initiée par Jean Prouvé / Cinq maisons sur mesure, cet ouvrage offre un panorama inédit de l'Art nouveau à travers cinq réalisations emblématiques, à Bruxelles, berceau du mouvement, et Nancy, où émerge l'École de Nancy, son fer de lance en France. Chacun des hôtels particuliers, villas et maison présentés fait l'objet d'une description détaillée, exposant le contexte de la construction, la composition du plan et des façades, ainsi que la vie de l'édifice. Les photographies accompagnant ces textes, spécialement prises pour les besoins de l'ouvrage, retranscrivent toute la beauté et la poésie de cette architecture hors du commun.
" Établir une limite " est l'un des concepts majeurs de la pensée de l'espace-temps japonais, l'une des racines de son esthétique. Dans les sanctuaires et les maisons, cette notion du seuil, du kekkai, conduit l'agencement de la charpenterie et des ouvertures, tout en guidant la conception des jardins, des paysages, de la peinture, intimement liée à la littérature, aux rites ou à la poésie.
En 1966, en pleine furie moderniste, un historien japonais, éminent spécialiste de la maison médiévale, Itō Teiji, publie une œuvre majeure consacrée au kekkai, qui puise ses exemples dans toute l'histoire de l'architecture japonaise. C'est ce livre, Kekkai no bi, que Philippe Bonnin et son équipe traduisent, rendant accessible pour la première fois cet ouvrage essentiel. L'abondante iconographie permet en outre de visualiser les lieux et les dispositifs évoqués, tandis que l'appareil de notes et de commentaires, la chronologie et les cartes en font un outil de travail très commode et solidement étayé.
Une invitation à nouer le kekkai et à entrer dans un univers sensible et complexe qui intrigue et fascine toujours l'Occident.
Cette nouvelle collection intitulée « Confidences sur l'architecture » vise à rassembler les témoignages d'architectes de renommée nationale ou internationale, évoquant leur carrière, leurs idées, leurs oeuvres bâties, ainsi que le contexte culturel, politique et social qui a souvent façonné leur parcours. Il s'agit de sonder ici leur vision de la création, de la pratique architecturale et du monde en général.Pour l'inaugurer, Danièle Pauly, historienne de l'art et de l'architecture, spécialiste notamment de l'oeuvre de Le Corbusier et de Luis Barragán, a été sollicitée afin d'interroger Mario Botta, l'un des plus illustres représentants de la célèbre « école tessinoise ». Les thèmes abordés ont été structurés en deux parties. La première est consacrée aux années de formation, de l'enfance dans le Tessin à l'apprentissage au sein de la faculté d'architecture de Venise, en passant par l'importance des lieux et des figures qui ont marqué l'architecte suisse. La seconde associe, sous le thème « transmission », son oeuvre de bâtisseur, son action en tant qu'enseignant et cette volonté sans cesse renouvelée de formuler une pensée architecturale, doublement inscrite dans l'histoire des lieux, des paysages, commedans celle de la « modernité ». Les échanges ont eu lieu au sein de l'agence de Mario Botta à Mendrisio (Suisse) en juillet 2021.
Pourquoi le " clou de la Saint-Jean ", à la cathédrale Notre-Dame de Chartres, s'illumine-t-il de mille éclats le jour du solstice d'été, alors qu'un rayon de soleil vient l'éclairer en passant par une verrière ?
Jean-François Blondel, essayant de percer ce mystère, s'est aperçu que ce phénomène est loin d'être unique, et que d'autres cas se produisent en France dans d'autres cathédrales.
Ce même phénomène se rencontre à la cathédrale Saint-Étienne de Bourges où une tache solaire, au solstice d'été, vient se caler dans un cercle, reproduisant l'expérience de Chartres.
