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Littérature argumentative
-
« Tant de fois je me suis tenue avec des mourants et avec leurs familles. Tant de fois j'ai pris la parole à des enterrements, puis entendu les hommages de fils et de filles endeuillés, de parents dévastés, de conjoints détruits, d'amis anéantis... »
Etre rabbin, c'est vivre avec la mort : celle des autres, celle des vôtres. Mais c'est surtout transmuer cette mort en leçon de vie pour ceux qui restent : « Savoir raconter ce qui fut mille fois dit, mais donner à celui qui entend l'histoire pour la première fois des clefs inédites pour appréhender la sienne. Telle est ma fonction. Je me tiens aux côtés d'hommes et de femmes qui, aux moments charnières de leurs vies, ont besoin de récits. »
A travers onze chapitres, Delphine Horvilleur superpose trois dimensions, comme trois fils étroitement tressés : le récit, la réflexion et la confession. Le récit d' une vie interrompue (célèbre ou anonyme), la manière de donner sens à cette mort à travers telle ou telle exégèse des textes sacrés, et l'évocation d'une blessure intime ou la remémoration d'un épisode autobiographique dont elle a réveillé le souvenir enseveli.
Nous vivons tous avec des fantômes : « Ceux de nos histoires personnelles, familiales ou collectives, ceux des nations qui nous ont vu naître, des cultures qui nous abritent, des histoires qu'on nous a racontées ou tues, et parfois des langues que nous parlons. » Les récits sacrés ouvrent un passage entre les vivants et les morts. « Le rôle d'un conteur est de se tenir à la porte pour s'assurer qu'elle reste ouverte » et de permettre à chacun de faire la paix avec ses fantômes... -
Récits de saveurs familières
Erri De Luca, Valerio Galasso
- Gallimard
- Hors série Littérature
- 5 Juin 2025
- 9782073016232
Erri De Luca nous invite à un voyage gustatif dans lequel chaque plat, chaque expérience culinaire ouvre une porte sur un souvenir. Des épisodes et des lieux, issus de son enfance ou de sa vie d'adulte, ressurgissent grâce à une mémoire sensorielle : les déjeuners du dimanche au parfum de ragù, les repas pris sur des chantiers ou en montagne, l'ambiance chaleureuse des osterie populaires où la jeunesse militante côtoyait la classe ouvrière.
En écho à chaque récit, Valerio Galasso, nutritionniste et ami, livre des conseils pratiques et des clés pour de saines habitudes alimentaires.
De sa plume limpide et poétique, Erri De Luca se dévoile tout en poursuivant l'exploration des thèmes qui lui sont chers. Dans ce livre intime, traversé par les traditions culinaires italiennes, la cuisine devient un langage de transmission et de partage, jusque dans les recettes familiales proposées en fin d'ouvrage. -
Un été avec Alexandre Dumas
Jean-Christophe Rufin
- Éditions des Équateurs
- Un été avec
- 7 Mai 2025
- 9782382848401
« Dumas, c'est la vie » écrivait George Sand. Né en juillet 1802, il est l'écrivain d'un éternel été. Passer des vacances avec lui c'est rendre visite à un ami, à un conteur ébouriffant qui nous tient en haleine et nous amuse, à un homme d'épée et de coeur. Orphelin de père à 4 ans, Alexandre Dumas a connu deux empires, trois rois et autant de révolutions ; il a subi l'exil et la faillite ; vécu des histoires d'amour trop nombreuses pour être sincères mais trop éphémères pour n'être pas douloureuses. Ses lecteurs, innombrables, connaissent-ils sa part méconnue, eux qui n'ont retenu de lui que l'épopée des Mousquetaires et la vengeance d'Edmond Dantès ? Savent-ils que ses grands romans n'ont occupé que trois années de sa vie ? Ont-ils idée de la masse de ses autres livres, de son théâtre et surtout de ses impressions de voyage, qui sont la plus belle partie de son oeuvre ? Jean-Christophe Rufin considère comme son frère d'arme et de plume. « En vous accompagnant tout l'été avec Dumas, j'ai le sentiment de m'acquitter d'une dette. Il a toujours été pour moi plus qu'un modèle, un grand frère qui marchait devant et me guidait sur le chemin de l'écriture. Il nous a fait à tous tant de bien qu'il mérite assez que, le temps d'un été, nous fassions honneur à sa cuisine littéraire. »
-
Un texte sur le pouvoir émancipateur de la littérature, qui est aussi un pouvoir de consolation et de réconciliation avec la vie.Toute mon adolescence, j'ai entendu parler des personnages d'
À la recherche du temps perdu, persuadée qu'ils étaient des cousins que je n'avais pas encore rencontrés. À la maison, les répliques de Charlus, les vacheries de la duchesse de Guermantes se confondaient avec les bons mots entendus à table, sans solution de continuité entre fiction et réalité. Car le monde révolu où j'ai grandi était encore celui de Proust, qui avait connu mes arrière-grands-parents, dont les noms figurent dans son roman.
