Quatre aristocrates s'engagent-ils à étudier trois ans sans voir femme qui vive? Le hasard voudra que leur serment à peine scellé, quatre beautés se présentent au palais. La galanterie commande qu'elles y soient reçues avec empressement mais le serment contraint à les 'loger aux champs'. Une quadruple intrigue amoureuse pourrait toutefois se nouer : au premier regard, les quatre aristocrates oublient études et serment pour ne plus penser qu'aux sonnets qui déclareront leur amour à ces dames. Les entrées et sorties entre 'cour' et 'jardin' au théâtre permettent à ces sonnets précieux, confiés à des rustres incapables de les lire mais empressés à les transmettre, de circuler entre diverses mains. Ces imbroglios de commedia dell'arte ne suffiraient pas à empêcher l'intrigue amoureuse
d'aboutir si l'ironie vengeresse des quatre dames, éconduites avant que d'être aimées, ne veillait à ce que toute peine d'amour soit d'avance perdue.
Il y a de la séparation dans l'air.
9 couples se séparent ou se préparent à le faire.
Dans la vie ça peut parfois avoir lieu dans l'entente, dans l'intelligence, d'un commun accord. Mais là c'est pas le cas. Pas du tout.
Les uns hurlent, vocifèrent, se font des reproches, mentent, se menacent, se frappent ou risquent de le faire. Il y en a qui se quittent par amour. Il y en a même qui ont recours au suicide... enfin c'est ce qu'ils prétendent.
Évidemment l'exagération fait que parfois ils deviennent ridicules.
D'autres sont touchants, émouvants, on voudrait qu'ils trouvent le terrain d'entente, que les mains se rejoignent, que les colères s'apaisent, que les yeux doux remplacent les mots durs.
Ce sont neuf histoires grinçantes qui parfois font soupirer car l'important dans le divorce c'est ce qui suit.
Ce sont neuf histoires pas tristes qui parfois font rire car on se marie par manque de jugement, on divorce par manque de patience et on se remarie par manque de mémoire. (Roussin)9 saynètes
9 lieux
19 personnages
Durée : 1h30
À PROPOS DE L'AUTEURGérard Levoyer est auteur, comédien, metteur en scène. Il a écrit à ce jour 120 dramatiques radiophoniques dont une soixantaine pour France Inter et 50 pièces de théâtre toutes jouées.
Il a reçu le Prix SACD de la Radio en 2003 et le Prix Mounet Sully 95 décerné par la Société des Poètes Français.
Lorsque la tante Irène décède, tout l'équilibre familial est menacé...
« Irène est morte... et toi tu chantes ! » c'est la réplique que lance Alice, indignée, à sa mère qui lui a annoncé, quelques instants plus tôt, le décès de sa tante.
Face à l'insouciance de sa mère et au cynisme de son père, Alice va se confier à Vincent, son frère cadet. Des confidences sur sa vie, ses regrets, ses doutes, son nouvel amour, mais aussi sur Irène, sa tante qu'elle aimait profondément, décédée sans avoir eu le temps de lui révéler son secret.
C'est une pièce sur les rapports familiaux, les non-dits, les malentendus, les faux-semblants. Où l'on voit que la gaieté n'est pas héréditaire, et que derrière le cynisme du père se cache une vraie souffrance.
Quant au secret d'Irène, il pèse sur cette famille depuis des lustres.
Ce drame familial, teinté d'humour, fait la part belle à tous les secrets et les non-dits souvent dissimulés derrière le masque de la famille parfaite.
EXTRAIT
Vincent :
Bonjour Papa. Bien dormi ?
Le père :
Merveilleusement bien ! De onze heures à minuit, j'ai cherché le nom d'un écrivain célèbre que j'avais sur le bout de la langue. Impossible de m'en souvenir. J'ai passé en revue toutes les lettres de l'alphabet, les ai associées, combinées, voyelles... consonnes... voyelles... Rien. Le vide. J'ai essayé de ne plus y penser, mais rien à faire... J'ai fini par m'endormir, pour me réveiller une heure plus tard, et rechercher le nom de cet écrivain quand soudain j'ai eu une violente douleur dans la poitrine qui, heureusement, n'a pas duré... Voilà un résumé de cette excellente nuit.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Liliane Avram vit à Poitiers. Un temps fonctionnaire, elle a démissionné, occupé divers emplois au sein d'associations avant de se consacrer avec passion à l'écriture.
Elle aime la musique, le théâtre et le cinéma. Après avoir publié deux recueils de nouvelles policières aux Éditions Ex Aequo, elle nous livre ici sa première pièce de théâtre, une comédie dramatique où l'humour -noir- n'est pas absent.
Extrait
ACTE II
Scène 2
Hélène, Bacchis, un esclave
BACCHIS
Y pensez-vous, madame?... ne pas vous décolleter un jour comme aujourd’hui !...
HÉLÈNE
(assise près du guéridon) Je garderai cette toilette.
BACCHIS
Dans une heure, ici, vous aurez le jeu des Rois : la partie d’oie qui vous a été demandée hier par le grand Agamemnon... puis, ce soir, le souper de cent couverts dans la galerie de Bacchus.
HÉLÈNE
Je garderai cette toilette.
BACCHIS
L’étiquette la plus vulgaire exige...
HÉLÈNE
(avec force, se levant) Je garderai cette toilette... et si j’en connaissais une plus austère et plus montante, je m’y voudrais emprisonner jusqu’au retour de mon mari.
BACCHIS
C’est contraire à tous les usages...
HÉLÈNE
C’est un voeu.
BACCHIS
Heureusement que la réputation de madame est faite et que l’on sait bien que madame est la plus belle femme du monde!...
HÉLÈNE
(agitée) Ne dis pas cela !
BACCHIS
Grande reine, ce trouble... (entre un esclave par la droite)
HÉLÈNE
Ah! fatale beauté !... (haut) Que me veut cet esclave?
L’ESCLAVE
Madame, c’est le seigneur Pâris.
HÉLÈNE
Bing ! Voilà ce que je craignais.
BACCHIS
Madame...
HÉLÈNE
Je ne le recevrai pas.
BACCHIS
C’est laisser croire que vous avez peur...
HÉLÈNE
Moi, fille de Léda, j’aurais peur !...
BACCHIS
Alors, recevez-le...
HÉLÈNE
Oui, tout à l’heure, Bacchis, tu le feras entrer ; mais laisse moi consulter ma mère.
BACCHIS
Combien de temps ?
HÉLÈNE
Dame!...
BACCHIS
Combien?
HÉLÈNE
Que sais-je, moi ?... Le temps qu’il faut à une fille pour consulter sa mère... tu dois savoir cela aussi bien que moi.
BACCHIS
Oui, madame... (à part) Pauvre Ménélas ! (elle sort par la droite avec l’esclave)