Il s'est interrogé sur l'existence de ces " chemins de lumière " à la basilique de Vézelay ; sur ce fameux " rayon vert " équinoxial de la cathédrale Notre-Dame de Strasbourg ; sur ce phénomène plus étrange encore à la cathédrale Notre-Dame de Sées, où, à la lueur du soleil rasant de l'hiver, la rose du portail sud vient se projeter juste en dessous de celle du portail nord. Pourquoi la petite vierge noire de l'église romane Notre-Dame d'Orcival est-elle entièrement éclairée par un rayon de soleil le jour de l'Assomption ? D'autres exemples tout aussi surprenants sont décrits dans ce livre.
L'auteur en a conclu que ces événements ne sont pas le fait du " hasard ", mais semblent être voulus par les bâtisseurs, pour transmettre un message au monde, en des jours très particuliers de l'année. L'auteur invite le lecteur à faire un voyage dans les plus beaux édifices sacrés de France, à la rencontre de ces étranges " messages de lumière ".
L'urbanisme, terme apparu récemment dans la langue (au début du XXe siècle), n'est pas aisé à définir. Il a suscité de nombreuses « théories » dont aucune n'a fait l'unanimité. Peut-être cette difficulté s'explique-t-elle par le caractère essentiellement pluridisciplinaire d'une activité qui vise à créer dans le temps une disposition ordonnée de l'espace, en recherchant harmonie, bien-être et économie. En effet, l'urbanisme relève autant de l'art que de l'architecture, de l'économie que de la sociologie, de l'histoire que de la géographie, du droit que de l'ingénierie. Quelle est l'histoire de l'urbanisme depuis son origine, et en quoi consiste concrètement sa pratique en France depuis les diverses lois qui ne cessent de se succéder et de complexifier sa pratique ?
L'architecture mobile est le premier essai de Yona Friedman, paru en 1958 et tiré à une dizaine exemplaires destinés à des architectes, dont Le Corbusier. Il fut réédité ensuite en 1961, 1963, 1968, enrichi à chaque fois de textes et dessins nouveaux jusqu'à l'édition de 1970, paru chez Casterman dont on a pu dire qu'elle constituait "le plus important manifeste de l'architecture moderne depuis la Chartre d'Athènes de Le Corbusier" (Michel Ragon). Notre édition rassemble tous les textes des différentes éditions et permet d'en suivre l'évolution et d'en identifier les strates. Yona Friedman, qui a fêté ses 96 ans en juin 2019, souhaite apporter quelques commentaires du XXIe siècle, à ce livre ancien, mais dont la richesse conceptuelle n'a pas encore été comprise à sa juste mesure.
Architecte, artiste, penseur, Yona Friedman est l'auteur d'une cinquantaine d'ouvrages consacrés à l'architecture, l'écologie, le langage, diffusant une pensée à la croisée des chemins. À une époque où les questions d'urbanisme, de mobilité, de mondialisation et de migration deviennent prépondérantes, il a inventé plusieurs concepts visionnaires, de plus en plus actuels aujourd'hui: la ville spatiale, l'architecture mobile, l'utopie réalisable, l'autoplanification. En juin 2018 il a eu 96 ans
L'architecte Antoni Gaudí est mondialement connu et sa production d'une originalité inégalée. Son oeuvre, unique en son genre, constitue l'un des pôles d'attraction de Barcelone.Il est vrai que son art ne se comprend qu'au regard de la foi, lui qui a conçu la Sagrada Familia, son chef-d'oeuvre, comme une bible de pierre, une « forêt de symboles » pour élever l'âme vers Dieu. L'Église a d'ailleurs initié son procès de béatification, ce qui ferait de lui le premier architecte laïc reconnu bienheureux.Si tous ont entendu parler de l'architecte, qui connaît l'homme ? Cette biographie en français, parmi les toutes premières, sonde le mystère de ce génie, incompréhensible sans le cheminement intérieur de celui qui fut d'abord un jeune dandy avant de renoncer au tourbillon barcelonais. Les péripéties et rebondissements sont absents de la vie sociale de Gaudí. L'architecte catalan n'est pas un héros, mais un aventurier de Dieu, à tel point qu'il finira sa vie dans la solitude et la pauvreté.Son parcours de marginalité et d'humilité n'est pas sans soulever beaucoup de questions abordées ici : était-ce un génie ou un fou ? A-t-il été influencé par la franc-maçonnerie ? Quels sont ses liens avec la terre et la culture catalanes ? À quoi ressemblait le quotidien de ce moine architecte ? À l'ombre de la cathédrale se dessine alors le portrait d'un homme à la dimension de son oeuvre !
