En 1937, Gayatri quitte l'Inde pour Bali, dans le sillage d'un artiste allemand, afin de retrouver sa liberté et de se consacrer à la peinture. Elle laisse derrière elle son mari et leur fils de neuf ans. Lorsque ce dernier, à la fin d'une vie façonnée par cette terrible absence, reçoit d'une ancienne voisine un paquet de lettres de sa mère, il revisite ses souvenirs et succombe à l'obsession qui a marqué son enfance : pourquoi l'a-t-elle abandonné ? Un merveilleux roman, à la fois historique et poétique, sur la trajectoire heurtée d'une femme libre et sur la douloureuse posture d'attente adoptée par son fils.
Ils viennent du Missouri et ont tout abandonné dans l'espoir de trouver une terre à des milliers de kilomètres de leurs foyers. Ils ont entassé leurs maigres possessions dans des chariots et traversent les Grandes Plaines, puis les montagnes Rocheuses où ils affrontent les rapides du fleuve Columbia. Leur trajet ouvre la célèbre piste de l'Oregon, qui sera plus tard empruntée par de nombreux migrants en route vers l'Ouest et la terre promise. C'est un voyage qui a tout d'une grandiose épopée, peuplé d'hommes et de femmes qui souffrent de la faim et du froid, qui connaissent la solidarité autant que les rivalités, qui cherchent l'amour aussi. Lorsqu'ils parviennent enfin à destination, ils construisent des cabanes, labourent un sol jusque-là inexploré, et installent peu à peu les bases de ce qui deviendra plus tard une société civilisée avec ses lois, ses règles et ses usages. Dans ce grand roman de l'Ouest, chef-d'oeuvre de Haycox, qui marie le souffle de l'épopée à la chaleur de l'intime, on n'en finit pas de se passionner pour ces pionniers qui ont posé les fondements de l'Amérique telle que nous la connaissons aujourd'hui.
Bjrn vient d'être muté à l'Administration. Arrogant et psychorigide, il est loin de faire l'unanimité parmi ses collègues. Mais Bjrn n'est pas là pour fraterniser ou bavarder, il est là pour travailler et montrer le bon exemple à ceux qui n'ont peut-être pas, comme lui, la bureaucratie dans le sang. Un jour, il découvre, entre l'ascenseur et les toilettes, une porte qu'il n'avait jamais remarquée auparavant. Elle ouvre sur un bureau inoccupé où règne un ordre parfait. Cette pièce lui procure une sensation singulière de calme et de bien-être et il s'y réfugie aussi souvent qu'il le peut pour se ressourcer. Mais un malaise grandissant se répand au sein du service. Pourquoi le nouveau venu reste-t-il toujours planté en plein milieu du couloir à fixer le mur ?
5 700 000 couronnes. 600 000 euros. Voilà le montant de la facture dont le narrateur devra s'acquitter. Pour quoi ? Pour tout : sa vie, ses expériences, ses sensations, ses rêves, son bonheur. « Pensez-vous que tout cela est gratuit ? s'étonne l'une de ses interlocutrices. La vie a un coût ». Jonas Karlsson dresse le portrait d'un homme heureux dans sa modestie à qui l'on veut faire payer son bonheur au prix fort. Confronté à l'absurdité d'une société qui ne jure que par l'argent et croit pouvoir tout calculer, voyant son confortable train de vie injustement bousculé, le narrateur devra, paradoxalement, s'échiner à prouver qu'il n'est peut-être pas si heureux... Peinture incisive mais juste du monde d'aujourd'hui, aussi inquiétante que revigorante, La Facture conjugue idée ingénieuse et réalisation réussie.
O'Manuscrit rassemble les trois volumes de l'auteur danois Lars Muhl, Le Chercheur, La Rencontre et L'Union. Dans ce roman initiatique, l'auteur emmène le lecteur dans un voyage à la découverte de soi. Son récit mêlant faits personnels et fiction est une ode au voyage ainsi qu'à la découverte de la spiritualité. Il partage sa quête initiatique depuis sa rencontre avec le Voyant dans les Pyrénées françaises ; le fruit de ses visions centrées sur Marie-Madeleine ; pour dévoiler enfin sa découverte du Graal, un état d'esprit et de coeur où l'ego et le corps sont des outils au service de notre âme.
