« Venez, et voyez Fontgombault. Oh, il ne se passera rien de spectaculaire. Mais nos coeurs se réchaufferont. Une petite grâce mystérieuse soufflera. Nous regarderons la lumière traverser l'abbatiale, les arbres des vergers danser dans le vent, les moines marcher au loin, vers les coteaux. Les notes grégoriennes s'élèveront dans les hauteurs mystiques. Nous serons des enfants subjugués par les processions splendides. Nous resterons silencieux. Et nous verrons le beau, le merveilleux, le doux sourire des moines. »
C'est par ces mots que Nicolas Diat ouvre Le Grand Bonheur. Ce livre est une invitation à la joie, une invitation à nous faire découvrir la vie des moines pour nous aider à comprendre la paix qui les habite.
Nous pénétrons dans un monde intemporel, une cité interdite, une société idéale. Pendant une année, nous suivons les bénédictins d'un monastère perdu du Bas-Berry, de la ferme au réfectoire, des ateliers d'art aux salles de classe, de l'infirmerie à l'hôtellerie, de l'imprimerie à la bibliothèque, de l'église au cloître, de la sacristie au scriptorium.
Ces existences confinées, que l'on pourrait imaginer monotones, sont en réalité extraordinairement riches.
Transportés à Fontgombault par la plume évocatrice et délicate de Nicolas Diat, nous ne serons plus tout à fait les mêmes en refermant ce livre, et les portes de l'abbaye.
Nicolas Diat est écrivain et éditeur. Il est l'auteur d'un livre de référence sur le pontificat de Benoît XVI, L'Homme qui ne voulait pas être pape (Albin Michel, 2014 ; Pluriel, 2018), d'Un temps pour mourir (Fayard, 2018 ; Pluriel, 2019 ; Prix du cardinal Lustiger, Grand Prix de l'Académie française), et co-auteur, avec le cardinal Robert Sarah, de Dieu ou rien (Fayard, 2015 ; Pluriel, 2016), La Force du silence (Fayard, 2016 ; Pluriel, 2017 ; Prix Spiritualités d'aujourd'hui du Centre méditerranéen de littérature) et Le soir approche et déjà le jour baisse (Fayard, 2019 ; Pluriel, 2020). Ses livres, qui ont été des succès de librairie, ont reçu un accueil critique formidable et sont traduits dans de nombreux pays.
« Il m'a semblé que l'éclipse de Dieu dans nos sociétés post-modernes, la crise des valeurs humaines et morales fondamentales et ses répercussions jusque dans l'Église, où l'on constate la confusion au sujet de la vérité divinement révélée, la perte du sens authentique de la liturgie et l'obscurcissement de l'identité sacerdotale, demandaient avec force qu'un véritable catéchisme de la vie spirituelle soit proposé à tous les fidèles. Qu'on ne se méprenne pas cependant sur ce titre. Je n'ai pas cherché à écrire un résumé de toute la foi chrétienne. Nous disposons du Catéchisme de l'Église Catholique et de son Compendium qui demeurent des instruments irremplaçables pour l'enseignement et l'étude de l'intégralité de la doctrine révélée par le Christ et prêchée par l'Église. Ce livre est un catéchisme de la vie intérieure. Il veut indiquer les principaux moyens d'entrer dans la vie spirituelle, dans un but pratique et non académique. Au temps des Pères de l'Église, on accompagnait les catéchumènes pendant tout le Carême par de grandes catéchèses pour leur permettre de saisir combien le baptême qu'ils allaient recevoir devait changer leur vie. Ce catéchisme, organisé autour des sacrements, de la prière, de l'ascèse, de la liturgie, vise le même but : faire prendre à chacun conscience que son baptême est le début d'une grande conversion, d'un grand retour vers le Père. »
Pour rendre à Dieu sa place dans nos vies et celle de l'Église, le cardinal Robert Sarah ne propose pas d'autre chemin que celui de l'Évangile : les sept sacrements par lesquels le Christ nous touche aujourd'hui forment la trame de cet itinéraire spirituel auquel le cardinal nous invite, dans un langage marqué par l'authenticité et la force missionnaire.
