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Manucius
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Le 21 mai 1880, la veille de la parution des Croquis parisiens, le directeur du Gaulois, Arthur Meyer, présente à la une de son journal un "bataillon renouvelé de chroniqueurs, pris parmi les jeunes". Au programme : "Les Mystères de Paris, par M. Huysmans", auteur de quatre textes parus du 6 au 26 juin 1880. Ce "réaliste de la nouvelle école" propose l'exploration d'un Paris qu'il ne fait pas bon fréquenter lorsqu'on est un honnête bourgeois : les coups de poings s'échangent facilement, l'eau est "destinée non à être bue, mais à aider la fonte du sucre". "C'est dans l'un de ces endroits", annonce l'auteur, "que je mènerai le lecteur, s'il n'a point l'odorat trop sensible et le tympan trop faible".
Cette série oubliée nous fait pénétrer dans l'atelier de confection des ouvrières comme dans celui de l'écrivain. "Robes et manteaux" a été distillé dans un roman : En ménage (1881). "Tabatières et riz-pain-sel" aurait pu connaître le même sort, mais l'oeuvre ne fut pas achevée, et le texte servit d'esquisse au "Bal de la Brasserie européenne" (ajouté à l'édition augmentée des Croquis parisiens en 1886). "Une goguette", modifié et repris dans plusieurs revues jusqu'en 1898, n'avait jamais été réédité dans ses premières versions. Et si "L'extralucide" et sa cocasse séance de magnétisme ont été abandonnés, la question des phénomènes inexplicables a fini par être prise au sérieux. Elle est au coeur des réflexions de Durtal, qui se demande, dans Là-bas (1891) : "comment nier le mystère qui surgit, chez nous, à nos côtés, dans la rue, partout, quand on y songe ?" -
Remy de Gourmont publie les deux séries du Livre des Masques aux éditions du Mercure de France, dans les dernières années du XIXe siècle. Il y fédère des oeuvres fort diverses qui ont été fondatrices du Symbolisme littéraire et qui ont fourni leurs références à plusieurs générations d'écrivains, modernistes (Apollinaire, Cendrars) ou surréalistes (Breton).
Cinquante-trois monographies présentent à un public aussi large que possible des auteurs alors inconnus ou mésestimés comme Lautréamont, Rimbaud, Verlaine, Villiers de l'Isle-Adam, Mallarmé, Corbière, Laforgue.
Et d'autres qui ont été appelés à la notoriété, ou que la postérité a consacrés: Gide, Louÿs, Lorrain, Maeterlinck, Verhaeren, Huysmans, Renard, Bloy, Schwob, Claudel, Barrès, les frères Goncourt.
Ces études offrent l'intérêt d'un jugement daté. Elles permettent également de découvrir un grand nombre d'écrivains qu'on est désormais en droit de juger injustement ou justement oubliés.
La Présentation de l'ouvrage rappelle la tradition du "portrait littéraire" dans laquelle s'inscrit Remy de Gourmont. Elle montre comment il a constitué un groupe symboliste en lui assurant une suprématie philosophique, esthétique et artistique mais aussi - et surtout - éditoriale.