Patrick Sbalchiero est docteur en histoire (EPHE), journaliste, et auteur d'une vingtaine d'ouvrages dont certains traduits en plusieurs langues. Il est l'un des spécialistes reconnus de l'histoire des expériences mystiques et des faits non élucidés.
L'architecture est un domaine qui fait la part belle à l'imagination et à l'invention. Mais tout à leur enthousiasme créatif, les étudiants de cette discipline négligent souvent dans leurs projets un paramètre essentiel : la constructibilité, ou comment les idées les plus séduisantes peuvent se heurter au réalisme des règles de la construction de bâtiments. Le mythe de l'opposition entre un architecte rêvant un projet fou et un maître d'oeuvre peinant à le mettre en place n'est pas si éloigné de la réalité.
Issu de dix années d'expérimentation pédagogique, cet ouvrage de « culture constructive » explique en douze séquences richement illustrées les lois fondamentales ordonnançant la construction. Il permettra aux étudiants de s'approprier ces concepts essentiels à l'architecture et de fonder leur pratique sur la base de principes réalistes et concrets.
Partant de l'expérience d'un jeune enseignant dans une des nouvelles écoles d'architecture créées après mai 68, à un moment où les architectes français formés aux Beaux-arts redécouvrent la ville, l'ouvrage s'interroge sur les changements et réorientations qui doivent aujourd'hui guider notre réflexion et notre pratique d'urbaniste. Après une première période marquée symboliquement par la parution du livre d'Henri Lefebvre, Le droit à la ville en mars 1968, la réflexion sur la ville et l'urbain est reprise cinquante ans plus tard par échelles successives dans cet ouvrage qui explore tout d'abord comment faire de tout logement un chez-soi appropriable et évolutif avant de plaider pour le rassemblement des tissus urbains diversifiés, à l'inverse des logiques séparatrices et pour l'unification de la ville fragmentée. Enfin, Philippe Panerai donne une place centrale aux « chemins de l'eau » pour accorder la ville et le territoire.
Après avoir été pendant longtemps au service de la pratique architecturale, l'histoire de l'architecture est devenue récemment un enjeu dans la légitimation culturelle d'une profession. Cette histoire elle-même, depuis le milieu du XIXe siècle, n'a cessé de gagner en autonomie : problématiques nouvelles, territoires et objets diversifiés posent à l'historien des questions fortes. En retraçant l'histoire de l'architecture jusqu'au développement de ses démarches les plus contemporaines, Gérard Monnier nous aide à mieux comprendre les orientations actuelles d'une discipline dont les enjeux esthétiques, mais aussi sociaux et politiques, se révèlent fondamentaux dans notre monde moderne.
Pour la première fois, une encyclopédie de l'enseignement de l'Architecture en France présente de manière détaillée et précise l'ensemble des écoles la composant.
Le XXIe sera-t-il le siècle de la fin des ruines?? Redécouverts pour la plupart au XXe siècle, bon nombre de sites qui constituent le patrimoine mondial sont menacés d'une destruction pure et simple. Or il ne peut y avoir de sociétés sans ruines, et la conservation des monuments les plus remarquables parvenus jusqu'à nous est aujourd'hui une urgence. D'autant que les menaces sont nombreuses et diverses : destructions volontaires, pillage, pression de l'urbanisation, tourisme de masse, restaurations abusives, négligence et pollution ou conséquences des changements climatiques. Afin de comprendre l'immense intérêt de ces sites exceptionnels, mais aussi leur fragilité, tout en racontant leurs histoires multiséculaires, Peter Eeckhout nous entraîne, par le texte et par l'image, à la découverte d'Angkor et de Méroé, de Pachacamac, d'Alep et de Palmyre, d'Haïti, de Délos, de Carthage, et de bien d'autres merveilles encore.
