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Tel est le chemin éternel de l'humanisme : comment l'homme a cherché à se construire, à grandir, entrelacé avec ses comparses, pour grandir le tout, et non seulement lui-même, pour donner droit de cité à l'éthique, et ni plus ni moins aux hommes. Quand la civilisation n'est pas soin, elle n'est rien.
Cynthia Fleury
Soigner, la chose est ingrate, laborieuse, elle prend du temps, ce temps qui est confisqué, ce temps qui n'est plus habité par les humanités. Ici se déploie une tentative de soigner l'incurie du monde, de poser au coeur du soin, de la santé, et plus généralement, dans nos relations avec les autres, l'exigence de rendre la vulnérabilité capacitaire et de porter l'existence de tous comme un enjeu propre, dans toutes les circonstances de la vie.
Cynthia Fleury expose une vision humaniste de la vulnérabilité, inséparable de la puissance régénératrice des individus ; elle conduit à une réflexion sur l'hôpital comme institution, sur les pratiques du monde soignant et sur les espaces de formation et d'échanges qui y sont liés, où les humanités doivent prendre racine et promouvoir une vie sociale et politique fondée sur l'attention créatrice de chacun à chacun. -
« À présent que les témoins sont morts, victimes comme bourreaux, il reste le souvenir de leurs mots et de leurs visages, les monuments et les livres. J'ai voulu tisser les fils de la grande histoire avec ceux de la petite, jusqu'à ce que jaillisse un tableau d'antan, avec ses parts d'ombre et de lumière, ses vies écrasées par la mégalomanie des hommes ; celles de Lydia et Karl Schwarz qui eurent la malchance de naître à l'orée d'un siècle maudit. »
Découvrant les arrangements de son grand-père allemand avec le régime nazi, Géraldine Schwarz met au jour la responsabilité des Mitläufer dans une dictature : ceux, si nombreux, qui « marchent avec le courant ». Suivant sa famille sur trois générations, elle retrace le travail de mémoire mené en Allemagne, qui fait la force de sa démocratie. En le comparant aux lacunes mémorielles en France et ailleurs en Europe, elle soulève une question cruciale : faire des citoyens des victimes de l'Histoire au lieu de les responsabiliser n'a-t-il pas ouvert la voie au populisme et fragilisé nos démocraties?
« A mi-chemin entre récit intime et essai historique, « Les Amnésiques », de Géraldine Schwarz, montre comment le pays a retrouvé la mémoire sur l'époque nazie. Au contraire de la France. »
Johanna Luyssen. LIBÉRATION
« C'est un essai absolument remarquable et d'un genre assez rare.[...] Il faut lire Les amnésiques de Géraldine Schwarz, c'est un livre informé, intelligent et d'une grande honnêteté. »
Brice Couturier. FRANCE CULTURE
« Un livre absolument passionnant! »
François Busnel. FRANCE 5
« Le récit de G.Schwarz est bouleversant. »
Jean Daniel. L'OBS -
Les sécheresses estivales et hivernales que connaît la France mettent de nombreuses régions sous tension hydrique. Loin d’être exceptionnelle, cette situation va devenir notre quotidien. Face au risque d’une crise de l’eau, ressource naturelle la plus menacée par le dérèglement climatique, le « plan eau » du gouvernement propose des ajustements techniques tournés vers le court-terme et quelques intérêts privés. Il y a pourtant urgence à réinterroger les usages de l’eau, son partage et sa gestion, et à déployer une nouvelle politique – déjà à l’œuvre sur de nombreux territoires urbains et ruraux – essentielle à la garantie d’une Terre habitable.
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Les répercussions mondiales de la mort de George Floyd le 25 mai 2020 l'ont montré : plus que jamais il est utile de défendre un usage critique du mot race, celui qui permet de désigner et par là de déjouer les actualisations contemporaines de l'assignation raciale.
User de manière critique de la notion de race, c'est décider de regarder au-delà de l'expression manifeste et facilement décelable du racisme assumé. C'est saisir la forme sédimentée, ordinaire et banalisée de l'assignation raciale et la désigner comme telle, quand elle s'exprime dans une blague ou un compliment, dans une manière de se croire attentif ou au contraire de laisser glisser le lapsus, dans le regard que l'on porte ou la compétence particulière que l'on attribue. C'est ainsi expliciter et problématiser la manière dont selon les époques et les contextes, une société construit du racial.
