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Histoire
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"Pendant trente ans, de sa vingtième à sa cinquantième année, Tolstoï a vécu, dans la création de ses oeuvres, insouciant et libre. Pendant trente ans, de sa cinquantième année jusqu'à son trépas, il ne vit plus que pour comprendre et connaître le sens de la vie, luttant avec l'insaisissable, enchaîné à l'inaccessible. Sa tâche a été facile jusqu'au jour où il s'est donné cette formidable mission : sauver, non seulement sa propre personne, mais encore toute l'humanité, par sa lutte pour la vérité. Avoir entrepris cette mission fait de lui un héros, - presque un saint. Y avoir succombé en fait le plus humain de tous les hommes." -- S. Zweig
Dans cette oeuvre, Stefan Zweig, comme à son habitude, ne se contente pas de faire un simple récit des événements de la vie de Tolstoï. Il y révèle la complexité d'un personnage tout aussi troublant que talentueux, en explorant de manière psychologique les déchirements internes qui l'ont poussé à devenir ce qu'il était, que ce soit en tant qu'écrivain ou en tant qu'homme. -
Les grands cimetières sous la lune
Georges Bernanos, Vincent Duclert
- Bookelis
- 5 Janvier 2024
- 9791042421427
Bernanos Georges - Les grands Cimetières sous la Lune : C'est lors de son exil que Bernanos rédige Les Grands Cimetières sous la lune, un violent pamphlet anti-franquiste qui aura en France un grand retentissement lors de sa publication, en 1938. Bernanos séjourne à Majorque lorsque la guerre civile éclate. D'abord favorable au camp nationaliste pendant les trois premiers mois qui suivent le soulèvement l'écrivain est rapidement horrifié par la répression franquiste et désespéré par la complicité du clergé local. (Wikipédia)
En janvier 1937, il évoque l'arrestation par les franquistes de «pauvres types simplement suspects de peu d'enthousiasme pour le mouvement [...] Les autres camions amenaient le bétail. Les malheureux descendaient ayant à leur droite le mur expiatoire criblé de sang, et à leur gauche les cadavres flamboyants. L'ignoble évêque de Majorque laisse faire tout ça. »
Dans Les Grands Cimetières sous la lune, qui paraît d'abord dans une revue dominicaine, il ironise sur le « cardinal Goma » (Isidro Gomá y Tomás, archevêque de Tolède, qui identifiait le combat des franquistes à une véritable croisade catholique, dans une « guerre d'amour ou de haine envers la religion »). Le prélat est dépeint prêt à bénir la légalité, pour peu qu'elle soit devenue militaire, ou vantant l'esprit dans lequel, à ses dires, les républicains envoyés au mur accueillent les secours du « saint ministère ».
Alors qu'il réside encore à Palma de Majorque, il apprend que sa tête est mise à prix par Franco. Son pamphlet offre « un témoignage de combat » qui prend rapidement une actualité extraordinaire pour se révéler une prophétie des grandes catastrophes du siècle. Ce livre qui, comme L'Espoir d'André Malraux, est un témoignage important sur la guerre d'Espagne, lui vaudra l'hostilité d'une grande partie de la droite nationaliste, en particulier de son ancienne famille politique, l'Action française, avec laquelle il avait rompu définitivement en 1932. -
En 1898, le chef de file naturaliste français Émile Zola a prononcé un discours public en première page d'un quotidien de premier plan pour exprimer son indignation à la condamnation du capitaine Alfred Dreyfus. Alfred Dreyfus était un Juif faussement accusé de trahison. Loin d'être d'actualité, l'affaire a rempli la politique française, l'armée et la justice. Aujourd'hui encore, face à l'antisémitisme enraciné dans la société, l'article reste un sujet brûlant.
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En mars 1896, le lieutenant-colonel Georges Picquart, devenu chef du service de renseignements (section de statistique) en juillet 1895, intercepte un document, le « petit bleu », qui ne laisse aucun doute sur les accointances de son auteur, le commandant Esterhazy, avec l'ambassade d'Allemagne. Il découvre par ailleurs que le dossier secret comportant des pièces couvertes par le secret militaire, communiqué au Conseil de guerre pendant le délibéré, à l'insu de la défense, est vide de preuves.
L'affaire Dreyfus naît à ce moment-là, à la suite de l'acquittement du véritable traître, Ferdinand Walsin Esterhazy, au moment où Émile Zola publie « J'accuse...! » dans l'Aurore du 13 janvier 1898, une lettre adressée au président Félix Faure où il affirme que Dreyfus est innocent. L'État engage alors un très médiatisé procès en diffamation à rebondissements, au terme duquel Émile Zola est condamné au maximum de la peine. L'Affaire éclate alors au grand jour et divise les grands courants politiques de l'époque en clans dreyfusards et antidreyfusards.
Son cas, à nouveau évoqué à la Chambre des députés, provoque un scandale dans le cadre de crises ministérielles. Les « preuves » produites par le ministre de la Guerre devant la Chambre se révèlent être des faux commis par les militaires. L'auteur de ces fausses pièces, le colonel Henry, est emprisonné en 1898, et se suicide au lendemain même de sa mise en détention.