Jésus est le personnage le plus connu de l'histoire universelle. Près d'un tiers de l'humanité, à des degrés divers, se réclame de lui, de son enseignement spirituel ou de son message éthique. La fascination du public - croyant ou incroyant - à son égard est telle que, chaque année, de nombreux livres lui sont consacrés. Mais, à côté de textes de catéchèse ou de théologie, ce sont souvent d'austères études s'adressant à des spécialistes. En quelques décennies, les progrès de la recherche ont été considérables, aussi bien en histoire, en archéologie qu'en exégèse biblique (manuscrits de la mer Morte, fouilles archéologiques en Israël, reliques de la Passion, etc.). On connaît infiniment mieux aujourd'hui l'enracinement historique et religieux de Jésus et son environnement palestinien. L'originalité du présent ouvrage, destiné à un large public, est d'intégrer ces données dispersées dans un récit biographique, clair, alerte et fluide, s'efforçant de reconstituer le plus exactement possible la vie et le caractère du « Jésus de l'Histoire ». Que sait-on de lui ? Comment était-il perçu par ses contemporains ? Un prophète, un réformateur juif, le Messie attendu par Israël ? Pour quelle raison a-t-il été exécuté ? Quelle responsabilité les occupants romains et les autorités officielles du Temple de Jérusalem ont-ils eue dans sa mort tragique ? Il s'agit donc ici de donner le point de vue de l'historien, rationnel, mais non rationaliste, qui, tout en s'appuyant sur des recherches scientifiques rigoureuses, reste ouvert sur le mystère de la foi chrétienne.
« Un des livres les plus inspirants de l'année. Un témoignage extraordinaire et un enseignement profond qui vous entraînent dans une lecture émerveillée page après page. Un trésor d'idées pour aller toujours plus loin dans la pratique spirituelle et pour extraire la quintessence de notre existence. » Matthieu Ricard
Une nuit d'été, à trente-six ans, l'abbé Yongey Mingyour Rinpotché fait le mur : il décide, dans le plus grand secret, d'abandonner le confort de son monastère et le prestige de son nom. Son voyage en solitaire va durer plus de quatre ans.
Cette aventure humaine et spirituelle, nous la suivons à travers tous les états que traverse le voyageur : jouissance de la liberté, mais aussi difficulté de la solitude et de la gêne. Car l'abbé a fait le choix de pousser le dénuement à l'extrême, jusqu'à frôler la mort.
Cet épisode le confronte à ses craintes, mais lui apporte surtout une sagesse nouvelle qu'il transmet au lecteur avec franchise et sérénité. Les réponses aux angoisses les plus accablantes se trouvent souvent à l'extérieur de notre zone de confort ; et rechercher la difficulté pour mieux l'accepter nous permet de transformer notre peur de mourir en joie de vivre.
« À la fois thriller, autobiographie et enseignement bouddhiste, voilà un livre extraordinaire. » Pr Richard J. Davidson, auteur des Profils émotionnels (Les Arènes, 2018).
« Un des livres les plus généreux, beaux et essentiels que j'aie jamais lus. » George Saunders, auteur de Lincoln au Bardo (Fayard, 2019).
« Pour vous qui suis-je ? » Cette interrogation de Jésus à ses disciples n'a rien perdu de sa force. Les Evangiles laissent planer un doute sur l'identité de cet homme hors du commun : est-il un prophète ? le Messie attendu par les juifs ? le Fils de Dieu ?
De nos jours, le christianisme est pourtant la seule religion qui affirme que son fondateur est à la fois homme et Dieu. Comment les chrétiens des premiers siècles ont-ils progressivement été amenés à affirmer la divinité de Jésus alors que lui-même ne s'est jamais identifié à Dieu ?
Comment, à l'issue de débats passionnés, furent élaborés les dogmes de la Sainte Trinité et de l'Incarnation ?
Quels autres regards ont été rejetés comme « hérétiques » lors de ces virulentes joutes théologiques qui ont coûté la vie à certains ?
Quel a été le rôle du pouvoir politique dans l'élaboration du credo chrétien à partir du IVe siècle et de la conversion de l'empereur Constantin ?
