À l'hiver 2015, Gwenaëlle part trois mois dans le sémaphore de l'île d'Ouessant. C'est pendant, et à la suite de ce séjour, qu'elle écrit ce récit. Là, sous le grand phare du Créac'h, se racontent un voyage immobile et une expérience d'immersion au contact des éléments et des îliens. Elle explore les lieux et rencontre les habitants, les derniers marins de commerce, les guetteurs-sémaphoriques et gardiens de phares, et les femmes, gardiennes des lieux, qui occupent une place prépondérante sur cette île du Ponant. On découvre cet espace à part, territoire de l'extrême entretenant un rapport particulier à la noirceur et à la mort. Face à la mer et sous les faisceaux du grand phare, l'auteure vit cette expérience comme une renaissance dans le passage et l'exil que représente l'écriture.
Gwenaëlle Abolivier est journaliste et auteure. Elle est une voix de France Inter. Elle présente pendant plus de vingt ans des émissions de grands reportages où elle raconte ses voyages à travers le monde. Depuis plusieurs années, elle s'est tournée vers l'écriture littéraire tout en continuant d'intervenir sur les ondes (Radio France et la RTS) et dans différentes revues comme ArMen .
Veine palpitant dans l'intime repli des campagnes. Chemin d'eau qu'ont déserté chalands et gabares. Ligne de vie creusée dans la paume calleuse de la Bretagne. Le canal de Nantes à Brest ondule d'un bout à l'autre de la presqu'île. Au début d'un très beau mois de mai, j'ai parcouru à pied ses trois cent soixante kilomètres. Pour rien, pour le plaisir, pour jouir de ce luxe inouï, de cette prodigalité fastueuse : marcher ; passer son temps à le perdre ; se coucher sur la rive quand le soleil est trop chaud, pour lire ou regarder le ciel. Le canal : fil conducteur d'une échappée solitaire, de cette narration vagabonde.
Ces deux petites îles au large de Quiberon et de Belle-Ile, - le Caneton (Hoëdic) et le Canard (Houat) en breton - connurent une histoire mouvementée entre le XVIIe et le début du XIXe siècle, liée aux guerres franco-anglaises de Louis XIV à Napoléon Ier.
Parue initialement en 1850, cette monographie s'intéresse également à la vie, aux moeurs & coutumes des Hoëdicais et des Houatais, et particulièrement au rôle prépondérant que joua, longtemps, le recteur de chaque île.
Un ouvrage pour découvrir plus en profondeur ces deux îles, que vous soyez insulaire ou « étranger »...
On est redevable à Eva Jouan (1857-1910) ce surnom de « la Bien-Nommée » que l'on rajoute désormais systématiquement au vocable de « Belle-Île-en-Mer ».
Femme de lettres, poétesse native de Belle-Île, Eva Jouan est l'auteure, entre autres, de deux textes de prose relatifs à Belle-Île : un tour de Belle-Île, récit de son tour pédestre de l'île en quatre journées et ces Trois mois à Belle-Isle-en-Mer, récit plein de vie qui nous projette, il y a cent ans, dans l'existence d'une personne de qualité en villégiature sur Belle-Île, dans l'ancien fortin de la pointe du Bugul... C'est l'occasion de retrouver les fondamentaux du tourisme de l'île (déjà célèbre) mais également une incomparable et nostalgique atmosphère de cette Belle Epoque dans les îles, fussent-elles bretonnes...
David Parris promène sur le paysage estival un regard amusé mais complice. Son village près de Dinard n'est pas secoué par de grands événements: ce sont donc les faits et gestes de tout un chacun, que ce soit au marché de Dinard ou à la plage, qui nourrissent sa réflexion et qu'il nous raconte avec poésie et humour. " A nous deux, chef ! " dit le charcutier, et tout le charme d'un samedi matin au marché est retrouvé. " Le petit Éric est attendu au poste de secours... ": encore un Éric de perdu dans le brouhaha de la plage. Au cours de ses promenades, pour David Parris, le tout est d'éviter d'arriver: il se délecte à " l'être-là " plutôt qu'à " l'être ailleurs ".