Si le mot a changé d'usage et de camp, il demeure cependant tributaire de son histoire et y recourir de manière critique fait facilement l'objet d'un retournement de discrédit. Celles et ceux qui dénoncent les logiques de racialisation sont traité·es de racistes. Celles et ceux qui mettent en lumière l'expérience minoritaire en la rapportant à celle des discriminations raciales sont accusé·es d'avoir des vues hégémoniques. Dans le même temps, les discours racialisants continuent de prospérer sous le regard indifférent de la majorité.
Si le mot de race sert à révéler, y recourir est donc d'autant plus nécessaire dans le contexte français d'une République qui pense avoir réalisé son exigence d'indifférence à la race et y être parfaitement " aveugle ", " colour-blind ", dirait-on en anglais. -
Étrange obsession française : parier sur une énergie devenue marginale dans le monde, plus coûteuse que les énergies renouvelables, et créant des risques incommensurables. Mais le nucléaire n’est pas seulement le signe de la faillite de la classe dirigeante du pays. Il exprime une vision du monde dépassée, rêvant d’une croissance sans limite et permettant de maintenir un ordre inégal et autoritaire. Face au climat, il nous faut repasser par la raison : les voies de l’avenir sont une économie vraiment sobre et reposant sur les énergies renouvelables.
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Nous vivons désormais dans une vallée oubliée, mi-française mi-italienne, une vallée à l’entre-deux, à l’entre-droit et devoir, où la compassion devient répressible, où le droit s’oppose à une morale, où la morale s’impose au pouvoir. Mais où nous avons créé une utopie capable de résister.
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Par-delà l'androcène
Sandrine Roudaut, Sandrine Rousseau, Adélaïde Bon
- Seuil
- Libelle
- 26 Août 2022
- 9782021513172
Androcène, l’ère de l’homme. Enfin, de certains. L’ère au cours de laquelle une poignée d’oppresseurs, différents selon les lieux ou les époques, ont exploité et asservi la multitude pour leurs intérêts propres. Une ère dont nous pourrions sonner la fin, dans nos intérêts communs.
Sandrine Rousseau est une femme politique, écologiste, et une économiste. Adélaïde Bon est autrice, feministe militante et femme de scène. Sandrine Roudaut est éditrice, perspectiviste et autrice.
Dans l’ouvrage ainsi que pour sa promotion, l’origine du terme androcène est attribué à Myriam Bahaffou et Julie Gorecki. Or, si c’est bien elles qui en parlent dans la revue Nouvelles questions féministes, ces dernières ont précisé aux auteures que le mot était apparu bien avant la publication de cette revue et qu’elles en étaient les relais et non les créatrices. -
D'images et d'eau fraîche : trouvailles, trésors et talismans, ce que nos collections disent de nous
Mona Chollet
- Flammarion
- Essais
- 19 Octobre 2022
- 9782080290151
Jusqu'ici, j'ai toujours écrit pour tenter de débrouiller un ou plusieurs problèmes auxquels je me heurtais dans ma vie, en espérant que ce travail serve aussi à d'autres. Il est un peu déconcertant de le faire simplement, cette fois, pour partager l'un des stratagèmes par lesquels je maintiens allumée la flamme de ma vitalité - pour parler de plaisir.
Parmi tous les ouvrages qui paraissent sur la culture numérique, je n'ai encore jamais rien lu au sujet de cette communauté éparse que j'ai moi-même rejointe il y a bientôt dix ans : celle des collectionneurs d'images en ligne, qui accumulent et partagent au fil des jours, sur Instagram, Tumblr, Flickr ou Pinterest, des photographies d'art, des tableaux, des dessins qu'ils aiment.
Cette activité en apparence anodine représente mon équivalent de la liste des "Choses qui font battre le coeur" dressée par Sei Shônagon, dame de compagnie de l'impératrice consort du Japon, dans ses Notes de chevet, au XIe siècle. Dans un monde de plus en plus désespérant, j'ai envie de revendiquer ce rapport primaire et entêté à la beauté, cette confiance dans l'appui qu'elle offre, faisant de nous des perchistes arrachés momentanément à la gravité et catapultés dans les airs, libres et légers, avant de retomber... ailleurs. -
"Les gens sont hallucinants, quand même ! ils veulent des forêts, des oiseaux et des rivières, ils veulent du temps libre, des fleurs pour le docteur et des repas de famille. Alors qu’ils pourraient dégager des profits ! Envoyez la Brav-M sur ces imbéciles !"