J'ai fini, vers l'âge de vingt ans, par lire la
Recherche. Et là, ma vie à changé. Proust savait mieux que moi ce que je traversais. il me montrait à quel point l'aristocratie est un univers de formes vides. Avant même ma rupture avec ma propre famille, il m'offrait une méditation sur l'exil intérieur vécu par celles et ceux qui s'écartent des normes sociales et sexuelles.
Proust ne m'a pas seulement décillée sur mon milieu d'origine. Il m'a constituée comme sujet, lectrice active de ma propre vie, en me révélant le pouvoir d'émancipation de la littérature, qui est aussi un pouvoir de consolation et de réconciliation avec le Temps.
" Ce que rappelle avec force ce livre, c'est le formidable pouvoir émancipateur de la littérature. "
Elisabeth Philippe,
L'Obs" Erudit, réjouissant, euphorisant "
Nathalie Crom,
Télérama" Un des meilleurs livres qu'on puisse rêver sur Proust "
Tiphaine Samoyault,
Le Monde des livres" Éblouissant "
Jérôme Garcin,
Le Masque et la plumePrix Médicis essai 2023 -
« Je suis venu en Géorgien et vous me traitez comme un touriste ! Le portrait de mon arrière-grand-mère n'a rien à faire là. Vous avez voulu m'en mettre plein la vue, mais c'est horrible. Mon envie de venir au Musée National était fondée. Elle ne reposait pas que sur le désir d'y voir ce portrait, mais aussi les toiles de Répine et d'autres Ambulants ainsi que celles de Kakabadzé, les costumes et les icônes, le musée de l'occupation au dernier étage et surtout le trésor de la Toison d'or. Bref, la culture géorgienne, son histoire, ses richesses, sa mythologie. Qu'est-ce que je vais écrire moi maintenant ? Il est hors de question que je dorme une minute dans ce musée, vous m'entendez ? Vous n'aurez pas mes rêves. Vous n'aurez pas mes rêves. »
Alors qu'il devait être accueilli au Musée National de Tbilissi, l'auteur est finalement attendu à la Galerie Nationale où le portrait de son arrière-grand-mère, la princesse Mélita Cholokachvili, dite Babou, a été déplacé et « posé là comme une tarte à la crème ». Contraint de renoncer aux promesses qu'il projetait dans cette nuit, ce n'est pas tant avec les oeuvres que Guillaume Gallienne va dialoguer, comme il l'espérait, mais avec sa part géorgienne. Celle léguée par Babou, muse magnifique de la vie littéraire en Géorgie au début du XXe siècle ou sa grand-mère adorée Caï, complice de ses jeunes années, qui lui donne « le goût de la lecture et des belles choses ». Les raconter, c'est aussi revisiter, entre souffrances d'enfance, imaginaire échappatoire et aspirations intenses, les racines de sa propre construction. -
« Je me revois dans les rues de Châteauroux, à quatre ans, cinq ans, six ans, sept ans... En train d'aller à l'école. Je passais par une petite ruelle pavée, qui longeait le musée. Je me revois avancer entre les murs, en chantonnant les dernières chansons de Sheila, et en contemplant à mes pieds du haut de ma taille les chaussures vernies noires que ma mère venait de m'acheter. Je ne savais rien de ce qu'allait être ma vie. L'avenir ne m'inquiétait absolument pas. Au contraire. »
