Edition enrichie (Préface, notes, commentaires, bibliographie, biographie)
« Lucienne. Enfin, Monsieur, pour qui me prenez-vous ?
Je suis une honnête femme.
Pontagnac. Ah ! Tant mieux ! J'adore les honnêtes femmes ! »
Pontagnac, le « dragueur » malheureux, sera finalement le dindon de la farce. C'est d'ailleurs un brave garçon, qui ne trompe jamais sa femme sans la plaindre. Et qui ne perd jamais la tête : il suit les dames dans la rue, mais s'il pénètre derrière elles dans les pâtisseries, il les attend sagement à la porte des bijouteries. Quant à Vatelin, le mari de Lucienne, il risque de payer fort cher une vieille entorse à la fidélité conjugale, laquelle entorse refait brusquement surface en la personne de Maggy, une joyeuse fofolle anglaise... Un troisième larron, rival de Pontagnac, vient encore compliquer la situation.
Et voilà la mécanique en marche, « sans que s'affole un seul rouage, sans que saute un seul ressort », comme dit Jean Richepin. Le 3 mars 1951, à vingt heures trente, le théâtre de Feydeau connaît la consécration suprême : il entre enfin au répertoire de la Comédie-Française, avec, justement, Le Dindon.
Préface, commentaires et notes par Henry Gidel.
Edition enrichie (Préface, notes, biographie et bibliographie)
Lorsque Raymonde Chandebise découvre, dans un colis adressé à son mari, une paire de bretelles oubliée dans un hôtel peu fréquentable, elle le soupçonne immédiatement d'adultère. Elle décide de lui tendre un piège et, avec la complicité de son amie Lucienne, lui donne rendez-vous anonymement dans ce même hôtel. L'époux de Lucienne tombe par hasard sur la missive et, reconnaissant l'écriture de sa femme, imagine à son tour être trompé. Quant à Chandebise, il envoie son ami Tournel au rendez-vous. Tout ce beau monde se retrouve donc à l'hôtel du Minet-Galant, à Montretout, où travaille Poche, un garçon d'étage sosie de Chandebise...
Dans ce vaudeville aux mille éclats, quiproquos, stratagèmes et mensonges se succèdent à toute allure et Feydeau démontre, une fois de plus, toute l'ampleur de son génie comique.Édition de Violaine Heyraud.
'Quoi? un essaim de femmes au coeur frêle,
parler au peuple? et comment feront-elles?'
Sur une place de l'Athènes antique, au petit matin, plusieurs femmes vêtues en hommes se réunissent. Secrètement, à l'abri des regards masculins, elles forment un plan : ce sont elles, désormais, qui seront à la tête de l'illustre cité et qui recomposeront à leur gré un modèle de société où elles jouissent de droits neufs...
Satire politique habillée de grivoiseries, cette pièce est l'une des plus réjouissantes de la comédie grecque antique.
Comprend 14 illustrations - 56 notes de bas de page - Environ 172 pages au format Ebook. Sommaire interactif avec hyperliens.
Beaucoup de bruit pour rien (Much Ado About Nothing) est une comédie de William Shakespeare publiée en 1600, dont la première a probablement été représentée à l'hiver 1598-15991. Elle reste à ce jour l'une des comédies de Shakespeare les plus populaires. Stylistiquement, elle a beaucoup de points communs avec les comédies romantiques qui jouent sur deux couples d'amoureux : le couple romantique, Claudio et Hero, et leur contre-partie comique, Bénédict et Béatrice.
Parce que Toto est un peu constipé et refuse d'avaler un purgatif, la journée de ses parents devient un enfer ! Dans cette comédie de moeurs incontournable qui ne manque pas de mordant, au rythme enlevé et très actuel, Georges Feydeau se moque avec malice des comportements de la famille bourgeoise de la Belle Epoque, en alternant scènes musicales et théâtre contemporain.
Cette pièce permettra d'étudier l'énonciation au théâtre, la satire, la farce et la caricature, mais aussi le rire pour dénoncer, les genres et l'évolution du théâtre au début du xxe siècle et la scénographie et les décors de théâtre au temps de Feydeau.
Niveaux et thèmes au programme
Thème « Vivre en société, participer à la société »
5e : « Avec autrui : familles, amis, réseaux »
4e : « Individu et société : confrontations de valeurs ? »
3e : « Dénoncer les travers de la société »
La marquise
Dorante, on nous quitte donc tous deux?
Dorante
Vous le voyez, Madame.
La marquise
N'imaginez-vous rien à faire dans cette occasion-ci?
