Vie pratique & Loisirs
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Aïe ! aïe ! aïe ! mémoires d'un caïeu auvergnat
Luce Lanfranchi-Rodier
- Editions Créer
- 1 Juin 2011
- 9782848194707
Un retour au pays, la découverte des Grands Goussiers et un étrange tableau du XVIe siècle ont incité l'auteur à se lancer dans ces mémoires d'un caïeu auvergnat. Par cette fantaisie elle invite grands et petits à se promener des confins de la Chine jusqu'à l'Auvergne, à remonter le temps et à déambuler dans les cuisines des Maître queux qui ont honoré de leurs talents culinaires l'histoire de la France. Elle les incite à enrichir leur bibliothèque et engage les cuisiniers et les gourmands curieux à revisiter et à «mettre à leur carte» des recettes d'autrefois dont certaines ont plus de 5000 ans.
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L'histoire de la croix se révèle une spécificité très différente selon les régions.
La Corrèze et spécialement le fief des Ventadour sont exemplaires à cet égard : l'abondance des mégalithes christianisés, le caractère primitif des croix des Monédières (Lestards, Pradines), l'ancienneté ou l'aspect insolite des stèles de Darnets ou de Peyrelevade, la sobriété des croix romanes de la Tourette ou de Cussac, l'exubérance des croix de Meymac et de Bassignac-le-Haut, sans oublier leur implantation dans des sites splendides, sont autant d'atouts qui font de ces monuments la source d'une intarissable curiosité.
174 croix répertoriées par ordre alphabétique des communes et introduction historique et technique. -
Lettre à mon ami(e) paysan(ne) du Cantal
Philippe Roucarie
- Editions Créer
- 20 Juin 2018
- 9782848196473
La première question que tu te poses : Pourquoi cette lettre ? Et la seconde suivra immédiatement : À quel titre ?
Tu me connais par ce que j'ai écrit ! Si je l'ai fait ? J'ai vu disparaître une civilisation qui était
celle de tes parents, civilisation qui venait du Temps, qui avait sa base dans la campagne profonde, pays où notre monde s'était ancré.
Je ne suis pas un étranger, un technicien, un individu qui n'a connu que les Ministères, les bureaux et la théorie. Je suis un des tiens. Je suis né dans cette campagne aujourd'hui oubliée, dans un hameau d'une simple commune. Nous étions trois. Mon père paysan de coeur, de sentiment et de passion a vécu dans ce petit univers qui était son rêve. Ma soeur est restée, mon frère a pris la suite. Je suis parti parce que c'était mon rôle de partir mais jusqu'à ma majorité, durant toutes les vacances, durant tout le temps libre, j'ai roulé derrière le char ou le tombereau, j'ai manié la scie, la bêche, la fourche, la pioche, le passe-partout, j'ai « donné » le foin dans le pré et calé ce même foin sous les chevrons de la grange, à brassées, dans une chaleur de four et au milieu d'une poussière qui, à la longue, me rendait aveugle !
Ton métier, je le connais. Je l'ai pratiqué. Je l'ai subi. Je serais né dans un autre environnement, j'aurais connu une autre vie. Mais la tienne a été la mienne et j'en suis fier.
Voilà pourquoi - peut-être ! - tu liras ma lettre. Elle n'est pas là pour changer ta vie - ce serait trop demander ! - elle est là pour te faire réfléchir, pour t'aider, pour, au mieux, te tendre la main.
Alors, si tu le veux bien, prenons quelques minutes !
Entrouvrons la porte des souvenirs. Après tout, ils ne sont pas si lointains et hier est encore là, tout proche, criant d'une vérité que tu as peut-être connue, sûrement pressentie.
Parce que, vois-tu, si hier n'avait pas été, aujourd'hui, n'existerait pas. Le temps d'hier conditionne entièrement le temps d'aujourd'hui même si, en apparence, tout a changé.
Tout ? Sauf les constances et, bien vite, on va mettre le doigt sur ce qui était la vérité du passé et qui est demeurée celle d'aujourd'hui !
Il est une base, une réalité tout aussi bien universelle que calée dans le temps : sans le paysan, la vie n'aurait pas existé. On a tendance à reconnaître - parfois ! - que l'homme de la terre a nourri l'humanité. Quel que soit le processus employé, depuis ses bras jusqu'aux techniques les plus avancées, le résultat a été le même. Sans lui, le Monde en serait resté à ses premiers balbutiements.
