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Récit historique
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A l'occasion de la réouverture de Notre-Dame le 8 décembre 2024, Ken Follett a écrit une courte préface dans laquelle il revient sur ce terrible jour d'avril 2019, et la reconstruction d'une partie de l'édifice grâce à l'investiment, le talent et le dévouement des Français. Au lendemain de l'incendie survenu à Notre-Dame de Paris, Ken Follett raconte le lien qu'il entretient avec la cathédrale et revient sur son histoire dans un court récit illustré passionnant. Il a ainsi souhaité participer à l'élan national en France et prendre la parole.
Dans ce texte historique, l'auteur des
Piliers de la terre nous raconte l'émotion qui l'a étreint lorsqu'il a reçu l'appel d'une amie lui annonçant la nouvelle, les jours qui ont suivi et l'ont amené à l'écriture de ce livre, avant de revenir sur les temps forts qu'a connu Notre-Dame, de sa construction à l'influence qu'elle a exercée sur Victor Hugo, et lui-même. -
Au petit matin du 7 octobre, quand ils sont réveillés par le sifflement des missiles, Amir Tibon et son épouse vivent dans le kibboutz Nahal Oz depuis plusieurs années et ils connaissent les règles : il suffit de se précipiter dans la pièce sécurisée de la maison et d'attendre que la situation se calme. Mais ce samedi-là ils comprennent que la journée sera différente de toutes les autres alertes qu'ils ont connues.
Amir Tibon fait le récit des heures qui suivent avec une simplicité poignante : il faut tout d'abord calmer leurs deux filles âgées de trois ans et de vingt mois. Communiquer avec les autres membres du kibboutz. Joindre les proches à Tel Aviv. Ne pas paniquer quand on crible la maison de balles. Rester calmes même quand on apprend les massacres commis dans le voisinage immédiat.
En alternance avec son témoignage, Amir Tibon nous propose ici son analyse du conflit israélo-palestinien et sa vision implacable de la gouvernance Nétanyahou. Son exposé des faits est limpide et passe notamment par le prisme de l'histoire du kibboutz Nahal Oz qui devait fêter ses 70 ans le soir du 7 octobre. Un récit profondément personnel et un grand livre d'Histoire. -
« Le bref essai de David Rousset est en rupture avec tous les autres témoignages, fussent-ils ceux de militants politiques attentifs au système des camps. Son titre d'abord, avec l'invention de l'adjectif "concentrationnaire" qui deviendra un substantif. Il permet de distinguer les camps qui font système, différents d'autres camps comme ceux de prisonniers de guerre, de réfugiés ou d'internement et l'idée qu'ils forment un "univers à part, totalement clos, étrange royaume d'une fatalité singulière".
De cet univers, David Rousset offre un tableau saisissant, combinant la puissance de l'analyse à la beauté et la violence de la langue. »
Annette Wieviorka
Résistant et déporté, David Rousset écrivit dès son retour L'Univers concentrationnaire. Publié en 1946, son livre reçoit le prix Renaudot. Cet ouvrage fondamental rejoint en 1965, comme Le Convoi du 24 janvier de Charlotte Delbo, le catalogue des Éditions de Minuit qui avaient publié La Nuit d'Elie Wiesel en 1958. -
Édition enrichie de Katrina Kalda comportant une préface de Richard Millet et un dossier sur l'oeuvre.
Dans cet essai - qui se lit comme un roman -, le grand historien de la Révolution désensorcelle la sorcière : il la réhabilite, en montrant qu'elle n'est que le résultat d'une époque. Dans la société féodale du Moyen Âge, elle est l'expression du désespoir du peuple. À travers la sorcière, c'est à la femme que Michelet s'intéresse : elle dont la servitude absolue la conduit à transgresser les règles établies par l'Église et le pouvoir. Il met en avant sa féminité, son humanité, son innocence : ce par quoi elle subvertit tout discours visant à la cerner. En l'arrachant aux terrifiants manuels d'Inquisition et aux insupportables comptes rendus de procès, en faisant sentir ce qu'il y a d'insaisissable dans la figure de la sorcière, il la rend à sa dimension poétique. -
" Un roman d'une force incroyable, une authentique oeuvre d'art littéraire. " Dagens NyheterCréé en 1940, le ghetto de la ville de Lódz, le plus grand de Pologne, a existé jusqu'en 1944. Ce sursis est dû à la personnalité d'un seul homme, Mordechai Chaim Rumkowski, président du Conseil juif. Convaincu que si les juifs se rendent indispensables à l'effort de guerre allemand, ils seront épargnés, Rumkowski transforme le ghetto en une cité ouvrière hyperproductive. Pris au piège de sa logique, il sacrifie les inadaptés et les indésirables - malades, vieillards et enfants -, se muant ainsi, consciemment ou non, en un très efficace rouage de la machine d'extermination nazie.