Dorante
Non ; je ne vois plus rien à tenter, on nous quitte sans retour. Que nous étions mal assortis, Marquise ! Eh pourquoi n'est-ce pas vous que j'aime?
La marquise
Eh bien, Dorante, tâchez de m'aimer.
(Acte I, scène VIII)
'Sécurité et discrétion! Hôtel du Libre-Échange, 220, rue de Provence! Recommandé aux gens mariés... ensemble ou séparément!...' Telle est la publicité qui, tombée entre les mains de l'entrepreneur Pinglet, suscite chez lui la folle envie de goûter enfin aux joies de l'adultère. Dans le Paris de la Belle Époque, tromper sa femme - même quand il s'agit de l'acariâtre Angélique Pinglet - n'a toutefois rien d'aisé. Pour serrer dans ses bras la jolie Marcelle, femme de son ami et collaborateur l'architecte Paillardin, Pinglet va devoir affronter une nuit de cauchemar et, dans l'hôtel borgne où il a réussi à l'attirer, échapper à tous ceux qui ne devraient pas se trouver là...
Georges Feydeau, associé ici à Maurice Desvallières, repousse une fois de plus les limites de la mécanique vaudevillesque : comme Pinglet, spectateurs et lecteurs ne sont pas près d'oublier l'Hôtel du Libre-Échange...
Édition enrichie (Introduction, notes, chronologie, bibliographie et filmographie)Quelques heures avant son mariage, la gourmandise de son cheval conduit Fadinard aux plus folles mésa-ventures : poursuivi par les invités de la noce, qui n'y comprennent rien, il lui faut sous la menace se précipiter dans la boutique d'une modiste, puis dans les salons d'une comtesse, ensuite dans l'appartement d'un cocu, pour se retrouver finalement chez lui, où il aurait mieux fait de rester, car c'est là que se trouvait la solution. Un chapeau de paille d'Italie est le premier chef-d'oeuvre du vaudeville à couplets, comme Le Cid était celui de la tragédie. Sans cette pièce, nous n'aurions ni Le Dindon, ni Un fil à la patte, ni La Dame de chez Maxim. C'est tout dire...
Edition d'Henry Gidel.
Catharina refuse haut et fort de se soumettre à l'autorité de son père et au carcan de la société, s'attirant ainsi les foudres de toute la ville de Padoue. Sa jeune soeur, la douce et docile Bianca, est entourée d'une foule de prétendants. Mais leur père est intraitable, il ne mariera la cadette que lorsque l'aînée aura trouvé un époux. Les galants redoublent alors de stratagèmes pour parvenir à leurs fins. Quand l'audacieux Petruchio décide d'apprivoiser la jeune « mégère », cette virevoltante comédie prend un tournant inattendu.
En novembre 1659, l'énorme succès des
Précieuses ridicules surprend Molière. Le public plébiscite son génie comique. Il découvre alors que son théâtre dispose d'une matière inépuisable : la satire des moeurs de l'époque, ses excès, ses vices, ses ridicules qui sont d'ailleurs intemporels. Mais il ne sait pas encore que les manières prétentieuses de Cathos et Magdelon, ces deux êtres dévorés de snobisme et de mondanité, ne quitteront jamais le répertoire. La farce joue aujourd'hui encore de ses stratagèmes et de ses déguisements, et s'incarne dans des gens que l'on croise tous les jours.
Edition enrichie (Présentation, notes, dossier, repères chronologiques, bibliographie)
Éraste et Julie s'aiment tendrement, mais Oronte, le père de la jeune femme, a d'autres ambitions pour sa fille. Il la destine à Monsieur de Pourceaugnac, un gentilhomme de Limoges. Les deux amants usent alors de tous les stratagèmes pour se débarrasser du prétendant, qui se voit livré tour à tour à des médecins, des gardes suisses, des avocats ; menacé de lavement et accusé de polygamie... Créée en 1669, cette comédie-ballet, considérée comme l'une des plus cruelles de Molière, reprend les grands thèmes qui traversent son oeuvre : le mariage forcé, l'argent et la maladie.
Édition de Céline Paringaux.
Quatre aristocrates s'engagent-ils à étudier trois ans sans voir femme qui vive? Le hasard voudra que leur serment à peine scellé, quatre beautés se présentent au palais. La galanterie commande qu'elles y soient reçues avec empressement mais le serment contraint à les 'loger aux champs'. Une quadruple intrigue amoureuse pourrait toutefois se nouer : au premier regard, les quatre aristocrates oublient études et serment pour ne plus penser qu'aux sonnets qui déclareront leur amour à ces dames. Les entrées et sorties entre 'cour' et 'jardin' au théâtre permettent à ces sonnets précieux, confiés à des rustres incapables de les lire mais empressés à les transmettre, de circuler entre diverses mains. Ces imbroglios de commedia dell'arte ne suffiraient pas à empêcher l'intrigue amoureuse
d'aboutir si l'ironie vengeresse des quatre dames, éconduites avant que d'être aimées, ne veillait à ce que toute peine d'amour soit d'avance perdue.
