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Accessibilité
Prix
Essai littéraire
-
Un été avec Alexandre Dumas
Jean-Christophe Rufin
- Éditions des Équateurs
- Un été avec
- 7 Mai 2025
- 9782382848401
« Dumas, c'est la vie » écrivait George Sand. Né en juillet 1802, il est l'écrivain d'un éternel été. Passer des vacances avec lui c'est rendre visite à un ami, à un conteur ébouriffant qui nous tient en haleine et nous amuse, à un homme d'épée et de coeur. Orphelin de père à 4 ans, Alexandre Dumas a connu deux empires, trois rois et autant de révolutions ; il a subi l'exil et la faillite ; vécu des histoires d'amour trop nombreuses pour être sincères mais trop éphémères pour n'être pas douloureuses. Ses lecteurs, innombrables, connaissent-ils sa part méconnue, eux qui n'ont retenu de lui que l'épopée des Mousquetaires et la vengeance d'Edmond Dantès ? Savent-ils que ses grands romans n'ont occupé que trois années de sa vie ? Ont-ils idée de la masse de ses autres livres, de son théâtre et surtout de ses impressions de voyage, qui sont la plus belle partie de son oeuvre ? Jean-Christophe Rufin considère comme son frère d'arme et de plume. « En vous accompagnant tout l'été avec Dumas, j'ai le sentiment de m'acquitter d'une dette. Il a toujours été pour moi plus qu'un modèle, un grand frère qui marchait devant et me guidait sur le chemin de l'écriture. Il nous a fait à tous tant de bien qu'il mérite assez que, le temps d'un été, nous fassions honneur à sa cuisine littéraire. »
-
Comment ça va pas ? Conversations après le 7 octobre
Delphine Horvilleur
- Grasset
- essai français
- 21 Février 2024
- 9782246838470
Fracassée comme tant d'autres après le massacre perpétré par le Hamas le 7 octobre 2023 en Israël, l'auteur voit son monde s'effondrer. Elle dont la mission consiste à porter la souffrance des autres sur ses épaules et à la soulager par ses mots, se trouve soudain en état de sidération, impuissante et aphasique.
Dans la fièvre, elle écrit alors ce petit traité de survie, comme une tranche d'auto-analyse qui la fait revenir sur ses fondements existentiels.
Le texte est composé de dix conversations réelles ou imaginaires : conversation avec ma douleur, conversation avec mes grands-parents, conversation avec la paranoïa juive, conversation avec Claude François, conversation avec les antiracistes, conversation avec Rose, conversation avec mes enfants, conversation avec ceux qui me font du bien, conversation avec Israël, conversation avec le Messie.
Ce livre entre en résonnance avec Vivre avec nos morts (puisqu'il s'agit ici, a contrario, de l'angoisse de mourir avec les vivants), avec Réflexions sur la question antisémite (puisque c'est le pendant personnel, intime et douloureux à l'essai plus intellectuel et réflexif) et à Il n'y a pas de Ajar (puisque la musique, le ton, la manière des dialogues oraux font écho à ceux du monologue théâtral).
Comme toujours avec l'auteur, le va et vient entre l'intime et l'universel, entre l'exégèse des textes sacrés et l'analyse de la société actuelle, entre la gravité du propos et l'humour comme politesse du désespoir, parvient à transformer le déchirement en réparation, l'inconfort en force, l'inquiétude en réassurance et le doute en savoir. -
Un texte sur le pouvoir émancipateur de la littérature, qui est aussi un pouvoir de consolation et de réconciliation avec la vie.Toute mon adolescence, j'ai entendu parler des personnages d'
À la recherche du temps perdu, persuadée qu'ils étaient des cousins que je n'avais pas encore rencontrés. À la maison, les répliques de Charlus, les vacheries de la duchesse de Guermantes se confondaient avec les bons mots entendus à table, sans solution de continuité entre fiction et réalité. Car le monde révolu où j'ai grandi était encore celui de Proust, qui avait connu mes arrière-grands-parents, dont les noms figurent dans son roman.
J'ai fini, vers l'âge de vingt ans, par lire la
Recherche. Et là, ma vie à changé. Proust savait mieux que moi ce que je traversais. il me montrait à quel point l'aristocratie est un univers de formes vides. Avant même ma rupture avec ma propre famille, il m'offrait une méditation sur l'exil intérieur vécu par celles et ceux qui s'écartent des normes sociales et sexuelles.