« (...) Au Guatemala, Rodrigo Rey Rosa se déplace beaucoup, apparemment insoucieux des dangers que peut entraîner aujourd'hui une telle mobilité. En 1989, il a traversé à pied, pendant plusieurs jours, la forêt tropicale qui couvre le Nord-Est du pays. Une année, il m'envoya des écrits d'un village dont les seuls habitants étaient des Indiens. Il était constamment à l'affût d'endroits où vivre et travailler dans les régions les plus éloignées. (...) »
Paul Bowles
(...) Et alors, on ne peut que penser à toute l'horreur qui s'est déversé sur le Guatemala, l'abjection et le sang. Et on pense aussi à Miguel Ángel Asturias, à Augusto Monterroso et maintenant à Rodrigo Rey Rosa, trois immenses écrivains venus d'un pays petit et infortuné. Et dans le miroir, l'image reste terrible et toujours vive. (...) »
Roberto BOLAÑO
Dans un monde où l'eau est devenue une denrée bien plus rare que l'or ou le pétrole, les lobbies industriels complotent pour garder le monopole du précieux liquide, assujettissant la population à leurs lois. Tous les hommes se soumettent à cette dictature sauf un petit groupe de résistants surnommés les Inukshuk. Convaincu qu'il peut encore sauver le monde et les hommes, Sioan rejoint la lutte. Mais les Inukshuk sont traqués. Comment Sioan pourra-t-il mener à bien sa mission alors que la police surveille chacun de ses pas ? Pourra-t-il protéger les dernières réserves d'eau planétaires qui se trouvent dans les glaces polaires ? Et si la seule façon d'agir était de partir pour le Grand Nord ? Et si l'Arctique était la clé de la survie du monde ?
Au fond des bois, vit une communauté d'anciens membres d'un cirque. Depuis très longtemps ils ne donnent plus de spectacle. Un jour, de grands travaux grignotent le territoire autour d'eux, et on oblige l'enfant de la famille, La Petite, à rejoindre l'école du village. Dans la continuité de son roman précédent, Le Coeur des louves, Stéphane Servant raconte une fable contemporaine, sur la perte de nos origines primitives, le rapport aux animaux et à la nature dans notre monde contemporain.
En disparaissant soudainement du couvent où elle réside depuis des années, soeur Margaret Thomas McGeary laisse derrière elle quelques biens, dont un mystérieux reliquaire doré. Sa nièce, Mare, venue les récupérer pour sa mère, se lance alors à la recherche de sa tante. Peu à peu, elle découvre que l'objet en sa possession détient la clef d'un mystère vieux de plusieurs millénaires : l'existence d'un dernier disciple du Christ jusqu'alors demeurée inconnue, le treizième disciple.
Avec l'aide d'un groupe d'individus composé de pécheurs et de sceptiques, Mare comprend vite que cette aventure pourrait bien changer l'histoire du christianisme et redéfinir le concept de foi.
Madeleine, une jeune étudiante, est accusée de la disparition d'une Vierge romane dans le village de ses parents.
Une vierge romane est volée dans une église de campagne. Les soupçons se portent immédiatement sur Madeleine, une fille du pays venue faire la fête le temps de quelques jours de vacances avec ses amis étudiants. Ses parents sont furieux, une rumeur se répand dans le village. Pour se disculper, la jeune femme n'a plus qu'à retrouver la Vierge, ce qui l'amènera à travers ses rencontres, à porter un nouveau regard sur les valeurs qui la constituent et le monde qui l'entoure. Pendant ce temps, la Vierge voyage en compagnie de Brigitte...
