Il était une fois, dans un grand bois, une pauvre bûcheronne et un pauvre bûcheron.
Non non non non, rassurez-vous, ce n'est pas Le Petit Poucet ! Pas du tout. Moi-même, tout comme vous, je déteste cette histoire ridicule. Où et quand a-t-on vu des parents abandonner leurs enfants faute de pouvoir les nourrir ? Allons...
Dans ce grand bois donc, régnaient grande faim et grand froid. Surtout en hiver. En été une chaleur accablante s'abattait sur ce bois et chassait le grand froid. La faim, elle, par contre, était constante, surtout en ces temps où sévissait, autour de ce bois, la guerre mondiale.
La guerre mondiale, oui oui oui oui oui.
J.-Cl. G.
Prix spécial du jury du prix des Libraires 2019.
Prix des lecteurs L'Express/BFMTV 2019.
Edition enrichie (Préface, notes, notes complémentaires, chronologie et bibliographie)Les Fables occupent une place singulière dans notre mémoire : par le souvenir que nous gardons de ces poèmes devant lesquels nous sommes restés enfants, mais aussi par la grâce de tant de vers devenus proverbiaux et que notre parole quotidienne fait renaître. Et tout se passe comme si une correspondance secrète se maintenait de siècle en siècle entre ces Fables et l'identité de notre pays comme de notre langue.
Le premier recueil paraît en 1668, et le second dix ans plus tard. Le succès est immense et les poèmes, alors, appartiennent pleinement à leur temps : la France du règne de Louis XIV. Mais le mystère de leur pouvoir est de s'émanciper très vite de cet environnement immédiat, d'éclairer nos réalités successives, d'allier de manière toujours éclatante le particulier et l'universel. Dans cette «comédie à cent actes divers, / Et dont la scène est l'Univers», le texte se dérobe à toute signification définitive. Mais La Fontaine, à chaque page, nous convainc que la poésie, à ses yeux, demeure instrument de connaissance : il existe une beauté du savoir - et nous ne cessons pas de la retrouver en lui.
Edition de Jean-Charles Darmon et Sabine Gruffat.
Hansel et Gretel échappent à une sorcière, le Roi Barbe-Affreuse apprend la modestie à son épouse... Issus des traditions populaires, les contes des frères Grimm conjuguent à merveille récit passionnant et morale.
Notions littéraires : le schéma narratif ; le merveilleux.
Histoire des arts : l'adaptation cinématographique ; un récit universel et temporel ; l'origine des contes.
Avec en plus, dans cette édition :
- des éléments d'histoire des arts
- des notes de vocabulaire adaptées
- des rubriques outils de la langue pratiques
- un grand nombre de documents iconographiques exploités
- des encadrés Méthode efficaces
- un lexique adapté à l'oeuvre.
« Le prince ne savait plus où il en était. »
Les frères Grimm, Andersen ou Charles Perrault : les contes sont depuis plusieurs siècles associés à des hommes. Et pourtant, au XVIIe siècle qui les a vu naître, ils étaient surtout une affaire d'autrices que l'histoire littéraire a préféré oublier : Mme d'Aulnoy, Mlle L'Héritier, Catherine Bernard, la Comtesse de Murat, Mlle de la Force, pour ne citer qu'elles. Il est grand temps de lever cette injustice et de relire ces contes féministes avant l'heure : critique du mariage, promotion de la liberté et de l'autonomie des femmes, héroïnes subversives et maîtresses de leur destin sont les ingrédients de ces récits qui n'ont décidément rien à envier à ceux des conteurs. Découvrez dans ce recueil des versions moins édulcorées de Cendrillon (« Finette Cendron »), de Mulan (« Marmoisan ») et de Raiponce (« Persinette »), ainsi que deux histoires célébrant une inversion des genres (« Le Prince Rosier ») et l'amour véritable hors mariage (« Jeune & Belle »). Longue vie littéraire aux conteuses !