Deux écrivaines, sept dessinatrices ou dessinateurs racontent avec leurs mots ou dessins ce qu'ils ont vu et comment ils ont interprété les manifestations contre la réforme des retraites, ou celle de Sainte-Soline, ainsi que les réactions du pouvoir. -
La justice au travail : quelques leçons de l'histoire
Alain Supiot
- Le Seuil
- Libelle
- 18 Mars 2022
- 9782021509311
De Solon aux gilets jaunes, l'expérience maintes fois répétée dans l'histoire nous enseigne que l'injustice, lorsqu'elle dépasse certaines bornes, engendre inévitablement la violence et menace la paix, aussi bien entre les nations qu'en leur sein. La justice sociale n'est pas un supplément d'âme pour des idéalistes au bon coeur, mais un gage de stabilité pour des politiques réalistes. L'histoire peut-elle aussi nous apprendre ce qu'est la justice ? Ou bien ne nous laisse-t-elle voir que les funestes effets de son absence ?
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En France, le quinquennat d’Emmanuel Macron aura suffi à installer Netflix dans nos habitudes de consommateurs, au même titre qu’Amazon, Uber ou Deliveroo. Entre le patron de la plateforme et celui de l’Élysée, un même profil se dessine : ce sont deux ultralibéraux, qui n’aiment rien tant que l’innovation. Netflix est ainsi devenu le fournisseur officiel d’images de la start-up nation, le média de nos vies immatérielles et domestiquées. Nous avions une longue histoire avec le cinéma, un goût commun pour la salle, mais ils ne pèsent plus rien face à la puissance de l’économie numérique.
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L'appel à la vigilance : face à l'extrême droite
Edwy Plenel
- La découverte
- 9 Mars 2023
- 9782348078842
Le 13 juillet 1993, un " Appel à la vigilance ", signé par quarante figures de la vie intellectuelle française et européenne, alertait sur la banalisation des discours d'extrême droite dans l'espace éditorial et médiatique. Ses signataires rappelaient que ces discours " ne sont pas simplement des idées parmi d'autres, mais des incitations à l'exclusion, à la violence, au crime " et que, pour cette raison, " ils menacent tout à la fois la démocratie et les vies humaines ". En conséquence, ils proclamaient s'engager " à refuser toute collaboration à des revues, des ouvrages collectifs, des émissions de radio et de télévision, des colloques dirigés ou organisés par des personnes dont les liens avec l'extrême droite seraient attestés ".
Trente ans ont passé, et c'est peu dire que cette alerte n'a pas été entendue, notamment en France. Avec le recul, cet " Appel à la vigilance " prend la stature d'une prophétie ayant tôt cherché à conjurer ce qu'il nous faut aujourd'hui combattre : l'installation à demeure dans l'espace public des idéologies xénophobes, racistes, identitaires, rendant acceptables et fréquentables les forces politiques qui promeuvent l'inégalité des droits, la hiérarchie des humanités, la discrimination des altérités. Quand avons-nous baissé la garde ? Quelle est la responsabilité des journalistes et des intellectuels dans cette débâcle ? Comment, au nom de la liberté de dire, de tout dire, y compris le pire et l'abject, la scène médiatique est-elle devenue le terrain de jeu d'idées et d'opinions piétinant les principes démocratiques fondamentaux ? -
Aujourd'hui, l'histoire est partout. Divertissement, outil de connaissance, elle est aussi devenue un enjeu de pouvoir, inspirant instrumentalisations et appropriations. Dans ce nouvel opus de la collection " Le mot est faible ", il s'agit d'affirmer l'histoire comme une activité critique et partagée de la vie sociale, afin de lutter contre toutes les formes de dépossession.