Quel est le lien entre Madeleine et cette affaire ? Qui a réellement volé la Vierge ? Découvrez-le dans ce roman régional auvergnat plein d'humour et de tendresse.
EXTRAIT
Envolée, volée, que m'arrive-t-il ? Que m'est-il arrivé ?
J'ai senti la chaleur de son corps, tout est allé si vite : des mains qui me soutenaient, des voix qui chuchotaient « Attention ! Attention ! Vite ! Doucement ! » Et me voilà couchée dans le coffre d'une voiture, roulée dans une couverture, protégée des coups par des lainages et des mousses, bercée, bien calée dans l'obscurité. Oh, Seigneur, je sens que je m'en vais ! Où m'emmènent-ils ? Que vais-je devenir ? Que vais-je découvrir ? Je ne connais que leur coeur, je ne connais que l'église et les sous-bois. Que veulent-ils de moi ? Qu'attendent-ils ? J'ai peur. Je suis heureuse.
Je me sauve. Je voulais les sauver et c'est moi qui me sauve ! Je suis sauvée ! Quels sont ceux qui sont venus me délivrer ? Qu'est-ce que je représente pour eux ?
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
Au-delà de l'intrigue, Odile Robert nous décrit avec beaucoup de pertinence et d'humanité l'ambiance qui régnait dans les villages des Combrailles dans les années 70. - Francis Campos, luciensouny.fr
À PROPOS DE L'AUTEUR
Après des études de mathématiques, Odile Robert s'est aperçue qu'aucun être humain ne pouvait s'approcher par une équation. À une croisée de chemins, elle a pris des traverses inconnues et s'est engagée sur les sentiers du théâtre. Elle a participé au développement culturel des années 1970, à l'élan théâtral des années 1980, puis à l'élargissement des publics au sein de structures institutionnelles : Théâtre du Pélican de Clermont-Ferrand, Théâtre National de Marseille « La Criée », Scène Conventionnée de Draguignan, Direction de la Culture de la Ville de Clermont-Ferrand. Dans cette dernière fonction, elle a construit deux programmations - Les Escales Clermontoises et Les Contre-Plongées de l'été - qui font toujours référence aujourd'hui. De nombreux écrits, aboutis ou pas, ont accompagné ses déménagements, et ont jalonné son parcours professionnel. Elle aime les récits et elle essaie de transmettre le plaisir de l'histoire qui interpelle, du drame qui se joue dans son esprit, des mots qui s'agencent comme les pierres d'un château en construction, du livre dans les mains. Après avoir partagé ce bonheur avec ses filles, elle poursuit avec ses petits-enfants mais aussi un groupe de personnes âgées en résidence, qu'elle anime avec passion. Elle signe ici son premier roman. Elle vit entre Clermont-Ferrand et un village dans les Combrailles, avec ses abeilles et deux chevaux de trait, deux belles comtoises à la crinière blanche, affectueuses et enjouées.
Lorsque la maladie s'impose dans une famille, l'attention se concentre tout naturellement sur le patient. Il cristallise les doutes, les angoisses, les peurs de son entourage. De près ou de loin, nombreux sont ceux qui l'accompagnent et le soutiennent. Parmi eux, se trouve toujours une personne tellement proche et attentionnée qu'elle en néglige souvent ses propres besoins et finit parfois par s'oublier. Les Hommes de ma vie relate l'expérience de Juliette, une jeune femme d'une trentaine d'années qui accompagnera un mari audacieux et déterminé pendant plus de vingt-cinq ans, dans les ravages provoqués par la maladie de Parkinson. Ce roman ne propose aucune recette particulière, mais il offre un axe de réflexion à celles et ceux qui, comme Juliette, doivent composer avec un rôle inconnu que rien ne les préparait à assumer.
