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GABRIEL IACULLI
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Nous nous verrons en août
Gabriel García Márquez
- Grasset
- En lettres d'ancre
- 13 Mars 2024
- 9782246836339
Nous nous verrons en août est le roman inédit de Gabriel García Márquez, prix Nobel de littérature en 1982. Cette sortie mondiale est un événement éditorial majeur qui advient une dizaine d'années après la disparition de l'écrivain colombien, en 2014.
Chaque seize août, Ana Magdalena Bach prend un ferry pour se rendre sur une île des Caraïbes où est enterrée sa mère. Malgré la splendeur d'une lagune peuplée de hérons bleus, elle se contente de déposer un bouquet de glaïeuls sur sa tombe, ne passe qu'une nuit dans le vieil Hotel del Senador et retourne chez elle avec le bac du lendemain. Mais l'été de ses quarante-six ans, ses habitudes sont bouleversées. Le soir du seize août, Ana Magdalena remarque un homme qui finit par lui offrir un verre sur un fond de boléro. Lorsqu'elle se retrouve avec lui dans sa chambre, elle réalise que c'est la première fois qu'elle trompe son mari Domenico.
Prise pour une prostituée par cet homme dont elle ne connaît même pas le nom, Ana Magdalena repense sans cesse à lui. Enfin de retour sur l'île, le seize août suivant, Ana Magdalena ne retrouve pas son amant. Débute néanmoins une nouvelle phase de sa vie où chaque été, elle connaîtra une nouvelle aventure. De l'évêque en vacances au tueur en série en passant par l'ami d'enfance, Ana Magdalena multiplie les rencontres estivales tout en laissant son mariage partir à vau-l'eau. Lorsqu'elle comprendra la raison pour laquelle sa mère a choisi ce coin des Caraïbes comme ultime demeure, cette spirale érotique pourra-t-elle enfin se terminer ?
Nous nous verrons en août est un roman d'une intense sensualité. Avec la découverte de la passion à l'âge mur, Gabriel García Márquez déploie tout son humour pour brosser le portrait d'une femme libre. Des retrouvailles avec un immense écrivain autant qu'une publication historique.
Traduit de l'espagnol (Colombie) par Gabriel Iaculli
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Il n’avait ni patrie ni roi, mais une poignée d’hommes fidèles. Ils ne cherchaient pas la gloire, seulement à apaiser leur faim. Ainsi naquit le mythe. Ainsi se raconte une légende.
Après avoir été banni du royaume de Castille par le roi Alphonse VI, Ruy Díaz vend, au mieux offrant, les services de sa troupe de soldats dévoués. Dans cette lutte pour la survie en territoire hostile, sa force de caractère et ses faits d’armes lui vaudront rapidement le surnom de Sidi Qambitur, maître triomphateur.
Avec son talent habituel, Arturo Pérez-Reverte nous plonge dans l’Espagne du XIe siècle, celle des rois rivaux, des batailles sanglantes et des jeux d’alliances entre chrétiens et Maures. Loin du mythe manichéen du Cid patriote, Sidi est le portrait d’un chef de guerre hors pair, d’un formidable meneur d’hommes et d’un stratège au sens de l’honneur inébranlable. Un roman haletant, épique et magistral, une immersion au cœur de l’Histoire.
Traduit de l’espagnol par Gabriel Iaculli
« Un récit magnifique, du pur Pérez-Reverte. » El Mundo
Arturo Pérez-Reverte, né à Carthagène, Espagne, en 1951, a été grand reporter et correspondant de guerre pendant vingt et un ans. Avec plus de vingt millions de lecteurs, il est l'auteur espagnol le plus lu au monde, et plusieurs de ses romans ont été portés à l'écran. Il partage aujourd'hui sa vie entre l'écriture et sa passion pour la navigation. Il est membre de l'Académie royale d'Espagne. -
Au bar l’Abreuvoir, où se réunissent les chiens du quartier, personne n’a de nouvelles de Teo ni de Boris le Beau. Tous sentent que leur absence cache quelque chose de louche, voire de sinistre. Et Negro, lutteur à la retraite aux cicatrices profondes, le sait mieux que quiconque.
Pour lui, cela ne fait pas un pli : il lui faut replonger dans son ancienne vie et les sauver des sanglants combats organisés par les hommes. Mais pourra-t-il faire face aux molosses plus jeunes et pleins d’arrogance qu’il affrontera dans l’arène ?