L'histoire est une des plus anciennes activités humaines. Et pourtant, elle est tout sauf immobile : ses formes et son rôle n'ont cessé d'évoluer. Ce qui définit notre temps, c'est que l'histoire est partout : elle s'est démocratisée, investissant tous les domaines de la culture collective. Devant le sentiment d'accélération, de déclin ou de fin du monde, le passé a par ailleurs pris un poids inédit dans nos sociétés. Divertissement, outil de connaissance, l'histoire est devenue un formidable enjeu de pouvoir, faisant l'objet d'instrumentalisations intensives. Or dans le même temps, des conceptions conservatrices de l'histoire tentent de s'imposer : " fin de l'histoire ", " roman " ou " récit " national, " crise ", " réforme ", " fake news " ou " postvérité ", autant de mots qui nourrissent de nouvelles formes de confiscation de l'histoire commune. Face à ces discours, il serait contre-productif de réserver l'histoire à l'histoire savante des historiens, ou de prétendre qu'elle devrait se désintéresser du présent. Si toute histoire ne se vaut pas, si l'histoire ne peut pas tout, il ne faut pas céder à l'impression que nous serions impuissants devant elle : il est temps d'en rouvrir les portes et de la ressaisir comme un outil de connaissance et d'émancipation collective, comme une activité critique et partagée de la vie sociale. Dire cela, ce n'est ni l'affaiblir ni exagérer sa puissance, c'est au contraire, et à la condition expresse de respecter quelques règles, lutter contre toutes les formes de dépossession. -
Jacques Chirac, condamné pour atteintes à la probité. Son Premier ministre, Alain Juppé, condamné. Nicolas Sarkozy, deux fois condamné et multi-mis en examen pour avoir été financé par une dictature étrangère. Son Premier ministre, François Fillon, condamné. Un ministre responsable de la lutte contre la fraude fiscale, Jérôme Cahuzac, condamné pour… fraude fiscale. L’actuel ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, mis en examen pour avoir fait pression sur des magistrats anti-corruption. On peut chercher longtemps, aucune autre grande démocratie occidentale contemporaine n’est lestée d'un tel CV.
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Marie Typhoïde
George A. SOPER
- Editions Allia
- LA TRES PETITE COLLECTION
- 17 Septembre 2020
- 9791030413182
En 1906, une épidémie de fièvre typhoïde se déclare dans une famille de l'État de New York . Chargé d'en découvrir la source, George A. Soper enquête. En examinant les antécédents de Mary Mallon, la nouvelle cuisinière, il découvre que sept des huit familles pour lesquelles elle a travaillé ont été frappées par la maladie.
La voici désormais identifiée comme la première porteuse saine de la fièvre typhoïde. Elle se voit confinée pour trois années sur l'île North Brother. Finalement, en 1910, Mary Mallon est libre à condition de changer de métier. Elle reprend néanmoins du service sous divers pseudonymes. Démasquée, la voici de nouveau en quarantaine à compter de 1915, où elle restera confinée jusqu'à la fin de ses jours, en 1938.
George A. Soper (1870-1948) était un éminent ingénieur et épidémiologiste américain, docteur de l'université Columbia. Il s'est notamment illustré en 1938, en identifiant Mary Wallon comme le premier humain porteur sain de la fièvre typhoïde. Il est l'auteur de Leçons d'une pandémie paru chez Allia. -
Notre monde est logistique. La pléthore d'acteurs qui consacrent leur énergie à acheminer les biens consommés de par le globe en témoigne : la circulation des marchandises est devenue un moteur essentiel du capitalisme mondialisé. Les pays les plus riches se constellent d'entrepôts qui prennent la place des usines abandonnées ; les pays les plus pauvres, eux, assurent la fabrication et le traitement des biens qui sillonnent la planète pour être achetés, consommés, mis au rebut.
Si c'est le monde industriel et marchand qui a donné à la rationalité logistique sa forme la plus aboutie, celle-ci s'étend aujourd'hui à l'ensemble de nos activités. Des politiques migratoires aux pratiques culturelles, de la conservation de l'environnement aux relations humaines, il n'existe plus guère de domaines de la vie qui ne soient soumis à la gestion des flux, ce principe fondamental d'intendance.
Il est grand temps de se demander comment le royaume logistique régit nos existences ; de montrer combien les conséquences de ses manquements sont dramatiques pour le vivant ; de raconter les multiples luttes qui lui font face. Et surtout, comme s'y emploie ce livre, il est urgent d'inventer d'autres imaginaires de la circulation et du transport, d'autres sujets collectifs pour un monde dans lequel les circulations ne seraient pas un instrument mortifère au service de la valeur marchande. -
Pourquoi pas le vélo ? envie d'une France cyclable
Stein Van Oosteren
- Écosociété
- 6 Mai 2021
- 9782897197155
«Le vélo, c'est pour s'amuser et ça grille les feux rouges. C'est culturel. Ça ne marchera jamais en France.» «Le vélo, c'est dangereux!» Qui de mieux pour démonter ces idées reçues qu'un Néerlandais installé en France? Peu savent que les Pays-Bas, reconnus comme le paradis du vélo, étaient eux-mêmes un «pays de la bagnole» dans les années 1970, avant que la population ne déclenche une révolution du vélo spectaculaire. Comme quoi la révolution de la pédale relève avant tout d'une volonté citoyenne et politique.