Face à l'horreur de la Shoah, Steve Sem-Sandberg se pose ici en héritier d'une autre manière d'accomplir le devoir de mémoire : il n'est pas témoin, mais passeur. Sans témoin, l'Histoire perd son sens ; sans passeur, elle s'efface. -
L'histoire est connue et l'affaire insolite. Un matin d'été de l'année 1911 à Paris, un vol est déclaré au Louvre : celui du portrait de La Joconde. Tandis que la police ratisse la capitale pour retrouver le coupable, un certain Géry Pieret, voleur et fanfaron, déclare dans Paris-journal être l'auteur du crime et ne pas en être à son premier. Il aurait aussi volé au même musée d'autres oeuvres, dont deux têtes ibériques datant du Vème siècle avant Jésus Christ, qu'il aurait revendu à un peintre parisien. Or si l'audacieux ne donne pas de nom, quiconque sait que Pieret fut un temps le secrétaire de Guillaume Apollinaire pourra déduire que le dit peintre n'est autre que Pablo Picasso. Voilà le peintre mouillé, alerté par son ami poète, et le décor planté. Le roman peut commencer.
Imaginez à présent Guillaume Apollinaire et Pablo Picasso en cavale dans Paris, une valise en carton à la main, passant de lieu en lieu pour essayer de se débarrasser des deux têtes qui inspirèrent les célèbres Demoiselles d'Avignon et qui manquèrent de les envoyer en prison, ou pire, de les faire expulser de France. Après avoir renoncé à les jeter sous le pont Mirabeau, et déclamé quelques vers, ils se rendent chez Le Douanier Rousseau, trop occupé à jouer à cache-cache avec un lion pour que lui soient confiés les trésors. Les deux compères repartent vers La Rotonde. Et nous voilà avec eux embarqués dans une balade imaginaire à travers Paris, où l'on croise tour à tour Utrillo, Max Jacob, Soutine, Modigliani, Marie Laurencin ou Chagall, où l'on rend visite à Matisse, Jarry ou Gertrude Stein, et ainsi quatre jours durant. Avant l'arrestation finale. De la Rotonde au Vésinet, en passant par Montmartre et le fameux Bateau-Lavoir, on suit Dan Franck, véritable personnage du roman, narrateur omniscient et tout puissant qui fait fi de la chronologie avérée pour mêler les anecdotes, brouiller les repères chronologiques et nous faire traverser les vies du poète et du peintre en même temps que la capitale. Un régal. -
Récits d'Ellis Island : histoires d'errance et d'espoir
Georges Perec, Robert Bober
- P.O.L
- Fiction
- 20 Octobre 2022
- 9782818050941
De 1892 à 1924, près de seize millions d'émigrants en provenance d'Europe sont passés par Ellis Island, un îlot de quelques hectares où avait été aménagé un centre de transit, tout près de la statue de la Liberté, à New York. Parce qu'ils se sentaient directement concernés par ce que fut ce gigantesque exil, Georges Perec et Robert Bober ont dans un film, Récits d'Ellis Island, histoires d'errance et d'espoir, INA - 1979, décrit ce qui restait alors de ce lieu unique, et recueilli les traces de plus en plus rares qui demeurent dans la mémoire de ceux qui, au début du siècle, ont accompli ce voyage sans retour.
Notre livre se compose de trois grandes parties principales. La première restitue, à travers une visite à Ellis Island et à l'aide de textes et de documents, ce que fut la vie quotidienne sur ce que certains appelèrent ' l'île des larmes '. Dans la deuxième, ' Description d'un chemin ', Georges Perec évoque sa relation personnelle avec les thèmes de la dispersion et de l'identité. La troisième, 'Mémoires', reprend les témoignages d'hommes et de femmes qui, enfants, sont passés par Ellis Island et racontent leur attente, leur espoir, leurs rêves, leur insertion dans la vie américaine.
