À l'hiver 2015, Gwenaëlle part trois mois dans le sémaphore de l'île d'Ouessant. C'est pendant, et à la suite de ce séjour, qu'elle écrit ce récit. Là, sous le grand phare du Créac'h, se racontent un voyage immobile et une expérience d'immersion au contact des éléments et des îliens. Elle explore les lieux et rencontre les habitants, les derniers marins de commerce, les guetteurs-sémaphoriques et gardiens de phares, et les femmes, gardiennes des lieux, qui occupent une place prépondérante sur cette île du Ponant. On découvre cet espace à part, territoire de l'extrême entretenant un rapport particulier à la noirceur et à la mort. Face à la mer et sous les faisceaux du grand phare, l'auteure vit cette expérience comme une renaissance dans le passage et l'exil que représente l'écriture.
Gwenaëlle Abolivier est journaliste et auteure. Elle est une voix de France Inter. Elle présente pendant plus de vingt ans des émissions de grands reportages où elle raconte ses voyages à travers le monde. Depuis plusieurs années, elle s'est tournée vers l'écriture littéraire tout en continuant d'intervenir sur les ondes (Radio France et la RTS) et dans différentes revues comme ArMen .
De l'Aber-Ildut, son village familial, à tous ces hauts-fonds sur lesquels il a failli plus d'une fois déchirer ses bateaux, de Bécassine à la tante Sabote, Yann Queffélec, Armoricain pure souche, évoque une Bretagne tout à la fois mythique et bien réelle, c'est-à-dire éternelle."Ma Bretagne est d'Armor, le pays dans la mer. Elle est d'Armor, elle est d'Argoat - mer et forêts -, arrimée par l'ouest à ses destinées atlantiques, et par l'est à la pointe aiguë du socle européen.
On y allait en train quand j'étais enfant. Le Paris-Brest à vapeur des années 50, la moleskine olivâtre du compartiment pour huit, les oeufs durs écalés sur les genoux, neuf heures de rail sans voir la mer ou si peu vers Saint-Brieuc.
Ma Bretagne est d'abord le pays des miens. Ma mère, Yvonne, la première à me bercer de chansons marines et d'histoires. Mon père, Henri Queffélec, l'homme et l'écrivain que j'ai le plus admiré, le bel indifférent aux yeux d'horizon.
Entre nous, l'Armor est mon pays usuel, mon pays définitif, j'y naîtrai toujours."
Yann Queffélec
Veine palpitant dans l'intime repli des campagnes. Chemin d'eau qu'ont déserté chalands et gabares. Ligne de vie creusée dans la paume calleuse de la Bretagne. Le canal de Nantes à Brest ondule d'un bout à l'autre de la presqu'île. Au début d'un très beau mois de mai, j'ai parcouru à pied ses trois cent soixante kilomètres. Pour rien, pour le plaisir, pour jouir de ce luxe inouï, de cette prodigalité fastueuse : marcher ; passer son temps à le perdre ; se coucher sur la rive quand le soleil est trop chaud, pour lire ou regarder le ciel. Le canal : fil conducteur d'une échappée solitaire, de cette narration vagabonde.
En mai 1847, Gustave Flaubert et son ami Maxime Du Camp décident de partir à l'aventure sur les routes, «sac au dos et souliers ferrés aux pieds». Leur périple, qui les mène des Pays de la Loire à la Normandie, durera trois mois. Un livre écrit à deux mains, "Voyage en Bretagne, Par les champs et par les grèves", naîtra en 1881 de ce voyage, Gustave Flaubert rédigeant les chapitres impairs et Maxime Du Camp les chapitres pairs. Ce carnet de voyage à travers les landes, les ports et les villages bretons, traitant entre autres d'histoire, d'archéologie et de culture celte, se lit aujourd'hui non seulement comme une oeuvre littéraire, mais aussi comme un excellent guide touristique, documenté et vivant, sur la Bretagne. Cette édition offre les textes de Flaubert consacrés à Carnac, Quiberon, Belle-Île en Mer, Plouharnel, Baud, Quimperlé, Rosporden, Quimper, Concarneau, Pont-l'Abbé, Landévennec, Daoulas, Brest, Saint-Pol-de-Léon, Saint-Malo, Le Mont Saint-Michel, Combourg et Rennes.
Ces deux petites îles au large de Quiberon et de Belle-Ile, - le Caneton (Hoëdic) et le Canard (Houat) en breton - connurent une histoire mouvementée entre le XVIIe et le début du XIXe siècle, liée aux guerres franco-anglaises de Louis XIV à Napoléon Ier.
Parue initialement en 1850, cette monographie s'intéresse également à la vie, aux moeurs & coutumes des Hoëdicais et des Houatais, et particulièrement au rôle prépondérant que joua, longtemps, le recteur de chaque île.
Un ouvrage pour découvrir plus en profondeur ces deux îles, que vous soyez insulaire ou « étranger »...
David Parris promène sur le paysage estival un regard amusé mais complice. Son village près de Dinard n'est pas secoué par de grands événements: ce sont donc les faits et gestes de tout un chacun, que ce soit au marché de Dinard ou à la plage, qui nourrissent sa réflexion et qu'il nous raconte avec poésie et humour. " A nous deux, chef ! " dit le charcutier, et tout le charme d'un samedi matin au marché est retrouvé. " Le petit Éric est attendu au poste de secours... ": encore un Éric de perdu dans le brouhaha de la plage. Au cours de ses promenades, pour David Parris, le tout est d'éviter d'arriver: il se délecte à " l'être-là " plutôt qu'à " l'être ailleurs ".