Les explorations scientifiques de l'anglais James Cook (1768-1771 et 1772-1775), des français Antoine Bruny d'Entrecasteaux (1791-1794) et Nicolas Baudin (1800-1804) marquent pour les européens, la découverte et l'acclimatation sur leur territoire, de très nombreuses plantes exotiques importées du monde entier. Aux côtés des savants et scientifiques qui entouraient le chef de mission, astronomes, géographes, naturalistes, botanistes, se trouvaient des jardiniers chargés de collecter, transporter et diffuser des plantes dans leurs pays, sous formes de graines, de bulbes et d'arbustes. Rapporter des plantes de lointaines contrées était une aventure qui se vivait au jour le jour. Rédigé à partir de sources bibliographiques qui font référence, dans les milieux universitaires, ce livre retrace l'histoire de ces étonnants jardiniers qui, sans la moindre connaissance des choses de la mer, ont bravé toutes les difficultés pour parcourir le monde et ramener sur notre sol des trésors botaniques.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Qui n'a rêvé, un jour, de monter dans un train qui partirait à l'aventure ? Philippe Mélul a concrétisé ce rêve, en réalisant le premier tour du monde en train. Pendant un an, il a emprunté les trains les plus prestigieux (Transsibérien, Orient-Express, Indian Pacific), et les plus insolites (train du Négus de Djibouti à Addis-Abeba, Nariz del Diablo en Équateur, train du col du Condor en Bolivie), pour parcourir cinq continents, trente pays, totalisant plus de 52 000 km en quelque 1 200 heures sur les rails. « Couché mou », « assis dur », debout, perché sur le toit, accroché à la locomotive, coincé entre des ballots, voyageurs en surnombre et volailles, Philippe Mélul a vu des paysages grandioses, traversé des villes chargées d'Histoire, rencontré des hommes qui l'ont initié à leur culture. Sa vision du monde a changé, et sa vie également puisque, au cours de son périple, il a rencontré Elena, une Argentine devenue sa femme.
Cléopâtre, sa beauté, ses amours, sa mort tragique... Le monde entier en est encore fasciné. Pourtant, personne n'était jamais parvenu à situer les lieux exacts où s'est accomplie sa prodigieuse destinée. Pendant des siècles, des historiens, des archéologues ont tenté en vain de retrouver les traces des palais, des villas et des temples où la reine d'Égypte aima César et Marc Antoine, vécut dans un luxe inouï, souffrit, combattit, trahit, gouverna et pria. Franck Goddio s'est attaqué à son tour à cette énigme vieille de quinze siècles... et il vient de la résoudre lors de sa campagne de plongées dans la baie d'Alexandrie, mettant au jour l'un des plus fabuleux sites archéologiques du patrimoine mondial. C'est cette recherche passionnée qu'il nous conte ici, avec ses espoirs, ses déceptions et ses succès.
Des tap-taps colorés, un trompettiste gêné, les rides d'une vieille dame sur sa galerie: récit intimiste sur fond de jam nocturne à Port-au Prince.
Le 2 juillet 2019, la LGV Paris/Biarritz a accueilli son 2 millionieme passager seulement deux ans apres son inauguration. Pour celebrer ce formidable succes populaire et l'histoire intime qui lie l'une des villes balneaires preferees des Francais au train, Gwendoline Cazenave, directrice de TGV Atlantique, a invite huit talentueux etudiants de l'Ecole normale superieure a renouer avec le genre mythique du recit de voyage.
Si, avec le TGV, la vitesse reduit les distances, elle n'efface rien des charmes et de la promesse qu'offre le voyage. Rendre proche le lointain, se laisser rever aux bruissements des vagues qui embrassent le rivage atlantique... Ces huit recits transporteront le lecteur le temps d'un voyage en train a la croisee des mondes du reve et de la volupte.
Cet ouvrage eclectique, riche de l'inspiration de jeunes auteurs, offre, dans une variete de style etonnante, un vibrant hommage a deux icones emblematiques du patrimoine francais, Biarritz «la reine des plages» et le TGV.
L'attrait de l'inconnu m'a pris tôt. À seize ans, j'ai fait ma première escapade. Plus tard, le Sahara m'a frappé comme un vent de sable. Depuis, je passe en moyenne plus de six mois par an dans les déserts. Pour la première fois, j'ai décidé d'explorer les grands déserts américains. Mais l'exploration n'est pas mon but premier. La vraie recherche, ce qui excite ma curiosité, c'est d'expérimenter jusqu'à quel point un homme peut s'accrocher à l'inhumain pour survivre. Avec deux chevaux pour uniques compagnons, Philippe Frey s'élance à la découverte des déserts d'Amérique, où, depuis des siècles, seuls les Indiens ont pu survivre. Du Grand Bassin à la Baja California, du Painted au Chihuahua, il accomplit plus de 7000 kilomètres. Il affronte la neige et la glace au nord, le soleil au sud. Pour résister à la solitude, à la douleur, aux épreuves, il applique les leçons que lui ont enseignées les hommes des déserts : tirer parti des plantes et des animaux, combattre ses instincts, observer, saisir la moindre chance... Carnet de voyage d'un naturaliste et périple d'un aventurier de l'extrême, America Deserta nous entraîne dans les méandres d'un univers et d'un homme taillés pour la démesure.