Dans ce roman empreint d’humour, aussi touchant que distrayant, Arturo Pérez-Reverte narre avec piquant les aventures d’un chien dans un univers où règnent l’instinct, l’expérience et la fidélité. Un monde où les conventions sociales des hommes sont abolies et où, parfois, la clémence touche les innocents et la sentence les coupables.
Traduit de l'espagnol par Gabriel Iaculli.
Arturo Pérez-Reverte est né à Carthagène, Espagne, en 1951. Il a été grand reporter et correspondant de guerre pendant vingt et un ans. Avec plus de vingt millions de lecteurs dans le monde entier, plusieurs de ses romans ont été portés à l'écran. Il partage aujourd'hui sa vie entre l'écriture et sa passion pour la mer et la navigation. Il est membre de l'Académie royale d'Espagne.
« Un auteur qui ne laisse jamais ses lecteurs indifférents. » El Cultural
« Arturo Pérez-Reverte sait comment retenir son lecteur à chaque page. » The New York Times Book Review -
Le scandale du siècle : écrits journalistiques
Gabriel García Márquez
- Grasset
- Littérature Etrangère
- 16 Novembre 2022
- 9782246819639
Le journalisme a été la grande affaire de la vie de Gabriel Garcia Marquez. Ses années de formation ont été consacrées au métier de reporter qu'il exerçait avec une passion jamais démentie, et son oeuvre littéraire en découle dans une filiation revendiquée par lui. La présente anthologie rassemble donc 50 textes de la période journalistique de l'homme qui recevra le Prix Nobel de Littérature en 1982, et nous offre un éclairage passionnant sur le parcours du grand écrivain colombien. Le lien narratif entre journalisme et littérature semble évident à la lecture de ces textes courts, qu'il s'agisse de scènes de la vie quotidienne, de brèves histoires poétiques, de chroniques poli-tiques sur les Sandinistes et l'élite politique colombienne, ou de réflexions intitulées « Le fantasme du Prix Nobel » ou « Comment écrire un roman ». Un portrait de Hemingway, un autre de Fidel Castro, des évocations de Paris, Mexico ou Bogota complètent ce choix de textes dont on ne peut qu'admirer la hauteur de vue et surtout le rythme. Gabriel Garcia Marquez fut ce grand conteur de l'Histoire aussi bien dans ses romans que dans ses écrits dits journalistiques.
Traduit de l'espagnol (Colombie) par Gabriel Iaculli. -
Espagne, automne 1936. Sous le commandement de Franco, l'armée s'est soulevée pour renverser la République. Les services secrets franquistes chargent Lorenzo Falcó, ex-trafiquant d'armes et espion dénué de scrupules, d'une mission impossible : pénétrer en zone rouge et organiser, avec l'aide d'un groupe de miliciens, l'évasion du fondateur de la Phalange, José Antonio Primo de Rivera, détenu par les républicains dans la prison d'Alicante. Un homme et deux femmes – Ginés Montero, sa sœur Cari et l'énigmatique Eva Rengel – seront ses compagnons, et peut-être ses victimes.
Mêlant réalité et fiction avec une maîtrise du récit et un art du suspense rarement égalés, Arturo Pérez-Reverte invente avec Falcó un nouveau et fascinant personnage, véritable archétype des grandes fictions littéraires et cinématographiques. Fanatisme et naïveté, trahisons et interrogatoires musclés, scènes d'action et dialogues se succèdent à un rythme trépidant et entraînent le lecteur jusqu'au rebondissement final qui annonce le deuxième volume de cette exceptionnelle série d'aventures et d'espionnage.
Arturo Pérez-Reverte est né à Carthagène, Espagne, en 1951. Il a été grand reporter et correspondant de guerre pendant vingt et un ans. Avec plus de vingt millions de lecteurs dans le monde entier, plusieurs de ses romans ont été portés à l'écran. Il partage aujourd'hui sa vie entre l'écriture et sa passion pour la mer et la navigation. Il est membre de l'Académie royale d'Espagne.
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Eva ; une aventure de Lorenzo Falco
Arturo Pérez-Reverte
- Seuil
- Romans étrangers (H.C.)