Angleterre, 1941. Accusée d'avoir agressé le père d'un de ses élèves, Lara Penrose, une jeune enseignante, choisit pour éviter la prison de partir enseigner en Australie. Quand elle arrive à Shady Camp, bourgade reculée au nord de l'île continent, c'est le choc. D'abord, il n'y a pas d'école. Et puis la région est infestée de crocodiles. Mais Rick va régler le problème. Dès leur première rencontre, Lara est séduite par cet homme, éconduisant le Dr Jerry qui lui faisait jusque-là une cour assidue... Des paysages exotiques et envoûtants, une héroïne qui doit lutter contre l'adversité pour trouver le bonheur et sa place dans la société... Sont ici réunis tous les ingrédients qui ont contribué au succès des sagas de Tamara McKinley, Sarah Lark ou Colleen McCullough.
En XXIe siècle, les héritiers d'une famille de cultivateurs rêvent une vie moderne loin de la terre de leurs ancêtres.
Depuis trois générations, les Terres-Hautes sont aux mains de la famille Ogier qui y cultive la vigne et les arbres fruitiers sur trois propriétés. En ce XXIe siècle, le monde bouge, les gens consomment autrement, la concurrence s'intensifie, la météo devient plus instable et les producteurs locaux souffrent. Pire, les enfants qui ont immuablement assuré la relève, tel un devoir à accomplir, rêvent de salaires, de vacances et de loisirs. Ils sont prêts à abandonner leur famille et un avenir déjà tracé pour vivre selon leur époque. Florimond part s'établir à Lyon avec sa copine. Quant à Amandine, si elle se montre digne héritière de l'exploitation, elle est bien décidée à la gérer comme elle l'entend, en introduisant les toutes dernières technologies. Combien de temps ces jeunes résisteront-ils à l'appel de la terre, de leur famille, de leurs ancêtres, mais aussi de leurs amours naissantes?? Alors qu'ils se débattront entre la tradition et le chant des sirènes, les anciens, eux, devront apprendre à lâcher prise et à apprivoiser la modernité avec tout ce qu'elle offre de bon, même les choses les plus bouillonnantes.
Comment concilier modernité et traditions familiales ? C'est là tout l'enjeu que se donne la famille Ogier dans ce roman touchant qui porte une réflexion juste sur les défis de notre époque.
EXTRAIT
Violette, la mère de Florimond, s'était donné du mal pour concocter le repas. Elle aimait cuisiner, certes, mais depuis que l'atmosphère aux Biousses était si délétère, elle s'appliquait encore davantage. Son mari était gourmand, leur fils aussi. En leur préparant leurs plats et leurs desserts préférés, elle entendait leur faire comprendre qu'elle voulait les aider et combien elle souhaitait que leurs querelles cessent.
Elle alluma le four de la gazinière, pour le préchauffer. Ses hommes n'étaient pas encore rentrés, elle avait le temps de confectionner un excellent dessert, avec les premières pommes. Si rond et joufflu, ce fruit qui, prétendait la Bible, avait été cueilli par Ève au paradis terrestre se prêtait à toutes les sollicitations gourmandes, en plus de délicieuses compotes. Et même pour les plats de résistance, Violette n'hésitait pas à l'associer au boudin et aux volailles, surtout en périodes de fêtes.
Elle vérifia : oui, il lui restait des épices et aussi des fruits secs. Elle allait confectionner un gâteau aux pommes et aux amandes. Elle plaça dans un grand saladier la farine et le sucre, elle ajouta le sel, deux oeufs, de la levure, du lait et de l'huile.
À PROPOS DE L'AUTEUR
"J'aime décrire, avec toujours la nature en toile de fond, des personnages aux prises avec le quotidien ce qui les rend proches des lecteurs, sans exclure de les transporter dans un monde où il fait bon vivre après les épreuves qui ne manquent pas comme dans toutes les vies. Absorbés par leur travail et leurs interrogations, mes « héros du quotidien » doivent faire preuve de générosité et de bons sens pour échapper à des situations qui peuvent devenir très douloureuses, sur tous les plans".