Ecrit comme un récit, cet ouvrage captivant permet de comprendre la naissance du christianisme ainsi que les fondements de la foi chrétienne et pose avec acuité la question centrale : qui est Jésus ?Philosophe, Frédéric Lenoir est aussi directeur du Monde des religions et producteur de l'émission « Les racines du ciel » sur France Culture. Il a écrit de nombreux ouvrages sur la religion, dont La Rencontre du bouddhisme et de l'Occident (Fayard, 1999), Le Christ philosophe (Plon, 2007), Socrate, Jésus, Bouddha (Fayard, 2009). Il est également l'auteur de romans historiques traduits en vingt-cinq langues, tel L'Oracle della Luna (Albin Michel, 2006), ainsi que de la pièce de théâtre Bonté divine !
« Il nous faut regarder la vérité en face : le sacerdoce semble vaciller. Certains prêtres ressemblent à des matelots dont le navire serait violemment secoué par l'ouragan. Ils tournoient et titubent. Comment ne pas s'interroger à la lecture de certains récits d'abus sur des enfants ? Comment ne pas douter ? Le sacerdoce, son statut, sa mission, son autorité ont été mis au service du pire. Le sacerdoce a été instrumentalisé pour cacher, voiler et même justifier la profanation de l'innocence des enfants. L'autorité épiscopale a parfois été utilisée pour pervertir et même briser la générosité de ceux qui voulaient se consacrer à Dieu. La recherche de la gloire mondaine, du pouvoir, des honneurs, des plaisirs terrestres et de l'argent s'est infiltrée dans le coeur de prêtres, d'évêques et de cardinaux. Comment pouvons-nous supporter de tels faits sans trembler, sans pleurer, sans nous remettre en cause ?
Nous ne pouvons pas faire comme si tout cela n'était rien. Comme si tout cela n'était qu'un accident de parcours. Il nous faut regarder le mal en face. Pourquoi tant de corruption, de dévoiement et de perversion ? Il est légitime que l'on nous demande des comptes.
Il est légitime que le monde nous dise : "Vous êtes comme les pharisiens, vous dites et ne faites pas" (cf. Mt 23, 3). Le peuple de Dieu regarde ses prêtres avec suspicion. Les incroyants les méprisent et s'en méfient. »
À partir de la méditation des textes d'Augustin, de Jean Chrysostome, de Grégoire le Grand, de Bernard de Clairvaux, de Catherine de Sienne, de John Henry Newman, de Pie XII, de Georges Bernanos, de Jean-Marie Lustiger, de Jean-Paul II, de Benoît XVI et du Pape François, le cardinal Sarah souhaite apporter des réponses concrètes à la crise sans précédent que traverse l'Église catholique.
« À la racine de l'effondrement de l'Occident, il y a une crise culturelle et identitaire. L'Occident ne sait plus qui il est, parce qu'il ne sait plus et ne veut pas savoir qui l'a façonné, qui l'a constitué, tel qu'il a été et tel qu'il est. De nombreux pays ignorent aujourd'hui leur histoire. Cette autoasphyxie conduit naturellement à une décadence qui ouvre la voie à de nouvelles civilisations barbares. »
Cette affirmation du cardinal Robert Sarah résume le propos de son troisième livre d'entretiens avec Nicolas Diat. Son constat est simple : notre monde est au bord du gouffre. Crise de la foi et de l'Église, déclin de l'Occident, trahison de ses élites, relativisme moral, mondialisme sans limite, capitalisme débridé, nouvelles idéologies, épuisement politique, dérives d'un totalitarisme islamiste... Le temps est venu d'un diagnostic sans concession. Il ne s'agit pas seulement d'analyser le grand retournement de notre monde : tout en faisant prendre conscience de la gravité de la crise traversée, le cardinal démontre qu'il est possible d'éviter l'enfer d'un monde sans Dieu, d'un monde sans homme, d'un monde sans espérance.
Dans cette réflexion ambitieuse, le cardinal Robert Sarah se penche sans exclusive sur les crises du monde contemporain en livrant une importante leçon spirituelle : l'homme doit faire du chemin de sa vie l'expérience d'une élévation de l'âme, et ainsi quitter cette vie en créature plus élevée qu'il n'y était entré.
Le cardinal Robert Sarah est une figure majeure du monde catholique d'aujourd'hui.
Écrivain et spécialiste reconnu de l'Église catholique, Nicolas Diat est l'auteur d'un ouvrage de référence sur Benoît XVI, L'Homme qui ne voulait pas être pape (Albin Michel, 2014 ; Pluriel, 2018), et d'Un temps pour mourir. Derniers jours de la vie des moines (Fayard, 2018 ; Pluriel, 2019. Prix du cardinal Lustiger, grand prix de l'Académie française).