Cette édition donne à lire les remaniements qu'a effectués l'auteur lorsqu'il a assemblé ses monographies en volumes. Elle les accompagne de Notices qui situent chaque écrivain au moment où il est présenté. Enfin elle reproduit à l'identique les "masques" remarquables gravés par Félix Vallotton. -
« À mes yeux, l'épicier, dont l'omnipotence ne date que d'un siècle, est une des plus belles expressions de la société moderne. N'est-il donc pas un être aussi sublime de résignation que remarquable par son utilité; une source constante de douceur, de lumière, de denrées bienfaisantes? Enfin n'est-il plus le ministre de l'Afrique, le chargé d'affaires des Indes et de l'Amérique? Certes, l'épicier est tout cela; mais ce qui met le comble à ses perfections, il est tout cela sans s'en douter... »
« Vous voyez un homme gros et court, bien portant, vêtu de noir, sûr de lui, presque toujours empesé, doctoral, important surtout! Son masque bouffi d'une niaiserie papelarde qui d'abord jouée, a fini par rentrer sous l'épiderme, offre l'immobilité du diplomate, mais sans la finesse, et vous allez savoir pourquoi. Vous admirez surtout un certain crâne couleur beurre frais qui accuse de longs travaux, de l'ennui, des débats intérieurs, les orages de la jeunesse et l'absence de toute passion. Vous dites: Ce monsieur ressemble extraordinairement à un notaire. »
Nouvelles extraites des tomes I (L'épicier) et II (Le Notaire) des Français peints par eux-mêmes, encyclopédie morale du XIXe siècle en dix volumes, L. Curmer, 1840-1842. -
Sur le contrat social ; troublante clarté
Louis Althusser, Patrick Hochart
- Manucius
- LE MARTEAU SANS MAITRE
- 4 Mai 2014
- 9782845782785
Louis Althusser fut, en tout état de cause, un éminent lecteur, acharné, perspicace et soucieux de tirer au clair sa pratique. On s'en convaincra aisément sur la foi de cette lecture exemplaire qu'il fit autour du chapitre I, VI du Contrat Social, extraite d'un cours qu'il professa en 1965-1966 et publiée en 1967 dans le N°8 des Cahiers pour l'analyse. Mais cette pratique, chez lui, ne laisse pas d'être double : elle s'efforce, d'un côté, de renouer, nonobstant la «solitude» à laquelle est vouée toute pensée qui touche un tant soit peu au réel, avec «des hommes qui ont tenté le plus grand effort de lucidité qui soit», de l'autre, considérant la philosophie comme un «champ de bataille», elle entend mener la lutte sur ce terrain et débusquer les fauteurs d'illusions, sans ménager polémique ni sarcasme.
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La femme de Province ; la femme comme il faut
Honoré de Balzac
- Manucius
- LITTERA
- 8 Juillet 2013
- 9782845782525
"Sachons-le bien ! la France au dix-neuvième siècle est partagée en deux grandes zones : Paris et la province ; la province jalouse de Paris, Paris ne pensant à la province que pour lui demander de l'argent. Autrefois Paris était la première ville de province, la Cour primait la Ville ; maintenant Paris est toute la Cour, la Province est toute la Ville.
Dès leur bas âge, les jeunes filles de province ne voient que des gens de province autour d'elles, elles n'inventent pas mieux, elles n'ont à choisir qu'entre des médiocrités, car les pères de province marient leurs filles à des garçons de province, et l'esprit s'y abâtardit nécessairement. Personne n'a l'idée de croiser les races. Aussi, dans beaucoup de villes de province, l'intelligence y est-elle devenue aussi rare que le sang y est laid..."
Nouvelles extraites des Français peints par eux-mêmes, encyclopédie morale du XIXe siècle en dix volumes, L. Curmer, 1840-1842. -
J.-K. Huysmans est surtout connu comme l'auteur d'un chef-d'oeuvre célébrissime A Rebours, roman crépusculaire, catalogué sous le vocable commode et aguichant du genre «décadent». Ce qui l'est moins, et qui n'avait pas échappé à quelques-uns de ses contemporains et non des moindres, Léon Bloy et Barbey d'Aurevilly, c'est que le fameux roman n'était qu'une étape de la «route» qui devait mener l'auteur «à contempler la face de Dieu» selon le premier, «aux pieds de la croix» selon le second. Les Trois primitifs, l'un des derniers textes écrits par Huysmans, confirment la justesse de vues des deux écrivains. Ultime moment de la «route» qui mena Huysmans, dans sa quête d'un réel véridique, du «naturalisme» au «réalisme mystique», le texte témoigne d'un intérêt exceptionnel: d'abord, il atteste la continuité sans faille de la fascination huysmansienne pour l'art insurpassable des Primitifs et la place éminente de la passion esthétique dans son itinéraire vers la foi catholique mais surtout, la magistrale et emportée description du Retable de Mathias Grünewald doit être considérée comme un véritable testament: le Christ qui s'y montre sous l'effigie scandaleuse d'un Dieu mourant à la chair abominablement putréfiée bientôt transfigurée en un corps sublime incarne parfaitement la double dimension d'un réel désormais entier en lequel chair et esprit, réalisme et mysticisme ne se repoussent plus mais se génèrent l'un l'autre. Le Retable est pour Huysmans la réalisation irréfutable de cette possibilité, la confirmation de la justesse de sa foi. Les lignes écrites sur Grünewald témoignent d'un accomplissement, d'une parfaite osmose entre un style et une vision. Huysmans n'y est pas seulement un écrivain, une langue, il est aussi «un oeil», il est celui qui sait voir «comme personne n'a vu», écrira Remy de Gourmont, et le Christ qui apparaît dans l'entrelacs du texte huysmansien est le Dieu le plus implacablement réel qui soit.