Avec un humour redoutable, Stein van Oosteren nous explique pourquoi il faut rendre le pays du Tour de France cyclable: parce que c'est bon pour la santé, le moral, l'autonomie des enfants, la vie de quartier, la planète... Il démonte les multiples freins à la pratique du vélo, qu'ils soient politiques ou bien souvent situés «entre nos deux oreilles». Car pour cet auteur rompu aux débats avec les élu.e.s municipaux,il est temps de se poser les bonnes questions à propos du transport. Par exemple, non pas combien de voitures peuvent circuler sur une rue, mais plutôt combien de personnes? Une piste cyclable faisant passer sept fois plus de personnes qu'une voie pour les voitures, le calcul est vite fait!
Pour croire au changement, il faut le vivre. À défaut de pouvoir vous emmener aux Pays-Bas, Stein van Oosteren vous propose de revisiter l'espace public avec son regard de Néerlandais. De ce voyage, vous reviendrez heureux et étonné, comme vous revenez d'un séjour au royaume du vélo: pourquoi pas le vélo, en effet? -
Lettre à mon fils Charb
Denise Charbonnier
- JC Lattès
- Essais et documents
- 21 Avril 2021
- 9782709668897
Stéphane Charbonnier, dit Charb, est mort assassiné dans l'attentat de Charlie Hebdo, le 7 janvier 2015.
Pour la première fois, sa mère prend la parole. Elle se souvient de l'enfant qu'il fut. Du dessinateur passionné, farouchement attaché à la liberté d'expression, qui le paya de sa vie.
Denise Charbonnier raconte, « du dedans », ce mois de janvier 2015, les années qui ont suivi jusqu'au procès qui s'est tenu de septembre à décembre 2020. Elle ne cache pas sa colère contre les politiques qui n'ont pas pris la mesure du danger, ni contre la protection policière qui ne fut pas à la hauteur des menaces reçues.
Le récit poignant d'une mère debout.
Postface de Richard Malka.
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Si le XVIIIe siècle a été pour Kant « le siècle de la critique à laquelle il faut que tout se soumette », le temps où nous vivons signe le triomphe de la confusion à laquelle rien n’échappe. Mais la critique ne se limite pas à un exercice intellectuel et mental, la marque de ce qu’on appelle l’« esprit critique ». Elle est une attitude et même un geste, une manière de dire, de penser et d’agir et surtout une exigence politique. C’est l’une des conditions du vivre-en-commun et sa force aujourd’hui nous manque.
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S'unir pour mieux se nourrir
Violette Queuniet
- Éditions Actes Sud
- Je passe à l'acte
- 8 Février 2023
- 9782330172619
Partout, de nouvelles façons de fabriquer et de distribuer les aliments du quotidien fleurissent. Plus durables, ces commerces à contre-courant des grandes surfaces favorisent les producteurs et les consommateurs en minimisant les intermédiaires et leurs profits. Pour en finir avec les produits hyper transformés, hyper emballés, hyper trimballés qui vident les territoires de leurs commerces de proximité tout en favorisant la surexploitation et l'artificialisation des sols, ce guide nous donne les clés pour privilégier les circuits courts, voire monter une structure collaborative d'approvisionnement.
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Une brève histoire mondiale de la Gauche
Shlomo Sand
- La découverte
- Cahiers libres
- 20 Janvier 2022
- 9782348072284
Qu'arrive-t-il à la gauche ? Est-elle effectivement en train d'agoniser ? Si on n'a cessé, tout au long de sa brève existence, de prononcer son requiem, elle a jusqu'à présent toujours déjoué les pronostics. Pourtant, aujourd'hui, partout dans le monde, les mouvements de la gauche organisée connaissent un déclin important. C'est peut-être qu'il faut y voir le symptôme d'un effacement plus profond et bien plus problématique, celui de l'" imaginaire de l'égalité ", qui fut le principal moteur de la gauche mondiale depuis sa naissance au XVIIIe siècle... C'est en tout cas l'hypothèse pour le moins perturbante de ce livre.
Et pour saisir sa pertinence, Shlomo Sand nous propose de remonter aux sources de cet " imaginaire " et d'étudier le façonnement, les transformations et les ajustements de l'idée d'égalité sur plus de deux siècles. Des Diggers de la première révolution anglaise à la formation de l'anarchisme et du marxisme, du tiers-mondisme aux révolutions anticoloniales, des féminismes post-MeToo au populisme de gauche aujourd'hui, ce livre revient en profondeur sur les penseurs et les mouvements qui ont bâti la gauche mondiale. Il montre à la fois les dynamiques globales et transnationales qui les ont animés, souvent en écho les unes avec les autres, la manière dont ils ont pensé l'égalité, mais aussi comment ils se sont heurtés au " mur " de l'égalité réelle et ont pu en tirer, ou non, les leçons nécessaires.
