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Prix
CELINE LEROY
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Frith a six ans quand sa mère Hayley, professeure et traductrice de poésie chinoise, décide de plaquer sa carrière universitaire pour venir s'installer dans une cabane rustique au pied des montagnes du Vermont et s'inventer une vie libre et belle. Ce retour à la terre est rude, mais toutes deux subsistent grâce à
la pommeraie qui flanque leur terrain et au sirop d'érable qu'elles produisent. Scolarisée à domicile, l'intrépide Frith s'imagine reine de leur paradis sauvage, ignorant tout des peines et des regrets qui ont poussé Hayley à se réfugier ici. Saison après saison, mère et fille vivent en autarcie, affrontant
"le monde et ses déceptions main dans la main", jusqu'au jour où Rose, une artiste locale, frappe à leur porte et bouleverse leur existence.
Près de trente ans plus tard, Frith se remémore les jours heureux d'avant les tragédies et revisite sa relation fusionnelle avec Hayley à travers les sublimes poèmes qu'elle lui a légués.
L'auteur de "La Rivière" signe un roman tout en pudeur et délicatesse, nimbé d'une mélancolie tchékhovienne, sur les pertes de l'enfance, les amitiés indéfectibles et la force inébranlable de l'amour entre mère et fille. -
Bleu d'août
Deborah Levy, Céline Leroy
- Editions du Sous-Sol
- Feuilleton Fiction
- 3 Avril 2025
- 9782364689909
Au sommet de sa carrière, Elsa M. Anderson perd ses moyens et quitte la Salle dorée de Vienne en plein récital du
Concerto n°2 de Rachmaninov. Une fuite en avant qui prend rapidement la forme d'une quête d'identité.
À Athènes d'abord, dans un marché aux puces, où la jeune pianiste observe une inconnue affublée d'escarpins en peau de serpent en train d'acheter une paire de petits chevaux mécaniques. Elsa ne peut alors s'empêcher de convoiter les mêmes objets, comme s'ils détenaient la clé d'un secret bien enfoui en elle.
D'Athènes à Londres puis à Paris, au fil des réapparitions soudaines de ce mystérieux double en talons hauts qui semble la poursuivre,
Bleu d'août dresse le portrait éblouissant et virtuose, tout en mélancolie et métamorphose, d'une femme empêchée de jouer sa partition tant qu'elle ne se confronte pas à son passé.
"La prose lyrique et juste de Deborah Levy est une exploration de nos raisons de vivre, des forces qui nous animent et de la musique intérieure qui contrôle les rythmes de notre danse à travers la vie et l'amour.' The Independent -
Quelques années après un été traumatique, Jack arrive au Kingfisher Lodge comme guide de pêche à la mouche auprès de riches & célèbres qui fuient la réalité morose d'une Amérique covidée dans les paysages sublimes du Colorado. Outre que la rivière fourmille de truites multicolores, Alison K., la cliente qu'on lui confie, est irrésistible. Mais la menace et le danger viennent vite assombrir la parenthèse enchantée.
Dans la droite ligne de "La Rivière", au sommet de son art du détournement des genres littéraires, Peter Heller renouvelle et enrichit encore son inimitable mix de suspense et de poésie. -
Deux copains de fac s'offrent la virée en canoé de leur rêve sur le fleuve Maskwa, au nord du Canada. Bientôt la balade contemplative tourne à la course contre la montre quand l'horizon s'obscurcit du plus dévorant des feux de forêt. Mais dans les bras et sous le règne de dame nature, une menace peut toujours en cacher une autre.
Peter Heller met sa pratique intime de l'aventure, son sens irrésistible du suspense et sa connexion unique aux paysages au service d'une folle et sauvage équipée qui éprouve autant l'amitié sincère de ses personnages que les nerfs du lecteur. -
Nous avions quitté Deborah Levy gravissant sur son vélo électrique les collines de Londres et écrivant dans une cabane au fond d'un jardin. Nous la retrouvons, plus impertinente et drôle que jamais, prête à réinventer une nouvelle page de sa vie. Tandis que ses filles prennent leur envol, elle nous
emmène aux quatre coins du monde, de New York aux îles Saroniques en passant par Mumbai, Paris ou Berlin, tissant une méditation exaltante et follement intime sur le sens d'une maison et les fantômes qui la hantent.