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écrits autobiographiques ; l'invention d'une singularité (postface)
Nietzsche, Marc Crépon
- Manucius
- LE MARTEAU SANS MAITRE
- 4 Mai 2014
- 9782845782884
Les textes autobiographiques que Nietzsche écrivit entre douze et vingt-quatre ans (1856-1869) rassemblés ici constituent un témoignage unique sur la forge d'une pensée, d'un style, d'une sensibilité. D'un caractère. Après des premières pages toutes prisonnières des poncifs de l'époque se dessine une progressive et implacable émancipation appuyée sur un minutieux travail de réécriture infini des événements marquants de la vie en lesquels la mort du père et le deuil qui la continua ainsi que les années d'apprentissage dans le rude collège de Pforta occupent une place singulière. S'y dessine également la naissance d'impérieuses passions - musique, lecture, écriture, amitiés - dont on sait l'importance décisive qu'elles prendront dans la vie philosophique de Nietzsche. Bien avant Ecce Homo, Nietzsche se réapproprie sa vie, lui donne sens et façonne la statue qui vient. Ces Écrits autobiographiques sont le véritable laboratoire de l'écriture philosophique de celui qui proclamera une quinzaine d'années plus tard la mort de Dieu, que l'homme est le seul créateur de sens et de valeurs et que «toute grande philosophie [...] est la confession de son auteur», confession qui n'est point une confidence ou un aveu mais l'inévitable et nécessaire point de rencontre entre la Vie et la Pensée.
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La ville des réseaux ; un imaginaire politique
Antoine Picon
- Manucius
- Modélisation des imaginaires
- 5 Mai 2015
- 9782845782143
Comment l'imaginaire politique des réseaux renvoie aux idéaux de domination ainsi qu'à ceux de d'émancipation individuelle et collective? Cette ambivalence est caractéristique de tout imaginaire et pour questionner celle-ci, A. Picon s'est intéressé à «la ville des réseaux» autour de deux polarités. La première met en scène la tension «passé/présent», pour laquelle il considère la ville haussmannienne comme la genèse de la ville contemporaine des réseaux. La seconde interroge le rapport «contrôle/liberté» et prend pour exemple la «ville intelligente» (Smart City). L'auteur soulignant par ailleurs l'absence de réflexion critique qui accompagne le bouleversement profond de l'environnement urbain.
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Les imaginaires numériques en éducation
Pascal Plantard
- Manucius
- Modélisations des imaginaires
- 11 Juillet 2016
- 9782845786547
Le 7 novembre 2014, François Hollande annonce à la télévision les détails de son «grand plan numérique pour l'école de la République»: des tablettes tactiles seront distribuées à tous les collégiens à partir de la rentrée 2016 et les rudiments du code seront enseignés en primaire et au collège. Nous ne sommes pas très loin des objectifs du plan «Informatique Pour Tous» de... 1985.
Comment expliquer que l'État investisse autant sur le numérique en éducation sur un mode systématiquement technocentré? Pour tenter d'y répondre, cet ouvrage aborde la question de l'influence des techno-imaginaires sur les formes et les modèles pédagogiques contemporains.