Proust ne m'a pas seulement décillée sur mon milieu d'origine. Il m'a constituée comme sujet, lectrice active de ma propre vie, en me révélant le pouvoir d'émancipation de la littérature, qui est aussi un pouvoir de consolation et de réconciliation avec le Temps.
" Ce que rappelle avec force ce livre, c'est le formidable pouvoir émancipateur de la littérature. "
Elisabeth Philippe,
L'Obs" Erudit, réjouissant, euphorisant "
Nathalie Crom,
Télérama" Un des meilleurs livres qu'on puisse rêver sur Proust "
Tiphaine Samoyault,
Le Monde des livres" Éblouissant "
Jérôme Garcin,
Le Masque et la plumePrix Médicis essai 2023 -
« Je suis venu en Géorgien et vous me traitez comme un touriste ! Le portrait de mon arrière-grand-mère n'a rien à faire là. Vous avez voulu m'en mettre plein la vue, mais c'est horrible. Mon envie de venir au Musée National était fondée. Elle ne reposait pas que sur le désir d'y voir ce portrait, mais aussi les toiles de Répine et d'autres Ambulants ainsi que celles de Kakabadzé, les costumes et les icônes, le musée de l'occupation au dernier étage et surtout le trésor de la Toison d'or. Bref, la culture géorgienne, son histoire, ses richesses, sa mythologie. Qu'est-ce que je vais écrire moi maintenant ? Il est hors de question que je dorme une minute dans ce musée, vous m'entendez ? Vous n'aurez pas mes rêves. Vous n'aurez pas mes rêves. »
Alors qu'il devait être accueilli au Musée National de Tbilissi, l'auteur est finalement attendu à la Galerie Nationale où le portrait de son arrière-grand-mère, la princesse Mélita Cholokachvili, dite Babou, a été déplacé et « posé là comme une tarte à la crème ». Contraint de renoncer aux promesses qu'il projetait dans cette nuit, ce n'est pas tant avec les oeuvres que Guillaume Gallienne va dialoguer, comme il l'espérait, mais avec sa part géorgienne. Celle léguée par Babou, muse magnifique de la vie littéraire en Géorgie au début du XXe siècle ou sa grand-mère adorée Caï, complice de ses jeunes années, qui lui donne « le goût de la lecture et des belles choses ». Les raconter, c'est aussi revisiter, entre souffrances d'enfance, imaginaire échappatoire et aspirations intenses, les racines de sa propre construction. -
« Je me revois dans les rues de Châteauroux, à quatre ans, cinq ans, six ans, sept ans... En train d'aller à l'école. Je passais par une petite ruelle pavée, qui longeait le musée. Je me revois avancer entre les murs, en chantonnant les dernières chansons de Sheila, et en contemplant à mes pieds du haut de ma taille les chaussures vernies noires que ma mère venait de m'acheter. Je ne savais rien de ce qu'allait être ma vie. L'avenir ne m'inquiétait absolument pas. Au contraire. »
La « Nuit au musée » de Christine Angot à la Bourse de Commerce. Ou : L'art, dans une vie. -
« Limonov n'est pas un personnage de fiction. Il existe. Je le connais. Il a été voyou en Ukraine ; idole de l'underground soviétique sous Brejnev ; clochard, puis valet de chambre d'un milliardaire à Manhattan ; écrivain branché à Paris ; soldat perdu dans les guerres des Balkans ; et maintenant, dans l'immense bordel de l'après-communisme en Russie, vieux chef charismatique d'un parti de jeunes desperados. Lui-même se voit comme un héros, on peut le considérer comme un salaud : je suspends pour ma part mon jugement. C'est une vie dangereuse, ambiguë : un vrai roman d'aventures. C'est aussi, je crois, une vie qui raconte quelque chose. Pas seulement sur lui, Limonov, pas seulement sur la Russie, mais sur notre histoire à tous depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. »Prix RenaudotPrix de la langue françaisePrix des prix
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« Je me retrouve éclaireur et héritier. Trahir les trahisons, c'est l'attribut du traître. » Kamel Daoud
Suis-je donc un traître ? Peut-être que oui, mais je m'en console en feuilletant les livres d'histoire : tous les héros ont trahi l'immobilité. Tous les prophètes devaient trahir leur époque et un désert jaloux. Dans la nuit, tous les éclaireurs se voient obligés de trahir la lenteur des leurs. Tous les hommes ont dû trahir la peur. Tous les fleuves trahissent leurs sources pour aboutir à la mer. Tous les nids sont des fers aux pieds, si l'on n'y associe pas le premier pas dans le vide, si l'on n'ose pas s'y jeter et remuer des ailes ignorées.