Entremêlant le passé et le présent, le personnel et le politique, la philosophie et l'histoire littéraire, convoquant Marguerite Duras ou Céline Sciamma, elle interroge avec acidité et humour le sens de la féminité et de la propriété.
Par l'inventaire de ses biens, réels ou imaginaires, elle nous questionne sur notre propre compréhension du patrimoine et de la possession, et sur notre façon de considérer la valeur de la vie intellectuelle et personnelle d'une femme.
Pour être romancière, une femme a besoin d'une chambre à soi, nous disait Virginia Woolf. Deborah Levy complète ce tableau par l'étude d'une demeure pour soi.
Avec État des lieux, qui fait suite à Ce que je ne veux pas savoir et Le Coût de la vie, prix Femina étranger 2020, Deborah Levy clôt son projet d'"autobiographie en mouvement', ou comment écrire sa vie sans mode d'emploi. -
Ce que je ne veux pas savoir
Deborah Levy
- Editions du Sous-Sol
- Feuilleton non Fiction
- 20 Août 2020
- 9782364684515
Deborah Levy revient sur sa vie. Elle fuit à Majorque pour réfléchir et se retrouver, et pense à l'Afrique du Sud, ce pays qu'elle a quitté, à son enfance, à l'apartheid, à son père - militant de l'ANC emprisonné -, aux oiseaux en cage, et à l'Angleterre, son pays d'adoption. À cette adolescente qu'elle fut, griffonnant son exil sur des serviettes en papier. Telle la marquise Cabrera se délectant du "chocolat magique', elle est devenue écrivaine en lisant Marguerite Duras et Virginia Woolf. En flirtant, sensuelle, avec les mots, qui nous conduisent parfois dans des lieux qu'on ne veut pas revoir. Ce dessin toujours inédit que forme le chemin d'une existence.
Ce que je ne veux pas savoir est une oeuvre littéraire d'une clarté éblouissante et d'un profond secours. Avec esprit et calme, Deborah Levy revient sur ce territoire qu'il faut conquérir pour écrire. Un livre talisman sur la féminité, la dépression, et la littérature comme une opération à coeur ouvert. -
Un divorce forcément douloureux, une grande maison victorienne troquée contre un appartement en haut d'une colline dans le nord de Londres, deux filles à élever et des factures qui s'accumulent... Deborah Levy a cinquante ans quand elle décide de tout reconstruire, avec pour tout bagage, un vélo électrique et une plume d'écrivain. L'occasion pour elle de revenir sur le drame pourtant banal d'une femme qui s'est jetée à corps perdu dans la quête du foyer parfait, un univers qui s'est révélé répondre aux besoins de tous sauf d'elle-même. cette histoire ne lui appartient pas à elle seule, c'est l'histoire de chaque femme confrontée à l'impasse d'une existence gouvernée par les normes et la violence sournoise de la société, en somme de toute femme en quête d'une vie à soi.
Ce livre éblouissant d'intelligence et de clarté, d'esprit et d'humour, pas tant récit que manifeste, ouvre un espace où le passé et le présent coexistent et résonnent dans le fracas incessant d'une destinée. Le Coût de la vie tente de répondre à cette question : que cela signifie-t-il pour une femme de vivre avec des valeurs, avec sens, avec liberté, avec plaisir, avec désir ? La liberté n'est jamais gratuite et quiconque a dû se battre pour être libre en connaît le coût. Marguerite Duras nous dit qu'une écrivaine doit être plus forte que ce qu'elle écrit. Deborah Levy offre en partage cette expérience. -
La constellation du chien
Peter Heller
- Éditions Actes Sud
- Romans, nouvelles, récits
- 1 Mai 2013
- 9782330021610
Quelque part dans le Colorado, neuf ans après la Fin de Tout. L'art de survivre est devenu un sport extrême, un jeu de massacre. Soumis aux circonstances hostiles, Hig, doux rêveur tendance chasse, pêche et poésie chinoise, fait équipe avec Bangley, vieux cowboy chatouilleux de la gâchette. À la fois captivant roman d'aventures, grand huit des émotions humaines, déclaration d'amour à la nature et pure révélation littéraire, La Constellation du Chien est une version solaire de La Route de Cormac McCarthy. (Et in extremis, réconfortante !)