Les anthologies et albums des frères Grimm reprennent souvent les mêmes histoires. Pourtant, leur corpus en compte plus de deux cents, dont beaucoup sont injustement méconnues. La douzaine de contes de ce recueil témoigne de la diversité de l'oeuvre des frères : histoires cruelles et morbides, histoires d'inspiration biblique ou antique, farces et fabliaux...
Des mythes merveilleux, des héros emblématiques du folklore coréen !
Le pays du matin calme regorge de récits fondateurs. Depuis des siècles, ils transmettent des valeurs comme la sagesse, le dévouement, le courage et la bienveillance.
De la création du monde à la naissance des astres, des frères et soeurs aux destins entremêlés aux créatures fantastiques qui peuplent les montagnes, découvrez ces histoires extraordinaires. Une lecture pour tous !
Après Fables et légendes japonaises et Fables et légendes japonaises : Créatures fantastiques, la collection s'agrandit avec un troisième recueil de contes sur la Corée.
L'univers de Neil Gaiman est nourri par les légendes nordiques. Il revient à ses sources et nous raconte enfin la grande saga des dieux scandinaves qui l'ont inspiré pour son chef d'oeuvre American Gods. De la genèse des neuf mondes au crépuscule des dieux et l'ère des hommes, ils reprennent vie : Odin, le plus puissant des dieux, sage, courageux et rusé ; Thor, son fils, incroyablement fort mais tumultueux ; Loki fils d'un géant et frère d'Odin, escroc et manipulateur inégalable...
Fières, impulsives et passionnées, ces divinités mythiques nous livrent enfin ici leur passionnante - et très humaine - histoire.
Des récits fondateurs, des héros épiques, l'écho d'une culture qui traverse les âges !
Du chant des bardes et de la plume des moines nous parvient le récit mythique de la conquête de l'Irlande par ses premiers dieux, les Tuatha Dé Danann.
L'île d'Émeraude a connu des générations de souverains et de guerriers : Cúchulainn et Finn Mac Cumhaill, les plus célèbres héros des épopées celtiques, Midir et Étain, dont les déboires amoureux entraînèrent une guerre des humains contre les sidhes, et même le chevalier Yvain, avec ses exploits légendaires.
Dans les nappes de brouillard, au détour d'un cercle de pierres, peut-être trouverez-vous le chemin autrefois parcouru par les druides, ou entendrez-vous le murmure du peuple des fées...
Des récits éternels, des héros sans concession, les traces d'une culture fascinante !
Entre papyrus antiques, trahisons et pouvoirs secrets, la mythologie égyptienne est l'une des plus riches et mystérieuses au monde. Ses dieux à tête animale, comme le sage Thot, l'audacieux Horus ou le féroce Seth, sont les protagonistes de grandes légendes.
Accompagnez-les dans leur périple sur la barque de Rê, lorsque le Soleil achève son voyage céleste, prêt à renaître à chaque nouvelle aube, et remontez le Nil jusque dans l'Au-delà, où règnent serpents et forces occultes.
Texte d'une conférence prononcée en 1930, Jeu et théorie du duende "donne une leçon simple sur l'esprit caché de la douloureuse Espagne." Mot espagnol sans équivalent français, le "duende" dérive, au sens étymologique du terme, de l'expression : "dueño de la casa" (maître de la maison). Le duende serait un esprit qui, d'après la tradition populaire, viendrait déranger l'intimité des foyers. Son second sens est enraciné dans la région andalouse. Le duende désignerait alors "un charme mystérieux et indicible", rencontré dans les moments de grâce du flamenco, apparentés à des scènes d'envoûtement. Ces significations se rejoignent dans l'évocation d'une présence magique ou surnaturelle. Le duende provient du sang de l'artiste. "C'est dans les ultimes demeures du sang qu'il faut le réveiller", écrit Lorca. Le duende serait une sorte de vampirisation qui injecterait un sang neuf à l'âme. De ce fait, il flirte avec la mort. En tant que forme en mouvement, García Lorca énonce que "le duende est pouvoir et non oeuvre, combat et non pensée". Là où le duende s'incarne, les notions d'intérieur et d'extérieur n'ont plus lieu d'être. Si le duende est universel et concerne tous les arts, c'est dans la musique, la danse et la poésie orale qu'il se déploie pleinement, puisque ces arts nécessitent un interprète. Or, le duende n'existe pas sans un corps à habiter. Ce minuscule décalage du regard qui donne à voir l'intervalle entre les choses, bouleverse le mode de pensée cartésien.Edition bilingue.