K. D. -
Derrière les heures ce sont les paysages. Le temps qui se tient derrière le temps c'est la rotation des paysages.Le printemps, l'été, l'automne, l'hiver.Les paysages sont les visages inoubliables du temps originaire qui fuse.
Donner une forme imprévisible à sa propre vie et s'y tenir quelle qu'elle soit devenue, tel est le but de l'ascèse.
À l'intérieur de l'énigme de chaque vie, chacun devient alors l'indice d'une chance, d'un heur qui est comme tombé du ciel. J'ai eu l'heur de vivre.Bon heur : bonne pioche.Mal heur : mal chance, mauvaise étoile. -
« Mes grands-parents ont grandi à l'Est de l'Europe, dans des pays de grands froids. Ils ont connu le chaos, les persécutions et l'exil.
Plus qu'un désir, une fascination, la France fut pour eux une intuition.
Même si tout cela m'est inconnu, cela ne m'est pas étranger. Je porte en moi leurs racines et aujourd'hui, sans que je les convoque, elles se rappellent à moi. »
Dans ce récit, Marie Drucker remonte le temps et questionne l'héritage, menacé mais vivace, de son identité profonde.
L'histoire d'une famille au destin exceptionnel qui, comme beaucoup d'autres, a fait le choix de l'identité française.
-
La «Révolution nationale» en 100 jours, et comment l'éviter
Pierre-Yves Bocquet
- Gallimard
- Tracts/Gallimard
- 23 Janvier 2025
- 9782073113320
«Une telle menace, inédite depuis la guerre d'Algérie, appelle un sursaut collectif. C'est la raison pour laquelle, en écrivant ce texte, je ne m'adresse pas à un camp, mais à toutes celles et tous ceux, de droite comme de gauche, qui ne peuvent qu'être préoccupés par cette perspective, et qui restent attachés aux fondements séculaires de notre démocratie.» Pierre-Yves Bocquet
C'est la principale mesure du programme du Rassemblement National : le «référendum sur l'immigration», qu'il promet d'organiser immédiatement après sa victoire à l'élection présidentielle. Ce projet a une apparence : une consultation des Français pour imposer la «priorité nationale». Il a une réalité : un projet de loi de dix-huit pages visant à défigurer notre Constitution, et que le RN entend imposer en réalisant un véritable putsch juridique. Moins de cent jours lui suffiraient ainsi pour transformer la France en démocratie illibérale, xénophobe et autoritaire.
Cet enchaînement n'a rien d'inéluctable. Il est encore possible de s'y opposer : d'abord en en parlant, ensuite en agissant. Ce Tract explique comment. -
James Baldwin prolonge dans ce recueil d'essais ses réflexions amorcées dans les Chroniques d'un enfant du pays. Entremêlant souvenirs personnels, de son exil européen à son voyage dans les États du Sud en pleine bataille pour l'intégration scolaire, analyses sociologiques et politiques - notamment sur l'histoire du quartier de Harlem et le rôle qu'y joue la police - et critiques d'artistes, Baldwin examine avec une grande acuité la condition afro-américaine mais aussi les représentations de l'homosexualité dans les années 1950 et 1960. Sa pensée, plus actuelle que jamais, nous révèle la multiplicité des facteurs à l'oeuvre dans la construction de l'identité et la profondeur des fractures qui divisent aujourd'hui encore l'Amérique.
-
Dictionnaire amoureux de la solitude
Marie de Hennezel
- Plon
- Dictionnaire amoureux
- 15 Mai 2025
- 9782259311267
Chantée, célébrée, la solitude est un ferment de la création littéraire et artistique. Dans une promenade amoureuse, Marie de Hennezel nous emmène vers une longue méditation, un chemin spirituel riche de rencontres et d'enseignements tirés de son expérience et de ses combats.