Le film Récits d'Ellis Island de Georges Perec et Robert Bober est édité en DVD par l'Institut National de l'Audiovisuel. Pour plus d'informations, rendez-vous sur le site ina.fr. -
Un roman historique de Gilbert Sinoué, auteur plébiscité pour ses talents de conteur.
L'histoire vraie d'une odyssée tragique 13 mai 1939 : Hitler autorise les juifs qui le souhaitent à quitter l'Allemagne. Il s'agit en réalité d'un stratagème. 937 passagers, dont 550 femmes et enfants, embarquent à Hambourg sur le Saint Louis, battant pavillon nazi. Direction La Havane, escale temporaire, le temps que le droit d'entrée aux États-Unis leur soit accordé.
Le 23 mai, arrivé en vue de Cuba, le navire reçoit l'ordre de faire demi-tour. Il est indésirable. Le capitaine Gustav Schrder, conscient du sort qui sera réservé à ses passagers s'il fait machine arrière, entre en contact avec les gouvernements nord-américains et latino-américains, implorant de les accueillir. Tous refusent.
Commence une longue errance, que Gilbert Sinoué raconte heure par heure, en s'appuyant sur des archives et les témoignages des survivants. -
Marie Typhoïde
George A. Soper
- Editions Allia
- LA TRES PETITE COLLECTION
- 17 Septembre 2020
- 9791030413182
En 1906, une épidémie de fièvre typhoïde se déclare dans une famille de l'État de New York . Chargé d'en découvrir la source, George A. Soper enquête. En examinant les antécédents de Mary Mallon, la nouvelle cuisinière, il découvre que sept des huit familles pour lesquelles elle a travaillé ont été frappées par la maladie.
La voici désormais identifiée comme la première porteuse saine de la fièvre typhoïde. Elle se voit confinée pour trois années sur l'île North Brother. Finalement, en 1910, Mary Mallon est libre à condition de changer de métier. Elle reprend néanmoins du service sous divers pseudonymes. Démasquée, la voici de nouveau en quarantaine à compter de 1915, où elle restera confinée jusqu'à la fin de ses jours, en 1938.
George A. Soper (1870-1948) était un éminent ingénieur et épidémiologiste américain, docteur de l'université Columbia. Il s'est notamment illustré en 1938, en identifiant Mary Wallon comme le premier humain porteur sain de la fièvre typhoïde. Il est l'auteur de Leçons d'une pandémie paru chez Allia. -
En 1988, Claire rencontre François Mitterrand.
Elle est étudiante en droit, il est président de la République.
Cinquante ans de vie les séparent.
Ils s'aimeront à huis-clos, jusqu'à la fin, en 1996.
Voici révélé le dernier secret du grand président.
A la fois récit amoureux et histoire d'un règne, ce livre exceptionnel mêle portraits, dialogues, souvenirs, déjeuners à l'Elysée, soirées, lectures, promenades sur les quais de la Seine, carnets, temps volé au temps.
Dans une langue magnifique et pure, au plus proche de ces deux êtres, comme un grand tableau au Louvre où se dessinent amour et mort, Solenn de Royer nous offre des pages intimes et politiques, qu'à votre tour vous n'oublierez jamais. -
Le monde d'hier ; souvenirs d'un européen ; extraits
Stefan Zweig
- 12-21
- Hors collection
- 5 Avril 2018
- 9782823855692
Retrouvez des extraits du Monde d'hier en version bilingue.
La série BILINGUE de 12-21 propose :
o une traduction fidèle et intégrale, accompagnée de nombreuses notes
o une méthode originale de perfectionnement par un contact direct avec les oeuvres d'auteurs étrangers
o une adaptation en version numérique étudiée, qui offre au lecteur trois manières de découvrir le texte : en version bilingue, en version originale et en version française.
