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Vie pratique & Loisirs
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Croiser les sciences pour lire les animaux
Eric Baratay
- Éditions de la Sorbonne
- 29 Novembre 2021
- 9791035107000
Plus aucune science ne peut penser les animaux à elle seule, ni prétendre pouvoir faire le tour de la question : pour mieux lire les animaux, il faut croiser les sciences. C'est devenu une évidence entre les différentes sciences de la nature, où des croisements ont déjà donné naissance à des hybrides devenus disciplines à part entière, telle l'écologie comportementale ; c'est aussi vrai entre les sciences humaines, qui ont investi, depuis quelques décennies, le versant humain des relations avec les animaux. Cet ouvrage propose un troisième croisement, novateur, difficile, car peu pensé, peu usité, entre les sciences dites « de la nature » et les sciences dites « humaines ». Il s'agit de montrer que les questions, les concepts et les méthodes de ces dernières peuvent apporter beaucoup à la connaissance des animaux eux-mêmes, à l'étude de leurs capacités qui sont de plus en plus reconnues comme étant riches et complexes. Il y a profit - et donc un besoin - à croiser les sciences de la vie - génétique, physiologie, éthologie, écologie, neurosciences - avec les sciences de l'homme - archéozoologie, histoire de l'art, histoire, littérature, anthropologie, sociologie, ethnologie - pour décrypter, saisir et penser davantage les animaux - en somme, passer sur le versant animal. Rassemblant des spécialistes de ces disciplines, ce livre s'adresse aux archéologues, aux historiens, aux géographes, aux littéraires, aux anthropologues, aux sociologues, aux philosophes, comme aux généticiens, aux zoologues, aux éthologues, aux écologues, aux vétérinaires. Et aux passionnés d'animaux.
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Les animaux historicisés : pourquoi situer leurs comportements dans le temps et l'espace ?
Eric Baratay
- Éditions de la Sorbonne
- 5 Juillet 2024
- 9791035109530
Il est désormais tenu pour acquis que beaucoup d'animaux, des chimpanzés aux chiens, ont des comportements variables selon le lieu où ils se trouvent et suivant leur environnement. Pour chacune de ces espèces, de plus en plus nombreuses, les scientifiques évoquent des cultures, des sociabilités, des individualités différentes selon les lieux donc selon l'espace. Cependant, ces variations comportementales sont encore très peu pensées dans le temps, car nous avons, depuis l'Antiquité, négligé, minimisé ou, le plus souvent, refusé les variations historiques, préférant prêter aux animaux des attitudes toujours identiques, et rejeter l'idée qu'ils aient eux aussi leurs histoires.Ce livre propose de penser les comportements des animaux dans l'espace et dans le temps. Des exemples concrets montrent que l'on peut observer des variations de comportement dans ces deux dimensions à la fois, ainsi reconsidérées et liées. La multiplicité des attitudes observées crée des individualités, des sociabilités, des cultures particulières, plus ou moins durables dans l'espace et dans le temps. Pour bien étudier les animaux, il faut les spatialiser mais aussi les historiciser. Pour chaque espèce, il est désormais nécessaire de construire une histoire et une géographie de ses conduites, afin de traquer et de montrer l'existence de périodes, de foyers, de cultures comportementales parallèles et successives, indépendantes ou liées aux situations humaines, elles-mêmes variables dans le temps et dans l'espace.Ce livre, auquel ont contribué des vétérinaires, des éthologues, des écologues, des littéraires, des philologues et des historiens, s'adresse à tous et au public passionné d'animaux.Contributions de : Éric Baratay, Nicolas Baron, Thierry Bedossa, Clotilde Boitard, Dalila Bovet, Thomas Brignon, Pascal Carlier, Raphaël Chalmeau, Christophe Chandezon, Fabienne Delfour, Sarah Jeannin, Michel Kreutzer, Gérard Leboucher, Pascaline Le Gouar, Rémi Luglia, Nelly Ménard, Philippe Monbrun, Élisa Neves, Marie Pelé, Emmanuel Porte, Hélène Roche, Marco Vespa et Arnaud Zucker.
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La cuisine médiévale est un monde que nous avons perdu. De ses saveurs, de ses odeurs, de ses couleurs, nous ne savons que ce que nous en disent des réceptaires conservés en grand nombre. Souvent évoqués mais mal connus, ils attendent encore d'être scrutés et disséqués par les historiens de l'alimentation. A condition toutefois qu'on sache en reconnaître les intentions, les usages et les limites. C'est autour de 1300 qu'apparaissent simultanément, du Danemark à l'Italie, les premiers livres de cuisine de l'Occident chrétien. Conçus par des maîtres-queux au service de grands princes, ces brefs mémentos s'adressent d'abord aux maîtres d'hôtel. Mais, tout au long des XIVe et XVe siècles, les copies se multiplient et de nouveaux recueils prennent le relais, ouverts aux spécialités régionales, aux modes de l'instant ou aux goûts de lecteurs plus modestes. Souvent uniques, perpétuellement mouvants, ils ne s'en rattachent pas moins à des modèles, à des traditions qui méritent un débrouillement scrupuleux. De ce point de vue, le Viandier constitue le parangon de la littérature culinaire médiévale. Attribué par ses contemporains à un cuisinier royal, Guillaume Tirel dit Taillevent, il fut un véritable best-seller, prolongé par l'impression jusqu'en plein XVIIe siècle. Mais la cuisine d'exception dont il témoigne n'avait pas toujours vocation à être mise en oeuvre. Lu et rêvé au moins autant que pratiqué, le livre de cuisine, tout comme aujourd'hui, passait sans cesse de la table à la bibliothèque.
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Le football des nations ; des terrains de jeu aux comunautés imaginées
William Gasparini, Stéphane Beaud, Fabien Archambault
- Éditions de la Sorbonne
- 2 Février 2021
- 9791035106256
Sport populaire, le football a conquis la planète en moins d'un siècle. Il est devenu le moyen le plus commun de découverte des particularités des nations. Par sa médiatisation à l'occasion des Coupes du monde ou des compétitions continentales, on connaît désormais une nation à travers son équipe, son style de jeu, sa composition. Les équipes nationales de football contribuent à fabriquer des « communautés nationales imaginées » qui semblent plus réelles quand elles se trouvent réduites à onze joueurs dont on connaît les noms. Tout au long du XXe siècle, transgressant la diversité des régions, des générations et des classes sociales, l'équipe nationale de football devient un emblème majeur de l'État-nation. Cependant, bien loin de constituer l'élément cristallisateur exclusif et permanent des fiertés nationales, les sélections nationales, et la passion qu'elles ont pu et peuvent susciter, sont le produit de constructions historiques bien différentes selon les sociétés envisagées. Miroir de nos sociétés et sport à fort investissement nationaliste, le football reste pourtant un objet mineur et peu légitime des sciences sociales. Ce livre collectif propose de retracer, à l'échelle européenne et par des approches monographiques, la diversité des liens entre chaque nation et le football, c'est-à-dire le rapport entretenu à la nation par le football et au football par le prisme du fait national.