Avec le brio et l'engagement qu'on lui connaît, Shlomo Sand relève le difficile pari d'une brève histoire mondiale de la gauche qui s'adresse, avec un grand sens de la pédagogie, au plus grand nombre, tout en proposant des hypothèses originales à l'heure où nous devons nous employer, de toutes nos forces, à réactiver l'imaginaire égalitaire. -
Cinq têtes coupées, Massacres coloniaux : enquête sur la fabrication de l'oubli
Daniel Schneidermann
- Seuil
- 6 Octobre 2023
- 9782021529951
Un jour de 2022, Daniel Schneidermann découvre, au musée de l'Armée, une photo d'atrocité coloniale, publiée dans L'Illustration : cinq têtes « indigènes » coupées. Cette image qui date de la conquête en 1891 du Mali et du Niger, alors dénommés le « Soudan français », marque un tournant : pour la première fois, grâce aux progrès de la photo, l'opinion peut visualiser la violence de la conquête. Auparavant, il n'était question que de faits glorieux, et de la mission civilisatrice de la France.
Période de construction de la Tour Eiffel, la « Belle Époque » fut aussi une étape décisive dans les conquêtes coloniales et leur cortège de massacres, à l'abri des regards du gouvernement et de la presse. Nombre de militaires et d'officiers y perdirent la raison, jusqu'au crime contre l'humanité.
Ce livre est une enquête sur la fabrique du déni à grande échelle, de cette époque à nos jours. Partant de cette image, l'auteur plonge dans la propagande coloniale de l'époque, en s'interrogeant sur sa propre ignorance, et sur la persistance actuelle d'une certaine indifférence blanche.
Cinq têtes coupées brosse la fresque d'une période refoulée, et le portrait de ces « héros » de la colonisation dont la popularité est aujourd'hui difficilement imaginable. Il analyse comment se construit l'occultation d'un événement historique. À l'heure où les ex-colonies s'émancipent vigoureusement de la Françafrique, n'est-il pas enfin temps de regarder ensemble cette histoire en face ?
Daniel Schneidermann est journaliste et créateur de l'émission « Arrêt sur images ». Spécialiste des récits médiatiques, il est notamment l'auteur de Berlin, 1933. La presse internationale face à Hitler (Seuil, 2018), qui a obtenu le prix des Assises du journalisme de 2019. -
L'homme qui sauvait les arbres
Florence Besson, Thomas Brail
- Arthaud
- Récits
- 20 Avril 2022
- 9782080260925
Il dit non au massacre des arbres en zone urbaine. Pour protéger ces chefs-d'oeuvre de la nature qu'on abat aujourd'hui sans aucun discernement, Thomas Brail s'accroche à leurs branches et campe à leurs sommets. Grâce à lui, la cause des arbres est devenue populaire et largement médiatisée.
Thomas Brail se bat aujourd'hui avec le Groupe national de surveillance des arbres pour que la loi soit enfin respectée et que cesse le massacre. Face à l'incurie des élus et des groupes d'intérêts, ce manifeste est un appel à tous les citoyens pour sauver ensemble nos arbres. -
Le 14 mai 1948 signe la création officielle d'Israël. De Jérusalem à Tel-Aviv, l'Histoire s'écrit au fil des heures. Et pour couvrir l'événement, premier sur place, l'impétueux Joseph Kessel, qui obtient - cela ne s'invente pas - le visa numéro un du nouvel État. Pendant un mois, l'écrivain et reporter sillonne un pays qu'il a découvert plus de vingt ans plus tôt. Dès 1926, il était tombé amoureux de cette terre où de nouveaux colons juifs arrivaient chaque jour de tous horizons pour tracer leur destin commun, indifférents aux obstacles.
Kessel sera là, encore, en 1961, au « temps des juges », pour le procès Eichmann. Il sera là, toujours, à l'aube des années 1970, pour décrire Israël à vingt ans, meurtri par tant de conflits et pourtant debout, inébranlable.
Ignorant presque tout du judaïsme de ses pères, étranger à toute forme de croyance, Kessel aura vibré jusqu'au bout pour cette terre, à qui il rend un hommage empli d'admiration et de tendresse, dans ces reportages consacrés aux « fils de l'impossible ».