Le cardinal Robert Sarah et Nicolas Diat ont publié ensemble Dieu ou rien. Entretien sur la foi( Fayard, 2015 ; Pluriel, 2016) et La Force du silence (Fayard, 2016 ; Pluriel, 2017).
Les débats qui agitent l'Église depuis plusieurs mois ont convaincu Benoît XVI et le cardinal Robert Sarah qu'ils devaient s'exprimer.
Depuis sa renonciation, en février 2013, la parole du Pape émérite est rare. Il cultive le silence, protégé par les murs du monastère Mater Ecclesiae, dans les jardins du Vatican.
Exceptionnellement, en compagnie du cardinal Sarah, son grand ami, il a décidé d'écrire sur le sujet le plus difficile pour l'Église : l'avenir des prêtres, la juste définition du sacerdoce catholique et le respect du célibat.
À quatre-vingt-douze ans, Benoît XVI signe un de ses plus grands textes. D'une densité intellectuelle, culturelle et théologique rare, celui-ci remonte aux sources du problème : « Au fondement de la situation grave dans laquelle se trouve aujourd'hui le sacerdoce, écrit-il, on trouve un défaut méthodologique dans la réception de l'Écriture comme Parole de Dieu. »
À son analyse implacable répond le texte du cardinal Robert Sarah. Il apporte son éclairage singulier avec la force, la radicalité et la sagesse qui lui sont propres. Nous y retrouvons le courage de la réflexion de l'un des plus importants prélats de l'Église.
Les deux auteurs se répondent, se complètent et se stimulent. Ils livrent une démonstration parfaite, sans crainte d'ouvrir le débat.
Benoît XVI et le cardinal Robert Sarah ont répondu à l'élan de leurs coeurs. Ce livre fera date. À bien des égards, il est unique. Et, certainement, historique.
Qui était le vrai Paul ? Le personnage historique aujourd'hui souvent cité dans les controverses philosophiques et politiques a été présenté par l'Eglise comme le doctrinaire de la conversion des païens. En réalité, il était d'abord homme d'action. Cet originaire de Tarse, devenu disciple de Jésus, s'est comporté au Ier siècle de notre ère en véritable entrepreneur religieux et a sillonné l'Orient romain pour multiplier les noyaux de croyants. Pourtant, l'apôtre connut des échecs qui témoignent de l'autonomie des premières communautés chrétiennes. En vrai stratège, Paul a su composer avec les pouvoirs publics et répondre aux contestations des autres leaders ecclésiastiques. Rechercher Paul derrière les portraits stéréotypés que nous en livrent les sources, c'est donc découvrir une personnalité complexe : un être qui resta attaché à ses origines juives ; un savant doué d'un sens évident de la communication, qui acquit une formidable maîtrise de l'espace politique romain. Un homme, tout simplement, qui partout suscita des attachements au point qu'on en fit le premier héros de roman chrétien.
Toutes les Bibles du monde font commencer « la » Bible par l'expression « Au commencement ». L'expression est devenue tellement usuelle qu'il peut sembler parfaitement incongru de préciser qu'en hébreu, le mot Bereshit, premier mot de la Torah hébraïque, n'a pour sa part jamais signifié
« Au commencement ». C'est tout simplement un mot qu'aucune langue ne peut réellement traduire, on ne le trouve qu'une unique fois dans l'ensemble du livre, aucune autre référence ne permettant de circonscrire son sens littéral. A l'aide du commentaire de Rashi, célèbre rabbin et exégète du xiie siècle, Pierre-Henry Salfati mène l'enquête. Il nous éclaire sur le contresens qui a émergé après la traduction grecque de la Tora, la Septante, et sur ses conséquences considérables dans l'imaginaire collectif occidental, et tente ici de restituer le sens du texte originel.
Malgré mes soins attentifs, l'image des saints, des idoles et des stars s'efface lentement dans leurs cadres dédorés. Et sur leurs traces disparues s'avance une autre légende, cortège silencieux et étrangement familier. À sa tête marche la femme que j'ai aimée.