Suzanne de Arriba évoque avec une grande justesse les gens ordinaires et leurs expériences qui elles, c'est bien connu, n'ont rien d'ordinaire. Elle sait saisir les petits détails pleins de sens de la vie quotidienne. Cette sensibilité se traduit sous sa plume par un style à la fois réaliste et naturel. Elle fait également preuve de tendresse et de compassion envers ses personnages, ce qui ne l'empêche pas de rire d'eux parfois ! Originaire de la vallée du Rhône, elle vit aujourd'hui en Isère, à la Côte-Saint-André. Elle est l'auteur d'une quarantaine de romans.
Louise est un jeune écrivain à qui tout réussit : de beaux livres, une belle famille, du moins en apparence. Car « Lou » n'a pas toujours été heureuse: une enfant difficile, voilà ce qu'on lui a toujours expliqué, sa mère en particulier. Surgit dans sa vie un vieil homme qui a beaucoup à lui raconter... L'histoire d'une femme et d'une petite fille qui ont surmonté les épreuves de la vie avec beaucoup de courage. Qui est cette Charlène si proche d'elle et pourtant inconnue ? Qui est cette petite fille qui l'attire infiniment? Lou est alors entraînée dans une série de découvertes qui vont lui permettre de retisser sa propre histoire et découvrir le vrai visage de ceux qui l'entourent. Un roman poignant et une quête palpitante qui prouvent qu'il est possible de se libérer du poids du passé !
Isabelle Laurent, mère de dix enfants, est l'auteur de plusieurs essais et de romans pour la jeunesse parus chez Artège dont Les deux couronnes (Grand Prix Catholique de Littérature, 2015), Le silence de Rose (Prix Jeunesse Famille Chrétienne / RCF 2018).
il s'agit en grande partie d'une ode à la campagne des années 60, ainsi que d'un hommage immensément respectueux aux agriculteurs de l'époque. Il se nommaient eux-mêmes "Paysans", voire "laboureurs" et il ne s'agit un rien d'une faute typographique si c'est deux vocables sont pouvus d'une majuscule. Le respect du métier, la passion, l'excellence dans le travail de la terre jusqu'au soin des animaux les justifient en tous points.
Dans la lignée des meilleures comédies romantiques, un roman feelgood à l'humour savoureux, idéal pour s'évader de son quotidien. Au coeur des paysages idylliques de Napa Valley, en Californie, l'histoire d'une héroïne des temps modernes confrontée à un tournant de son existence.
Californie, de nos jours
Alors qu'elle était sur le point de se marier, Georgia découvre que Ben, son fiancé, lui a caché un terrible secret : il est père d'une petite Maddie qui a presque 5 ans, et la maman de la fillette n'est autre que Michelle, l'ex petite amie de Ben, sublime créature aux jambes interminables et actrice mondialement connue de surcroît.
Bouleversée, Georgia décide de quitter Los Angeles pour se réfugier auprès de ses parents, viticulteurs dans le nord de la Californie. Mais quand elle pense trouver réconfort et repos au sein du cocon familial, ce ne sont que des non-dits et des conflits qui l'accueillent. Un gouffre semble séparer ses parents, et, ses frères, Finn et Bobby, d'ordinaire si proches, ne s'adressent plus la parole. Pour couronner le tout, le domaine viticole semble en danger...
Entre son désir d'aller de l'avant, les regrets de Ben et les douloureux secrets de famille, Georgia doit faire face à un nouveau tournant de son existence. Déterminée, la jeune femme est prête à tout pour recréer l'harmonie et sauver les vignes qui ont été le théâtre de son enfance...
Des rencontres, des espoirs, des trahisons, des soupçons, des idylles qui surgissent sans prévenir...
