Ces flâneries berlinoises, inspirées de Walter Benjamin, nous révèlent un Berlin insolite, hanté, mutant. Chemin faisant, Régine Robin nous propose une analyse originale des avatars de la mémoire et de l'oubli aujourd'hui.
Historienne, sociologue et écrivain, professeur à l'Université du Québec à Montréal, Régine Robin a publié une quinzaine d'ouvrages dont plusieurs romans.
Si, il y a deux mille ans, nous eussions pu constater le long transport du limon dont les fleuves troublés polluaient la mer, comment eussions-nous deviné que les lois qui forçaient à s'étendre ces tristes bancs de sable sans culture étaient la seule préparation possible à la fondation d 'une ville qui allait écrire son histoire sur les blancs parchemins des flots, la raconter au bruit de leur tonnerre et répandre la gloire de l'Occident et de l'Orient sortant du brûlant foyer de sa grandeur d 'âme et de sa splendeur ?
Pour l'anglican austère et moraliste qu'était John Ruskin, Venise fut une révélation : il reconstruisait la cité pierre par pierre et y retrouvait les traces de Dieu, de l'art et des hommes. Il fut le compagnon de voyage, le confident, l'éveilleur d'impressions, qui séduisit Marcel Proust par la primauté absolue accordée à l'art.
Promenade splendide dans la cité des Doges, l'oeuvre de Ruskin n'est pas seulement un traité d'esthétique passionné, mais plus encore : le merveilleux guide d'une ville.
Ce livre s'adresse à ceux qui, le nez dans leur guide, passeraient à côté des trésors cachés de la Sérénissime. A travers les dédales de ruelles peu fréquentées, il est une invitation à se perdre sans jamais vraiment y parvenir : un anti-guide. Loin des sentiers battus, Pierre Schuster propose onze flâneries pour (re)découvrir Venise. Pour compléter sa connaissance de la Sérénissime, on consultera Glossaire curieux de Venise.
1966 : Une équipe de randonneurs s'attaque à l'exploration du Rio Vero, une rivière d'Aragon très mal connue à l'époque. Où se cache sa source ? Que renferment les canyons dans le secret desquels s'enfonce le cours d'eau ? Au fil des explorations, les explorateurs réalisent la première traversée des quatre canyons du rio Vero et découvre l'existence de peintures préhistoriques à l'aspect indéchiffrable.
Pierre Minvielle raconte de façon vivante les péripéties qui ont marqué cette aventure. Fréquentant ces territoires depuis plus de 60 ans, il en est la mémoire vivante. Il en résulte un récit vif et distrayant qui intéressera tous ceux -ils sont nombreux- qui s'intéressent à l'Aragon et aux canyons du Rio Vero.
Pourquoi avoir attendu si longtemps pour raconter cette exploration ? Parce que les témoignages archéologiques ainsi découverts étaient fragiles et l'on pouvait craindre le vandalisme. Aujourd'hui, ces précieux vestiges sont enfin protégés. Ils sont classés par l'UNESCO au Patrimoine Mondial de l'Humanité. L'auteur qui a découvert ces vestiges peut raconter.
Après de nombreux voyages en Europe, Élie Halévy, grand historien du socialisme, se décide en 1932 à visiter l'URSS. Sa femme, Florence, l'accompagne. Elle a laissé un journal précis, vivant, souvent drôle. Soucieuse de se faire une opinion personnelle sur le régime soviétique, elle tire de ses observations un bilan qui pourra surprendre le lecteur d'aujourd'hui.
Sans être Ecossois je puis donner les mêmes raisons que M. Kenneth Macaulay pour avoir entrepris ce travail : en effet quoiqu'un Peuple composé de quatre-vingt-huit personnes, ne paroisse pas mériter au premier aspect qu'on daigne seulement jetter un coup d'oeil sur son existence, je pense comme lui, qu'il doit au moins nous intéresser autant que ces anciennes peuplades, dont quelques Historiens ont peut-être plutôt fait le Roman que l'Histoire [...] Les Kildiens sont nos compatriotes en quelque façon, puisqu'ils font partie du genre humain, dont nous sommes Membres ; ainsi nous devons prendre plus d'intérêt à leur sort qu'à celui des Phoeniciens, des Égyptiens, des Ioniens, &c. dont il ne reste aucune trace, & sur lesquels on nous a débité, probablement, bien des fables. La singulière position de Saint-Kilda, les particularités qui en résultent, son sol, le genre de vie de ses habitants, leurs moeurs, leurs coutumes bizarres m'ont engagé à sacrifier quelques heures de mes loisirs à faire passer dans ma langue une relation assez curieuse... (extrait de l'Avertissement, édition de 1782).