Philippe Vasset est un amateur de marges et de frontières, explorant volontiers les zones laissées en blanc sur les cartes de géographie (Un livre blanc, Fayard, 2007) ou la dernière possibilité d'une authentique création par le fondement des nouveaux cultes qui s'inventent à la lisière des villes (La Conjuration, Fayard, 2013). Pensionnaire à la Villa Médicis en 2014-2015, l'écrivain qui « emprunte les labyrinthes des énigmes du réel » (Libération) ne pouvait sans doute voir Rome autrement que comme cette usine à mythes et à légendes un peu assoupie que son narrateur tente de réveiller.
« Psychologue, je travaille à l'hôpital, dans un service de management de la douleur. Il y a cinq ans, j'ai été initiée à la médecine traditionnelle aztèque, qui a transformé ma vie et ma pratique de thérapeute. Depuis, je voyage dans le monde des Esprits, rentre dans les arbres, converse avec les orages et visite l'étoile Sirius - rien que ça !Vous me trouverez sans doute un peu "perchée", je le conçois volontiers. Mais parfois, en quelques séances chamaniques, se résolvent des problèmes que la psychothérapie, même après plusieurs années, ne parvient pas toujours à dénouer. Pour aider mes patients à guérir, j'ai essayé de comprendre comment exploiter cette énergie inconnue que je capte plus ou moins malgré moi.Les scientifiques, qui autrefois ricanaient des transes, étudient désormais ce qui se passe dans le cerveau lorsqu'elles se produisent. Je vous raconte les miennes, drôles ou émouvantes, et vous invite à suivre le fil, du Mexique au Népal, pour plonger vous aussi dans le monde des Esprits. »
Psychologue exerçant en Angleterre à l'hôpital et à son compte, Claire Marie signe ici son premier ouvrage.
« Dès les premiers instants de son élection, j'ai été touché par le ``parfum d'Evangile'' qui émane de François. Ce pape parle au coeur et touche de nombreuses personnes - croyantes ou incroyantes - car il vit ce qu'il dit et témoigne des valeurs essentielles du message de Jésus : l'amour, la simplicité, l'humilité, le détachement, la joie. Il entend avant tout promouvoir un nouvel état d'esprit afin que l'Eglise retrouve sa première raison d'être : témoigner, à la suite du Christ, que Dieu n'est pas un juge, mais un libérateur, que l'amour qui redresse est plus important que la loi qui condamne, que l'Evangile est un message de vie qui humanise. C'est aussi la raison pour laquelle il se préoccupe du bien commun de l'humanité et apporte une parole forte et éclairante sur les grands enjeux planétaires : la financiarisation de l'économie, les injustices sociales, la crise environnementale. » F.L.
D'Alexandre le Grand à Marco Polo, de Schopenhauer à Nietzsche, de Cari Gustav Jung à Allen Ginsberg, d'Helena Blavatsky à Alexandra David-Neel, des Transcendantalistes aux stars hollywoodiennes, de nombreux voyageurs, penseurs et artistes occidentaux se sont passionnés pour la sagesse du Bouddha. Pour la première fois, ce livre relate les grandes étapes de la rencontre du bouddhisme et de l'Occident et montre combien le bouddhisme fut, et reste, profondément réinterprété à partir de prismes culturels déformants. La mise au jour de ces imaginaires, notamment celui, très ancien, concernant le mythe du "Tibet magique", éclaire en profondeur le succès actuel du bouddhisme en Europe et aux Etats-Unis. Cet ouvrage permet également de comprendre pourquoi, après l'échec des grandes idéologies religieuses, scientistes et politiques, le bouddhisme connaît une audience croissante en Occident. Beaucoup voient en effet dans la pensée bouddhique une spiritualité laïque, une philosophie humaniste et une éthique de la responsabilité particulièrement pertinentes pour répondre aux besoins spirituels des individus et aux grands défis planétaires du siècle à venir. Privilégiant l'action sur soi à l'action sur le monde et apportant un juste équilibre entre raison et intuition, le bouddhisme n'est-il pas appelé à corriger les excès d'une civilisation occidentale trop exclusivement préoccupée de maîtrise technique au détriment du sens et de l'intériorité ?
Informatif et distancié, cet ouvrage permet à chacun de se faire une opinion sur cette rencontre du bouddhisme et de l'Occident, dont l'historien des civilisations Arnold Toynbee n'hésitait pas à affirmer qu'elle constituait " l'évènement le plus significatif du XXe siècle".