Ce manuel propose un état des connaissances actuelles sur le fonctionnement de la nature en milieu yrbain : son écologie.
Les villes sont des structures complexes qui abritent une disparité de conditions de vie. Elles peuvent générer des viviers de biodiversité comme elles peuvent les détruire. Elles sont elles-mêmes des organismes qui se développent, mutent, périclitent. Ce manuel analyse ces phénomènes. Il affirme quelques principes afin de pallier la cécité écologique des citadins, et parer à l'agonie des écosystèmes urbains.
Ce manuel entend provoquer une prise de conscience. Elle est nécessaire, insuffisante et pourtant indispensable. Chaque être vivant dépend des interactions entretenues avec les milieux et le vivant qui l'entourent, quels qu'ils soient. L'ouvrage souligne par là même les dimensions sociologiques, urbanistiques et politiques induites.
À travers le monde, les villes sont le théâtre d'une explosion des inégalités et des processus d'exclusion : gentrification, éviction des populations précaires, envol des valeurs immobilières, ghettoïsation des populations à la fois les plus riches et les plus pauvres. Elles sont aussi impliquées dans des politiques de plus en plus agressives visant à attirer les capitaux et les populations censés être au coeur de la nouvelle économie. Pour de nombreux observateurs, ces bouleversements s'expliquent par l'imposition depuis les années 1980 d'un nouvel ordre idéologique, politique et économique : le néolibéralisme. L'objectif de cet ouvrage est à la fois de présenter leurs travaux, de donner des illustrations de leurs principales thèses mais aussi d'ouvrir un dialogue critique avec ces théories de la ville néolibérale.
Penser la ville revient aujourd'hui à se pencher sur les conditions de vie de la majorité des Terriens. C'est décrire et analyser les réalités urbaines. C'est aussi se frotter aux mots des experts, des architectes, des urbanistes ou des élus. De «?NIMBY?» à «?bobo?» en passant par «?PLU?», «?équilibre spatial?» ou encore «?gentrification?», l'urbain suscite la création de néologismes et autres acronymes. Ce livre n'entend pas être un simple lexique. Il invite, au gré des mots - «?bidonville?», «?Dubaï?», «?toilettes publiques?», «?aéroport?» -, à une promenade sur la planète urbaine. Flânant entre réalités présentes et perspectives futures, les auteurs croisent des approches sociologiques, philosophiques, écologiques, juridiques, cinématographiques pour mieux saisir les ressorts de la vie citadine et inventer les territoires urbains de demain.
Pourquoi des architectes, des régimes politiques, des cultures (américaine, européenne, asiatique) complètement différents en arrivent-ils à des configurations similaires ? À travers des questions d'ordinaire délaissées par les architectes : la congestion, la tabula rasa ou le junkspace, Rem Koolhaas s'interroge sur ce qu'est devenue la ville. Ce livre regroupe, pour la première fois, une série de textes - dont le magistral essai Singapour Songlines - qui sont autant de méditations sur la nature de la ville contemporaine et ses métamorphoses radicales au cours des dernières décennies. Ces écrits sont consacrés à Atlanta, Singapour, Paris, Lille, Berlin, Tokyo, New York ou Londres, et complétés par un texte sur la campagne, qui représente peut-être l'avant-poste de l'urbain.
Pour devenir un explorateur urbain, il suffit d'oser...
Escalader un mur, emprunter un souterrain, pousser une simple palissade et tout bascule.
Des mondes oubliés et secrets en plein coeur de la ville deviennent des terrains d'aventure, à deux pas de chez soi. Orphelinat, église, hôpital, abattoir, usine désaffectée, parc d'attraction, collège, cimetière...
Ces sites abandonnés sont redécouverts aujourd'hui par les explorateurs urbains, ces fous d'Urbex.
Ce livre propose cinquante aventures, cinquante lieux secrets parfois intacts, tous délaissés par la société des hommes. Indice après indice, tentez de localiser ces sites insolites où le temps s'est arrêté...