De l'indomptable Momotaro à la grande aventure du singe de pierre Son Goku, découvrez les plus belles fables et légendes japonaises dans cette anthologie illustrée !
Bien que tous les pays aient leurs propres légendes et contes populaires, le Japon est certainement l'un de ceux qui ont réussi à en transmettre le plus au fil des siècles. Par son amour des traditions, le pays du Soleil levant a préservé ces récits, leur faisant traverser des périodes historiques entières, de l'Antiquité à nos jours, après d'innombrables mutations.
Contes nés de légendes, légendes nées de contes, personnages historiques aux origines fabuleuses, et fables qui ont leurs racines dans des événements réels ; un vaste panorama d'histoires allégoriques et métaphoriques vous attend dans cette anthologie.
Chaque récit est également accompagné de notes sur sa genèse, permettant d'enrichir la lecture de ces histoires qui ont façonné la société et la culture populaire japonaise moderne, connues même des plus jeunes générations.
Un merveilleux voyage illustré à travers l'histoire et l'imaginaire japonais.
Il aura suffit d'une rose pour sceller le sort de la Belle... Pour sauver son père d'une mort certaine, elle accepte de vivre dans le château de la Bête. Mais la laideur du monstre révèle peu à peu une âme pure, et dans ce pays enchanté, les élans du coeur et la beauté intérieure triomphent toujours...
Ce conte est suivi de Aurore et Aimée, Belote et Laidronette, Conte du pêcheur et du voyageur, Joliette, La Curiosité, La Veuve et ses deux filles, Le Prince Charmant, Le Prince Chéri et Le Prince Fatal et le Prince Fortuné.
Après le succès des recueils Contes curieux des quatre coins du monde (Babel n° 818) et Contes très merveilleux des quatre coins du monde (Babel n° 1258), Praline Gay-Para nous offre une savoureuse sélection de récits et légendes du monde entier dont les héros sont des héroïnes : princesses, paysannes ou jeunes filles en fleur, épouses, grands-mères ou enfants, elles brillent par leur ingéniosité, leur indépendance, leur courage, leur audace.
Entre la vache Audhumla et le loup Fenrir, entre le frêne Yggdrasill et le dragon Fáfnir, les sombres forêts du Nord de l'Europe et les rivages des mers froides sont peuplées d'être merveilleux et fantastiques qui n'en finissent pas de nous fasciner.Après la mythologie grecque, la mythologie nordique, popularisée par Wagner depuis la fin du XIXe siècle, est celle qui a fourni le matériau mythique le plus important. Ses fables et ses légendes ont été principalement consignées dans des sources littéraires, surtout dans l'Edda de l'Islandais Snorri Sturluson (1178-1241), l'Islande étant le véritable conservatoire des antiquités nordiques.À partir de 100 mots, Patrick Guelpa nous propose d'aller à la découverte d'un monde enchanté, où se côtoient dieux et déesses, Ódhinn, Thor et Freyja, monstres, valkyries, géants et nains, elfes et fées...