Frédéric Lenoir, 37 ans, est docteur en sociologie et chercheur associé au Centre d'études interdisciplinaire du Fait religieux (ENESS). Il a co-dirigé l'Encyclopédie des religions (Bayard, 1997) et collabore à L'Express.
En parallèle à sa traduction du Coran, Malek Chebel a conçu un dictionnaire encyclopédique de l'ensemble des notions présentes dans le livre sacré des musulmans. Radioscopie complète du Coran, ce dictionnaire donne, pour tous les concepts majeurs, le contexte sociétal, l'épaisseur historique et le relevé méthodique de toutes les occurrences mises en oeuvre dans le Coran. Que dit le Coran sur la femme ? sur le voile ? sur la science ? sur le corps ? sur les animaux ? sur la liberté ? sur les prophètes de la Bible ? sur Marie ? Il suffit de se reporter à l'entrée correspondante pour le savoir. L'ordre est alphabétique, la langue simple, précise et accessible à tous. L'auteur a puisé dans l'immense bibliothèque du Coran qu'il a réunie en fin d'ouvrage et dont il est aujourd'hui l'un des meilleurs connaisseurs. Par ailleurs, lorsqu'il est vendu séparément, ce Dictionnaire encyclopédique du Coran a vocation à éclairer toute autre traduction. Pour qui veut comprendre le Coran sans le dénaturer, et resituer dans son contexte ce qui a été écrit au VIIe siècle de notre ère, la lecture croisée du Coran traduit par Malek Chebel et de ce Dictionnaire encyclopédique du Coran vont très vite s'imposer. En marge : Introduction : « Pour une herméneutique du Coran » + bibliographie exhaustive et retour sur la plupart des traductions européennes du Coran depuis cinq siècles. Formidable objet pédagogique et scientifique, ce duo Coran/Dictionnaire sera l'un des événements majeurs de 2009.
L'alphabet hébraïque se compose de 22 lettres. Pas uniquement un outil pour l'écriture ou le langage, elles sont, selon la cabale et le Talmud, à l'origine de la création du monde. Chaque lettre correspond à une valeur numérique, ce qui a permis aux maîtres de la Torah de développer une dimension cabalistique de l'interprétation de la Torah, la « Guématria ».
En 22 chapitres qui constituent autant de récits merveilleux que de prétextes à confronter des interprétations religieuses ou morales, Josy Eisenberg et Adin Steinsaltz font comprendre à tout lecteur - croyant ou pas - le sens profond de la valeur intemporelle des textes bibliques.Mem
La lettre MEM, , renvoie à diverses spéculations cabalistiques sur le rôle de l'eau. « Maïm » - eau. Mais c'est aussi la lettre de la féminité, de la gestation et la vie intérieure.
Tav
C'est la dernière lettre de l'alphabet hébraïque, elle est l'accomplissement dans la vérité. C'est la lettre final du mot « Emet » - vérité - et du mot « Met » - mort.
Tsadé
La lettre TSADÉ a pour signification le Juste, personnage charismatique qui joue un grand rôle dans la relation de l'homme à Dieu.
Zayïn
La septième lettre de l'alphabet hébraïque s'appelle ZAYIN. Elle correspond au Z français. Elle a de multiples significations et ouvre notamment à une septième dimension, au-delà des six dimensions de l'espace.
On prétend parfois que l'« homme occidental » serait le seul être humain pouvant vivre sans mythes. Il n'en est rien.
À l'aune d'une lecture inédite de l'Ancien Testament, Ron Naiweld nous plonge dans ce grand mythe, support de la rencontre, fondatrice pour l'Occident, de la Bible et de la philosophie. Contre le récit traditionnel d'un dieu créateur unique et tout-puissant, sa lecture fait émerger une autre histoire. Son héros est un dieu motivé par le désir d'être reconnu comme tel par les hommes. Avec le temps et au contact des empires assyrien, babylonien et perse, le dieu développe son intelligence politique. Il apprend la puissance du peuple, l'utilité de l'ordre impérial et, de sa rencontre avec la pensée grecque, l'intérêt de l'idée monothéiste. Mais c'est avec saint Paul qu'il assouvit pleinement son désir.
En suivant pas à pas l'histoire de ce dieu, cet essai fascinant montre comment, à force de torsions, de relectures, d'appropriations, le mythe d'un peuple marginal dans la fabrique culturelle du monde ancien est devenu l'un des mythes fondateurs de la civilisation occidentale. Comment Yahvé est devenu Dieu.