Les archéologues venus faire des fouilles dans ce village des Hautes-Cévennes découvrent un pays d'une beauté exceptionnelle, mais aussi de nombreux secrets savamment entretenus. Le comte de Castelmaure vient d'enterrer sa femme, mais personne n'en parle au château où logent les scientifiques, et ces derniers l'apprendront incidemment. Un jour, en plein travail, ils reçoivent des coups de fusil qui ne les feront nullement renoncer à leur chantier, mais qui les rendront juste plus prudents, et toujours plus dubitatifs. De toute évidence, leur présence au château et leurs travaux dérangent. Ils sont entourés de personnages tous plus insolites les uns que les autres, à l'image de Marc, ce mystérieux rosiériste, ou de Mélanie, la gouvernante silencieuse. Et qui
est vraiment ce comte ? Mais les jeunes s'entêtent... Grâce à leur métier, ils savent que, si les hommes se taisent, les pierres, elles, finissent
toujours par parler.
Une remarque restitution des Cévennes, des paysages, du patrimoine, de l'atmosphère et des lumières.
EXTRAIT
Geoffroy avait entendu les cris. Plus que des cris, c'étaient des hurlements déments et continus. Il avait traversé le couloir à longues enjambées et avait ouvert la porte du salon rouge. Élisabeth était là, échevelée et défigurée au milieu de la pièce. La mallette de métal avait été vidée et son contenu répandu à terre. Tout ce qu'il avait gardé depuis de si longues années, ses souvenirs, ses petits bonheurs si rares, ses secrets, sa vie enfin, son autre vie pour laquelle il respirait
chaque jour.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Bretonne de naissance, enseignante à la retraite, Madeleine Covas vit aujourd'hui en Haute-Savoie, mais elle a longtemps résidé en Ardèche pour laquelle elle a gardé une infinie tendresse et un pied-à-terre. Avec ce roman, elle espère partager avec le lecteur sa passion pour cette terre de beauté. Elle a pris soin de restituer les aspects les plus enchanteurs de ce territoire : les coulées de lave bleue ou noire, les cratères adoucis par les forêts et les immenses châtaigneraies
abandonnées, les calades bordées de genêts et les torrents imprévisibles. Son passé historique l'interpelle aussi, avec ses nombreux sites archéologiques, ses petites églises romanes aux clochers à peigne et ses châteaux.
La Révérende Soeur Adèle est la directrice d'un internat de très bonne renommée à Abacouya. Sylvia et Yves Alabinda, qui viennent d'avoir un bébé, lui proposent sa garde. Il est d'une laideur sans égale, mais la religieuse accepte d'accueillir l'ignoble bébé, moyennant une colossale et inespérée somme d'argent. Au fil des jours, elle s'attache de plus en plus à lui, se met à l'aimer comme une mère, découvrant que l'apparence d'un être humain importe très peu et que ce qui compte, c'est l'amour qu'il peut recevoir et donner en retour.
José et Marie ne se connaissent pas, mais le destin va les pousser l'un vers l'autre...
Quittant l'Espagne au moment de la Grande Guerre, José gagne Paris à pied et s'engage comme manoeuvre. Il espère pouvoir passer ouvrier qualifié et faire venir sa fiancée. Marie, elle aussi, fuit. Partie de Corrèze où elle a laissé sa petite Malou, née d'une aventure sans lendemain, elle se jure de trouver un emploi dans la capitale, de refaire sa vie et de reprendre la fillette auprès d'elle. Passent les mois et les années. Et le hasard - mais le hasard existe-t-il ? - favorise soudain la rencontre de ces deux solitaires. La France est alors à la veille de la crise des années 1930 et José a été vu parmi les ouvriers en colère à la Bourse du travail. Marie, quant à elle, est lasse de réprimer ses pulsions de femme... Le bonheur tant espéré pourrait-il apparaître à la croisée des chemins ? Amours, ambitions, petites et grandes lâchetés rythment ce roman d'une saisissante modernité.
Découvrez sans plus attendre ce roman où se mêlent amours et Histoire, celles de ceux qui ont construit l'Europe d'aujourd'hui.
EXTRAIT
- Les maisons du peuple ! Vaste escroquerie ! De vrais ministères avec, s'il vous plaît, électricité et téléphone ! Ils n'auront pas une de mes pesetas ! Ça, non !