Où se trouvent les champs Élysées ? Qui rejoignons-nous quand nous tombons dans les bras de Morphée ? Quelle est la vraie histoire du complexe d'OEdipe ? D'où viennent les virus informatiques qu'on appelle « chevaux de Troie » ? Qui était la première des égéries ? Que risquons-nous à ouvrir une boîte de Pandore ? De quoi le narcissisme est-il le nom ? Qui répond quand nous entendons notre écho ?La mythologie grecque, et sa petite soeur, la mythologie romaine, nourrissent la langue courante et donnent du sens à des réalités qui, sans elles, auraient sans doute moins de charme et de saveur. À partir de 100 mots, ce sont autant d'histoires que nous conte Joël Schmidt. Parcours forcément subjectif, et pour cette raison sensible, ce recueil d'histoires souvent méconnues, ou que l'on croit connaître, nous plonge dans l'univers des Anciens, peuplé de dieux et de nymphes, chargé de signes et de sens, univers poétique, qui est le berceau de notre civilisation.
Une incroyable odyssée pour découvrir la magie de nos chemins intérieurs !
Perchée sur son astre, une espiègle fée descend chaque matin sur la Terre pour diffuser l'amour et tenter d'adoucir la blessure des Hommes. Lors d'un rêve éveillé, elle rencontre un elfe mystérieux et enchanteur qu'elle n'aura de cesse de retrouver pour comprendre qui il est. Plongez dans ce conte initiatique plein de symboles et découvrez une singulière prophétie...
La fée nous invite à la suivre dans cette quête du Soi, de nos blessures et de nos lumières, pour explorer toutes les facettes de l'humanité. Embarquons avec elle à la rencontre des âmes de la Terre et de leurs émotions, plongeons dans des failles temporelles où surgissent les synchronicités, traversons nos histoires familiales et nos douleurs enfouies, visitons nos liens à l'invisible et dansons nos vies avec poésie !
Et si ce récit avait la puissance d'ouvrir nos coeurs ?
Trolls et gobelins, elfes et nains, un anneau maudit et une épée brisée, des magiciens lumineux et de sombres sorciers, de puissants dragons, des aigles rédempteurs et un changeur de peaux : les oeuvres de Tolkien, notamment Le Hobbit, Le Seigneur des anneaux et Le Silmarillion, regorgent d'éléments et de motifs de la mythologie germano-scandinave. Afin de mieux comprendre comment le philologue d'Oxford a utilisé ces emprunts aux Eddas et aux sagas du Moyen Âge islandais dans la création de la Terre du Milieu, Rudolf Simek offre un véritable guide du monde mythologique de Tolkien.
En dix chapitres, appuyés sur des illustrations, l'auteur examine ainsi l'origine des noms, la cosmologie, l'écriture runique, les forces dangereuses ou bienveillantes de la mythologie, les animaux merveilleux ou encore la géographie de la Terre du Milieu, toutes choses qui ont contribué à l'ambiance médiévale de la plus vaste et brillante création fantastique du XXe siècle.
Des dieux, des héros et des mythes... Des écrivains donnent la parole à des figures légendaires qui les hantent. Tel est le pari de cette collection qui est aussi un voyage à travers la peinture.
Que savons-nous de Judas ? Presque rien. Seulement quelques versets dans les Évangiles le désignant comme celui qui a trahi Jésus. Pas davantage. Mais son acte fait de lui l'incarnation parfaite du traître dans le subconscient collectif depuis plus de deux mille ans. Quant aux raisons de sa trahison, elles divergent selon les évangélistes. Le mobile n'est pas clair. Pour 30 deniers ? Une somme dérisoire selon les historiens. Et après avoir été un disciple et un ami fidèle ? Difficile à croire. D'ailleurs la trahison était-elle vraiment indispensable pour que Jésus soit arrêté ? L'histoire ne se serait-elle pas déroulée de la même façon sans Judas ?
Autant d'incertitudes et de questions ont permis à la littérature de s'emparer du mythe de Judas, et de proposer une multitude d'interprétations à travers un personnage chaque fois réinventé.