Pascal Plantard est anthropologue des usages des technologies numériques à l'Université Rennes 2, au CREAD (Centre de Recherche sur l'Éducation, les Apprentissages et la Didactique) où il dirige des recherches sur l'E-éducation et l'E-inclusion. Il est membre du Conseil Scientifique du GIS Marsouin et de la Chaire MODIM (Rennes 2). -
Mémoires de Sophie ; roman de l'émigration
Marie-Benedicte Diethelm, Madame De Duras
- Manucius
- LITTERA
- 19 Septembre 2013
- 9782845782662
Claire de Kersaint, duchesse de Duras (1777-1828), a connu une grande célébrité de son vivant. Amie de Chateaubriand qui la nommait sa "soeur", elle a tenu, sous la Restauration, le plus important salon de Paris, y réunissant, sur fond de faubourg Saint-Germain, des savants (Cuvier, Humboldt, l'astronome Arago), des écrivains et des hommes politiques (Chateaubriand, Talleyrand, Lamartine, Benjamin Constant).Si madame de Duras, au coeur d'un contexte politiquement agité, a laissé le souvenir d'une grande dame supérieure à l'esprit de parti, elle doit également demeurer comme écrivain majeur. Ses romans lui ont valu une renommée européenne. Ourika et Edouard, publiés en 1824 et 1825, ont connu un immense succès. Son troisième ouvrage, Olivier ou le Secret, a fait scandale avant même de paraître. Abordant le sujet délicat de l'impuissance, il a suscité une intense curiosité, de Stendhal notamment qui y trouva le sujet d'Armance.On a réuni ici sous le titre Romans d'émigration, deux textes inédits : Mémoires de Sophie et Amélie et Pauline, rédigés en 1823 et 1824, et conservés dans des archives privées jusqu'à nos jours. Après la mort dramatique de son père, guillotiné en 1793 pour avoir refusé de voter la mort du Roi, Claire de Duras et les siens doivent quitter la France. L'exil constitua pour elle une tragédie, mais ce fut également une source d'inspiration féconde. Témoignages historiques de première main, ces Mémoires de Sophie sont une interrogation romanesque de l'émigration. Celle-ci fut-elle une erreur, une expiation, une faute ? Comment vivre ce bouleversement produit par la Révolution française et peut-on survivre dans un monde radicalement transformé ? Telles sont quelques-unes des questions posées dans ces romans écrits dans une langue qui tient sa perfection du classicisme et sa trame intime d'un sentiment prématurément romantique : Claire de Duras réunissait, selon Chateaubriand, "la force de la pensée de madame de Staël à la grâce du talent de madame de Lafayette". "Merveilleux compromis" ajoute Sainte-Beuve dans ses Portraits de femmes.
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L'odeur de la peinture ; l'hypothèse Rembrandt
Gérard Dessons
- Manucius
- ECRITS SUR L'ART
- 18 Avril 2013
- 9782845783812
Cet ouvrage s'origine dans une phrase par laquelle Rembrandt dissuadait les visiteurs de son atelier de s'approcher de ses tableaux: «L'odeur de la peinture pourrait te faire du mal». On peut formuler l'hypothèse que Rembrandt parlait ainsi d'une conception «toxique» de sa peinture, alors inacceptable pour une partie de ses contemporains. Le Boeuf écorché est exemplaire d'une manière nouvelle, faite d'une pâte épaisse, triturée par de larges mouvements de brosse. Le tableau fait alors surgir le questionnement du rapport faussé entre la peinture et la beauté, de l'inadéquation entre l'art et le goût, et il s'agit de s'interroger sur la force unique d'une oeuvre capable de provoquer, chez qui la contemple, un vacillement de la raison.
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Les dimanches d'un bourgeois de Paris
Guy de Maupassant
- Manucius
- LITTERA
- 8 Juillet 2013
- 9782845782648
En 1880, Guy de Maupassant qui vient de connaître un premier succès littéraire avec Boule de suif est sollicité par Arthur Meyer, propriétaire du journal Le Gaulois pour une contribution d'environ dix "articles" (ou nouvelles) qui paraîtront entre les mois de mai et d'août. Désireux de travailler pour la presse, Maupassant accepte, et crée le personnage de Monsieur Patissot, modeste employé de bureau célibataire, dont la figure est à ranger parmi les illustres "imbéciles heureux" de notre littérature au même titre que les Bouvard et Pécuchet de Flaubert son maître ou le Monsieur Bougran de Huysmans son exact contemporain.
Les dix nouvelles seront recueillies en un seul volume qui paraîtra de façon posthume en 1901, soit huit ans après la mort de l'auteur. Les dimanches d'un bourgeois de Paris mettent en scène un Patissot, inquiet de sa santé après un léger malaise qui, sous les recommandations de la Faculté à prendre un peu d'exercice, s'ingénie à la recouvrer par l'organisation méthodique et minutieuse, chaque dimanche, de grandes et sportives promenades dans les alentours de Paris.