Historien du judaïsme ancien au CNRS, Ron Naiweld a notamment publié Les antiphilosophes. Pratiques de soi et rapport à la loi morale dans la littérature rabbinique classique (Armand Colin, 2011).
« Je ne suis pas venu pour être servi, mais pour servir et donner ma vie pour les autres. » C'est par cette déclaration que le pape François entamait son pontificat, prenant exemple sur les enseignements de Jésus, lors de sa messe inaugurale place Saint-Pierre en mars 2013.
Dans ce livre qui réunit textes inédits et homélies exemplaires, on retrouve l'essence de sa vision du monde dans une réflexion claire et pénétrante qui brille par son intelligence et remue l'âme. S'adressant à tous, le pape François livre avec ferveur le message de l'Évangile tel qu'il vibre dans son coeur : faire de tout le monde son prochain, créer un nouveau chemin, ouvrir le dialogue, ne laisser personne au bord de la route.
Conscient de la fragilité de notre époque dans bien des domaines, dans notre vie personnelle, au sein de notre famille, de notre travail, de notre société, le pape François invite les hommes et les femmes de bonne volonté à créer une nouvelle citoyenneté, à construire ensemble un foyer où les portes soient ouvertes à tous. Pour aller à la rencontre de son prochain.
La création, dans sa diversité infinie, forme un ensemble harmonieux dont toutes les parties sont liées entre elles et vivent les unes par les autres. De l'atome à l'ange, de la cohésion des molécules à la communion des saints, rien n'existe seul ni pour soi. Dieu n'a créé qu'en unissant. Le drame de l'homme c'est de séparer. Il se coupe de Dieu par l'irreligion, il se coupe de ses frères par l'indifférence, la haine et la guerre, il se coupe enfin de son âme par la poursuite des biens apparents et caducs. La métaphysique de la séparation est la métaphysique même du péché, mais comme l'homme ne peut pas vivre sans un simulacre d'unité, ces parties de lui-même, disjointes et tuées par le péché, se rejoignent, en tant que mortes, non plus comme les organes d'un même corps, mais comme les grains de sable du même désert. Il n'est pas d'autre moyen de salut que le retour à l'unité dans la diversité. Gustave Thibon a toujours essayé de montrer les voies de ce retour sur le plan religieux et social et aujourd'hui il tente de placer dans le même éclairement les problèmes de l'amour humain.
Première traduction mondiale d'un recueil d'entretiens et de sermons de l'un des plus célèbres maîtres du Tch'an (Zen) vers la fin de son âge d'or en Chine, à l'époque des T'ang. Lin-tsi (prononciation japonaise: Rinzai) disciple de Houang-po, est le fondateur de la branche la plus radicale de l'école; celle qui devait mettre en pratique l'usage des koung-an (japonais: Koan). Cette école fleurit encore aujourd'hui au Japon où elle compte beaucoup de monastères.Dans un style direct, inimitable et très vert, qu'à su rendre en français le grand sinologue Paul Demiéville, nous avons enfin dans son expression la plus forte, son accent le plus humain et sa portée la plus large, la révélation complète d'un enseignement spirituel absolument unique en son genre. Il apprend à nous délivrer de la lettre et à chercher la vérité en nous-même en dégageant l'homme vrai, l'homme vivant des vaines spéculations et des recherches érudites. " Simplifiez-vous, détendez-vous, lâchez prise ", voilà les thèmes essentiels de cette doctrine sans système qui allait se propager comme une traînée de poudre dans tout l'Extrême-Orient... et tant séduire aujourd'hui un Occident fatigué par des siècles de ratiocinations.Par ses nombreux commentaires, M. Paul Demiéville nous fournit, de surcroît, des détails inédits sur le Tch'an, cette forme du bouddhisme qui nous met en présence avec ce dont nous n'avons plus la moindre idée! Le vécu, dans son expression immédiate, ou quelque chose de tel, que le penser, entièrement libéré de toute détermination, ne peut plus être du ressort d'aucune philosophie, ni d'aucune théologie. En somme, une praxis dans son fondement le plus naturel et le plus absolu.Lin-tsi vécut sous la dynastie des T'ang, au IXe siècle de notre ère. Natif de Nan-houa (aujourd'hui: Tsou-hsien) il mourur vers 867 dans cette partie nord-est de la Chine, à peu près à mi-chemin entre Pékin et Hankeou. Son enseignement, qui lui valut de son vivant une célébrité nationale, nous est connu par ces Entretiens compilées par un de ses disciples. Consignés dans la langue parlée de l'époque, ils avaient résisté jusqu'ici à tout essai de traduction.