Beaucoup ont été imbus de cette vérité, ont pratiqué ce métier par passion, ont été grands, d'autres l'ont pratiqué par hasard, par nécessité, par routine.
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"La cuisine c'est comme le jazz. Pour bien jouer de la casserole, il faut être doué comme il faut l'être pour bien jouer de la trompette.
C'est une question de doigté, de tour de main et une question d'inspiration.
Il entre dans la confection d'un plat comme dans l'interprétation d'un blues, une part d'intuition, une part d'enthousiasme et une part de sorcellerie. Et ces trois parts confondues conduisent à l'envoûtement. L'envoûtement du client ou de l'auditeur.
Je n'aime pas le mot « client ». Je préfère celui d'« invité ». C'est d'ailleurs le terme qui convient lorsqu'on est l'hôte de Madame Tourret. « Madame », aussi, sonne un peu faux... Alors, qu'elle me pardonne si j'écris « la mère Tourret ». Comment et pourquoi s'en offusquerait-elle puisqu'elle sait pertinemment que, pour moi, elle est véritablement « la mère » de toutes les cuisines auvergnates comme « la mère Brazier » fut, en son temps, celle de toutes les cuisines lyonnaises?
Elle avait choisi, alors qu'elle était en pleine activité, de s'installer en un haut-lieu de notre terroir au col de Ceyssat, à proximité du géant des Dômes. Et c'est là, dans cette auberge aux murs épais et à l'âtre accueillant, qu'elle exerçait ses pouvoirs magiques, là qu'elle excitait, avec un art diabolique, les papilles gustatives de ses invités ! Les terrines qu'elle leur servait, les cochonnailles qu'elle leur distribuait à foison avaient toujours ce « petit quelque chose en plus » qui les faisaient entrer de plain-pied dans une sorte de vertige dégustatif irrésistible. La truite aux lardons, la caille aux raisins, le boeuf en daube ou encore le coq au vin de Chanturgue vous précipitaient dans la délectation. Quant à la potée impériale spécialité de cette étonnante sorcière du fourneau - elle vous laissait pantois et euphorique à la fois ! Enfin, ce n'est pas sans une troublante émotion, que j'évoquerai les tartes aux myrtilles ou les pompes aux pommes pour lesquelles les plus vertueux succombaient aux affres de la damnation...
Il eût été impensable que les mille et un talents de la mère Tourret restassent sans prolongement. Notre experte magicienne de « l'auberge des gros manaux » ne pouvait pas ne pas offrir à tous ceux qu'elle avait subjugués par ses mets et ses sauces au fumet mystérieux, les secrets de son inspiration.
Les gourmets qui, souvent, fréquentèrent son établissement et, plus simplement, les adeptes du « savoir manger » lui sauront gré de leur livrer ses meilleures recettes.
Je suis, pour ma part, bien certain qu'ils tenteront, pour la plupart, de réaliser, grâce à ses conseils éclairés, les plats savoureux qu'elle leur propose dans ce livre. Mais auront-ils ce tour de main et cette inspiration nécessaires à la réussite ?
Cela est une autre histoire !"
ANDRÉ DESTHOMAS -
Recherches sur le bétail de la haute Auvergne et particulièrement sur la race bovine de Salers
Louis-furcy Grognier
- Editions Créer
- 21 Août 2007
- 9782848192680
Dans ce mémoire de 1831 Louis-Furcy GRONIER (1774-1837) développe ses observations et
recherches pour l'amélioration de la race, la variété rouge pur qui passe pour la meilleure parmi les bovins dits "auvergnats" et qui est présente surtout dans la région de Salers.
Il développe ses observations et recherches pour l4 amélioration de la race. Il est précurseur : ses travaux seront repris par Tyssandier d'Escous et Alferd Durand dit de lui : "il est injuste que Grognier ne soit pas considéré comme l'un des créateurs de la belle race bovine cantalienne".
Il procède à une analyse des revenus tirés principalement de la production du fromage. A la suite de son analyse, il formule des propositions d'amélioration de la qualité de la Fourme.