Chacune d'entre elles donnera prétexte à des situations aussi ridicules les unes que les autres; Maupassant se livrant ici à ce qui deviendra l'une des marques de fabrique du grand écrivain qu'il est, la peinture précise, cocasse et féroce de ces tout-petits bourgeois, comiques sans doute, mais aussi diablement pathétiques. -
L'homme des foules ; Edgar Poe ou le regard vide
Edgar Allan Poe, Jean-François Mattéi
- Manucius
- Le Philosophie
- 8 Juillet 2013
- 9782845782020
L'Homme des foules est l'un des plus étranges récits d'Edgar Poe. Assis à la terrasse d'un café londonien, un flâneur observe avec détachement la foule des passants. Attiré par le comportement d'un vieil homme, il décide de le suivre une nuit et toute une journée à travers la ville. Au terme de son errance, il comprendra en quoi le vieillard, emporté par la houle humaine, est "le génie du crime profond".
Jean-François Mattéi propose une lecture philosophique de ce conte à partir du regard distancé du narrateur et du regard vide du fuyard. A la suite de Baudelaire, de Tocqueville et de Benjamin, il montre comment l'homme démocratique associe le plaisir d'être dans les foules à l'angoisse de s'y perdre. La duplicité de l'énigme du conte révèle alors la clef de l'énigme de Poe dans La Lettre volée. -
L'industrie a réalisé un imaginaire de la rationalité et du Progrès, construit sur la longue durée. à son tour, l'industrialisation produit depuis le XIXe siècle, des «méta-industries» de l'imaginaire : depuis le luxe, la publicité ou l'audiovisuel, jusqu'aux industries du logiciel et du web. Cet ouvrage décrypte ce puissant imaginaire industriel caractéristique de la vision du monde de l'Occident.
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Les fans d'apple ; enquête sur les réseaux sociaux
Rossella Rega
- Manucius
- Modélisations des imaginaires
- 11 Juillet 2016
- 9782845786585
Il existe un sentiment « d'identité partagée » chez les fans d'Apple mis en évidence dans des récits et des images sur cette marque qui, de son côté, les cultive avec son logo, ses symboles et ses légendes.
Cet ouvrage révèle un objectif majeur de l'entreprise de la Silicon Valley : placer l'individu au centre d'une vision du monde technologique et répondre à ses désirs, rêves et ambitions personnelles par une offre de produits informatiques. Voici donc une enquête passionnante sur ces groupies de la marque à la pomme à travers les réseaux sociaux, unies par une même passion : le culte de la marque Apple et de son héros, Steve Jobs.Rossella Rega est une enseignante-chercheur italienne. Ses recherches portent sur les formes de communication des acteurs politiques et sur leurs transformations liées au développement des réseaux sociaux. Elle est l'auteur de plusieurs publications sur ces sujets, notamment sur le phénomène Twitter et Matteo Renzi, sur les élections italiennes de 2013 ou sur les nouvelles formes d'engagement et de participation citoyenne. -
Marcel ; premier dialogue de la cité harmonieuse
Charles Péguy
- Manucius
- LIEUX D'UTOPIES
- 5 Septembre 2013
- 9782845783010
À l'issue d'un long entretien avec son ami Marcel Baudouin, "à Orléans, le dimanche 7 juin 1896", Péguy jette les bases de la construction utopique qui deviendra un an plus tard, après la mort brutale de son ami - dont il épousera bientôt la soeur - l'ouvrage intitulé Marcel, premier dialogue de la cité harmonieuse. C'est une des oeuvres les plus étonnantes de toute la littérature utopique, et l'une des plus insolites de Péguy. Ce n'est pas un "dialogue" - mais une succession de courts paragraphes, séparés par des blancs qui semblent être mis là pour marquer l'absence du grand ami disparu ; et ce "premier" sera le dernier, puisque Péguy ne donnera aucune suite.