Première PartieIncipit Hitler (Extraits) / Incipit Hitler (Auszüge) " Ainsi, je suis dans l'incapacité de me souvenir quand j'ai entendu pour la première fois le nom d'Hitler, [...] le nom de l'homme qui a entraîné le plus de malheurs pour notre monde qu'aucun autre au cours de l'histoire. "
Deuxième PartieL'Agonie de la paix (Extraits) / Die Agonie des Friedens (Auszüge) " Il ne m'a été d'aucune aide d'avoir entraîné mon coeur durant presque un demi-siècle à battre au rythme universel d'un "citoyen du monde'. Non, le jour où l'on m'a retiré mon passeport, j'ai découvert, à 58 ans, qu'en perdant sa patrie, on perd bien davantage qu'un petit coin de terre délimité par des frontières. " -
En dix-neuf tableaux, Ber Kuczer fait revivre la vitalité inouïe qui traversa la Varsovie juive de l'entre-deux-guerres.
En dix-neuf tableaux, Ber Kuczer fait revivre la vitalité inouïe qui traversa la Varsovie juive de l'entre-deux-guerres : dans les ruelles du quartier juif se croisent cochers, portefaix, crieurs de journaux, vitriers, marchandes des quatre saisons, musiciens, rabbins, poètes et activistes politiques.
Entre les coulisses de théâtres, les cafés, les parcs ou le siège de l'Union des écrivains, Ber Kuczer met en scène des dizaines de figures célèbres ou anonymes. Il nous les présente avec tant de finesse et d'empathie qu'il nous semble les avoir bien connues... autrefois... à Varsovie. Son humour mêle ironie, truculence et autodérision.
Journaliste accompli, Ber Kuczer accorde une place de choix aux souvenirs qu'il a conservés de la presse yiddish - quotidiens et périodiques, propriétaires et grands patrons, comités et salles de rédaction, éditorialistes, chroniqueurs, rédacteurs, typographes, imprimeurs, coursiers... À ceux-là se mêlent les écrivains juifs, des plus réputés aux plus humbles qu'il a tous bien connus.
Gens de Varsovie ne fait pas l'impasse sur la dureté de l'époque pour les juifs de Pologne. Il montre combien ce monde pluriel, paradoxal et plein de vie s'est heurté à l'hostilité accrue d'une fraction grandissante de la société polonaise, combien se sont multipliés, à la fin des années 1930, les signes annonciateurs du khurbn, de la destruction à venir. -
Nommé en 1949 attaché de presse à l'ambassade de Sa Très Gracieuse Majesté britannique à Belgrade, Lawrence Durrell va y rester trois ans. Trois ans durant lesquels il observera tel un entomologiste le petit monde de la vie diplomatique. Tandis que la Yougoslavie tremble de peur sous la main de fer du maréchal Tito, les gaffes s'accumulent autour du narrateur : les coquilles foisonnent dans le Central Balkan Herald - un quotidien qui n'est jamais parvenu à rattraper un retard de vingt-quatre heures sur l'actualité -, le train des délégations étrangères se mue en convoi de la mort, la fête champêtre finit en naufrage, les repas cuisinés à l'ail virent à l'incident diplomatique... Dans ce bouquet de chroniques, il n'y a que du tordant, du loufoque et de l'impertinent. Et quand elle est britannique, l'impertinence est sans limites. " Ce livre est au sens propre désopilant, il est le parfait, le plus sûr antidote aux pluviosités, ventosités, mucosités et morosités des longs hivers, diplomatiques ou non. " Jacques Lacarrière
-
Ils ont surgi de la nuit : quand les objets des martyrs de la Shoah sont restitués à leurs famille
Elise Karlin
- Éditions de l'Observatoire
- Hors collection
- 7 Juin 2023
- 9791032925935
Comment rendre aux familles des déportés des objets confisqués il y a 80 ans par les Nazis ? "D'un coup, le voyage s'est imposé à moi. J'ai pris le train jusqu'à Dortmund et suivi le GPS de ma voiture de location jusqu'à Bad Arolsen, une petite localité sur la route de la forêt rhénane. C'est là que j'ai rencontré Nathalie Letierce-Liebig. Elle m'a raconté l'histoire des Archives Arolsen qu'elle dirige, créées après la Seconde Guerre mondiale pour retrouver les traces des millions de personnes disparues, déplacées ou forcées à travailler pour le Reich. Destiné à durer quelques mois, cet organisme continue de répondre aux demandes des familles. Depuis quelques années, une grande partie des millions de documents sont accessibles en ligne, et Nathalie Letierce-Liebig, avec son équipe du bureau dit "d'éclaircissement des destins", s'est vu confier une nouvelle tâche : restituer les effets personnels des déportés. Une montre dont le bracelet en cuir noirci a complètement séché, une chevalière patinée, un portefeuille craquelé, les dents d'un peigne, un stylo en métal oxydé, un poudrier cabossé, une photo d'identité, un cliché de vacances aux bords dentelés...