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Pourquoi les hommes se sentent-ils obligés d'expliquer aux femmes ce qu'elles savent déjà ? D'où vient leur certitude de savoir mieux qu'elles ce qu'elles doivent penser, ou faire ?
Peut-être de l'Histoire, qui a constamment relégué les voix des femmes au silence.
Dans ce recueil d'essais où la colère le dispute à l'intelligence et à l'humour, Rebecca Solnit explore une nouvelle façon de penser le féminisme. Et fournit des armes pour les luttes à venir.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Céline Leroy
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Dans le sillage des Pensées de Pascal citées en exergue, Bleuets est un objet hybride quelque part entre l'essai, le récit, le poème. Deux cent quarante fragments composent cette méditation poétique, intime et obsessionnelle autour d'une couleur, le bleu. Le deuil, le sentiment amoureux, la mélancolie sont autant de thèmes chers à Maggie Nelson ici abordés dans une maïeutique convoquant l'art et la beauté entre deux digressions introspectives ou savantes, des fantasmes de l'auteure à des approfondissements autour de la pensée de Platon ou de Goethe, en passant par l'oeuvre d'un Warhol ou d'un Klein ou la musique de Leonard Cohen. Laissons-nous séduire par cette déclaration d'amour fou à une couleur, un livre à ranger précieusement entre les Fragments d'un discours amoureux de Roland Barthes et Notre besoin de consolation est impossible à rassasier de Stig Dagerman.
"Et si je commençais en disant que je suis tombée amoureuse d'une couleur. Et si je le racontais comme une confession ; et si je déchiquetais ma serviette en papier pendant que nous discutons. C'est venu petit à petit. Par estime, affinité. Jusqu'au jour où (les yeux rivés sur une tasse vide, le fond taché par un excrément brun et délicat enroulé sur lui-même pareil un hippocampe), je ne sais comment, ça a pris un tour personnel."
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Céline Leroy -
Un roman audacieux sur l'avenir de l'être humain, par l'autrice du best-seller international Pourquoi être heureux quand on peut être normal ?Dans une Angleterre post-Brexit, le chirurgien transgenre Ry Shelley fournit des membres humains à Victor Stein, chef de file de l'intelligence artificielle. De l'autre côté de l'Atlantique, en Arizona, des milliers de corps humains cryogénisés attendent le retour à la vie.Aux racines de cette histoire, on trouve l'imagination d'une jeune fille de dix-neuf ans, Mary Shelley, qui invente en 1816 une créature hybride, vivante et morte à la fois.Qu'adviendra-t-il d'Homo sapiens, quand il ne sera plus l'être le plus intelligent de la planète ? Où se situe la frontière entre la fiction et la réalité, entre la conscience et l'idée ? Autant de questions pour ce roman fou et brillant qui dissèque avec acuité notre époque et notre vision de l'amour.Jeanette Winterson est née en 1959 à Manchester et a grandi dans le nord de la Grande-Bretagne. Elle relatera ces années de formation dans Les oranges ne sont pas les seuls fruits (LOlivier, 2012). Traduite dans près de trente pays, elle connaît depuis Pourquoi être heureux quand on peut être normal ? (LOlivier, 2012) un immense succès en France.