- 3 Octobre 2019
- 9782021398038
Mars 1937. Le Mount Castle, un cargo républicain transportant trente tonnes d'or de la Banque d'Espagne et faisant route pour l'Union soviétique, s'est réfugié dans le port international de Tanger, où un destroyer franquiste le détruira s'il tente de reprendre la mer. Falcó reçoit pour mission de s'y rendre, de convaincre le capitaine du Mount Castle de changer de camp s'il veut sauver son bateau et son équipage, et de récupérer ainsi l'or républicain. Mais son supérieur lui apprend qu'Eva, à qui il a sauvé la vie dans le précédent roman, est à bord. Et la tâche de Falcó va être beaucoup plus compliquée que prévu...
Deuxième volume de la nouvelle série d'Arturo Pérez-Reverte, Eva est un roman magistral, subtil et haletant. Dans le fabuleux décor de Tanger, grouillant d'agents secrets, de tueurs à gages, de marins et de prostituées, on retrouve les personnages qui ont d'ores et déjà fait de Falcó l'une des plus belles réussites de la littérature d'espionnage contemporaine. La passion, la politique, l'honneur, la loyauté - tous les ingrédients sont réunis dans ce livre rythmé par un suspense de chaque page et empreint d'une finesse psychologique remarquable.
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En mai 1937, Paris se prépare à l'inauguration de l'Exposition universelle où l'Espagne doit être représentée par le gouvernement républicain en exil. Falcó, de retour de Tanger, est chargé par l'Amiral d'une double mission : empêcher à tout prix qu'y figure Guernica, le tableau que Picasso est en train d'achever dans son atelier de la rue des Grands-Augustins, et faire passer de vie à trépas un des amis du peintre, écrivain et journaliste de renom, aviateur et héros de la guerre civile espagnole. Une mission délicate et pleine de rebondissements dans un Paris où se croisent artistes, intellectuels, marchands d'art à la solde de Hitler, réfugiés espagnols, cagoulards, musiciens et chanteurs de cabaret. Rompu aux situations extrêmes, Falcó doit cette fois-ci faire face à un monde où la lutte des idées prétend se substituer à l'action.
Arturo Pérez-Reverte excelle dans la reconstitution de ce Paris des années 30 et de ses lieux mythiques. Sous des noms fictifs se cachent écrivains et personnalités célèbres et souvent hauts en couleurs (André Malraux, Ernest Hemingway, Marlene Dietrich et Peggy Guggenheim). Dans ce dernier volet tant attendu de la trilogie des Falcó, le suspense - garanti jusqu'à la dernière page - se teinte d'un humour savoureux, et la rencontre entre Picasso et Falcó marquera sans aucun doute les esprits.
Traduit de l'espagnol par Gabriel Iaculli. -
À la fin du XVIIIe siècle, deux membres de l'Académie royale d'Espagne sont mandatés par leurs collègues pour se rendre à Paris et en rapporter les 28 tomes de l'Encyclopédie, alors interdite dans leur pays. Le bibliothécaire don Hermógenes Molina et l'amiral don Pedro Zárate, hommes de bien intègres et courageux, entreprennent alors de Madrid à Paris un long voyage semé de difficultés et de dangers. Par des routes infestées de brigands, faisant halte dans des auberges inconfortables, les deux académiciens arrivent à Paris, où ils découvrent avec étonnement les rues de la capitale française, ses salons, ses cafés, ses librairies, ses moeurs libertines et ses agitations politiques. Mais très vite, leur quête de l'Encyclopédie se révèle d'autant plus difficile que l'édition originale est épuisée et qu'une partie de l'Académie espagnole, opposée à l'esprit des Lumières, a lancé à leurs trousses un espion chargé de faire échouer l'entreprise.
Nourri de réalité et de fiction, habité par des personnages ayant existé ou nés de l'imagination de l'auteur, Deux hommes de bien est un merveilleux roman d'aventures et un éloge de ce qui fut la plus grande entreprise intellectuelle du XVIIIe siècle. Mais c'est aussi, dans la reconstitution minutieuse et passionnante d'un Paris prérévolutionnaire plus vivant que jamais, un hymne à l'amitié et un bel hommage à Don Quichotte d'un écrivain profondément épris de la France.