J'ai décidé de raconter ce travail de restitution des Archives Arolsen, de partager un récit tissé avec les mots des témoins de ces passés ressuscités. Tous, ils oeuvrent contre l'oubli. Je me suis mise au travail. J'ai enquêté. Et l'aventure, très vite, a pris une autre tournure..." -
«Je suis né le 21 novembre 1957, pas loin du jour des morts. Je donne cette date une fois pour toutes. Elle servira de repère dans le désordre chronologique du récit qui va suivre, écrit à la billebaude, par petites touches, en forme de palimpseste heureux, et qui s'achève à peu près à la fin des années 1960. J'avais un peu plus de dix ans. À la lumière du présent, les terres de mon enfance m'apparaissent aussi exotiques et abandonnées que celles de Vanikoro, en mer de Corail, quand La Pérouse s'y était échoué sans qu'on le retrouve. »
Biographe connu et reconnu, essayiste de talent, chroniqueur du temps présent, Emmanuel de Waresquiel se penche ici sur son enfance et se fait l'historien de lui-même. Il évoque des lieux, des visages, des maisons, des paysages et excelle à restituer des univers engloutis. Élégant, poétique, tendre, secret, souvent drôle, ce livre est un conte sur l'enfance, le temps, l'exil, la mémoire et l'oubli. -
On entrera dans cette saga familiale comme on pénètre dans la grande histoire, par le bruit des obus et de la guerre. Nous sommes en avril 1944 et les bombardiers américains fondent sur Bucarest. La jeune Léna, assise sur les genoux de son père, Costa Cristu, contemple fascinée les machines volantes qui grondent dans le ciel. Les Cristu ont fui en voiture la capitale roumaine pour se réfugier à la campagne, loin des combats, mais l'espoir chevillé au coeur : l'Allemagne nazie perd sur tous les fronts, bientôt la Roumanie retrouvera son indépendance. Hélas, la libération ne viendra pas de l'Ouest, envahi par l'armée Rouge, le pays sera surtout libre d'obéir à nouveau maître : l'URSS.
Dans La fille de l'ennemi du peuple, Lélia Dimitriu nous livre un témoignage unique et passionnant : celui d'une jeune fille qui grandit dans une Roumanie doublement meurtrie, d'abord par le fascisme puis par le communisme. Lena y raconte sa jeunesse et le destin hors du commun de sa famille, les Cristu, menée par son père, le tendre et solaire « Maestro », un immigré macédonien qui a fondé une florissante fabrique de meubles ; les conditions miraculeuses qui auront présidé à la rencontre de ses parents et à sa naissance dans un pays où légendes, magie et religion se mêlent ; la Bucarest des grandes heures avant que la ville ne sombre dans l'horreur des pogroms ; puis l'arrivée des staliniens au pouvoir, les spoliations, le Maestro devenu "ennemi du peuple", la collectivisation des logements et des entreprises, partout la paranoïa, les arrestations, les disparitions, la terreur rouge... ; L'amour aussi, celui que Léna voue à ses parents, et l'autre, plus incandescent, qui la conduit dans les bras d'un écrivain communiste. Mais l'amour suffit-il pour respirer dans un pays asphyxié par la dictature ? Ses études achevées, Léna n'aura qu'une idée en tête : fuir la Roumanie, rejoindre Paris, être libre.