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Peindre, pêcher et laisser mourir
Peter Heller
- Éditions Actes Sud
- Romans, nouvelles, récits
- 7 Octobre 2015
- 9782330058210
Peintre en vogue, pêcheur ardent, philosophe artisanal, Jim Stegner est embarqué dans un engrenage fatal le jour où il prend la défense d'une petite jument maltraitée. Retour de Peter Heller après La Constellation du chien. Action, fureur et poésie.
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Demain, par qui serons-nous hantés ?
Ils peuplent l'oeuvre de Dante, celle de Dickens ou de Stephen King, la Bible, les châteaux écossais, nos histoires de famille et nos téléphones portables. Ils nous effraient ou nous consolent, symbolisent la frontière toujours plus poreuse qui sépare notre vie et sa fin, la possibilité dune immortalité.
Les fantômes, ou parfois leur absence, sont les héros de ces treize histoires qui mêlent l'inspiration gothique à la science-fiction en passant par le récit. Dune app reconstituant la personnalité d'un disparu par le biais de l'intelligence artificielle à un vaisseau anglais sans destination, Jeanette Winterson interroge brillamment notre rapport à la mort.
Elle en dessine les contours pour mieux les remettre en cause, convoque la science et la technologie tout en laissant la place au doute et à l'inexplicable. Tour à tour effrayantes, drôles, émouvantes ou simplement brillantes, ces histoires racontent le passé et le futur de nos fantômes, explorant aussi nos deuils, nos superstitions et les limites de notre humanité. -
Pourquoi être heureux quand on peut être normal ?
Jeanette Winterson
- Olivier (L')
- Littérature étrangère
- 4 Mai 2012
- 9782823600292
La vie mode d'emploi
" J'ai lutté à mains nues quasiment toute ma vie. [...] Je suis un écrivain ambitieux. J'ai essayé d'échapper à l'idée selon laquelle les femmes écrivent toujours sur "l'expérience" – dans les limites de ce qu'elles savent – contrairement aux hommes qui écrivent sur ce qui est grand et audacieux. Pourquoi une femme devrait-elle être cantonnée à quoi que ce soit par qui que ce soit ? "
Dans Pourquoi être heureux quand on peut être normal ?, sorti en Angleterre il y a quelques mois, le personnage n'en est plus un. Il s'agit de l'auteur, Jeanette Winterson. Elle écrit sans fard le " roman vrai " d'une vie : la rigueur mystique d'une mère adoptive à l'esprit étroit, l'Angleterre des années 60, les démons de la dépression. Comment devient-on écrivain alors qu'on se destinait à entrer dans les ordres ? Winterson nous raconte sa trajectoire hors du commun. Dans une maison interdite aux livres, elle a su malgré tout nourrir et préserver la toute-puissance de l'imaginaire.
Ce texte exceptionnel est surtout le récit d'une quête d'identité, celle de Jeanette et, à travers elle, de toutes les femmes engagées dans la bataille pour leur liberté. Mères, amantes, amies, écrivains, modèles, adorées ou honnies, Winterson leur rend hommage dans ces mémoires d'une jeune fille issue du prolétariat de Manchester.
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« Quand j'ai quitté Atlanta en jurant de ne jamais y revenir, j'ai emporté ce que j'avais cultivé durant toutes ces années : l'évitement muet de mon passé, le silence et l'amnésie choisie, enfouis comme une racine au plus profond de moi. »
Memorial Drive raconte deux quêtes d'indépendance. L'une, celle de Gwendolyn, la mère, échouera, se terminant dans la violence la plus inacceptable. L'autre, celle de Natasha, la fille, sera une flamboyante réussite. Elle deviendra une écrivaine reconnue, Poet Laureate à deux reprises, puis récompensée par le prestigieux prix Pulitzer.