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Territoire comanche
Arturo Pérez-Reverte
- Les Belles Lettres éditions
- Mémoires de Guerre
- 4 Mars 2022
- 9782251917436
C'est l'adieu aux armes d'Arturo Pérez-Reverte, alors journaliste de guerre. L'écrivain, membre de l'Académie royale espagnole, livre dans Territoire comanche, publié en 1994, et traduit pour la première fois en France, son témoignage sur la guerre dans l'ex-Yougoslavie. À 41 ans, la liste est longue des conflits qu'il a déjà couverts, d'abord pour le journal Pueblo puis comme reporter de la chaîne de télévision TVE : Chypre, guerre des Malouines, Liban, Tchad, Libye, Mozambique, Angola, conflits en Érythrée, au Salvador au Nicaragua, Roumanie, première guerre du Golfe puis éclatement de la Yougoslavie. Arturo Pérez-Reverte, a, pendant vingt ans, sillonné une planète en feu, vu la mort de près et beaucoup fréquenté le territoire comanche. Dans le jargon du métier de reporter de guerre, « c'est l'endroit où l'instinct lui dit : arrête la voiture et fais demi-tour, écrit-il. L'endroit où les chemins sont déserts et les maisons des ruines calcinées ; où l'on dirait toujours que la nuit va tomber et où l'on avance en rasant les murs en direction des coups de feu qui retentissent au loin, attentif au bruit de ses pas sur le verre brisé. » Pour Reverte, le territoire comanche se trouvait dans cette Yougoslavie brisée par la guerre. C'est là qu'il a décidé d'en finir avec elle pour se consacrer à sa carrière d'écrivain. Pamphlet contre le journalisme spectacle, réflexion cruelle sur l'éthique de la presse, Arturo Pérez-Reverte dresse aussi une émouvante galerie de portraits du club très fermé des reporters de guerre, ses camarades. 75 d'entre eux périront durant le conflit dans l'ex-Yougoslavie.
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Un roman mexicain : l'affaire Florence Cassez
Jorge Volpi
- Seuil
- Cadre vert
- 11 Avril 2019
- 9782021405392
Le matin du 9 décembre 2005, le journal télévisé le plus populaire du Mexique diffuse les images de l'arrestation de deux dangereux ravisseurs et de la libération de leurs trois victimes. Quelques semaines plus tard, le directeur de la police reconnaît que l'émission était le produit d'un montage réalisé à la demande des médias.
Cette révélation déclenche ce qu'on appellera l'affaire Cassez-Vallarta, un des procès les plus controversés de ces dernières années, qui a valu à Florence Cassez sept années de prison et a conduit à l'invention de toutes pièces de la bande du Zodiaco ainsi qu'à une grave crise politique entre la France et le Mexique.
Entremêlant la rigueur journalistique et le clair-obscur de la fiction, Jorge Volpi raconte ici une histoire vraie qui semble surgir du plus ahurissant des romans policiers dans lequel le chantage, les mises en scène, les faux témoignages, la corruption et la torture sont autant de méthodes utilisées par la police mexicaine pour bâtir le plus grand montage politique, médiatique et judiciaire de l'histoire de ce pays. Il retrace aussi la vie et la personnalité de Florence Cassez et de son compagnon Israel Vallarta, l'intervention de la France et le combat mené par la famille et les avocats de la jeune Française pour dénoncer les innombrables irrégularités de sa détention et de son procès.
Avec ce De sang-froid contemporain, roman sans fiction et enquête aux accents de thriller implacable, Jorge Volpi, lauréat du prix Alfaguara 2018, s'impose comme l'un des écrivains les plus passionnants de la jeune littérature latino-américaine.
Traduit de l'espagnol (Mexique) par Gabriel Iaculli.
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Juan Manuel de Prada relate ici les événements qui, à la fin du xixe siècle, ont changé le destin des Philippines et conduit la couronne d'Espagne à céder l'archipel aux États-Unis. En 1898, un détachement espagnol assiégé par des insurgés dans l'église du village de Baler mène une résistance héroïque. À cette poignée d'hommes commandés par le capitaine Las Morenas et prêts à verser jusqu'à la dernière goutte de leur sang pour la grandeur de l'Espagne, font face des indépendantistes tagals dont le chef, Novicio, s'efforce d'éviter un carnage. L'un et l'autre ont succombé au charme d'une Fille de la Charité qui a voué sa vie à l'éducation des enfants philippins et aux soins des malades. Dans l'archipel, la guerre fait rage, attisée par un colosse blond trafiquant d'armes à la solde des États-Unis, dont les ivresses de dévastation ne sont pas sans rappeler la perversion du Kurtz de Joseph Conrad.
