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As in any good pulp fiction from the likes of Goodis or Chandler , take the time to put the pieces together in this roman noir until things turn ugly.
In a Western port city in France, artist Bernard Balzac returns to his city of birth to paint the beautiful coastal scenery and get some rest from the bustle of Parisian life. Despite his efforts to live his life in peace and solitude, he is ensnared in the meanderings of a police investigation in which the evidence ceaselessly leads the commissioner and his team of investigators into Balzac's universe to consult his realm of expertise.
Balzac must mingle in the world of poverty, misery, and drugs. He must plunge into secrets which he would rather not know. Due to his knowledge of art and history, he is obliged to cooperate with the investigation that will unravel a sordid mystery.
Blood on the Docks is a sociological thriller in true noir form, following the example of the film noir genre of the mid-20th century and the works of many pulp fiction writers before that.
Bernard Coat is a scriptwriter by occupation. In his debut novel, he shows us his hometown of Brest with an angle that only a man from the world of film and images can see. -
Suspens, douleurs, sentiments, de la peur à la beauté.
Elles ignoraient tout de la menace qui pesait sur elles, et il s'en félicitait. Ce poids, c'était à lui de le porter. Pas à elles. Bien qu'il devenait chaque minute un peu plus lourd et oppressant. Par moments, il avait l'impression d'étouffer, même si en apparence rien ne laissait voir le tumulte qui l'agitait. Ce sentiment de rage qui bouillait en lui et qu'il avait appris à dompter en ne montrant qu'une façade de circonstance. Un masque froid à la limite de l'arrogance était la meilleure des armures pour se préserver et éloigner ceux qui avaient la mauvaise idée de vouloir créer un quelconque lien. Ses doigts pianotaient selon un rythme précis contre son genou. Pour celui qui ne le connaissait pas, ce geste aurait pu s'apparenter à du stress, mais il n'en était rien. L'impatience dominait malgré les enjeux, et il la fit taire. Il ne devait laisser aucune émotion prendre le dessus sur une autre. Contrôler ses émotions était justement un domaine dans lequel il excellait aujourd'hui. La voiture s'engagea enfin sur la place et s'immobilisa face à l'imposante façade de l'hôtel après avoir effectué le tour de la colonne, témoin d'un passé riche et tourmenté. Il jeta un regard à sa montre avant de rencontrer celui de son chauffeur, garde du corps et aussi ami, dans le reflet du rétroviseur central. Un hochement de tête lui suffit à comprendre le message silencieux. Le lieu de rendez- vous l'inquiétait. Trop de personnes à surveiller, trop de mouvement, trop d'accès non sécurisés. L'hôtel garantissait la discrétion de ses clients, mais ne pouvait assurer une sécurité maximale. Il avait dû s'en contenter. Quelques hommes de son service étaient déjà sur place, en position pour une extraction en cas d'urgence même si le lieu public garantissait une certaine forme de sécurité. Mais une autre ordure était connu pour ses humeurs versatiles... -
En 1966, la répression en Argentine. La Nuit des Longs bâtons.
Alex Nicol
Préface
Lorsque des camps de la mort nazie les quelques rescapés purent regarder le soleil en face, le monde entier cria : « plus jamais ça ! »
Pourtant, la folie meurtrière qui anime le coeur des hommes reprit le dessus sur la civilisation et l'horreur s'exprima avec tout ce qu'elle a d'indicible dans le continent sud américain.
Une fois encore la mécanique implacable de deshumanisation des intellectuels fut érigée en mode de pensée politique et la mort se devait d'être au rendez vous de ceux qui pensaient différemment.
Pas une mort rapide, expéditive ; non, un raffinement de cruauté où la torture mentale et physique devait venir à bout de toutes les convictions. C'est cette lente descente aux enfers de la pensée unique que Bernard Coat nous conte avec ce talent de scénariste qui est le sien : des petites phrases courtes, incisives, sèches comme des coup de fouet ; des verbes qui jonglent entre le présent et le passé comme si le temps n'était plus une variable à prendre en compte ; des dialogues diaboliques entre la logique irrationnelle du bourreau et la foi en l'humanité de la victime. On ne sort pas indemne d'un texte tel que celui là. Du reste, on a du mal à se mettre dans la peau du personnage avec lequel pourtant on partage les mêmes valeurs. Mais face à l'écrasante destinée qu'édicte un pouvoir omnipotent, on se pose immanquablement cette question : « et moi, qu'aurais je fait ? »
Il y a du Robert Merle et du Costa Gavras dans cette histoire. Et il y a surtout du Bernard Coat du meilleur crû.
Et vous, qu'auriez vous fait ?... Page auteur