Tout commence par un mariage interdit entre un homme blanc et une femme noire. Leur fille métisse, Natasha, apprend à vivre sous les regards réprobateurs. Sa peau est trop claire pour les uns, trop foncée pour les autres. Lorsque Gwendolyn quitte son mari, elle pense s'affranchir, trouver enfin la liberté. Mais Joel, vétéran du Vietnam épousé en secondes noces, se révèle un manipulateur né, irascible et violent. Elle parvient malgré tout à le quitter. Rien ne pourra enrayer la spirale tragique du destin de Gwendolyn : elle meurt en 1985, tuée par balle. Le meurtrier : Joel, dit « Big Joe ».
Dans un récit intime déchirant, Natasha Trethewey affronte enfin sa part d'ombre. Pour rendre à sa mère, Gwendolyn Ann Turnbough, sa voix, son histoire et sa dignité. -
Détective privée atypique et dure à cuire, Céline Watkins est spécialisée dans la recherche de personnes disparues. Lorsque Gabriela, doutant de la version officielle sur l'évaporation de son père porté disparu dans le parc national de Yellowstone vingt ans plus tôt, vient trouver l'élégante sexagénaire, celle-ci se raconte qu'elle accepte l'affaire comme un dernier tour de piste. Mais rien n'est anodin. Car explorer le passé de la jeune femme, ce n'est pas seulement révéler un pan de l'histoire politique américaine, c'est aussi réveiller ses propres fantômes.
Très attendu après La Constellation du chien et Peindre, pêcher et laisser mourir, Peter Heller met ici l'ébouriffant cocktail d'art du suspense et de puissance d'évocation de la nature qui fait désormais sa marque de fabrique au service d'un magistral roman familial inspiré par sa propre (inénarrable) mère. -
Anne Boyer vient d'avoir 41 ans lorsqu'on lui diagnostique un cancer du sein. Poétesse, mère d'une jeune fille de 14 ans, elle doit suivre une chimiothérapie extrêmement lourde et subir une double mammectomie.
Mais plus que le témoignage poignant d'une femme face à la maladie, Celles qui ne meurent pas est un véritable cheminement littéraire, philosophique et politique qui prend racine dans l'Antiquité avec Aelius Aristide, sophiste grec hypocondriaque, et se prolonge avec une réflexion sur la douleur et les traitements médicaux. Puis, au fil des pages, nous plongeons avec Anne Boyer dans la folie de l'information immédiate et quasi-infinie produite par notre monde ultra-connecté, ainsi que dans les affres d'une société capitaliste qui a envahi les systèmes de santé et rationalise à outrance l'intimité des malades. Un modèle qui nourrit toujours plus les inégalités liées au genre, à la couleur de peau, et aux origines sociales.
Celles qui ne meurent pas est le récit d'un esprit cultivé, délicat, confronté à l'épuisement du corps. Il s'agit d'un ouvrage inclassable - entre parcours intime, critique littéraire, pamphlet et échappée poétique - déjà considéré comme un classique de la littérature sur la maladie, au même titre que les oeuvres de Susan Sontag ou de Joan Didion. Celles qui ne meurent pas a été récompensé par le très prestigieux Prix Pulitzer.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Céline Leroy -
Au large de la Californie, sur une île inhabitée au coeur d'un archipel quasi inaccessible et livré aux caprices des vents, Miranda, jeune photographe spécialisée de la faune sauvage, découvre un monde parallèle aussi séduisant que terrifiant, où la menace vient tout autant de la spectaculaire hostilité de la nature que de l'étrange micro-communauté scientifique qui l'accueille. Abby Geni signe un premier roman comme un grand-huit des sensations, et pose un univers inoubliable, à mi-chemin entre David Vann et Laura Kasischke.
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Une famille décimée par une tornade. Une petite fille dont c'est le premier souvenir, embarquée par son grand frère militant de la cause animale dans une équipée sauvage entre l'Oklahoma et la Californie. Une course-poursuite époustouflante de réalisme sensoriel et d'intelligence narrative. Implacable pilote de grand-huit, Abby Geni (Farallon Islands) est de retour. Accrochez-vous.
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Un pasteur promet à sa communauté de jeunes filles une vie éternelle, mais, un jour, on découvre qu'une jeune fille a été enterrée...