Le R. P. Kenneth Macaulay (1723-1779), missionnaire sur place, est le second à publier, en 1764, une description des îles de Saint-Kilda (archipel perdu des Hébrides extérieures au large de l'Écosse), en 1764 (seule l'a précédée, la relation de voyage de Martin Martin en 1697). Marie-Geneviève Thiroux d'Arconville en donne une traduction française, publiée dès 1782. En voici une nouvelle édition, tout juste 250 ans après sa première publication en langue anglaise.
"J'aimais cette ville pour elle-même, et c'est la seule au monde que je puisse aimer ainsi, car une ville m'a toujours fait l'effet d'une prison que je supporte à cause de mes compagnons de captivité. A Venise on vivrait longtemps seul, et l'on comprend qu'au temps de sa splendeur et de sa liberté, ses enfants l'aient presque personnifiée dans leur amour et l'aient chérie non pas comme une chose, mais comme un être."
Nous lançons ici une invitation au voyage en forme d'hommage aux terres hospitalières célébrées par la chanson, à la recherche de l'âme du petit Savoyard. Consacrer douze chapitres aux multiples facettes des deux départements de Savoie, c'est le moins que l'on puisse faire pour rendre compte de leur richesse et de leur diversité, côté lac et côté montagne, des activités traditionnelles aux stations de ski, des vaches aux fromages, du vin blanc à la fondue. D'un ensemble aussi contrasté émane une étonnante impression d'unité, celle d'anciennes provinces qui ont su évoluer avec leur temps, celle d'un peuple adapté à son environnement, celle d'un mode de vie typique solidement ancré dans les mentalités.
Découvrez la Scandinavie sous un nouveau jour ! A la fois récit de voyage et carnet de terrain, ce guide intitulé Norvège, Finlande, Suède vous invite à partager les émotions, les bons plans et les expériences de Pascal Etienne, déjà auteur de plusieurs monographies d'espèces, notamment sur l'Ours brun et la Chouette chevêche.
De ses 25 années d'aventure en Scandinavie, il a sélectionné 30 destinations phares. Pour que vous puissiez assister en privilégiés à l'envol des Pygargues, aux aurores boréales, au ballets des orques, etc...
Cet ouvrage est une invitation au voyage, de sensibilité et de perception très naturaliste comme celle qui caractérise d'ordinaire les Scandinaves. L'auteur évoque les grands habitats nordiques (taïga, toundra, montagnes, tourbières, lacs, rivages marins...), présente la région en diverses saisons, signale (au besoin par des cartes) les sites d'exception, puis aborde plus en détails les moeurs des animaux rencontrés, mettant en valeur les espèces les plus rares ou les moins connues.
Ce quatrième volet de la collection Lieux mythiques offre un nouveau voyage autour de 50 fleuves mythiques, qu'ils soient sacrés, nourriciers ou qu'ils servent tout simplement l'homme depuis la nuit des temps. Selon le même principe de présentation : quelques repères de la source à l'embouchure, un texte d'informations historiques, géographiques, de somptueuses photographies, une carte pour partir à la découverte d'une région, d'un pays, d'une civilisation...
Comme le disait Roger Brunet : Les fleuves jouent un rôle majeur dans les circulations terrestres, directement ou par les commodités qu'offre au transport leurs vallées ; ils contribuent à fixer les frontières. Les fleuves délimitent certains contours des États, ils tracent des voies de communication précieuses pour relier les hommes entre eux et favoriser les échanges. Mais pour beaucoup, ils nourrissent les hommes, grâce aux cultures sur berges (Nil). Les fleuves marquent de leur empreinte la littérature, les mythes et les légendes et sont admirés depuis la nuit des temps pour les paysages stupéfiants qu'ils dessinent au cours des ans (Colorado).
Entreprenez un voyage à travers les merveilles naturelles de la planète, qu'elles soient célèbres et très visitées - grands parcs naturels ou savanes africaines - ou moins connues et peu fréquentées comme les grandes étendues glacées des pôles ou les luxuriantes forêts équatoriales.
Préparez-vous à découvrir les vestiges archéologiques que les hommes du passé ont laissés comme autant de traces de leur vie quotidienne parmi les sables du désert ou la jungle tropicale, dans les landes inhabitées ou parmi les édifices des villes modernes.