Dictionnaire " amoureux " de la solitude ? Autour de moi on me demande : comment être amoureux de la solitude ? L'image que l'on en a est si négative, si repoussante, dans notre monde moderne. Ce sujet est complexe mais il est magnifique. J'ai tout de suite compris que ce Dictionnaire amoureux pouvait être l'occasion exceptionnelle d'une longue méditation sur cette réalité humaine si maltraitée.
C'est donc un texte très personnel et subjectif que vous allez lire. Son écriture m'a emmenée dans une longue promenade amoureuse, solitaire certes, mais riche de tant de rencontres.
Car la solitude n'est pas l'isolement. Et d'emblée cette différence doit être dite.
On les confond trop souvent.
L'isolement, c'est clair, est un poison. Il tue. Et si je l'évoque dans les pages qui suivent, c'est bien pour que chacun en ait conscience. Notre devoir d'humains n'est-il pas de lutter contre l'isolement ? C'est un devoir sociétal.
La solitude, c'est tout autre chose. On peut être entouré et se sentir seul. La solitude peut être choisie, aimée, recherchée. Le rapport que chacun établit avec sa solitude est une histoire intime, personnelle. La solitude est par ailleurs le ferment de la création littéraire, artistique. Elle peut être un chemin spirituel. On l'a célébrée, chantée.
C'est de cette solitude-là, une solitude qu'il nous faut respecter, à défaut de l'aimer, dont il sera question dans ce Dictionnaire amoureux. Je vous emmène, cher lecteur, dans ce " saut ardent vers l'intérieur " dont parle Maitre Eckhart, aux confins de la solitude " essentielle ", que tant d'écrivains, de poètes, placent " au-dessus de tout. "
Je vous aussi parlerai de toutes les forme de solidarité humaine qui permettent à ceux que leur solitude fragilise de la vivre, de l'assumer, et parfois d'y découvrir une force. -
Rédigé en 1941 au Brésil où le triomphe du nazisme en Autriche a contraint Zweig à émigrer, Le Monde d'hier raconte une perte : celle d'un monde de sécurité et de stabilité apparentes, où chaque chose avait sa place dans un ordre culturel, politique et social qui nourrissait l'illusion de l'éternité. Un monde austro-hongrois et une ville sans égale, Vienne, qu'engloutira le cataclysme de 1914.
Dans ce qui est l'un des plus grands livres-témoignages sur l'évolution de l'Europe de 1895 à 1941, Zweig retrace dans un va-et-vient constant la vie de la bourgeoisie juive éclairée, moderne, intégrée, et le destin de l'Europe jusqu'à son suicide, sous les coups du nationalisme, de l'antisémitisme, de la catastrophe de la Première Guerre mondiale et de l'effondrement de l'Empire austro-hongrois, sans oublier le rattachement de Vienne au Reich national-socialiste. Ce tableau d'un demi-siècle de l'histoire de l'Europe résume le sens d'une vie, d'un engagement d'écrivain, d'un idéal d'une République de l'intelligence par-dessus les frontières.
Chemin faisant, le lecteur croise les amis de l'auteur : Schnitzler, Rilke, Rolland, Freud, Verhaeren ou Valéry. -
La position de la cuillère et autres bonheurs impertinents
Deborah Levy
- Editions du Sous-Sol
- Feuilleton non Fiction
- 12 Mai 2023
- 9782364686885
Et si Deborah Levy nous ouvrait les portes de sa bibliothèque personnelle ? Si elle nous emmenait à la découverte des artistes qui l'inspirent et la secouent ? Et si, en passant, elle nous livrait une anecdote savoureuse impliquant les petites cuillères, son voisin de palier et Nietzsche ? Tour à tour jeune femme aux yeux noircis de khôl, ses fidèles creepers aux pieds pour arpenter le Londres underground des années 1970, déjà fascinée par Colette et Simone de Beauvoir, amante féministe relisant Marguerite Duras et Sigmund Freud et Violette Leduc et Roland Barthes, voyante lorsqu'il s'agit de scruter l'âme des artistes qui l'obsèdent - Édouard Manet, Lee Miller, Francesca Woodman -, à l'affût du monde sous toutes ses coutures - technologie, pandémie, gastronomie... - Deborah Levy nous livre au fil de ces textes réjouissants, rassemblés ici pour la toute première fois, un véritable traité de l'indiscipline et une plongée revigorante dans son intimité loufoque et érudite.