Au printemps 1903, une communauté religieuse du Michigan éveille la curiosité avec ses maisons victoriennes, son verger luxuriant et son parc d'attractions ouvert à tous.
Benjamin Purnell, le charismatique leader, promet la vie éternelle à ses adorateurs, en particulier aux belles jeunes filles. Comment expliquer alors qu'une adolescente ait été enterrée ?
Basé sur une histoire vraie, Eden Springs aborde de façon singulière les fondamentaux kasischkiens : l'étrangeté, la sexualité ensorcelante, la frontière ténue entre la vie et la mort.
Découvrez sans plus attendre ce roman tiré d'une histoire vraie et enrichi de photos d'époques, sélectionnées par l'auteur ! Une immersion au sein d'une communauté religieuse bien étrange...
EXTRAIT
Quand Lena fut assez près, d'un bras elle attrapa Estelle par la taille et mit son autre main sur la petite bouche surprise. Estelle cessa très vite de siffler.
« Ne crie pas, dit Lena d'une voix grave qui voulait imiter celle de Benjamin, ou je te retrousse les jupes et te prends ici et maintenant.
- Lena ! » la coupa Estelle quand elle réussit à se dégager de son étreinte.
Non sans mal.
Lena avait plus de force qu'Estelle qui était aussi petite qu'une poupée - dix-sept ans qui en paraissaient douze. Sous l'effet de la colère et de la gêne, un rose vif monta aux joues d'Estelle. Elle était essoufflée et la farine qui s'était trouvée sur ses mains s'étalait désormais sur le jaune de sa robe.
« Mon Dieu. Seigneur. Tu es folle à lier, Lena ! Tu m'as fichu une peur bleue, et regarde - tu as arraché un bouton de mon chemisier. »
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
La fascination d'une auteure talentueuse du Midwest pour les émotions que font remonter à la surface de la vie de tels sujets permet de faire resurgir à la lumière cette secte, avant de marquer sa fin. - Chicago Tribune
Laura Kasischke nous livre un formidable récit féministe et politique ! - Baz'Art
À PROPOS DE L'AUTEUR
Reconnue pour son oeuvre romanesque et poétique, distinguée par de nombreux prix, Laura Kasischke vit dans le Michigan. Elle y enseigne l'art de l'écriture à l'université. Sa poésie et ses nouvelles sont publiées aux éditions Page à Page.
Eden Springs est son dixième roman traduit en français. -
Vera a la trentaine passée, elle vit dans les quartiers chics de Dublin, à Montpelier Parade. Sonny a 16 ans, il travaille dans une boucherie. Bien sûr, il rêve d'ailleurs. Lorsqu'il croise le regard de Vera, sa beauté lui donne immédiatement le vertige. Vera parle peu. Mais elle sait écouter Sonny comme personne ne l'a fait jusqu'à présent. Premier roman coup de poing d'un acteur irlandais devenu écrivain et scénariste, Vera est une magnifique histoire d'amour portée par une écritre exceptionnelle, un mélange inédit entre la justesse de Ken Loach et la grâce de James Salter. Aussi émouvant et dévastateur que Breaking The Waves.
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Plongée dans l'univers décalé de Laura Kasischke...
Paru en 2013 aux États-Unis, ce recueil comprend 15 nouvelles dans lesquelles on retrouve le climat caractéristique de Laura Kasischke : l'étrangeté, à la frontière du surnaturel, un malaise palpable, souvent innommable, un éventail raffiné de violences et une tension sous-jacente. Le plus : ces formats courts révèlent l'humour subtil que l'on devine dans ses romans.
Cet ouvrage a été traduit par Céline Leroy et est introduit par une préface de Véronique Ovaldé.
Un recueil de nouvelles qui mêle l'étrange, le surnaturel, le malaise, la violence, la tension ainsi que l'humour !