Il refusait d'admettre les avancées sensibles que les socialistes étaient parvenus à réaliser. Eugenio ne croyait à rien, excepté sauver sa peau d'une faillite qui lui semblait généralisée.
José sentait confusément qu'Eugenio souhaitait aborder un autre sujet sans savoir comment. Il noyait dans la liqueur ce qu'il avait au bout des lèvres. José l'imitait. Incidemment, les deux amis en étaient rendus à leur huitième ou dixième verre, qu'ils se versaient machinalement, l'oeil vitreux et la bouche pâteuse, dans un silence ponctué par le tapage des voisins, mais vide de mots à eux.
En tout cas, ceux d'Eugenio. Caressant rêveusement les flancs de sa bouteille, il porta enfin son attention sur la pièce de bois.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Avant d'écrire, Sylvie Nordheim a été comédienne, mais également professeur de français, de latin et de théâtre. Ses origines, comme ses romans, s'inscrivent à la croisée des petites histoires familiales et de la grande Histoire européenne. Elle vit à Paris.
Convaincu que l'amour désintéressé est le seul sens possible de la vie, le fils d'un avocat réputé meurt à 24 ans dans un accident en léguant l'intégralité de ses biens à une oeuvre caritative. Son père, également féru de philosophie, s'oppose à la délivrance du legs par tous les moyens, en cherchant à prouver qu'un amour aussi « pur » est forcément illusoire...
Tout au long de ce contentieux implacable, chaque partie utilisera non seulement les ressources de l'arsenal judiciaire mais aussi -et surtout- les arguments des plus grands penseurs. En effet, tel qu'il est rédigé, le legs n'aura de valeur juridique que si l'on parvient à démontrer qu'un amour authentiquement désintéressé peut vraiment exister en ce monde.
En Slovénie, au coeur des Alpes dinariques, sous les ombrages de la hêtraie, une vie exubérante fourmille. Ici l'ours en est le roi. L'approche au petit matin, un affût crépusculaire dans l'attente de la lune, c'est dans ces instants uniques que l'auteur invite le lecteur à le suivre. Trente histoires courtes pour résumer cette passion intime avec l'ours qui, en Europe, reste un emblème du monde sauvage face à une modernité galopante et destructrice.
Cervantès est mort il y a quelques années seulement. On aurait retrouvé ses ossements dans un couvent de Madrid. Une pauvre fille d'une beauté étrange, qui prétend être la nièce de don Quichotte, nous raconte ses aventures...Avec ce nouvel ouvrage, frais et enlevé, plein d'humour et de péripéties, l'auteur renoue avec ses premières amours. Ce roman picaresque nous entraîne dans un monde d'ombres et de lumières où le jeu entre le vrai et le faux nous tient en haleine. Une réflexion profonde et légère sur notre condition humaine.
Quand il décide de participer au « bal des veuves », une vieille tradition alsacienne, Étienne Lambert embarque sans le savoir dans une drôle d'aventure...
Joseph Weiss est à l'origine de cette idée pour le moins incongrue mais ô combien ambitieuse : organiser au coeur de Paris, le soir du Mardi gras de cette année 1971, un « bal des veuves », une tradition ancestrale en Haute-Alsace, uniquement, et qui y perdure encore. Il compte sur la participation de ses plus fidèles amis, qu'ils soient Alsaciens ou Auvergnats, comme Étienne Lambert, dont la famille, depuis deux générations, tient un bar-tabac sur la rue Lepic. Ce jeune célibataire butine au gré des rencontres et n'a nulle envie de se faire passer la bague au doigt. Une seule femme a réussi à le charmer et elle vit dans les lointaines montagnes du Cantal. Étienne se laisse convaincre et se rend à l'événement. La magie du bal va opérer et le voilà embarqué dans une aventure qui le dépassera vite ! D'ailleurs il devra faire appel à Joseph, l'ancien du 36, quai des Orfèvres, pour déminer cette sulfureuse affaire ! Quelles femmes se cachent derrière ces petits loups ? Si elles prennent le pouvoir le temps du bal, les rôles finiront-ils par s'inverser ? De Paris, à Munster en passant par l'Auvergne, rencontres, séductions, surprises, déceptions... tout est possible, sous la plume pittoresque et bienveillante de Pierre Rétier.