Un témoignage qui se lit comme un roman : en se racontant, l'autrice éclaire un pan méconnu de l'histoire du XXème siècle. -
Oublier la nuit : des guerres et des hommes
Jean-paul Mari
- Buchet Chastel
- 25 Août 2022
- 9782283034699
"Je suis né dans une tombe. Pas un simple trou pioché dans la terre, mais une chambre rectangulaire toute blanche avec des murs passés à la chaux, un carrelage sanitaire où mon père était couché, nu, sur une dalle de marbre, enroulé dans un drap blanc. Quand je l'ai embrassé, il avait la peau tiède et j'ai compris qu'il était mort. Abattu d'une balle de gros calibre dans le dos par les tueurs qui guettaient.
Je ne le savais pas encore mais il me faudrait toute une vie d'adulte, un livre entier, pour trouver un sens à ce chaos primaire.
Où que je sois, quoi que je fasse, sur un ring de boxe, à pied sur la ligne verte de Beyrouth ou à Bagdad sur l'Euphrate, dans Jérusalem la maudite ou Sarajevo l'assiégée, dans les banlieues obscures de l'islam, au coeur d'une forêt d'Amazonie ou des charniers du Rwanda, je n'aurais pas d'autre choix que de chercher encore et encore à résoudre la même énigme de l'ombre. À oublier la nuit. Et à chercher la lumière."
J.-P. Mari -
Soleil rouge sur Berlin : Tania et Jean, une rencontre au stalag
Christian Bélingard
- Sud Ouest
- 3 Mai 2024
- 9782817711867
Inspiré d’une histoire vécue, Soleil Rouge sur Berlin est le récit d'une étonnante histoire d'amour de deux prisonniers de l'Allemagne nazie.
Camp de Küstrin, Allemagne, 1942. Jean est un prisonnier de guerre français. Tania, Ukrainienne, a été déportée. Tous deux survivent dans ce camp de travail. Leur rencontre signe le début d'une histoire d'amour qui les mènera à l'évasion puis au retour en France où ils se marieront et fonderont une famille. Tania ne reverra l'Ukraine que 56 ans plus tard, en 1998.
L'arrestation de Jean en France, celle de Tania en Ukraine, les conditions de vie dans différents stalags, les amitiés avec d'autres prisonniers, l'évasion, l'errance, l'arrivée à Berlin en 1945 au milieu d'un champ de ruines et d'incendies (d'où le titre), le retour en France, le mariage non reconnu à la frontière... autant d'épisodes très réalistes d'une histoire qui a réellement existé ! -
Soie et fer ; du Mont-Liban au Canal de Suez
Fawwaz Traboulsi
- Éditions Actes Sud
- Sindbad
- 6 Septembre 2017
- 9782330087968
Consacré aux événements et aux personnages marquants de l'histoire de la Méditerranée au XIXe siècle, ce récit s'ouvre sur une bénédiction religieuse qui inaugure la saison de la sériciculture au Mont-Liban et se termine par deux événements symboliques qui concluent un périple historique entre les deux rives de la Méditerranée : la nationalisation du canal de Suez par Nasser en 1956 et le retour des cendres de Lady Esther Stanhope en 2004 au Liban.
Un récit historique sans équivalent, dans sa forme et dans son propos. Ni fiction, ni chronique
historique, il garde de l'une un sens narratif aigu et de l'autre la densité de la trame documentaire. -
Innommable Agahomamunwa ; un récit du génocide Tutsi
Adélaïde Mukantabana
- Editions L'Harmattan
- 15 Janvier 2016
- 9782336401553
La mémoire, lourde de souvenirs effroyables de la tragédie rwandaise, a conduit Adélaïde Mukantabana à se battre avec les mots de la langue française, à ouvrir les mots du kinyarwanda, la langue rwandaise, pour en faire sortir la souffrance et la vie, enfin, à se reconstruire. Elle fait traverser toute l'étendue de l'orgie génocidaire, elle démasque les impostures de l'Eglise catholique rwandaise, celles du dictateur Habyarimana, celle de la politique française. Elle perce à jour de troublantes vérités.