Ici, Judas prend la parole. Il raconte sa version de l'histoire. Il ne cherche pas à se justifier, mais à dire pourquoi il a trahi.
Alors, écoutez-le. Il n'est peut-être pas celui que vous croyez.
Des dieux, des héros et des mythes... Des écrivains donnent la parole à des figures légendaires qui les hantent. Tel est le pari de cette collection qui est aussi un voyage à travers la peinture.
On connaît tous Satan, du moins le croit-on. Il serait l'incarnation du Mal, l'ennemi juré de Dieu et des Hommes. On lui prête différents noms, Lucifer, le Diable, le Démon, le Malin... Différentes formes aussi, serpent, dragon, monstre à queue, à cornes et à crocs. Et parfois homme ou femme...
Car si Dieu est unique, le diable, lui, est multiple, et son rôle évolue au gré du temps et de la société. Au commencement, Satan tente l'Homme pour mieux veiller aux intérêts de Dieu. Satan, en serviteur zélé, qui l'eût cru ? Mais l'ange tourne mal. Le voilà expulsé du Ciel pour avoir voulu égaler le Seigneur. Satan, le paria qui fait peser le péché et la mort sur l'humanité. Devenu roi du Monde, il terrorise l'Homme. Mais se retrouve six pieds sous terre pour avoir mené Jésus à la croix. L'ange doublement déchu, maître incontesté de l'Enfer ! Et si, dans une ultime bravade, ce génie de la transmutation s'était invité au plus profond du cœur de l'Homme ?
Rudyard Kiping (1865-1936)
"Après le mariage, il se produit une réaction, tantôt forte, tantôt faible, mais il s'en produit une tôt ou tard, et il faut que chacun des conjoints suive la marée, s'il désire que le reste de la vie se passe au gré du courant.
Dans le cas des Cusack-Bremmil, cette réaction ne se produisit que la troisième année après le mariage.
Bremmil était difficile à mener, même quand tout marchait pour le mieux, mais ce fut un mari parfait jusqu'à ce que le petit enfant mourut et que mistress Bremmil se couvrit de noir, maigrit, et s'endeuilla comme si le fond de l'univers s'était dessoudé.
Peut-être Bremmil eût-il dû la consoler. Il essaya, je crois, de le faire, mais, plus il prodiguait les consolations à mistress Bremmil, plus elle se désolait, et par conséquent plus Bremmil se sentait malheureux.
Le fait est qu'ils avaient besoin d'un tonique. Et ils l'eurent.
Mistress Bremmil peut en rire aujourd'hui, mais à cette époque-là la chose n'avait rien de risible pour elle.
Voyez-vous, mistress Hauksbee apparut à l'horizon, et partout où elle paraissait, il y avait des chances d'orage. À Simla, on l'avait surnommée le pétrel des tempêtes."
Recueil de 18 histoires.
Quelques aspects de la vie dans l'Inde britannique , notamment à la station d'été de Simla.
Un florilège de mythes, de contes et de légendes permet de pénétrer dans l'imaginaire de Turquie
Le vizir et gendre de Soliman le Magnifique, Ahmed Pacha, était un homme très avare. Un jour il appelle Indjili :
- Indjili, dit-il, peux-tu me trouver un beau lévrier ?
- Ordonnez !...
Le vizir ajoute :
- Et rapide, et aussi beau...
- À vos ordres. Je vous l'amène dans dix minutes au plus.
Il sort, attrape le premier chien de haute taille rencontré dans la rue et l'amène devant le vizir.
- Et voilà, juste comme vous le souhaitiez...
- Je ne t'ai pas demandé un chien des rues, je t'ai demandé un lévrier, avec des jambes maigres et un ventre plat, comme c'est de règle !
Indjili, avec un regard lourd de sous-entendu :
- Oui je sais... Ne vous inquiétez pas : que ce chien reste dix jours dans votre palais et il deviendra encore plus lévrier que vous ne le souhaiteriez !...