Prenez plaisir enfin à découvrir ou redécouvrir les nombreux chefs-d'oeuvre de l'architecture, édifices de culte ou palais, grands gratte-ciel modernes ou musées futuristes qui nous entourent aujourd'hui.
300 images pour savourer les merveilles incroyables de notre planète ; 300 images qui vous procureront à la fois de la joie et des éléments nécessaires à la réflexion.
Dans la continuité des Routes mythiques et des Mers mythiques, ce beau-livre propose un tour d'horizon des plus beaux ponts du monde. Chaque pont, qu'il soit en pierre, en bois, en corde ou en acier, est présenté en une double page. Une iconographie évocatrice, une fiche d'identité donnant les renseignements essentiels, un texte nourri d'informations géographiques, historiques, ethnographiques et touristiques permettent au lecteur de partir à la découverte du monde. Enfin, chacun des 50 ponts mythiques - de Brooklyn à Millau - est situé géographiquement grâce à une superbe carte inédite qui inclut de temps à autre un plan d'architecte montrant le profil du pont. En bref, un livre tout public pour une superbe promenade à travers les continents.
Chargées d'histoire, riches en découvertes, un grand nombre de routes ont acquis une renommée planétaire. C'est le cas de la Route de la soie ou de la Route 66 aux États-Unis. D'autres, presque oubliées au fil du temps, connaissent une renaissance, comme les chemins de St Jacques de Compostelle ou la via Domitia romaine. Enfin, à la faveur du tourisme vert, des itinéraires ont été remis au goût du jour. Ils sont destinés à mettre en valeur un patrimoine naturel (GR20 en Corse) ou historique comme la route Napoléon ou le circuit du Souvenir qui traverse les champs de bataille de la Grande Guerre dans le Somme.
Ce beau-livre documentaire propose 50 routes mythiques nées de l'Histoire, des religions, du commerce ou du transport. Chaque double page propose une fiche signalétique, un texte de présentation, une photographie et, en belle page, une grande carte évocatrice.
Espagne ou Espagnes ? Au fil des provinces, les paysages, les climats, les traditions ne sont pas les seuls à exprimer la diversité de cette terre. L'Histoire, qui en a édifié l'unité politique autour de la Castille, y a laissé des empreintes profondes et contrastées, du "Quichotte" de Cervantès et du théâtre de Calderón aux films d'Almodovar, des ombres de Zurbarán à la lumière de Sorolla, ou à la folie de Dali. Des dentelles de stuc de l'Alhambra grenadin aux rigueurs roides des remparts d'Avila ou de l'Escorial, des extases mystiques de Jean de la Croix à la poésie de García Lorca et de Cernuda, du contrepoint du Padre Soler et de Victoria à l'ensorcellement de Falla. Fédérée par la monarchie des Wisigoths, des Habsbourg et des Bourbon, autour d'une foi et d'une langue, l'Espagne affirme son caractère dans son "casticisme", terme qui désigne l'originalité, autant que l'origine de son identité spirituelle, ce qu'elle puise de meilleur dans son passé, et qui constitue sa contribution spécifique à la construction de l'Europe du XXIe siècle.
Dominique Page
Treize écrivains et trois photographes réveillent en nous le sentiment que Bruxelles sommeille dans les plis de nos coeurs.
Une ville singulière et énigmatique que l'on aime ou que l'on rejette car elle est insaisissable, mais bien présente en nous.
Un ensemble de textes tendres, ironiques, intimistes, pour entrer en empathie avec une ville unique !
EXTRAIT
J'aime Bruxelles et son grand corps mystérieux traversé par un cours d'eau qu'on ne voit jamais. Oui, je parle de ma ville comme d'un corps mystérieux et je suis imprégné d'elle comme on peut l'être d'une femme. Pourtant, la ville et les Bruxellois entretiennent, comme dans un vieux couple, une relation d'amour-haine telle qu'on peut la ressentir en pensant à ce que Bruxelles fut et à ce qu'elle est aujourd'hui au coeur de l'Europe. Bien souvent, je me suis demandé ce que l'étranger - celui qui vient d'ailleurs - pense de cette cité peuplée d'hommes et de femmes qui s'expriment en français, en flamand, en wallon et parfois encore en bruxellois. Pour la redécouvrir, Jean-Paul Raemdonck écrivait dans Bruxelles sentimental : « C'est le promeneur égaré qui perçoit le mieux le vrai miroir de la ville ».