Dans cette oeuvre d'une extrême simplicité - presque toutes les phrases sont construites avec les seuls verbes "être" et "avoir" - Péguy procède par négations, inhabituelles en Utopie : si l'on comprend qu'il faille éliminer rivalités, haines, jalousies, mensonges et guerres, il est surprenant de voir que la Cité de Péguy ne se veut ni charitable ni juste, et qu'elle rejette égalité, mérite, émulation, renommée, gloire. Le principe de base est l'harmonie, mais toute relative : la Cité du Marcel ne sera pas "toute harmonieuse", mais seulement "la mieux harmonieuse" possible. Après avoir assuré la vie corporelle des citoyens, en recourant à un travail minimum à la charge des seuls hommes adultes et valides (trois à quatre heures par jour suffiront, précise Péguy dans son article "De la cité socialiste" - la semaine de vingt heures !), la Cité se préoccupera avant tout de la vie intérieure et du travail désintéressé, et mettra au premier plan l'art, la science et la philosophie. Surtout, elle sera ouverte à tous, sans aucune distinction possible, comme l'affirme le principe premier du livre : "La cité harmonieuse a pour citoyens tous les vivants qui sont des âmes." -
Du livre et des écrans
Serge Tisseron
- Manucius
- Modélisations des imaginaires
- 28 Avril 2014
- 9782845783867
Depuis le développement de l'imprimerie, la civilisation occidentale vivait dans la culture du livre comme les poissons vivent dans l'eau, c'est-à-dire sans le savoir. Elle avait à ce point imprégné nos façons de sentir et de penser que nous avions fini par la confondre avec la nature humaine. Les technologies numériques nous ont brutalement confrontés au fait qu'il existe d'autres relations possibles à l'identité, au temps, aux autres, à l'espace et aux apprentissages. Et du coup, nous ne pouvons plus penser l'homme, la culture, l'enseignement et l'éducation de la même façon.
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Non disponibles en librairie, ces deux textes sont extraits des Études de philosophie ancienne et de philosophie moderne.
Victor Brochard oppose à une conception académique du Dieu de Spinoza, sorte de panthéisme abstrait - Deus sive natura - essentiellement fondée sur l'Éthique, un « spinozisme qui ne méconnaît ni l'individualité des âmes, ni même en un sens la personnalité de Dieu ». Plus proche des formulations du Traité théologico-politique, il montre « comment le spinozisme recouvre d'une forme moderne une synthèse de conceptions juives et de conceptions grecques déjà constituée par Philon et propagée par le courant néo-platonicien qui traverse tout le Moyen âge. »
Un éclaircissement sur un point de doctrine controversé du spinozisme. -
D'où viennent les idées (scientifiques) ?
Etienne Klein
- Manucius
- Modélisation des imaginaires
- 5 Mai 2015
- 9782845783942
La science est souvent présentée - et parfois pensée - comme un monstre froid capable d'exorciser l'imaginaire, vu comme un parasite, une scorie encombrante susceptible de souiller les meilleures intentions de la raison. L'adjectif « imaginaire » (un malade imaginaire...) ne renvoie-t-il pas à la fausseté, à l'irréalité, aux chimères, aux illusions, bref à toutes ces choses que la science se voue justement à combattre ?
Mais si pareille caricature était exacte, d'où sortiraient les nouvelles idées ? -
«Ne dérangez rien à ce sublime commerce entre les services rendus aux Peuples par les Grands Hommes, et le tribut de considération offert aux Grands Hommes par les Peuples. Il est pur, il est vrai, il est fécond en bonheur et en vertus, tant qu'il naît de ces rapports naturels et libres. Mais, si la Cour s'en empare, elle le corrompt, elle le perd. L'estime publique va s'égarer dans les canaux empoisonnés de l'intrigue, de la faveur, ou d'une criminelle complicité. La vertu et le génie manquent de récompense, et à côté, une foule de signes et de décorations diversement bigarrées, commandent impérieusement le respect et les égards envers la médiocrité, la bassesse et le vice; enfin, les honneurs étouffent l'honneur, et les âmes sont dégradées. [...] Pénétrez un moment dans les nouveaux sentiments d'un privilégié. Il se considère avec ses collègues, comme faisant un ordre à part, une nation choisie dans la nation. Oui, les privilégiés en viennent réellement à se regarder comme une autre espèce d'hommes».
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La manière folle ; essai sur la manie littéraire et artistique
Gérard Dessons
- Manucius
- LE MARTEAU SANS MAITRE
- 2 Mai 2014
- 9782845782860
Qu'est-ce qu'une oeuvre folle? Qu'est-ce qui fait qu'une oeuvre se voie qualifiée de démentielle, même - et surtout - lorsque son auteur est apparemment indemne de toute pathologie psychique? Le jugement se retournant sur le juge lui-même, la question de l'oeuvre folle devient finalement la question de l'oeuvre affolante. Comment expliquer qu'une oeuvre soit à ce point inacceptable que la critique, inquiète, la déclare «impossible»? En fait, la singularité des oeuvres souvent déconcerte. La manière n'est jamais très loin de la manie, et l'histoire de l'art, de ce point de vue, ressemble à une histoire de fous. Mais autre chose s'exprime à travers l'accusation de manière folle, c'est la peur de la contagion ; cette capacité de l'art, de la littérature à se répandre en inventant des publics. La folie de l'art est d'abord politique.