C'est un événement : Benoît XVI rompt le silence. Pour la première fois en 2000 ans d'histoire de la chrétienté, un pape dresse le bilan de son action au Saint-Siège.
Peter Seewald, journaliste spécialiste de ces questions, à qui Benoît XVI s'était confié dans Le Sel de la terre et Lumière du monde, a mené de nombreux entretiens avec le pape émérite entre novembre 2012 et mai 2016. Dans ces conversations inédites, Benoît XVI évoque en toute franchise les raisons de sa renonciation, les moments forts de son pontifi cat, la personnalité de son successeur, le pape François, et n'omet aucun sujet polémique, y compris le scandale de Vatileaks et la difficulté à réformer la Curie.
Jamais auparavant il n'avait abordé de manière si personnelle la question de sa foi, les défis actuels du christianisme et le futur de l'Église. Son parcours sert de toile de fond à ces Dernières conversations, dans lesquelles le pape allemand, un des principaux théologiens de notre temps, livre son message aux fidèles et au monde.
En 1928, l'écrivain libanais maronite Khalil Gibran fait paraître Jésus, Fils de l'Homme, portrait du Messie sous la forme d'une mosaïque. Il y assemble les témoignages de plus de soixante-dix personnages bibliques réels ou inventés. Il ne s'attache guère aux miracles qui sont prêtés au fils de Dieu, mais bien plus aux actes de ce « Fils de l'Homme », être humain né d'un homme et d'une femme. Son livre est la somme de tous les héros gibraniens, du Prophète à l'Errant, du Fou au Précurseur.
C'est là l'Évangile selon Gibran.
La Doctrine secrète de la Déesse Tripurâ a été composée en sanskrit, peut-être au Bengale, par un certain Haritâyana, vraisemblablement entre le Xe et le XVe siècle de notre ère. Sa " Section de la Connaissance " _ seule traduite ici _ expose une philosophie originale qui cherche à opérer la synthèse du Vedânta non-dualiste et de certains courants tantriques. Dans le cadre général formé par le dialogue d'un maître spirituel et de son disciple viennent s'insérer quantité de paraboles, récits à clef, légendes mystiques et autres contes philosophiques, tour à tour émouvants ou truculents, mais tous destinés à illustrer les quelques grands thèmes autour desquels l'oeuvre entière est construite: la déesse Tripurâ identifiée à la Sagesse éternelle en même temps qu'à la lumière de conscience présente en tout homme, le miroir spirituel, la toute-puissance de l'imagination productrice, la relativité de l'espace et du temps, l'expérience paradoxale du " délivré-vivant ".
Michel Hulin, spécialiste des philosophies classiques de l'Inde, est depuis 1971 maître-assistant à l'université de Paris-Sorbonne.
Pour Alain Daniélou, l'Occident a perdu sa propre tradition et éloigné l'homme de la nature et du divin. Il nous fait découvrir ici que les rites et les croyances du monde occidental ancien sont très proches du Shivaïsme et très aisément expliqués à l'aide des textes et des rites préservés dans l'Inde. Ce sont les religions relativement récentes du monde aryen et sémitique, Judaïsme, Christianisme, Islam et Communisme qui ont éloigné l'homme du reste de la création et de l'expérience religieuse et mystique multimillénaire dont la tradition s'est préservée dans l'Inde jusqu'à nos jours et que l'Occident, s'il veut survivre, devra retrouver.
L'auteur
1935-1948, études de sanskrit, philosophie, théologie, musique dans les écoles traditionnelles hindoues à Bénarès; 1948-1954, professeur à l'université hindoue de Bénarès; 1954-1956, directeur de la bibliothèque de manuscrits et des éditions sanskrites d'Adyar à Madras; 1956-1963, membre de l'Institut français d'indologie et de l'Ecole française d'Extrême-Orient; 1963-1977, directeur de l'Institut international d'études comparatives de la musique à Berlin et Venise.