À dix-huit ans, Pascal Entremont gagne les Indes en stop. Sur sa carte de visite est gravé "Magicien Reporter". Au Cachemire, il troque sa montre suisse contre ses premières pierres précieuses. Aujourd'hui, laboratoire portable et marteau en main, il prospecte les hauts de l'Himalaya et les plaines du Kenya, exploite ses mines à Ceylan ou part en mission officielle à Madagascar. Il fréquente ministres et mineurs, maharadjahs et magiciens, philosophes et gourous. À la différence de la plupart de ses confrères vissés à leur fauteuil, il chasse les gemmes géantes à travers les continents. Dans le monde de la gemmologie internationale, le spécialiste aux cheveux longs et aux gilets multicolores s'est taillé une place à part. Quinze années de voyage dans une trentaine de pays ont fait défiler sous ses yeux experts des montagnes de gemmes. Il en a acquis des dizaines de milliers et s'en réserve quelques centaines pour réaliser son rêve d'enfant : ne plus voir ses pierres rares lui échapper, les fixer dans un musée, son musée.
Ils défient les éléments et la peur, éprouvent des états de conscience altérés, voyagent aux frontières d'un soi-même inconnu... Qui sont-ils, pourquoi le vivent-ils, comment le ressentent-ils ? Ce livre, à travers de multiples témoignages, prouve - s'il le fallait - que l'esprit d'aventure puise sa force dans la tête, le coeur et surtout l'âme. Risque, mort, authenticité, argent, célébrité, l'aventure actuelle met en péril non seulement le corps mais aussi l'être dans sa totalité. De Florence Arthaud et Philippe Poupon sur leurs monstres flottants à Jean-Louis Étienne le "polaire", de Titouan Lamazou le marin philosophe à Jean-Loup Chrétien, aux nerfs d'acier, de Claire Constand, infirmière du monde, à Patricia Coste d'Antenne 2 dans l'engrenage des guerres, de Catherine Maunoury et ses voltiges insensées à Anita Conti nageant à quatre-vingts ans avec les requins, jusqu'au plus extrémiste de tous, l'alpiniste Jean-Marc Boivin, hélas récemment disparu, ce sont les confins de l'humain qui sont repoussés jusqu'à leurs limites...
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
La planète-Poupat, une famille de petite bourgeoisie, se consume progressivement sous l'emprise de son propre passé, des stéréotypés inconscients qu'elle perpétue chez ses membres, des expiations imaginaires qu'elle leur inflige. Ce monde en constante représentation vit dans le temps bloqué des prisons - une prison dont Henriette, la mère, serait la souveraine tyrannique. Les enfants y sont condamnés à devenir des ratés comme papa, ou des sacrifiés comme maman. Mais ce crépuscule de dieux, ô combien modestes, s'inverse en renaissance par les vertus de l'écriture. L'auteur fictif du récit est en effet Lyvia, la fille d'Henriette, que le système-Poupat, au seuil de l'adolescence, a conduite au bord de la folie, et qui parvient, cependant, à rompre le cercle infernal de la répétition en revivant, ou plutôt, redisant son enfance, avec une férocité joyeuse qui désenchante les tabous et fait tomber les masques. On voit ainsi, au fil des pages, Alexandra (dite Miaoû), Henriette (maman), Armand (papa), Sylvain (dit Vévé), le guérisseur La Chaume, et divers comparses - oncle et tante, chien et chat, élèves du cours Mermoz - surgir comme autant de protagonistes d'une très meurtrière revue de fin d'année... Aussi bien ce livre marie-t-il, tout à la fois, une vision remarquablement acérée, un subtil projet littéraire et une verve d'écriture éblouissante, qui, malicieusement, met à nu les ressorts du parler-Poupat (où il nous arrive, bien souvent, de nous reconnaître...). Avec cet ouvrage, Nadine Sautel réussit ainsi la gageure d'un récit dense et secret qu'on lit d'une traite, entre rire et jubilation.
A l'extrême sud de l'Amérique du Sud s'étend la Patagonie, puis, de l'autre côté du détroit de Magellan, la Terre de Feu et son ultime sentinelle australe, le cap Horn, au large duquel sombrèrent tant de navires. Le décor n'a pas changé depuis Magellan qui découvrit en 1520 cet univers démesuré, depuis Darwin et Fitzroy qui l'explorèrent en 1830, et l'ambiance y reste en tout point conforme à ce qu'en écrivait Jules Verne dans Les Enfants du capitaine Grant. Darwin, qui n'était pas un émotif, avouait qu'aucune contrée ne lui avait laissé d'impressions aussi fortes que ces solitudes inlassablement déroulées aux extrémités de la terre. Des hommes peuplent cette solitude. Les Indiens, errant à cheval à travers les steppes magellaniques ou en canot sur les eaux fuégiennes, ont presque tous disparu. Leurs derniers survivants sont le reflet tragique d'un monde perdu. Des pionniers sont venus, qui assurent la relève, soumis au vent et à la tempête qui sont les vrais souverains de la Patagonie. Ce sont des hommes rudes, qui croient aux légendes et à l'hospitalité et offrent au visiteur un exemple d'audace, de patience et de courage. La Patagonie, c'est plus qu'un voyage, c'est une initiation. N'y entre pas qui veut, n'y vit pas qui veut, et ne la comprennent que les âmes bien trempées. L'auteur de ce livre, Jean Delaborde, y a consacré sa vie. Patagonia est le premier volume de la collection de la Société des Explorateurs et Voyageurs français.