Après l'arrêt de la Cour de cassation qui annule le premier jugement, Alfred Dreyfus est rapatrié pour être jugé par un second conseil de guerre, à Rennes, le 7 août 1899. À nouveau reconnu coupable de trahison, il reçoit étrangement le bénéfice de circonstances atténuantes et il est condamné à dix ans d'emprisonnement.
Dix jours plus tard, Alfred Dreyfus bénéficie d'une grâce présidentielle. Le 12 juillet 1906, la Cour de cassation cassera finalement le jugement de Rennes sans renvoi.
Alfred Dreyfus, après sept ans d'un combat pour obtenir sa réhabilitation et ce malgré les difficultés que lui font quelques-uns de ses anciens partisans, est déclaré innocent, la Cour de cassation ayant cassé sans renvoi le jugement de Rennes. Il est alors réintégré dans l'armée avec le grade de chef d'escadron et est nommé chevalier de la Légion d'honneur, le 20 juillet 1906. Toutefois, son ancienneté mal calculée ne lui donne pas le rang qu'il aurait dû avoir et l'oblige à demander sa retraite en 1907, sans que ses anciens partisans, Georges Clemenceau alors président du Conseil, et Georges Picquart, ministre de la Guerre, acceptent d'intervenir pour réparer une erreur qui était une nouvelle injustice.
En 1908, il est victime d'un attentat par balles et blessé lors des cérémonies de transfert au Panthéon des cendres d'Émile Zola, son défenseur. L'auteur de l'attentat, Louis Grégori, sera acquitté.
|Source Wikipédia| -
Fragments choisis de manuscrits chinois exhumés
Remi Anicotte
- Bookelis
- 7 Novembre 2024
- 9791042447830
Vingt-deux extraits de textes inédits de la Chine du IIIe siècle avant J.-C. au IIIe siècle après J.-C. Des lettres de soldats, des actes testimoniaux, des traités de médecine, d'astrologie ou d'oniromancie, ainsi qu'une histoire de mort-vivant. Des lois et châtiments. Des règlements et des bordereaux administratifs. Une collection de capsules temporelles qui sont autant de reflets d'un monde disparu.
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Prométhée aux enfers ; la condition d'un homme prédestiné à servir
Lionel Minkutu
- Bookelis
- 27 Janvier 2017
- 9791022728324
L'Âge des Ténèbres, une appellation qui fait frissonner chacun. C'est en effet à cette image que plusieurs se réfèrent lorsqu'ils parlent du Moyen-Âge. Mille ans... tout un millénaire obscur, allant de la chute de l'Empire romain à l'« Âge des découvertes ». Cette longue période, complexe et instable, est résumée par des guerres, des maladies, la pauvreté, etc., comme si pendant tout un millénaire les Européens n'avaient retenu que le négatif. Or, de la modernité à nos jours, nombre de gens sont en droit de dire que les mêmes qualificatifs propres au Moyen-Âge sont en vérité assimilables à notre époque, en Europe comme dans les territoires extraeuropéens.
Mais, vu que dès la Renaissance l'on dédaigna ce qui ne fut pas dans l'air du temps, vu que l'on crut au progrès, à l'humanisme et au projet de civilisation, que n'a-t-on pas avancé pour justifier l'injustifiable ? L'unicité des Uns par rapport aux Autres ? L'excellence de l'Europe et des Européens par rapport aux Étrangers ? Le droit et le devoir des Européens par rapport aux non-Européens ?
Toutefois, personne ne connaissait la profondeur du fossé dans lequel quelques aventuriers, esclavagistes ou colons, lançaient le reste de l'humanité. En vérité, en détruisant ailleurs, c'est ici qu'ils ont démoli ; en ruinant les autres civilisations, la Civilisation occidentale a emboîté le pas. Tout n'était donc plus qu'une question de temps. Ainsi, à l'époque actuelle, ce manque d'humanité fait surface, de même qu'un corps noyé finit toujours par planer sur l'eau.
Dans une lettre à Madison - datée de Paris un certain 16 décembre 1786 -, Thomas Jefferson, en parlant de la multiplicité des voix et des intérêts, réalité qui suscitait une espèce de tyrannie de l'opinion publique en Occident, Jefferson érigeait le « principe de faire de nous une nation unique en matière de politique étrangère et nous laisser distincts pour ce qui relè -
Notre civilisation est celle du manichéisme. La planète se scinde en deux Empires antagonistes, l'Empire du Bien et l'Empire du Mal. L'Empire du Bien est l'Empire du Droit, de la Justice, du Respect de l'Individu, de la Raison. Les autorités morales y prêchent l'amour du prochain aux fidèles : 'Ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu'on te fasse'. Dans l'Empire du Mal, au contraire, des autorités morales dépravées incitent des individus ivres de haine et de sang à faire à autrui tout le mal qu'ils ne voudraient pas qu'on leur fasse.