La « Nuit au musée » de Christine Angot à la Bourse de Commerce. Ou : L'art, dans une vie. -
« Limonov n'est pas un personnage de fiction. Il existe. Je le connais. Il a été voyou en Ukraine ; idole de l'underground soviétique sous Brejnev ; clochard, puis valet de chambre d'un milliardaire à Manhattan ; écrivain branché à Paris ; soldat perdu dans les guerres des Balkans ; et maintenant, dans l'immense bordel de l'après-communisme en Russie, vieux chef charismatique d'un parti de jeunes desperados. Lui-même se voit comme un héros, on peut le considérer comme un salaud : je suspends pour ma part mon jugement. C'est une vie dangereuse, ambiguë : un vrai roman d'aventures. C'est aussi, je crois, une vie qui raconte quelque chose. Pas seulement sur lui, Limonov, pas seulement sur la Russie, mais sur notre histoire à tous depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. »Prix RenaudotPrix de la langue françaisePrix des prix
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« Je me retrouve éclaireur et héritier. Trahir les trahisons, c'est l'attribut du traître. » Kamel Daoud
Suis-je donc un traître ? Peut-être que oui, mais je m'en console en feuilletant les livres d'histoire : tous les héros ont trahi l'immobilité. Tous les prophètes devaient trahir leur époque et un désert jaloux. Dans la nuit, tous les éclaireurs se voient obligés de trahir la lenteur des leurs. Tous les hommes ont dû trahir la peur. Tous les fleuves trahissent leurs sources pour aboutir à la mer. Tous les nids sont des fers aux pieds, si l'on n'y associe pas le premier pas dans le vide, si l'on n'ose pas s'y jeter et remuer des ailes ignorées.
K. D. -
Derrière les heures ce sont les paysages. Le temps qui se tient derrière le temps c'est la rotation des paysages.Le printemps, l'été, l'automne, l'hiver.Les paysages sont les visages inoubliables du temps originaire qui fuse.
Donner une forme imprévisible à sa propre vie et s'y tenir quelle qu'elle soit devenue, tel est le but de l'ascèse.
À l'intérieur de l'énigme de chaque vie, chacun devient alors l'indice d'une chance, d'un heur qui est comme tombé du ciel. J'ai eu l'heur de vivre.Bon heur : bonne pioche.Mal heur : mal chance, mauvaise étoile. -
Le mythe de sisyphe (essai sur l'absurde)
Albert Camus
- Folio
- Folio Essais
- 21 Février 1985
- 9782070322886
«Il n'y a qu'un problème philosophique vraiment sérieux : c'est le suicide.» Avec cette formule foudroyante, qui semble rayer d'un trait toute la philosophie, un jeune homme de moins de trente ans commence son analyse de la sensibilité absurde. Il décrit le «mal de l'esprit» dont souffre l'époque actuelle : «L'absurde naît de la confrontation de l'appel humain avec le silence déraisonnable du monde.»
-
Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne et autres écrits : «Femme, réveille-toi !»