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
- "Impressions de Bruxelles se lit partout! En vacances, sur le transat entre deux baignades... En route vers le travail, dans le métro entre deux arrêts... Les treize impressions, tantôt nouvelles, tantôt récits, tantôt histoires, se dégustent sans modération... Les trois respirations photographiques sont autant de pause qui viennent aiguiser votre appétit de lecture!" - Brussels Life, Frédéric Solvel
- "N'était-ce goût de trop peu, Impressions de Bruxelles comblerait les plus rétifs au magique pentagone grande extension. (...) Matinés tantôt de tendresses flagrantes, tantôt d'affecteuses réminiscences (Tâtez un peu de ce Patrick Delperdange entraînant son lectorat au Falstaff ou au cinéma Variété, deux temples d'un Bruxelles bruxellant !), les récits virevoltent, vous acheminent là vers un corps à corps singulier mais capital, ici dans les entrailles d'une ville électrique. - La Dernière Heure, Guy Bernard
AUTEURS PRESENTS DANS LE LIVRE
o Frank Andriat
o Jean-Baptiste Baronian
o Alain Bertrand
o Patrick Delperdange
o Nathalie Gassel
o Jean Jauniaux
o Michel Joiret
o Marc Meganck
o Jean-Pierre Orban
o Jean-Pierre Pisetta
o Jean-Paul Raemdonck
o Marianne Sluszny
o Évelyne Wilwerth
o Alain Geronnez
o François Goffin
o Philippe Herbert
Un projet dirigé par Bernard Gilson
Chapitre tiré de "150 plus beaux jardins du monde"; jardins botaniques et lieux enchanteurs aménagés autour de châteaux, monastères et villas en France, en Italie, en Espagne, au Royaume-Uni...
Ce chapitre en format numérique est extrait du livre Les 150 plus beaux jardins du monde. Abondamment illustré de photographies toutes plus spectaculaires les unes que les autres, il vous invite à explorer plusieurs pays d'Europe à la rencontre de fabuleux parcs botaniques et de lieux enchanteurs aménagés autour de palais, châteaux, forteresses, monastères et villas, ponctués de parterres de fleurs, bassins, fontaines, rocailles et oeuvres d'art.
Ce glossaire parcourt Venise de Acqua alta à La mort à Venise, en passant par Tiepolo, la construction, l'histoire, la gastronomie et quelques bonnes adresses, l'industrie du verre, la lagune, etc. La lecture de cette cinquantaine de courts articles permet de se faire une bonne idée de la singularité de la Sérinissime. Il est le complément indispensable des Flâneries vénitiennes pour rêveurs attentifs.
La Toscane est ce lieu singulier où l'art entretient des liens intimes avec les hommes et la nature. Les paysages, les cités et leurs campagnes vont bientôt s'inviter dans les peintures murales en lieu et place des fonds dorés byzantins. Avec la curiosité pour boussole et le lâcher-prise pour méthode, le voyage devient flânerie et chaque lieu visité, une nouvelle fenêtre sur le monde.
Dans la veine du marbre ou dans celle d'un guide consacré à Michel-Ange coule le sang des Toscans.
Sculpteur, le Divin, est aussi un des plus grands poètes de l'Italie. A ce titre il se nourrit de sa sculpture, peinture ou architecture, des se amour pour nous faire partager sa vie, son art.
A l'instar du maître de la Joconde, le maître de la pierre vive est emblématique de son époque et marque de son génie les lieux où nous irons sur ses traces.
La Grèce peut être considérée comme un exemple classique de pays touristique puisqu'elle est dotée de toutes les caractéristiques qui composent ce concept au niveau mondial après 1970. C'est justement là ce qui rend passionnante, l'analyse des paramètres principaux ayant contribué à la création du modèle de développement touristique du pays, ainsi que l'étude des répercussions de ce développement sur la société hellénique.
« Comme convenu, nous allons prendre notre petit déjeuner avec le pasteur vers 7 h 45. Avant de commencer, il nous demande si cela nous dérange de faire la prière ; nous lui répondons que non et il fait la prière en demandant à Dieu de prendre soin des deux pèlerins Jean-Pierre et Gaby au cours de leur périple. Je ne vous l'ai peut-être pas dit mais notre démarche pour faire le chemin de Compostelle n'était pas du tout religieuse - même si nous sommes tous les deux croyants et non pratiquants - mais plutôt spirituelle : ce périple devait nous permettre de faire le point, le bilan de nos années passées et de réfléchir sur nous-mêmes... »