Le dernier album de Tintin, Tintin et L'Alph-Art, n'a jamais fait l'objet d'une étude, ce livre est la première publication à ce sujet. L'album, inachevé en raison de la mort d'Hergé, se « conclut » sur l'image de Tintin conduit à la mort ; beaucoup ont souhaité « terminer » le récit, sauver la vie de Tintin (albums pirates). L'auteure s'interroge sur cette notion d'inachèvement de l'oeuvre d'Hergé, La dernière aventure de Tintin et d'Hergé. Hergé voulait-il envoyer un signal en faisant disparaître « définitivement » Tintin ? Son oeuvre prend-elle tout son sens grâce à cet inachèvement ? A partir de ce travail détaillé, nourri par une iconographie très riche l'auteure élargit son propos en se penchant sur les rapports entre Hergé et la peinture d'une part - sa seconde passion non aboutie - et entre la BD et la peinture d'autre part.
Tandis que Miss B est emprisonnée au donjon du Château, la grève est déclarée. Les animaux ont cessé le travail, mais ils vont plus que jamais devoir rester unis...
Mordre ou ne pas mordre ? Un choix cornélien pour les molosses de Silvio, sidérés par la détermination des animaux qui ont cessé le travail. Unis derrière le lapin César qui a pris la tête du mouvement des Marguerites, les animaux sont en lutte. Mais il faut aussi lutter contre la faim qui tenaille les estomacs... et aussi contre la corruption du perfide Silvio, bien décidé à organiser le troc-échange dont il a besoin pour continuer à régner... quitte pour cela à donner quelques gages à Miss B et ses amis. Cette nouvelle Gazette conclut l'avant-dernier tome du Château des animaux !
Disparu il y a dix ans, Jean Giraud, alias Moebius, est un auteur français de bandes dessinées qui bénéficie d'une renommée internationale, mais dont l'oeuvre, tout en étant fort lue, reste mal comprise. L'ambition de ce livre est de proposer une lecture à la fois originale et complète de ce travail à travers ses deux séries majeures. Blueberry (en collaboration avec Jean-Michel Charlier) a profondément renouvelé l'imaginaire du western, puis L'Incal (en collaboration avec Jodorowsky) a révolutionné le genre de la science-fiction.
L'approche de Jean-Clet Martin fait ressortir la grande originalité de Giraud dessinateur, bâtisseur de mondes, romancier en images, critique social et penseur de la condition humaine.
Jean-Clet Martin est l'auteur de nombreux livres entre philosophie et histoire de l'art. Après avoir travaillé avec Gilles Deleuze, il lui consacre une thèse publiée chez Payot. Directeur de programme au Collège international de philosophie à partir de 1998, il y a présenté un séminaire sur l'oeuvre de Borges. Aux Impressions Nouvelles, il a déjà publié deux essais remarqués, Logique de la science-fiction. De Hegel à Philip K. Dick (2017) et Ridley Scott. Philoophie du monstrueux (2019)
On ne chôme pas au Château. Les animaux doivent consacrer chaque jour une heure de leur temps, non payée, à la récolte du bois de chauffage. La colère monte... Toujours aidée du lapin César et du rat Azélar, Miss B poursuit la guerre secrète contre Silvio et ses chiens cruels. Mais le sage Azélar l'a prévenue. Pour « rendre l'injustice visible et faire cesser la peur », il faut à tout prix se soumettre à une règle essentielle : ne pas céder à la violence. Miss B aura bien des difficultés à repousser cette tentation qui gagne certains animaux, aveuglés par une irrésistible envie de voir le sang couler. Cette nouvelle Gazette du Château présente la première des deux parties du tome 2 de la série, Les Marguerites de l'hiver (à paraître en septembre 2020).
Toujours aidés en secret par le rat Azélar, Miss B et le lapin César ont réussi à convaincre certains animaux de ne plus se cacher pour faire dissidence, tout en restant du côté de la non-violence. Ce dernier point est capital, car si les animaux ne parviennent pas à résister à leur désir de se faire justice eux-mêmes, alors ils feront le jeu de leurs ennemis.
Pour exposer à Silvio leur désobéissance pacifique, Miss B et ses compagnons organisent un sit-in sous les fenêtres du despote, bravant la nuit et le froid glacial. Bientôt, c'est une fête pour soutenir le moral des valeureux résistants qui est organisée, mais Silvio ne l'entend pas de cette oreille. Et une fois encore, c'est à la tentation de la violence que les animaux devront résister...
Cette cinquième Gazette du Château présente la deuxième partie du tome 2 de la série, Les Marguerites de l'hiver.
Tintin est souvent armé mais c'est surtout lui qui est victime de la violence. Ses aventures se déroulent généralement dans un contexte réel. Hergé savait utiliser l'actualité pour donner tout le réalisme qu'il souhaitait à ses albums. Certaines guerres sont bien réelles comme dans Le lotus bleu ou L'oreille cassée. D'autres paraissent imaginaires et pourtant... Comment faire la part entre la réalité et la fiction ? C'est tout le but de cet ouvrage qui fourmille d'informations très précises aussi bien dans les conflits abordés que dans le choix des armes, légères ou lourdes ! Plus de 150 entrées pour revivre en détail une grande page de l'Histoire du XXe siècle.
Hergé avait parsemé ses albums de mots ou d'expressions en langues étrangères dont il ne fournissait pas la traduction. Certains lecteurs se demandent même si ces transcriptions ont un sens : pour l'essentiel, la réponse est oui. Mais que signifient-elles ? C'est là l'objectif de ce petit ouvrage : profiter des aventures de Tintin pour découvrir d'autres langues, parfois l'origine étrangère de certains noms et, surtout, fournir au lecteur la traduction de tout ce qui est écrit dans des langues autres que le français. Hergé nous réserve quelques surprises, pour notre plus grand plaisir !