Olympe de Gouges
- Folio
- Folio 3 Euros
- 20 Juin 2024
- 9782073073556
«Femme, réveille-toi ; le tocsin de la raison se fait entendre dans tout l'univers ; reconnais tes droits. Le puissant empire de la nature n'est plus environné de préjugés, de fanatisme, de superstition et de mensonges. Le flambeau de la vérité a dissipé tous les nuages de la sottise et de l'usurpation. L'homme esclave a multiplié ses forces, a eu besoin de recourir aux tiennes pour briser ses fers. Devenu libre, il est devenu injuste envers sa compagne. Ô femmes ! femmes, quand cesserez-vous d'être aveugles ?» Un ton résolument frondeur, une langue énergique, un propos engagé, par l'une des grandes voix féminines de la Révolution française.
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« Mes grands-parents ont grandi à l'Est de l'Europe, dans des pays de grands froids. Ils ont connu le chaos, les persécutions et l'exil.
Plus qu'un désir, une fascination, la France fut pour eux une intuition.
Même si tout cela m'est inconnu, cela ne m'est pas étranger. Je porte en moi leurs racines et aujourd'hui, sans que je les convoque, elles se rappellent à moi. »
Dans ce récit, Marie Drucker remonte le temps et questionne l'héritage, menacé mais vivace, de son identité profonde.
L'histoire d'une famille au destin exceptionnel qui, comme beaucoup d'autres, a fait le choix de l'identité française.
-
« Lorsque j'ai reçu votre première lettre, chère amie, je vous ai répondu immédiatement. Avoir de vos nouvelles plus de trente ans après m'a procuré une telle émotion que ma réaction ne pouvait être qu'un cri instantané.
Votre deuxième lettre, que j'ai sous les yeux, je l'ai gardée longtemps avec moi, c'est seulement aujourd'hui que je tente de vous donner une réponse. La raison de ce retard, vous l'avez sans doute devinée, puisque votre missive contient une singulière requête : "Parlez-moi de l'âme"...
Votre phrase : "Sur le tard, je me découvre une âme", je crois l'avoir dite à maintes reprises moi-même. Mais je l'avais aussitôt étouffée en moi, de peur de paraître ridicule. Tout au plus, dans quelques-uns de mes textes et poèmes, j'avais osé user de ce vocable désuet, ce qui surement vous a autorisée à m'interpeller. Sous votre injonction, je comprends que le temps m'est venu de relever le défi... » -
La «Révolution nationale» en 100 jours, et comment l'éviter
Pierre-Yves Bocquet
- Gallimard
- Tracts/Gallimard
- 23 Janvier 2025
- 9782073113320
«Une telle menace, inédite depuis la guerre d'Algérie, appelle un sursaut collectif. C'est la raison pour laquelle, en écrivant ce texte, je ne m'adresse pas à un camp, mais à toutes celles et tous ceux, de droite comme de gauche, qui ne peuvent qu'être préoccupés par cette perspective, et qui restent attachés aux fondements séculaires de notre démocratie.» Pierre-Yves Bocquet
C'est la principale mesure du programme du Rassemblement National : le «référendum sur l'immigration», qu'il promet d'organiser immédiatement après sa victoire à l'élection présidentielle. Ce projet a une apparence : une consultation des Français pour imposer la «priorité nationale». Il a une réalité : un projet de loi de dix-huit pages visant à défigurer notre Constitution, et que le RN entend imposer en réalisant un véritable putsch juridique. Moins de cent jours lui suffiraient ainsi pour transformer la France en démocratie illibérale, xénophobe et autoritaire.
Cet enchaînement n'a rien d'inéluctable. Il est encore possible de s'y opposer : d'abord en en parlant, ensuite en agissant. Ce Tract explique comment. -
James Baldwin prolonge dans ce recueil d'essais ses réflexions amorcées dans les Chroniques d'un enfant du pays. Entremêlant souvenirs personnels, de son exil européen à son voyage dans les États du Sud en pleine bataille pour l'intégration scolaire, analyses sociologiques et politiques - notamment sur l'histoire du quartier de Harlem et le rôle qu'y joue la police - et critiques d'artistes, Baldwin examine avec une grande acuité la condition afro-américaine mais aussi les représentations de l'homosexualité dans les années 1950 et 1960. Sa pensée, plus actuelle que jamais, nous révèle la multiplicité des facteurs à l'oeuvre dans la construction de l'identité et la profondeur des fractures qui divisent aujourd'hui encore l'Amérique.