Scandale! Au lendemain d'une nuit d'ivresse chez Maxim, la Môme Crevette, danseuse au Moulin-Rouge, se retrouve dans le lit de l'honorable docteur Petypon, peu habitué aux boissons fortes. Quand son oncle arrive à l'improviste et le surprend en si charmante compagnie, Petypon n'a d'autre choix que de faire passer la Môme pour sa propre femme. Mais comment la véritable Mme Petypon va-t-elle réagir? La Môme Crevette fera-t-elle longtemps illusion dans la haute société? La gouaille populaire et l'infatigable entrain de cette cocotte des faubourgs vont faire souffler un vent de tempête sur le grand monde...
Pièce emblématique du génie comique de Feydeau, symbole de la vie parisienne, La Dame de chez Maxim (1899) dresse un portrait éclatant de Paris, capitale des plaisirs, avec ce je-ne-sais-quoi de sulfureux qui la rend irrésistible.
ÉTIENNE
Je voulais justement te demander un service ; or, il découle tout seul de la situation.
MARCEL, empressé.
Ah ! parle ! quoi ?
ÉTIENNE
Eh bien, voilà ! Tu sais entre nous combien je tiens à Amélie... Ah ! si j'avais pu l'emmener avec moi là-bas !... Mais j'ai réfléchi qu'une ville de garnison... avec des supérieurs hiérarchiques, quand on a une jolie maîtresse... c'est pas prudent ! [...] Mon vieux, il n'y a que toi ! Toi, tu es mon meilleur ami ; j'ai confiance en toi comme en moi-même ; Amélie te porte de l'affection... Eh bien ! rends-moi ce service : pendant que je ne serai pas là... (très scandé) occupe-toi d'Amélie !
(Acte I, scène XVI)
Avec Feydeau, au début du XXe siècle, le vaudeville retrouve toute sa vigueur. Il s'emploie à mettre en musique, selon une mécanique implacable de rebondissements comiques et grinçants, la bêtise et la muflerie du ménage désaccordé. Dans Mais n'te promène donc pas toute nue !, Feydeau expose la joyeuse déconfiture du mariage, pour le plus grand bonheur du spectateur voyageur.
La paisible existence du bourgeois parisien Ferdinand Martin est brusquement bouleversée par l'irruption de son fougueux cousin sud-américain, Hernandez Martinez. Poussé par ce dernier, Martin ira-t-il jusqu'à précipiter dans un ravin suisse son vieil ami Agénor dont il a découvert qu'il était l'amant de sa femme ? Pour écrire cette ébouriffante comédie, véritable hymne à l'amitié, Eugène Labiche, parvenu à la fin de sa carrière, s'est associé à l'un des maîtres du théâtre contemporain, Émile Augier. Mal accueilli à sa création, Le Prix Martin - en qui Flaubert voyait "un bijou [...] dont le dénouement est un chef-d'oeuvre d'originalité et de profondeur" - s'est depuis imposé comme une des meilleures pièces du maître du vaudeville, cet "honnête homme de génie", ainsi que le surnommait Augier.
BnF collection ebooks - "CHIQUETTE, seule, brossant un habit: On peut dire que voilà un drap moelleux... on voit bien que c'est un habit de prétendu... ah ! c'est que je m'y connais!... depuis quelque temps, le prétendu se brosse beaucoup dans cette maison!... Ces pauvres jeunes gens... ils arrivent tout pimpants, ils se croient sûrs de leur affaire... et au bout de quelques jours... v'lan! M. de Vancouver les fiche à la porte comme si c'étaient des orgues de Barbarie!..."
Dans un pays en pleine guerre civile, un adolescent survivant, Titizaki, est recueilli et protégé par un officier, Idir. Entre eux deux la méfiance fait peu à peu place à une affection profonde. L'arrivée de Lady L, la maîtresse d'Idir, bouleverse cet équilibre et dresse les deux hommes l'un contre l'autre. L'espoir d'une vie à deux avec Lady L pousse Titizaki à s'interroger sur la responsabilité de son sauveur quant au massacre de sa famille.