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« Oui, avoue le chevalier, je suis peut-être fou, mais à tout prendre je le suis moins que la société où nous vivons ». Si chacun se retrouve dans Don Quichotte, c'est qu'il s'agit de l'oeuvre qui, par excellence, nous permet de faire face à un monde privé de sens. L'ingénieux hidalgo est le symbole de l'homme moderne confronté à un univers dont toutes les structures signifiantes se délitent. Sa réponse : croire sans relâche et faire comme si. Voilà ce que conseille le roman de Cervantès : substituer au monde réel un imaginaire où l'on puisse conserver espoir. Don Quichotte n'est pas un simple personnage, il est aussi auteur, celui de son destin . De toute l'histoire de la littérature, il est le premier personnage à décider de vivre sa vie comme dans les livres. Ce « premier beatnik, la moto en moins » franchit la barrière séparant la fiction de la réalité, faisant de ce roman absolument moderne celui du dévoilement de toutes les apparences et de la transgression de toutes les limites. Aujourd'hui encore, on apprend des efforts comme des revers de ce personnage. Ses épreuves renvoient à quantité d'expériences contemporaines : les mondes virtuels, le complotisme, la nécessité des utopies ou l'importance de l'engagement. La nature comique de ce chef-d'oeuvre de la littérature universelle, comme un pied de nez lancé depuis plus de quatre siècles à la face du monde, nous oblige à rire de l'existence plutôt que d'en pleurer.
-
Ces « je me souviens » ne sont pas exactement des souvenirs, et surtout pas des souvenirs personnels, mais des petits morceaux de quotidien, des choses que, telle ou telle année, tous les gens d'un même âge ont vues, ont vécues, ont partagées, et qui ensuite ont disparu, ont été oubliées : elles ne valaient pas la peine d'être mémorisées, elles ne méritaient pas de faire partie de l'Histoire, ni de figurer dans les Mémoires des hommes d'Etat, des alpinistes et des monstres sacrés. Il arrive pourtant qu'elles reviennent, quelques années plus tard, intactes et minuscules, par hasard ou parce qu'on les a cherchées un soir, entre amis : c'était une chose qu'on avait apprise à l'école, un champion, un chanteur ou une starlette qui perçait, un air qui était sur toutes les lèvres, un hold-up ou une catastrophe qui faisait la une des quotidiens, un best-seller, un scandale, un slogan, une habitude, une expression, un vêtement ou une manière de le porter, un geste, ou quelque chose d'encore plus mince, d'inessentiel, de tout à fait banal, miraculeusement arraché à son insignifiance, retrouvé pour un instant, suscitant pendant quelques secondes une impalpable petite nostalgie. G.P.
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Croire : sur les pouvoirs de la littérature
Justine Augier
- Éditions Actes Sud
- 4 Janvier 2023
- 9782330174842
Justine Augier ("De l'ardeur", "Par une espèce de miracle"...) qui pratique et incarne une forme de pudeur et d'éthique littéraire assez uniques voit son projet d'écrire sur la littérature comme lieu de l'engagement entrer en collision avec la maladie et bientôt la mort de sa mère. Alors que la nature même de l'urgence mute, l'intime et l'universel se tressent dans un texte bouleversant de justesse et de clairvoyance. Et qui rappelle le potentiel devenir résistant de chaque lecteur.
À l'intersection du littéraire et du politique un livre bref et fulgurant qui trouve sa place entre Hannah Arendt et Joan Didion. Pas moins. -
Contre la proportionnelle
Julien Jeanneney
- Gallimard
- Tracts/Gallimard
- 21 Novembre 2024
- 9782073106438
"Nulle réforme n'attise davantage les arrière-pensées politiques qu'une loi électorale. Elle est toujours mise au service de l'intérêt, à court terme, de ses promoteurs." Julien Jeanneney.
La France est frappée d'une crise de confiance dans ses institutions. Le résultat des élections législatives de 2024 en est l'un des symptômes les plus récents. En réaction, des intellectuels et des responsables politiques proposent de rétablir un mode de scrutin proportionnel pour l'élection des députés. Parée des atours de la vertu et de la justice, cette perspective peut séduire de prime abord.