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Une vie heureuse
Ginette Kolinka, Marion Ruggieri
- Grasset
- essai français
- 25 Janvier 2023
- 9782246832393
Ginette Kolinka, qui va fêter ses 98 ans, habite le même appartement depuis qu'elle a dix ans.
Elle a toujours vécu là, rue Jean-Pierre Timbaud, au coeur de Paris, à l'exception de trois ans : de 1942 à 1945.
Cet appartement, c'est sa vie qui défile devant nos yeux. Il y a les portraits de ceux qui ne sont pas revenus de Birkenau : son père, son petit frère, son neveu.
Les disques d'or de son fils unique, Richard, batteur du groupe Téléphone.
Les photos de ses cinq soeurs, Ginette est la cadette, des petits-enfants, des arrière-petits-enfants.
Les dessins des écoliers, à qui elle raconte désormais son histoire, tous les jours, aux quatre coins de la France.
Et même les meubles qu'ont laissés les « collabos ».
Ginette nous fait la visite.
On traverse le temps : l'atelier de confection de son père, la guerre, ce mari adorable et blagueur. Les marchés, qui l'ont sauvée. Et les camps qui affleurent à chaque page, à chaque pas.
Mais Ginette, c'est la vie ! Le grand présent. « On me demande pourquoi je souris tout le temps, mais parce que j'ai tout pour être heureuse ! » -
Dictionnaire amoureux de la solitude
Marie de Hennezel
- Plon
- Dictionnaire amoureux
- 15 Mai 2025
- 9782259311267
Chantée, célébrée, la solitude est un ferment de la création littéraire et artistique. Dans une promenade amoureuse, Marie de Hennezel nous emmène vers une longue méditation, un chemin spirituel riche de rencontres et d'enseignements tirés de son expérience et de ses combats.
Dictionnaire " amoureux " de la solitude ? Autour de moi on me demande : comment être amoureux de la solitude ? L'image que l'on en a est si négative, si repoussante, dans notre monde moderne. Ce sujet est complexe mais il est magnifique. J'ai tout de suite compris que ce Dictionnaire amoureux pouvait être l'occasion exceptionnelle d'une longue méditation sur cette réalité humaine si maltraitée.
C'est donc un texte très personnel et subjectif que vous allez lire. Son écriture m'a emmenée dans une longue promenade amoureuse, solitaire certes, mais riche de tant de rencontres.
Car la solitude n'est pas l'isolement. Et d'emblée cette différence doit être dite.
On les confond trop souvent.
L'isolement, c'est clair, est un poison. Il tue. Et si je l'évoque dans les pages qui suivent, c'est bien pour que chacun en ait conscience. Notre devoir d'humains n'est-il pas de lutter contre l'isolement ? C'est un devoir sociétal.
La solitude, c'est tout autre chose. On peut être entouré et se sentir seul. La solitude peut être choisie, aimée, recherchée. Le rapport que chacun établit avec sa solitude est une histoire intime, personnelle. La solitude est par ailleurs le ferment de la création littéraire, artistique. Elle peut être un chemin spirituel. On l'a célébrée, chantée.