En partant à la découverte des contextes géographique et historique des albums qui ont enchanté notre enfance, on les relit avec un tout autre regard, même après 77 ans ! Et si la lecture des aventures de Tintin pouvait nous permettre d'enrichir nos connaissances ? C'est tout le pari de cet ouvrage qui analyse chacun des vingt-trois albums et qui promet quelques surprises...
Rarement cité parmi les pays phares du continent en matière de bande dessinée, le Cameroun compte pourtant une histoire riche et ancienne en la matière. De nos jours, face à un marché parfois difficile à pénétrer et un milieu éditorial frileux en matière de 9è art, les auteurs continuent de s'organiser et se font connaître à travers l'autoédition de leurs oeuvres ainsi que l'organisation de festivals et d'ateliers. Ce phénomène, unique en Afrique, est retracé dans ce livre rempli d'illustrations.
Bande dessinée particulièrement déroutante, Julius Corentin Acquefacques de Marc-Antoine Mathieu invite le lecteur curieux dans un labyrinthe aux contours absurdes, surréalistes et humoristiques à la fois. L'oeuvre suscite et parfois implique la relecture en un mouvement circulaire tendant à absorber toute référence rationnelle. Mais, comme souvent, l'absurdité a ses raisons et sous l'apparente perte de repères, des lignes de force subsistent qui, mises au jour, invitent à une nouvelle relecture...
Petit poucet du Neuvième Art, la BD chrétienne, née en 1941, est forte de 70 000 pages, réparties en près de 1 500 albums francophones. Roland Francart propose une étude exhaustive sur ce pan de la BD qui a marqué toute une génération. Après avoir abordé le monde de la BD en général, sa naissance et son évolution, l'auteur met en exergue l'âge d'or de la BD chrétienne jusqu'en 1960, puis son tournant catéchétique et enfin un renouveau avec les mangas, comics et romans graphiques. Cet ouvrage est constitué d'une présentation de 36 dessinateurs de BD chrétiennes ainsi qu'une sélection de 65 albums significatifs de cette forme d'expression, représentant à ce titre un ouvrage de référence pour tous les amateurs de bande dessinée, comme pour les animateurs pastoraux, catéchistes et professeurs de religion.
L'Antiquité possède Alix, la période moderne a L'Épervier et les Passagers du Vent, la période contemporaine se retrouve dans Maus ou chez Tardi. Le Moyen Âge serait-il le parent pauvre de la bande dessinée ? Il existe bien quelques oeuvres marquantes, de Prince Vaillant aux Compagnons du Crépuscule, en passant par Vasco et Les Tours de Bois-Maury, mais elles ont moins imprégné l'imaginaire collectif et nos images mentales du Moyen Âge sont d'abord tirées de films, comme Le Nom de la rose par exemple.
Écrit par un collectif d'historiens, cet ouvrage explique en quoi la période médiévale a pu inspirer les auteurs du monde entier. Si la medieval fantasy est le genre qui est le plus en vogue actuellement (Thorgal), la bande dessinée historique reste très présente. Il s'agit alors de recontextualiser cette production : comment la bande dessinée a-t-elle instrumentalisé le Moyen Âge pour faire passer des messages politiques, qu'ils soient chrétiens ou anticléricaux, fascistes, écologistes, féministes ou communistes ? Depuis les années 1980, le lectorat visé étant plus diversifié et moins politisé, c'est un tout autre Moyen Âge qui est représenté par des auteurs qui se documentent davantage pour recréer des décors, une langue et des situations qui paraissent crédibles. Mais la vision qui en est donnée est globalement très sombre : du beau Moyen Âge de preux chevaliers, on passe à un monde crépusculaire qui peut, en creux, faire réfléchir sur notre société contemporaine.
À côté d'articles de synthèse, cet ouvrage fait la part belle à l'analyse détaillée d'oeuvres très diverses, du Godefroid de Bouillon, de Servais, au Sourire des Marionnettes, de Jean Dytar, tout en donnant la parole aux auteurs de bande dessinée par le biais d'entretiens.
La BD belge des années 1920-1960 a bénéficié d'un fort impact social sur un temps étendu. Elle a notamment offert au genre nombre de « classiques », constamment réédités, comme les exploits de Tintin ou ceux de Spirou. Il s'agit d'une littérature pour les jeunes, et même avant tout pour les jeunes garçons, qui privilégie l'esprit d'aventure ou l'humour. Mais les éditeurs et les auteurs n'étaient pas coupés de leur époque, et un certain discours politique transparaît entre les cases et les bulles.
La BD belge d'expression française est ainsi marquée par sa naissance au sein de milieux catholiques conservateurs, voire maurrassiens. Durant l'entre-deux-guerres, on trouve dans maints récits des clichés anticommunistes, antiaméricains, antisémites ou colonialistes. Après 1945, les cartes sont largement rebattues. Dans le cadre des nouvelles alliances, des héros pilotes de chasse américains font leur apparition, tandis que les vieux clichés à connotation raciste tendent à disparaître. Mais on peut aussi raisonner en termes de permanences, et noter qu'un monarchisme plus ou moins diffus imprègne la production belge, depuis les années 1930 jusqu'aux années 1960.
Cet ouvrage n'entend ni exalter un prétendu « âge d'or », ni dénoncer des errements idéologiques, mais permettre aux amateurs de relire la BD belge sous un angle plus politique, et fournir aux enseignants des pistes pour mieux intégrer le 9e art au sein de leurs pratiques pédagogiques.