En donnant à chacun de ses nombreux personnages, réels ou fictifs, une complexité captivante et une profondeur métaphysique, en pénétrant dans leur conscience exposée à de grands déchirements moraux mais emportée dans le tourbillon fatal des affrontements, Juan Manuel de Prada va bien au-delà du roman d'aventures traditionnel. Mourir sous ton ciel est incontestablement le chef-d'œuvre de ce grand écrivain espagnol.
Bio auteur :
Né en 1970 à Baracaldo (Biscaye), Juan Manuel de Prada publie son premier livre, Cons, en 1995. Prix Ojo Crítico de Narrativa pour Les Masques du héros puis prix Planeta pour La Tempête, il a reçu en 2004 le Prix national de littérature et en 2010 le prix Biblioteca Breve pour Le Septième Voile. Ses romans sont aujourd'hui traduits en plus de quinze langues.
Bio traducteur :
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Le sous-marin de l'ingénieur Isaac Peral, qui a bel et bien existé mais n'a jamais été mis à l'eau, est une métaphore des possibles, et son spectre hante la profondeur des onze nouvelles de ce livre. Il symbolise les rêves interrompus par une main assassine, les torpilles de l'Histoire ou l'échec de l'existence. Il est le moment terrible et définitif relégué à l'oubli, qui resurgit par surprise et plonge le lecteur dans les mystères de l'espace et du temps chers à Felisberto Hernández et Julio Cortázar. Dans un bar de Montevideo qui porte son nom, il ressuscite Lola de Lodz, la femme polonaise au bras tatoué. Il nous dit, comme le célèbre tableau d'Hokusai, " Dragon dans les nuées ", que toute invention, toute création, n'est jamais figée.
En multipliant les lieux, les temps et les thèmes, les nouvelles de Juan Carlos Mondragón font escale dans les îles énigmatiques de la littérature. Elles sont des diamants noirs incrustés dans l'œuvre du grand écrivain uruguayen.
Traduit de l'espagnol ( Uruguay) par Gabriel Iaculli et Annie Morvan
Juan Carlos Mondragón est né en 1951 à Montevideo. Son œuvre s'inscrit dans la tradition littéraire du Rio de la Plata dont il est l'un des plus singuliers rénovateurs. Auteur de plusieurs romans, essais, nouvelles, il a reçu le Premio Nacional de la Crítica pour Le Principe de Van Helsing (Seuil, 2004). Docteur ès lettres de la Sorbonne nouvelle, il a enseigné à l'université de Lille III. Il vit à Paris.
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" De la même manière que la maladie gâte les organes et les tissus, écrit Jorge Volpi, les maux tels que l'impéritie, la cupidité des puissants ou la corruption généralisée dévastent les structures qui maintiennent en vie et en paix une nation. Les pages qui suivent visent à présenter un examen de mon père, une dissection de ses réussites et de ses échecs, de ses enseignements et de ses faiblesses, de ses convictions et de ses détestations. Elles sont aussi une anatomie de moi-même, et surtout une étude de ma patrie, ce Mexique dolent de la fin du vingtième siècle et du début du vingt et unième. Une autopsie de cette nation de menaces et de cadavres. "
En hommage à son père décédé en 2014, Jorge Volpi retrace, en dix petits essais qui filent la métaphore du corps, la vie de celui qui fut un grand chirurgien et un mélomane éclairé. Évoquant les figures d'Ambroise Paré et de Rembrandt, de Beethoven et de Verdi, chaque texte conduit à la dissection de ce grand corps malade qu'est le Mexique, livré depuis plus d'un siècle aux révolutions, aux soulèvements et aujourd'hui à la barbarie des narcotrafiquants. Un livre érudit, brillant et passionnant.
Jorge Volpi, né à Mexico en 1968, a d'abord étudié la littérature et le droit avant de devenir avocat. Il est l'auteur de romans et d'un essai sur l'histoire intellectuelle de 1968. À la recherche de Klingsor, publié en 19 langues, a reçu le prestigieux prix Biblioteca Breve en 1999, attribué avant lui à Mario Vargas Llosa et Carlos Fuentes. Il est considéré aujourd'hui comme l'un des écrivains les plus importants d'Amérique latine.