C'est de cette solitude-là, une solitude qu'il nous faut respecter, à défaut de l'aimer, dont il sera question dans ce Dictionnaire amoureux. Je vous emmène, cher lecteur, dans ce " saut ardent vers l'intérieur " dont parle Maitre Eckhart, aux confins de la solitude " essentielle ", que tant d'écrivains, de poètes, placent " au-dessus de tout. "
Je vous aussi parlerai de toutes les forme de solidarité humaine qui permettent à ceux que leur solitude fragilise de la vivre, de l'assumer, et parfois d'y découvrir une force. -
La position de la cuillère et autres bonheurs impertinents
Deborah Levy
- Editions du Sous-Sol
- Feuilleton non Fiction
- 12 Mai 2023
- 9782364686885
Et si Deborah Levy nous ouvrait les portes de sa bibliothèque personnelle ? Si elle nous emmenait à la découverte des artistes qui l'inspirent et la secouent ? Et si, en passant, elle nous livrait une anecdote savoureuse impliquant les petites cuillères, son voisin de palier et Nietzsche ? Tour à tour jeune femme aux yeux noircis de khôl, ses fidèles creepers aux pieds pour arpenter le Londres underground des années 1970, déjà fascinée par Colette et Simone de Beauvoir, amante féministe relisant Marguerite Duras et Sigmund Freud et Violette Leduc et Roland Barthes, voyante lorsqu'il s'agit de scruter l'âme des artistes qui l'obsèdent - Édouard Manet, Lee Miller, Francesca Woodman -, à l'affût du monde sous toutes ses coutures - technologie, pandémie, gastronomie... - Deborah Levy nous livre au fil de ces textes réjouissants, rassemblés ici pour la toute première fois, un véritable traité de l'indiscipline et une plongée revigorante dans son intimité loufoque et érudite.
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Correspondance (1944-1959)
Albert Camus, Maria Casares, Lambert Wilson, Isabelle Adjani
- Gallimard
- Blanche
- 9 Novembre 2017
- 9782072746161
Le 19 mars 1944, Albert Camus et Maria Casarès se croisent chez Michel Leiris. L'ancienne élève du Conservatoire, originaire de La Corogne et fille d'un républicain espagnol en exil, n'a que vingt et un ans. Elle a débuté sa carrière en 1942 au Théâtre des Mathurins, au moment où Albert Camus publiait L'Étranger chez Gallimard. L'écrivain vit alors seul à Paris, la guerre l'ayant tenu éloigné de son épouse Francine, enseignante à Oran. Sensible au talent de l'actrice, Albert Camus lui confie le rôle de Martha pour la création du Malentendu en juin 1944. Et durant la nuit du Débarquement, Albert Camus et Maria Casarès deviennent amants. Ce n'est encore que le prélude d'une grande histoire amoureuse, qui ne prendra son vrai départ qu'en 1948. Jusqu'à la mort accidentelle de l'écrivain en janvier 1960, Albert et Maria n'ont jamais cessé de s'écrire, notamment lors des longues semaines de séparation dues à leur engagement artistique et intellectuel, aux séjours au grand air ou aux obligations familiales. Sur fond de vie publique et d'activité créatrice (les livres et les conférences, pour l'écrivain ; la Comédie-Française, les tournées et le TNP pour l'actrice), leur correspondance croisée révèle quelle fut l'intensité de leur relation intime, s'éprouvant dans le manque et l'absence autant que dans le consentement mutuel, la brûlure du désir, la jouissance des jours partagés, les travaux en commun et la quête du véritable amour, de sa parfaite formulation et de son accomplissement. Nous savions que l'oeuvre d'Albert Camus était traversée par la pensée et l'expérience de l'amour. La publication de cette immense correspondance révèle une pierre angulaire à cette constante préoccupation. «Quand on a aimé quelqu'un, on l'aime toujours», confiait Maria Casarès bien après la mort d'Albert Camus ; «lorsqu'une fois, on n'a plus été seule, on ne l'est plus jamais».
