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Par quel étrange malheur la vie de Clément a-t-elle pu basculer si vite dans l'horreur ? Il avait tout pour lui : une vie de famille épanouissante, un travail qui le comble, une femme qu'il aime et, qui, suprême cadeau de l'existence, vient tout juste d'accoucher de leur premier enfant.
Et toute la petite bande d'amis du couple de vite rappliquer à l'hôpital pour passer voir le nouveau-né. Mais déjà le drame rodait, car dès le lendemain, Clément irait recevoir la pire nouvelle de son existence : Roméo, son jumeau, ne supportant plus son existence rangée, sa vie ratée, peut-être même, décide par un geste fou de se jeter sous un train.
Mais par quelle logique assassine, Roméo osa-t-il commettre un tel geste, lui qui la veille encore resplendissait de bonheur au moment de voir le petit Martin pour la première fois de sa vie ?
Mais ce n'était là que prémisse pour Clément qui, très vite, se trouve dans l'obligation de pousser l'enquête jusqu'au plus sordide des habitudes de vie de Roméo. Une première piste prometteuse se dégage alors : le suicide de Roméo aurait-il un lien avec la mort inexpliquée d'Emmanuel, l'un de ses très bons amis, décédé en pleine forêt, par une triste nuit d'été ?
C'est en tout cas ce que laisse entendre Damien, un SDF venu à la rencontre de Clément dans le but de lui apprendre que Roméo et Emmanuel avaient été complices d'un crime sordide le jour même de la mort de ce dernier.
Ça y est, l'affreuse suspicion a fini d'agir, la vérité est en marche !! Plus rien ne sera comme avant pour Clément, complice involontaire de son frère le soir des faits et qui se trouve à une décennie d'intervalle dans l'obligation de faire toute la vérité sur cette sordide affaire.
Chasseurs avant l'aube est la sixième parution de Grégory Vuibout aux éditions Myriel. -
Mais quelle est donc cette improbable faute dont Jérémy, notre narrateur, se désespère de nous parler ? Une vie on ne peut plus simple, quelques frasques çà et là, oh certes oui, mais rien qui ne puisse se comparer à l'abomination dont il se sait coupable.
Mais les pages avancent, les mots se précisent puis s'accumulent et Jérémy n'en démord pas : c'est bien lui qui a fait ça et il entend bien vous le démontrer.
Et tout y passe dans la grande plaidoirie. Il y a tout d'abord cette triste enfance puis cette vie faite d'expédient et de quelques artifices de bonheur. Mais y a-t-il là une seule excuse recevable dans l'interminable descriptif de ses faiblesses possibles permettant d'excuser ce qui, de toute façon, est impardonnable ?
Alors, à regret, il ne lui reste plus qu'une échappatoire : son crime ne fut qu'un geste réflexe, un instinct forgé au nom de l'honneur, parce qu'il fallait bien se venger de l'agression dont il a été victime. Et au bout du bout, Jérémy peut enfin asséner : qu'y pouvait-il, lui, si ses voleurs n'avaient rien dans la tête ? Ce crime, c'est aussi le leur, lui n'a fait que lancer la Vendetta et ce sont eux qui ont fait le reste.
Mais tout ça vous égare ? Eh bien dites-vous que d'autres avant vous s'y sont également perdus dans le grand dédale de haine dont Jérémy seul tient les plans. Les journalistes, la police, la justice, et jusque même la propre famille de sa victime, les voici ici dénoncés tous ces autres crédules, idiots utiles à cette triste affaire.
Et vous, n'est-il pas temps de venir vous confronter à cette glaçante histoire ?
Ennemis involontaires a tout du testament monstrueux. C'est la longue confession du plus ignoble des crimes possibles.
Ennemis involontaires est la première publication de Sandro Cimino aux éditions Myriel. -
Rien ne semble distinguer Charlotte en ce début de soirée de septembre et pourtant elle s'apprête à commettre un geste insensé. Préoccupée, la peur lui tenant le corps, elle ne voit pas l'homme qui de loin la suit et la suspecte. Lui, c'est Douglas, une pauvre âme en perdition. Il a un grand plaisir Douglas, c'est de suivre les femmes seules, de sentir son désir monter, la peur qui vient à les surprendre lorsqu'elles le remarquent excitant toujours plus l'instinct prédateur de ce fou aux apparences trompeuses.
À chaque fois le rituel est le même : sa proie repérée, il lui emboite le pas puis il fait taire les quelques voix qui le condamnent. Il sait que sa conscience cède vite et que cet excès de réserve va bientôt se taire. Mais ce soir est décidément spécial, car cette jolie rousse a des charmes qui le forcent à toutes les audaces.
Dès qu'il le peut, il engage la conversation avec Charlotte et sans rien n'y comprendre l'ennemi devient étrangement complice. Les points communs sont multiples entre eux et que dire de cette étrange entente qu'ils se découvrent à mesure que le bus les transporte. Ce qui avait commencé comme une tragédie se transforme en une belle histoire unissant deux êtres à l'abandon. Mais ce n'est là qu'une douce supercherie, car Douglas sait ce que vient de faire Charlotte. Tout à l'heure, il était là, au loin, jouissant de sa surveillance malaise, quand elle était entrée dans l'immeuble. Les coups de feu, il les a entendus depuis la rue, puis il se souvient de l'inquiétante prudence avec laquelle Charlotte avait quitté l'immeuble, comme un criminel fuit sa victime.