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Lorsque le 20 mai 1891, Arthur Rimbaud débarque à Marseille, et est admis à l'hôpital de la Conception où il va être amputé de la jambe droite à cause du cancer qui ronge son genou, Isabelle Rimbaud a 31 ans. Elle n'a pas revu son frère depuis le départ de ce dernier au printemps 1880 pour Alexandrie, et qui l'a mené à ce long séjour - onze ans - loin des siens, pour une carrière de négociant en Abyssinie.
C'est ainsi, aux alentours de ce 20 mai, que commence la vocation d'Isabelle Rimbaud (1860-1917) dont ce livre, publié de manière posthume en 1921 aux éditions du Mercure de France, et jamais réédité depuis, retrace les épisodes fondamentaux: le séjour de Rimbaud dans la maison familiale de Roche l'été 1891 après l'amputation ("Mon frère Arthur"), le retour de Rimbaud en train, le 23 août, à Marseille où il va mourir ("Le dernier voyage de Rimbaud"), l'agonie du poète ("Rimbaud mourant"), puis, le dernier chapitre, la découverte et la lecture de l'oeuvre ("Rimbaud catholique").
E.M -
«La continuité de l'emportement et l'habitude de souvent se choquer déterminent dans l'âme la situation mauvaise qu'on appelle colère, et qui dégénère en débordement de bile, en amertume, en aigreur intraitable. C'est alors que l'âme ulcérée s'irrite des plus petites choses, et cherche querelle à propos des premiers griefs venus. On dirait un fer mince et sans force, qui cède à la plus légère déchirure. Mais si dès l'origine, le jugement lutte contre la colère et la dompte, non seulement il remédiera au mal présent, mais il rendra l'âme désormais vigoureuse, et cette passion ne l'attaquera plus que difficilement.Pour me citer moi-même, il m'est arrivé, après avoir résisté à la colère en deux ou trois circonstances, d'éprouver ce qui arriva jadis aux Thébains. Une première fois que ceux-ci eurent repoussé les Spartiates, réputés invincibles, ils ne furent plus jamais vaincus par eux dans une seule rencontre. Pareillement, je pris la ferme résolution de croire que je pouvais triompher de la colère avec l'aide du raisonnement.»Plutarque
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Les penseurs de la Grèce Tome 3 ; Parménide et ses disciples
Théodor Gomperz
- Manucius
- LE PHILOSOPHE
- 5 Septembre 2013
- 9782845781887
Troisième opus extrait de l'oeuvre de Theodor Gomperz Les Penseurs de la Grèce, après "Les Sophistes" et "Les Médecins", "Parménide et ses disciples" se présente comme une introduction générale aux origines de la Métaphysique et de l'Ontologie grecque en prenant pour objet d'étude sa plus éminente figure, le philosophe présocratique Parménide, fondateur de la doctrine de l'Unité, ainsi que ceux qui se réclamèrent de son école de pensée, Mélissos et Zénon d'Elée.
Parménide (515 - 450 avant J.-C.) fut élève de Xénophane et fréquenta les disciples de Pythagore. À l'âge de 65 ans, il visite Athènes où il rencontre le jeune Socrate. Considéré comme le père de l'Ontologie (Théorie de l'Etre), sa vie et sa postérité immédiate nous sont peu connues.
On le présente souvent comme l'éternel adversaire du grand Héraclite d'Ephèse car leurs thèses étaient totalement opposées: l'un affirmait le mouvement perpétuel de l'Etre (Héraclite) l'autre (Parménide) son absolue stabilité. Le platonisme peut être considéré comme une synthèse magistrale de ces deux propositions. Sa doctrine servira de fondement aux théories d'Empédocle d'Agrigente et de Démocrite d'Abdère (Ve siècle av. J.-C.).
Parménide écrivit sa philosophie en vers; le peu qui nous en est parvenu se compose de longs fragments d'un poème didactique en hexamètres intitulé De la nature, plus connu sous le nom du Poème. Les plus grands philosophes, et notamment Heidegger, tiennent cette oeuvre pour un texte fondamental de la philosophie.