Laurent Maurel est né en 1972 et a vécu dans différents pays dont La Réunion et Djibouti. Il travaille pour le théâtre, le cinéma et la télévision comme auteur, comédien, metteur en scène et réalisateur.
Ne jamais sous-estimer les conséquences de la phobie administrative...Lorsque Tony attrape une administrite aiguë, maladie due à une overdose de documents administratifs, son mari, Marc, essaie de l'aider. Mais l'Administration française n'a pas dit son dernier mot... Codes à 10 chiffres dont trois majuscules et deux caractères spéciaux, redirections de plateformes téléphoniques en plateformes téléphoniques, dossiers perdus entre les services, la grande machine administrative redouble de créativité pour les pousser à bout. Tony, dont la maladie empire, se transforme progressivement en document Cerfa. Marc devra combattre vaillamment pour sauver son mari.
Qui ne s'est jamais énervé devant un document Cerfa au point de sentir ses poings se serrer, les larmes monter et une violente envie de déménager sur une île déserte où il n'existe aucune administration ? Qui n'a jamais envisagé une formation dans un temple de maîtres zen en voyant dangereusement arriver le moment des déclarations fiscales de fin d'année ? Si ces simples évocations vous crispent, tapez 1. Si vous êtes toujours serein.e, tapez 2. Sinon, merci de revenir au menu principal.
Un intermède léger et désopilant sur les pires absurdités de l'Administration française.
À PROPOS DE L'AUTEURE
Formée au conservatoire de théâtre de Mérignac, Claire Poirson est titulaire d'un master en lettres modernes et d'un master en mise en scène et scénographie. Elle est directrice artistique et metteuse en scène de la compagnie L'Extra théâtre (Bordeaux), professeuse d'écriture théâtrale et comédienne.
Rémi Santier et sa femme, Charlotte, viennent de fêter leur anniversaire de mariage à Couleurs saveurs, leur restaurant préféré. Le président de la République décide de confiner une nouvelle fois le pays pour cause de pandémie. Les citadins se ruent vers les campagnes avec l'intention de se mettre au vert pour le confinement. Rémi et Charlotte voient débarquer quelques membres de la famille qui vont troubler leur chère tranquillité. Et qui est cette mystérieuse femme tombée en panne de voiture devant leur maison ? Une personne malchanceuse ou une dangereuse criminelle recherchée par la police ? Le couple avait rêvé d'un début de retraite plus paisible...
Mais pourquoi donc le président de la République Jean-Claude Terrasse est-il allé consulter cette diseuse de bonne aventure, Teodora Romanescu, qui à ce qu'il paraît « ne se trompe jamais » ! Depuis il ne sait s'il doit se réjouir ou se désoler de la révélation qu'elle lui a faite, révélation qui concerne non seulement sa personne mais l'avenir de la présidence elle-même. Heureusement, Jacques, son conseiller secret et attitré depuis des décennies, est là pour le cornaquer, quand il n'est pas fourré à l'hippodrome pour des paris qui le ruinent régulièrement. Commence une course endiablée pleine d'obstacles, réels ou métaphysiques, une course qui n'est pas sans rappeler celle des chevaux et le monde à la fois très bruyant et très secret de l'hippodrome.
Le Nouveau Festin de Pierre est la dernière pièce sur Dom Juan écrite en France au XVIIe siècle, après le chef-d'oeuvre de Molière. Bien que la comparaison avec le Festin de Molière l'ait toujours discrédité, le Nouveau Festin de Rosimond est une pièce remarquable. L'auteur mélange agréablement plusieurs renvois à une tradition donjuanesque qu'il connaissait très bien, mais il élabore aussi une nouveauté : le triplement de Dom Juan, avec l'introduction de deux amis libertins - Dom Lope et Dom Felix - qui sont aussi les maîtres de débauche pour le protagoniste. Ajoutons les nouveautés scénographiques et le succès international de cette pièce, imitée par Thomas Shadwell en Angleterre, pour accroître l'intérêt de cette édition.
3h. - 3f. - Durée 1h30
Tout le monde a pu faire l'édifiante expérience de la colocation de vacances. La vie en groupe, la promiscuité, la familiarité inévitable, révèlent les gens tels qu'eux-mêmes. Impossible de tricher. Dans Le Béret de la Tortue, les trois couples sont d'abord pris un par un. Dans le secret de leur chambre à coucher, ils chuchotent, médisent, fantasment les uns sur les autres. A l'occasion d'un incident anodin, la poudrière explose. C'est la deuxième partie, sur la terrasse, face au Béret de la Tortue, c'est le nom du rocher d'en face. Une comédie sur la tragédie de la cohabitation.