Charlotte, s'abandonnant, trouvera-t-elle la force de tout lui raconter pendant cette longue nuit d'errance vers laquelle ils partent. Et lui, comment expliquera-t-il qu'il en connaisse autant sur elle sans se trahir ? Entre le paumé au grand coeur et sa proie, fille à la dérive, va s'engager un troublant jeu de confessions. Mais déjà le terrible danger qui fond sur eux se précise. Rien ne survivra au sortir de cette longue nuit glaçante.
La sentence inverse est la quatrième parution de Grégory Vuibout aux éditions Myriel. -
Blanca avait toute la vie devant elle, mais il devait revenir au destin de briser net toutes ces promesses de bonheur. Le soir de sa mort, Blanca avait prévu de prendre du bon temps avec Zoé, sa meilleure amie. C'était l'été, tout le monde semblait heureux, il n'y avait pas franchement lieu de s'inquiéter. Blanca, trop sûre d'elle, n'avait même pas pensé prévenir son frère qu'elle s'absentait pour la soirée au moment de partir. C'était soir de demi-finale de coupe du monde et Enrique, trop concentré sur le match, n'avait d'yeux que pour sa passion. Puis, toute façon, Vincente était en train de lui parler lorsque Blanca avait quitté en catimini l'appartement.
Zoé, elle en était sûre, serait bientôt là. Elles la tenaient leur bonne soirée : au Delcool, le café du bout de la rue, on avait réservé la salle aux personnes qui détestent le foot, comme elles. Dans son dernier message, Zoé prévenait qu'elle n'en avait plus que pour une poignée de minutes. Blanca l'avait crue et pour la faire venir, elle préféra pénétrer dans le café. En commençant à boire, qui sait, peut-être que le temps passerait plus vite pour elle.
Et le tueur de Blanca, me direz-vous. Eh bien, tout se précisait pour lui au moment d'aller parler à Blanca. Sa bonne excuse il la tenait. Avec une proie comme Blanca, toute façon, pas besoin de trop se creuser la tête. Il n'avait qu'à faire comme d'habitude et le tour était joué. Surtout que Zoé avait menti à Blanca et cette dernière commençait à le comprendre. Zoé n'était pas à une poignée de minutes du Delcool lorsqu'elle avait envoyé son dernier message. Elle était bien plus loin que ça. Pour dire la vérité, à cet instant, Zoé commençait tout juste à entrer dans le métro de porte de Choisy. Le temps d'arriver et l'affreux crime aurait lieu. Pas même un sourire ou un dernier mot à échanger avec Blanca pour Zoé !! Il était trop tard pour ça, car ce que vit Zoé en arrivant au rendez-vous ce fut la longue rangée des voitures de police et de pompiers.
Court roman, texte énigmatique et poignant, Le premier malheur interroge nos destinées. Sommes-nous pour de vrai condamnés à l'inéluctable ? Car parmi tous ces petits gestes, dans le nombre infini de nos décisions de chaque instant, qu'aurions-nous dû changer pour que le malheur rate sa cible ?
La preuve ? Est-il si certain que ce soir-là, Blanca était condamnée à mourir ? Car, après tout, sommes-nous si sûrs d'avoir trouvé la bonne personne lorsque nous accusons celui que l'évidence désigne comme étant l'assassin ?
Par esprit de vérité, parce que l'amour d'un frère est ce qu'il y a de plus puissant, Enrique va devoir se poser toutes ces questions. Partez donc à sa suite, suivez point par point sa longue confession, et vous aussi vous finirez par découvrir l'atroce vérité du crime de Blanca Forlan.
Le premier malheur est la troisième parution de Claude Lestimov aux éditions Myriel. Il signe avec ce roman, sa première contribution à la collection Myriel noir. -
Rien ne prédestinait Claire et Laurent au malheur. Une vie de couple suscitant l'admiration, un travail épanouissant pour chacun d'eux, une « bonne situation », comme on dit, pas d'enfant certes, mais c'était un choix de Claire, comme un gage de liberté.
Et pourtant, lentement, le poison de l'ennui commença à ronger le bel édifice, car Claire se lasse de plus en plus de cette vie prévisible où la surprise ne s'invite jamais. Rien d'étonnant, dès lors, de la voir si facilement céder à Naldo, un bel éducateur sportif rencontré par l'intermédiaire de Marina, sa soeur.
Ça y est le drame avait amorcé sa terrible logique. Un homme en trop entre Claire et Laurent, le dialogue rendu impossible par trop de rancunes accumulées, puis Marina, soeur attentionnée, forcément inquiète, dont les avertissements étaient restés lettre morte : Naldo est un séducteur de la pire espèce, quelqu'un qui pour satisfaire ses penchants n'hésite jamais à trahir.
Que s'ajoutent à cela quelques déconvenues professionnelles pour Laurent et la terrible machine à enfanter l'atroce aura fini sa macabre marche en avant.
Le jour du drame, tout s'amorça par le licenciement de Laurent, mais ce n'était là qu'un préalable. Claire avait décidé de lui annoncer leur rupture au même moment et, d'évidence, pareille concomitance ne fit qu'aggraver la folle escalade meurtrière en préparation.
Mais dans la coulisse déjà, on se préparait pour l'abominable. D'autres personnes allaient mourir et, triste ironie du destin, c'est à deux inconnus que l'épouvantable machination réclamerait de l'aide.
Dans les pas du mort vous plonge dans un abime terrifiant. Cinq individus à la dérive, objets de leur passion, victimes d'eux-mêmes, puis, pour finir, traits funestes de cette tragédie, cinq vies impitoyablement brisées.
Court thriller, Dans les pas du mort est le premier roman de Johann Delfranc aux éditions Myriel.