Un thriller rocambolesque qui vous mènera de Paris jusqu'en Auvergne !
EXTRAIT
Un vent de liberté soufflait sur la France. Aux prémices de cet été, on profitait d'un grand et beau soleil pour goûter au plaisir qu'offraient les plages de l'Atlantique ou de la Méditerranée. Pour d'autres, leur choix s'était porté sur un petit coin de campagne où beaucoup retrouvaient leur famille et un terroir dans lequel plongeaient leurs racines. Déjà, Paris s'était vidé de nombre de ses habitants qui étaient partis respirer un autre air que celui de la Capitale. Peu à peu, les touristes étrangers étaient arrivés des quatre coins de l'Europe et souvent même d'outre-Atlantique. Dorénavant, ils envahissaient les quartiers historiques avides de découvrir cette ville où tant d'événements s'étaient déroulés, où quantité de monuments rappelaient une histoire qui, en règle générale, avait eu des répercussions sur toute la planète.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Auteur de plus de vingt romans, Pierre Rétier n'a pas son pareil pour dépeindre des fresques réalistes et sans concessions de nos campagnes minées par les secrets, les non-dits, la jalousie, et pour offrir des portraits magnifiques de personnages attachants sur fond de rébellion, de passions et d'amitiés profondes. Des romans efficaces et captivants. De remarquables mélanges d'intrigues et de sentiments.
Il a été récompensé par le prix Panazô pour Le Maître de l'eau, et par le prix Lucien Gachon pour La Nuit des louves.
Après une récente tragédie, la vie de Jean a complètement basculé...
Il lui faut tout recommencer. Ou du moins, tout remettre d'aplomb. C'est ce qu'il pensait faire en se mariant avec Lydie. Malheureusement, cette union va droit à l'échec. Il se réfugie alors dans son travail et ses initiatives tant viticoles que commerciales connaissent de retentissants succès. Et voilà qu'Isidore fait irruption sur la propriété. Personnage surprenant, attachant et quelque peu mystérieux, ce jeune agronome ivoirien va devenir un ami, un collaborateur, et un soutien discret et sage. Tout aussi imprévue que bienvenue est l'arrivée d'Anita pour les vendanges. Les sentiments se frayant des chemins inattendus, ces rencontres pourraient guérir bien des blessures.
Alain Laborieux nous montre qu'il n'y a pas de meilleures histoires, ni de plus tristes, que celle des vies parties de travers et des désirs inassouvis.
EXTRAIT
Dans le rayon de lumière de la porte d'entrée un instant entrebâillée, il était hasardeux d'accorder un âge à celui qui tournait la tête vers l'est où des nuages diaphanes s'étiraient dans la première aube. Tout en refermant le massif battant de chêne de la résidence cossue à la façade nouvellement ravalée,
ce lève-tôt fit du regard un tour d'horizon complet. Puis, apparemment satisfait d'une observation qui, à voir son expression, semblait tout aussi poétique que météorologique, il reprit le sac de voyage posé à ses pieds, descendit lentement les quatre marches du perron, et gagna le terre-plein qui s'élargissait devant l'entrée de l'élégante demeure postée juste au-dessous du sommet d'un vallonnement des costières du Gard.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Journaliste, photographe et auteur, Alain Laborieux est reconnu comme l'un des meilleurs connaisseurs du passé et du folklore, des coutumes et des mythes du Languedoc-Roussillon et de la Provence. Il a signé Des siècles de Bouvine, une histoire de la tauromachie camarguaise (Espace Sud, 2002), devenu un ouvrage de référence, mais également Le Sud entre histoire et légendes (La Mirandole, 2004), récompensé par le prix Claude Seignolle 2005.
Dans ses romans, il marie avec finesse et harmonie traditions régionales et intrigues.