Mais c'est un mirage. La thérapeutique, en la matière, serait bien pire que le mal qu'elle entend combattre. Elle élargirait le fossé entre la nation et ses représentants, tout en prétendant faire le contraire.
Comprendre ce paradoxe nous invite à en éloigner le péril. -
Le chagrin conduit le coeur vers la littérature et la philosophie dans l'espoir d'y trouver une consolation, comme un enfant se réfugie dans les bras de sa mère. Mais les mots des autres ne consolent pas. Regarder la mort en face, n'est-ce pas constater notre condition d'êtres résolument inconsolables ?
Qu'est-ce que ça change, vraiment, de perdre son père ? Sans croyance en un au-delà, que signifie l'ultime disparition de ce qui est ? Rien ne change, et pourtant le monde n'est plus le même. Il faut s'habituer à vivre dans un monde sans lui. La vie continue, les matins se succèdent, les enfants grandissent, un nouveau chat rejoint la maison, et après la grande tristesse c'est la peur de l'oubli qui survient.
Et si tout redevenait comme avant ? La vie, même dans l'impossible face-à-face avec la mort, se trouve dans cette alternative : quand le temps s'étire, on s'ennuie ; quand le temps s'arrête, on gémit. Le drame n'est-il qu'une suspension provisoire de nos soucis ? Mais alors, nous autres, êtres inconsolables, avons-nous la possibilité -
Des mots et des actes : Les belles-lettres sous l'Occupation
Jérôme Garcin
- Gallimard
- La part des autres
- 3 Octobre 2024
- 9782073058287
Le temps n'est certes plus à l'admiration béate des créateurs, à la séparation de ce qu'ils sont et de ce que leur oeuvre donne à connaître et à admirer. Mais cette double vision, plus pénétrante, fut, pour Jérôme Garcin comme pour d'autres de sa génération, un apprentissage : "À l'adolescence, j'attendais de la littérature à la fois un refuge et un horizon. Je lui demandais de l'aide, je ne lui demandais pas des comptes." Les coulisses de ce théâtre de signes n'étaient pas toutes reluisantes ; et des mots aux actes - c'est bien l'axe de ce livre - il y avait un écart qu'il s'est avéré impossible sinon de combler, du moins d'ignorer.
Dans cette passionnante revue d'effectifs des « belles-lettres » sous l'Occupation, qui s'appuie sur une connaissance fine des sources de l'histoire littéraire, Jérôme Garcin ajuste son regard, nos regards sur cette époque en clair-obscur, à l'aune de quelques-unes de ses plus hautes figures morales et intellectuelles - avec l'admirable Jean Prévost tout en haut de l'échelle. Ce questionnement par l'exemple sur la responsabilité de ceux que leurs écrits ont fait briller et qui se sont compromis s'adresse autant aux auteurs de ce temps qu'aux lecteurs d'hier et d'aujourd'hui. Car on a beau se garder de vouloir porter des jugements après coup, se répéter que le dossier est documenté depuis longtemps, on ne peut s'empêcher d'éprouver un persistant malaise à l'évocation de cette arrière-cour des catalogues et à l'égard de cette ignorance feinte, voire d'une certaine complaisance, sur laquelle ont pu et pourraient encore reposer certaines de nos passions littéraires. C'est à mieux saisir cette « part des autres », tantôt sombre, tantôt lumineuse, que Jérôme Garcin s'attache ici, en évoquant les figures de Brasillach, Céline, Chardonne, Cocteau, Morand ou Rebatet, et toujours à la lumière des engagements de Kessel, Lusseyran, Mauriac, Paulhan ou Jules Roy. -
En dépit des bouleversements psychologiques et sociaux qu'il exige, cet ouvrage ne veut que proposer la solution de bon sens au problème de la place des Noirs dans la société américaine. Malgré le ton parfois menaçant, malgré la satire souvent mordante, La prochaine fois, le feu est avant tout un appel à la modération, une ultime tentative de compromis (en 1963) entre les extrémistes des deux bords aveuglés par la passion.