Gabriel Iaculli a traduit à ce jour une soixantaine d'œuvres d'auteurs espagnols et latino-américains, parmi lesquels Federico García Lorca, Miguel de Unamuno, Juan Rulfo, Eduardo Galeano, Juan Carlos Mondragón, Arturo Pérez-Reverte, Sergio Pitol, Julia Ramón Ribeyro, Fernando Savater et Juan Manuel de Prada.
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À Montevideo, Leopoldo Cea vit un moment difficile : son père vient de mourir, sa compagne l'a quitté et son travail de journaliste culturel lui pèse. En cette année 1992, le climat de l'Uruguay est à la violence. La dictature a laissé derrière elle des résidus de fascisme, et le Mal s'étend à la manière d'une métastase sociale. Alors que beaucoup de ses compatriotes ont choisi l'exil, Leopoldo, lui, décide de fuir en restant sur place et en inventant deux stratégies de survie : s'installer mentalement à Bruxelles et boire du champagne en solitaire. Entre la capitale de l'Uruguay et celle de la Belgique naît alors une " zone libérée " par l'imagination, où tout devient possible : un chat qui parle tient compagnie à Leopoldo, lequel agrémente son quotidien de la musique d'Antonio Carlos Jobim, de films jamais tournés et de récitals de poésie. D'improbables histoires ouvrent alors les portes de mondes nouveaux et entraînent le lecteur de l'autre côté du miroir.
Réflexion sur la crise que traverse le monde d'aujourd'hui, Bruxelles piano-bar est aussi un superbe plaidoyer pour la puissance de l'imaginaire au service du roman.
Traduit de l'espagnol (Uruguay) par Gabriel Iaculli et Annie Morvan
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Un matin de septembre, dans une banlieue de Lima, un jeune homme s'assied devant son ordinateur et se met à écrire son premier roman, sa propre histoire. Il s'appelle Gabriel Lisboa. Issu d'un milieu très pauvre, il parvient à obtenir une bourse pour l'université de Lima, une des plus prestigieuses du pays. L'ambition de Gabriel est de devenir écrivain et lorsqu'il décroche un stage dans l'un des grands journaux du pays, sa vie bascule. L'initiation au métier de journaliste, la poursuite de brillantes études, la rencontre de jeunes poètes lui permettent de surmonter peu à peu ses complexes de classe, sa peur des femmes et de s'ouvrir à la culture et à la littérature.
Roman sur la jeunesse, l'amitié et l'amour, Tout dire est aussi un grand roman d'apprentissage, un récit passionnant sur la difficulté pour un jeune homme déshérité de trouver sa place dans le monde et de se construire une identité.
" Jeremías Gamboa est parfaitement maître de son écriture, il a su d'emblée se concentrer sur l'essentiel : bien raconter une bonne histoire. " Mario Vargas Llosa
Traduit de l'espagnol (Pérou) par Gabriel Iaculli
Jeremías Gamboa est né à Lima en 1975. Journaliste, il enseigne la littérature à l'Université catholique du Pérou. Tout dire, son premier roman, salué comme un événement littéraire, a été un best-seller dans toute l'Amérique latine.
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Passion et oubli d'Anastassia Lizavetta
Mondragon Juan Carlo
- Seuil
- Cadre vert
- 25 Avril 2015
- 9782021284829
Anastassia Lizavetta, belle Uruguayenne de 32 ans, qui appartient à la classe moyenne, travaille à la Caisse de crédit et vit dans une HLM confortable et moderne avec son époux et son fils, se saisit un beau matin d'un couteau de cuisine, et avant le petit déjeuner assassine sauvagement son mari endormi. Après avoir refermé la porte de la chambre, elle décide de consacrer sa journée à être enfin elle-même.En reconstruisant minutieusement les douze heures de son errance dans la ville après le meurtre, son cousin tente de comprendre qui est véritablement cette jeune femme qu'il chérit et les raisons de son brutal passage à l'acte. Est-elle folle ? S'est-elle vengée d'un père qui l'a abandonnée ? A-t-elle obéi à des forces obscures qui se sont emparées de son esprit ? Ou s'est-elle insurgée contre la routine, l'ennui et la médiocrité de la vie qui ont détruit ses rêves de bonheur et ses illusions d'adolescente ?Dans ce roman halluciné et audacieux, Juan Carlos Mondragón revient à sa ville de Montevideo et prend à l'envers la trame des histoires policières pour se faire complice des personnages féminins révoltés et fouiller sans concession les zones de notre imaginaire.Traduit de l'espagnol (Uruguay) par Gabriel Iaculli