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« Oui, avoue le chevalier, je suis peut-être fou, mais à tout prendre je le suis moins que la société où nous vivons ». Si chacun se retrouve dans Don Quichotte, c'est qu'il s'agit de l'oeuvre qui, par excellence, nous permet de faire face à un monde privé de sens. L'ingénieux hidalgo est le symbole de l'homme moderne confronté à un univers dont toutes les structures signifiantes se délitent. Sa réponse : croire sans relâche et faire comme si. Voilà ce que conseille le roman de Cervantès : substituer au monde réel un imaginaire où l'on puisse conserver espoir. Don Quichotte n'est pas un simple personnage, il est aussi auteur, celui de son destin . De toute l'histoire de la littérature, il est le premier personnage à décider de vivre sa vie comme dans les livres. Ce « premier beatnik, la moto en moins » franchit la barrière séparant la fiction de la réalité, faisant de ce roman absolument moderne celui du dévoilement de toutes les apparences et de la transgression de toutes les limites. Aujourd'hui encore, on apprend des efforts comme des revers de ce personnage. Ses épreuves renvoient à quantité d'expériences contemporaines : les mondes virtuels, le complotisme, la nécessité des utopies ou l'importance de l'engagement. La nature comique de ce chef-d'oeuvre de la littérature universelle, comme un pied de nez lancé depuis plus de quatre siècles à la face du monde, nous oblige à rire de l'existence plutôt que d'en pleurer.
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Rédigé en 1941 au Brésil où le triomphe du nazisme en Autriche a contraint Zweig à émigrer, Le Monde d'hier raconte une perte : celle d'un monde de sécurité et de stabilité apparentes, où chaque chose avait sa place dans un ordre culturel, politique et social qui nourrissait l'illusion de l'éternité. Un monde austro-hongrois et une ville sans égale, Vienne, qu'engloutira le cataclysme de 1914.
Dans ce qui est l'un des plus grands livres-témoignages sur l'évolution de l'Europe de 1895 à 1941, Zweig retrace dans un va-et-vient constant la vie de la bourgeoisie juive éclairée, moderne, intégrée, et le destin de l'Europe jusqu'à son suicide, sous les coups du nationalisme, de l'antisémitisme, de la catastrophe de la Première Guerre mondiale et de l'effondrement de l'Empire austro-hongrois, sans oublier le rattachement de Vienne au Reich national-socialiste. Ce tableau d'un demi-siècle de l'histoire de l'Europe résume le sens d'une vie, d'un engagement d'écrivain, d'un idéal d'une République de l'intelligence par-dessus les frontières.
Chemin faisant, le lecteur croise les amis de l'auteur : Schnitzler, Rilke, Rolland, Freud, Verhaeren ou Valéry. -
Ces « je me souviens » ne sont pas exactement des souvenirs, et surtout pas des souvenirs personnels, mais des petits morceaux de quotidien, des choses que, telle ou telle année, tous les gens d'un même âge ont vues, ont vécues, ont partagées, et qui ensuite ont disparu, ont été oubliées : elles ne valaient pas la peine d'être mémorisées, elles ne méritaient pas de faire partie de l'Histoire, ni de figurer dans les Mémoires des hommes d'Etat, des alpinistes et des monstres sacrés. Il arrive pourtant qu'elles reviennent, quelques années plus tard, intactes et minuscules, par hasard ou parce qu'on les a cherchées un soir, entre amis : c'était une chose qu'on avait apprise à l'école, un champion, un chanteur ou une starlette qui perçait, un air qui était sur toutes les lèvres, un hold-up ou une catastrophe qui faisait la une des quotidiens, un best-seller, un scandale, un slogan, une habitude, une expression, un vêtement ou une manière de le porter, un geste, ou quelque chose d'encore plus mince, d'inessentiel, de tout à fait banal, miraculeusement arraché à son insignifiance, retrouvé pour un instant, suscitant pendant quelques secondes une impalpable petite nostalgie. G.P.
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L'écrivain-jardinier Marco Martella, auteur du Jardin perdu et de Jardins en temps de guerre, ouvre de nouveaux espaces, fragiles et accueillants, empreints de "la poésie des fleurs". Narcisses, campanules, zagare (fleurs de citronniers), églantines ou berces du Caucase, les fleurs ici cueillies exhalent le souvenir nostalgique de l'enfance, d'une rencontre, d'un éblouissement, comme autant de concentrés de vie.