EXTRAIT DE MONA
Ils lui avaient bien dit, tous, de ne pas fouiner. À quoi bon lire le journal intime de ta fille adolescente ou fouiller dans les tiroirs de sa commode si tu ne sais pas quoi faire de ce que tu risques de découvrir ? Ne serais-tu pas plus sereine en ne sachant rien au cas où il y aurait quelque chose que tu ne voudrais pas savoir ?
Et à vrai dire, il n'y avait eu aucune raison de fouiner. Pas de comportement étrange. Pas de baisse dans les notes. Pas d'amis qui auraient eu mauvaise influence.
Mais Mona était de ces mères qui ont besoin d'être rassurées, et du reste, Abigail avait seize ans.
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
La romancière du Michigan saupoudre son recueil de nouvelles d'un zeste de fantastique. Ensorcelant. - L'Express
Étrange, vous avez dit étrange. Chaque nouvelle se termine sur une pirouette ou un mystère, et l'on n'a qu'une envie, entamer la suivante pour se replonger dans l'atmosphère paradoxale, tour à tour lumineuse et sombre, empathique et cinglante, de cette auteure. - L'Express
Fascinées par son univers à la fois prosaïque et surnaturel, et par ses personnages faussement ordinaires, Tatiana de Rosnay, Marie Desplechin, Dephine de Vigan applaudissent à l'envi cette magicienne de l'écriture aux métaphores singulières. - L'Express
Ces 15 nouvelles inquiétantes, puissantes, à la prose vertigineuse, envoûtent longtemps encore après avoir refermé le livre. Le maléfice Kasischke a encore fonctionné. - Marianne
À PROPOS DE L'AUTEUR
Laura Kasischke vit dans le Michigan où elle enseigne l'écriture à l'université. Ses romans sont publiés chez Christian Bourgois et au Livre de Poche. Parmi eux, deux best-sellers : À moi pour toujours et Esprit d'hiver (Grand Prix des lectrices de Elle). Trois de ses romans ont été adaptés au cinéma. Poète américaine majeure, sa poésie est traduite en français chez Page à Page. -
Firmin ; autobiographie d'un grignoteur de livres
Sam Savage
- Éditions Actes Sud
- Romans, nouvelles, récits
- 16 Février 2012
- 9782330007911
Boston, années 1960, dans les caves d'une librairie d'occasion au bord de la faillite. Firmin, rat des villes, nourri (au sens propre comme au sens figuré) de Grande Littérature, se rêve en James Joyce ou au moins en Fred Astaire. Mais ses fantasmes de passion hollywoodienne, d'amitié virile et de gloire littéraire doivent affronter la dure réalité des tractopelles dans un quartier (et une époque) en pleine "réhabilitation.
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Jane, un meurtre ; une partie rouge
Maggie Nelson
- Editions du Sous-Sol
- Feuilleton non Fiction
- 4 Mars 2021
- 9782364685260
Avec l'audace qui la caractérise, Maggie Nelson raconte l'histoire d'un fantôme familial, Jane, sa tante, morte assassinée en 1969, alors étudiante en droit à l'université du Michigan.
À travers une série de collages de poèmes, sources documentaires, fragments du journal intime de sa tante, brèves dans des journaux et enquête sur les traces de la disparue, Maggie Nelson explore la nature de ce fait divers, le dernier en date d'une macabre série d'assassinats perpétrés dans la région. Dans cette grande oeuvre écrite sous forme de long poème, l'autrice éclaire l'ombre portée sur son passé, et interroge ces fantômes qui peuplent nos vies et que l'on tait. Elle crée une forme hybride et poétique qui impose une réalité brutale au silence pesant, la juge, la confronte et la fait plier par l'écriture. L'ouvrage présent réunit deux livres de Maggie Nelson dans un volume tête-bêche. Jane, un meurtre, enquête poétique sur la disparue. Une partie rouge, au verso, démarre à l'instant où la police annonce l'arrestation d'un suspect et la tenue d'un procès.
Cet ensemble que l'on pourrait nommer "Le livre de Jane' est un document littéraire unique sur un féminicide et sur la violence à l'oeuvre dans nos sociétés.