Tant par l'actualité des phénomènes dont il présente l'analyse irréfutable que par le mélange de douleur contenue et d'ironie cinglante qui lui donne ce ton si particulier, ce témoignage ne manquera pas d'attirer l'attention du lecteur qui en retiendra les qualités littéraires autant que l'importance politique. -
Et si l'on avait fait fausse route dans l'interprétation du
Petit Chaperon rouge ? De cette histoire familière, on a surtout retenu une mise en garde contre des prédateurs inconnus, intégré l'idée que le danger rôdait dehors. Et pourtant...
Il était une fois, sous une flamboyante capuche rouge, un petit malentendu. Perrault et les frères Grimm s'étaient donné de la peine, ils avaient semé les indices comme d'autres sèment les cailloux, mais en vain. Quelque chose en nous résistait, à nos corps défendants. Affabulation collective, le déni mit tout à l'envers : on verrouilla, d'un même geste, et le contresens et la porte de nos maisons. Rembobinons. Qu'est-ce que c'est que cette grand-mère " folle " de sa petite-fille ? Pourquoi l'enfant donne-t-elle si prestement son adresse au loup ? Aurait-elle d'excellentes raisons de traîner des pieds en chemin ? Est-il bien vrai que la forêt est un danger et la maison un lieu sûr ? Et, surtout, qui se cache sous la couverture ? Un loup grimé en mère-grand, vraiment ?
L'enquête est rouverte. À travers un réseau de récits fictionnels et familiaux, où surgissent, au détour d'un sentier, Sigmund Freud, Virginia Woolf ou encore David Lynch, Lucile Novat dissèque la fable, débusque le tabou, et fait retentir un tout autre avertissement.
Suivi de
Barbie-Bleue, un conte dont vous êtes le Perrault. -
« C'est à nous, et à nous seuls, qu'il revient de réfléchir, d'analyser et parfois de prendre des risques pour rester libres. Libres de nous engager et d'être ce que nous voulons. C'est à nous, et à personne d'autre, qu'il revient de trouver les mots, de les prononcer, de les écrire avec force, pour couvrir le son des couteaux sous nos gorges.
A nous de rire, de dessiner, d'aimer, de jouir de nos libertés, de vivre la tête haute, face à des fanatiques qui voudraient nous imposer leur monde de névroses et de frustration - en coproduction avec des universitaires gavés de communautarisme anglo-saxon, des militants aveuglés, et des intellectuels qui sont les héritiers de ceux qui ont soutenu parmi les pires dictateurs du XXème siècle, de Staline à Pol Pot. »
Ainsi plaide Richard Malka, avocat de Charlie Hebdo, lors du procès des attentats de janvier 2015. Procès historique, procès intellectuel, au cours duquel l'auteur retrace, avec puissance et talent, le cheminement souterrain et idéologique du Mal. Chaque mot pèse. Chaque mot frappe. Ou apporte la douceur. Evoquant les noms des disparus, des amis, leurs plumes, leurs pinceaux, leur distance ironique et tendre. Oui, la liberté d'expression est un combat, chaque jour vivifié par des gestes, des paroles, des échanges.
Face à la mort, la littérature nous tient : ce texte, bien plus qu'une plaidoirie, est un éloge de la vie libre, joyeuse et éclairée. -
Chère Ijeawele, ou un manifeste pour une éducation féministe
Chimamanda Ngozi Adichie
- Gallimard
- Hors série Littérature
- 2 Mars 2017
- 9782072721984
"Je suis convaincue de l'urgence morale qu'il y a à nous atteler à imaginer ensemble une éducation différente pour nos enfants, pour tenter de créer un monde plus juste à l'égard des femmes et des hommes."
À une amie qui lui demande quelques conseils pour élever selon les règles de l'art du féminisme la petite fille qu'elle vient de mettre au monde, Chimamanda Ngozi Adichie répond sous la forme d'une missive enjouée, non dénuée d'ironie, qui prend vite la tournure d'un manifeste. L'écrivain nigériane examine les situations concrètes qui se présentent aux parents d'une petite fille et explique comment déjouer les pièges que nous tend le sexisme, à travers des exemples tirés de sa propre expérience. Cette lettre manifeste s'adresse à tous : aux hommes comme aux femmes, aux parents en devenir, à l'enfant qui subsiste en nous et qui s'interroge sur l'éducation qu'il a reçue. Chacun y trouvera les clés d'une ligne de conduite féministe, qui consiste à croire en la pleine égalité des sexes et à l'encourager.
Grand Prix de l'Héroïne Madame Figaro.