-
L'évasion du capitaine Lux racontée par son auteur
Charles Lux
- Arthaud
- Arthaud poche
- 3 Avril 2019
- 9782081454804
« Ce récit n'est pas un roman ; l'imagination n'y tient aucune place ; c'est l'exposé sincère des heures sombres et parfois douloureuses que j'ai vécues de 1910 à 1912 au service de la France. »
Le 3 décembre 1910, Charles Lux, chef du service de renseignements du gouvernement militaire de Belfort, est arrêté par la police allemande. Au terme d'un procès sévère, il est condamné pour espionnage à six ans de détention dans la forteresse de Glatz, véritable éperon rocheux d'où il semble impossible de s'évader. Mais c'est méconnaître l'opiniâtreté et l'ingéniosité de l'officier qui, très vite, trouve le moyen de communiquer avec les siens pour préparer sa fuite. Outre le désir de retrouver la liberté, Charles Lux est animé par la volonté de retrouver la France avant qu'il ne soit trop tard. Depuis son lieu de captivité, il ressent en effet toujours plus intensément les tensions entre les deux pays frontaliers et refuse d'être captif en Allemagne si un conflit doit éclater.
L'évasion du capitaine Lux est le récit haletant d'une évasion exceptionnelle digne des plus grands romans d'aventure, il inspirera tous les passionnés d'espionnage. -
Que sont devenus les rescapés et les survivants de Nagasaki ? Combien sont-ils encore ? Et surtout, qu'ont-ils à nous dire ?
Longtemps, Reiko Kruk-Nishioka s'est tue. Aujourd'hui, après mûre réflexion, c'est par un récit romancé, écrit à hauteur d'enfant, agrémenté de dessins de sa plume, qu'elle a choisi de témoigner.
Keiko, dix ans, assiste depuis des mois, fascinée, au ballet des Libellules rouges de l'école d'aviation voisine. Un chant affirme « les femmes ne montent pas sur les avions » ? Qu'importe. Keiko sera pilote. En attendant, son coeur bat plus fort quand Koyama, son prince rouge à l'écharpe blanche, l'emmène voir les biplans de près, leurs hélices de bois, leurs ailes de toile peinte, puis lui offre un baptême de l'air improvisé. Mais c'est la guerre et, bientôt, les avions pacifiques sont enrôlés pour partir à l'attaque. Tous les autres, plus solides, ont été abattus. À fréquenter les pilotes, Keiko découvre leur peur, leurs doutes, leur soif de vivre, le fait qu'ils ne sont encore que des enfants dans un monde où les adultes mentent et se trompent systématiquement. Un jour, un peu avant midi, à vingt kilomètres de là, une bombe pas comme les autres tombe sur la ville de Nagasaki. -
Récit de vie d'un prêtre hindou commandeur d'habitation à la Martinique.
Cet ouvrage est le récit de vie d'Antoine Tangamen, dit Zwazo (1902-1992). Sa compétence
en matière d'hindouisme à la Martinique en fit l'interlocuteur principal de ceux qui s'intéressaient à cette religion. De ceux qui, ethnologues ou non, pressentaient qu'avec lui disparaîtrait tout un monde. Et surtout de ces dévots qui se pressaient la semaine devant sa porte pour le prier d'organiser leurs cérémonies. Car le dimanche, quand s'arrêtaient les tambours cultuels, l'homme dialoguait avec des dieux. Il a également vécu un siècle de reconfiguration hindoue, de condition indienne, de créolisation indienne dans un espace plantationnaire, une habitation du nord de l'île dont il fut un rouage essentiel : un commandeur, contremaître des récoltes de canne à sucre. Grand témoin d'un siècle et de ses mutations, il nous laisse ce document. -
Une équipée indienne : Chroniques imaginaires au temps de Gandhi
Olivier Dami
- Editions L'Harmattan
- 23 Novembre 2023
- 9782336411477
Ce récit purement imaginaire évoque l'Inde de Gandhi, celle des années 30 et 40. Au fil des pages s'expriment à tour de rôle deux journalistes : Hugues, correspondant de quotidiens français basé à Pondichéry, et Rosy, collaboratrice de titres portugais résidant à Goa. L'un et l'autre entendent être des chroniqueurs de leur région et se faire l'écho de leur époque. Ils se posent en témoins, rencontrent mille figures pittoresques, bien réelles et charismatiques ou au contraire parfaitement inconnues et entièrement inventées. La première partie du récit a pour cadre un territoire encore gouverné par les Britanniques, la célèbre « marche du sel » en est le point de départ. La seconde correspond au tout début de l'indépendance, le décor en est la station himalayenne de Darjeeling.