À PROPOS DE LA COLLECTION
« Aux origines du monde » (à partir de 12 ans) permet de découvrir des contes et légendes variés qui permettent de comprendre comment chaque culture explique la création du monde et les phénomènes les plus quotidiens. L'objectif de cette collection est de faire découvrir au plus grand nombre des contes traditionnels du monde entier, inédits ou peu connus en France. Et par le biais du conte, s'amuser, frissonner, s'évader... mais aussi apprendre, approcher de nouvelles cultures, s'émerveiller de la sagesse (ou de la malice !) populaire.
DANS LA MÊME COLLECTION
o Contes et légendes de France
o Contes et légendes de la Chine
o Contes et légendes du Burkina-Faso
o Contes et légendes d'Allemagne, de Suisse et d'Autriche
o Contes et récits des Mayas
Écrits pour la plupart au XIIIe siècle, les fabliaux sont des contes à rire, des récits courts et sans prétention symbolique, véritable contrepoint et contrepied de la littérature courtoise. Ils racontent, avec un humour tour à tour cynique et tendre, des aventures plaisantes ou exemplaires, et mettent en scène des épisodes de la vie quotidienne médiévale. C'est, ici, l'histoire d'un paysan trompé, là celle d'un savetier se vengeant du prêtre qui l'a fait cocu. Si les femmes n'ont pas toujours le beau rôle - elles sont avares, mégères et inconstantes -, elles apparaissent aussi d'une redoutable habileté... Histoires lestement contées où le dialogue anime le scénario, les fabliaux nous invitent à découvrir un Moyen Âge déridé et souriant, dont on méconnaît parfois l'existence.
Ces cent cinquante contes soufis sont tirés du Mesnevi, oeuvre essentielle de Rûmî, fondateur de l'ordre des derviches tourneurs, poète, mystique et sage du Xllle siècle.
Considéré comme un commentaire du Coran, le Mesnevi ne fut pas seulement étudié dans le cadre des confréries, mais aussi dans les mosquées. Des commentaires et des traductions du persan virent le jour et le Mesnevi devint l'une des sources reconnues de l'enseignements traditionnel. Versets du Coran, Hadiths, légendes bibliques, contes hindous ou bouddhistes, péripéties de la vie quotidienne provoquent l'inspiration de Rûmî et illustrent l'enseignement soufi, à la fois tradition vivante, simple et accessible par tous, et sagesse universelle.
Qu'est-ce qui s'imprime dans la prunelle, laissant une marque indélébile, à la lecture de ces contes : l'herbe longue des pampas, ondulant comme la mer à perte de vue, l'ombre gigantesque du feuillage de l'Ombú abritant les paroles du vieux Nicandro déroulant ses souvenirs : la balle tirée à bout portant par le maître des lieux, l'intraitable Santos Uguarte sur son esclave préféré, Meliton, le calvaire de Monica devenue folle à la révélation de la mort de son promis, le cheval-pie de l'étranger, tué par accident, le jour du marquage des bestiaux, les manigances de l'invisible Niño Diablo qui entend dans la plaine des bruits qu'il est seul à entendre ? Le rire strident des sorcières, la nuit, très haut dans le ciel, au-dessus de la pampa ou les cris terrifiants « qu'aucune âme humaine ne pourrait supporter », à l'instant où Marta Riquelme, accablée par la vie, se transforme en Kakué, l'oiseau des âmes infortunées ?
Au dire de ses amis londoniens, William Henry Hudson (1841-1922) qui « écrivait comme l'herbe pousse » (Conrad) ressemblait « à un faucon sur le point de s'envoler » (Garnett) ou à « un aigle du jardin zoologique, noble, mélancolique étranger, survolant en pensée les pampas Argentines » (Masshingham). Ornithologue de grand renom, prêt à tout moment à devenir oiseau, ses oeuvres complètes comprennent vingt-quatre tomes.