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Tête première
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La joie des fous présente une ville suffocante et déshumanisée, véritable enclave entourée d'ennemis invisibles. Clara, universitaire et poète en difficulté, y vit une sorte de cauchemar quotidien. Abandonnée par son conjoint Arno, elle s'installe dans une chambre minable d'un hôtel délabré. De là, elle passe ses journées à espionner l'appartement d'en face occupé par Arno et sa nouvelle compagne, Annabelle. Clara devient alors prisonnière de ses visions, provoquées par l'atomisation du réel et de son désespoir. Un clandestin, Zadig, devient son amant et finit par l'accompagner dans sa psychose. De plus en plus aliénée par son travail universitaire, Clara finit par plonger dans une folie meurtrière.
Par le biais d'un personnage féminin alcoolique et dépressif, ce roman à l'atmosphère dystopique cherche à interroger certains des mécanismes menant à la violence et aux relations toxiques, aussi bien dans le monde du travail que celui de la famille. Inspiré d'un fait divers récent, La joie des fous s'interroge, à la manière des romans de J. G. Ballard, sur les effets du totalitarisme ordinaire sur l'environnement physique et psychique de l'individu. -
Une sans-abri arpente les rues de Québec, ville dans laquelle elle se sent étrangère; une doctorante d'origine africaine débarque à Montréal, devient taxi et sérial killer; une Française rejoint son conjoint en Arabie Saoudite et elle est progressivement privée de liberté d'action et d'opinion; et tant d'autres personnages qui s'aventurent au-delà de leurs frontières intimes et sociales. Les sept nouvelles de ce collectif s'enracinent et se déracinent dans des pays réels ou aux dimensions dystopiques et rêvées. On transforme et brouille les identités, on cherche à sortir de soi, à trouver une liberté, à se régénérer ailleurs et autrement.
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Dans Bar Italia 90, Giulia se sépare de son mari Neri, quitte ses enfants et ses parents, part de la campagne d'Alessandria et déménage à Turin, dans l'Italie du nord. Elle rencontre sa voisine Mara. Giulia raconte les aventures nocturnes qu'elle vit avec d'autres trentenaires déraciné.e.s, fuyant leur famille. Iels passent leurs journées au bar Italia 90, géré par Meddur. Au centre de ce microcosme, Mara joue le rôle de coryphée, organise les sorties et capte l'attention des client.e.s du bar grâce à ses récits fantastiques. Après avoir entamé une histoire d'amour avec Mara, Giulia perd sa trace.
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Les toxines, chasseresses anthropophages, achèvent leurs proies grâce à la sève paralysante qui coule dans leurs veines. Pour se nourrir, elles doivent faire équipe avec leurs fleurs, de belles femmes qui appâtent les victimes en dégageant des phéromones enivrantes. Sous la gouverne des anciennes Aethuses, elles forment la Floralia - une communauté sectaire dont les ramifications s'étendent à travers les villes humaines. Dégoûtée par ce mode de vie qui lui a été imposé, Catopsis est une toxine qui refuse de chasser. Mais la faim devient chaque fois trop forte et le désir, trop impérieux. Alors elle cède. C'est ce qu'on lui a toujours dit : les toxines ne peuvent pas se sevrer.
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Augustin Choinière est un écrivaillon égomaniaque qui, à l'aube de la quarantaine, peine à achever son premier roman. Un jour, il est approché par une obscure startup, qui lui propose de participer à une expérience hautement confidentielle : publier en son nom un livre écrit par une intelligence artificielle.
Du jour au lendemain, sa vie bascule. Le roman connaît un succès instantané au Québec et s'impose même en France, propulsant Augustin au rang de coqueluche littéraire de l'année. Tandis qu'il enchaîne les soirées mondaines et les aventures d'un soir, Augustin réalise qu'un homme, dont il ignore l'identité, le traque partout où il va. Craignant que ce dernier ne révèle au grand jour son imposture, il décide de mener son enquête pour tenter de démasquer son persécuteur. -
Les fleurs carnivores, un roman intime et poignant qui donne à découvrir des personnages dans la lignée directe de ceux auxquels Marie-Chantale Gariépy nous a habitués, tant dans Gina (Coups de tête, 2009) que dans Dredio et Sparadrap (Marchand de feuilles). L'auteur y retrouve ses thèmes chers.
À quoi ressemble la folie. Par quoi peut-elle être nourrie ? Par l'amour, le désir, l'isolement ?
Les fleurs carnivores est une exploration, une incursion fictive dans les méandres d'une folie. Les mystères persistent dans ce voyage momentané dans les univers, fragiles et bancals des personnages.
Un roman sombre et coloré à la fois, où une femme se fait empoisonner à petit feu par son mari, où un ramasseur de cadavres d'animaux tués sur la route vit seul et sans amour, où une vieille Russe ne cesse de revenir sur son passé, et où tout finit par se croiser... -
C'est l'histoire d'un gars qui passe beaucoup de temps sur son balcon, avec la ruelle comme le décor d'une pièce en représentation continuelle. C'est la vie à Montréal par la porte d'en arrière, dans le grondement bienveillant des avions, avec l'autoroute à un jet de pierre. Par la force des choses, ça devient aussi l'histoire de Rose, la vieille voisine/pilier qui donne le ton et la saveur au quartier. Puis le gars déménage à deux rues de là et le rôle de Rose est repris par Rosa. L'histoire continue. C'est comme ça, ça ne s'invente pas.
De Rose à Rosa, c'est le feuilleton que Michel-Olivier Gasse nous a fait découvrir sur Voir.ca, dont les textes et quelques inédits sont réunis ici en un récit témoin d'une époque, d'un quartier et des gens qui l'habitent.
On y retrouve bien sûr la plume singulière de Gasse, mais surtout ce regard aigre-doux sur la vie, qui ne peut naître que lorsqu'on prend le temps de la regarder passer. -
Dehors, toundra. Blanche. Toute blanche. La terre, le ciel. Pas d'horizon. Impossible de fixer quoi que ce soit. Les muscles oculaires ne savent plus. L'aveuglement, le grand. Le blanc.
Dans le Grand Nord du nord, dans le froid et le blanc de partout, Dorothée va vivre avec le Yéti, rencontrer des enfants et des adultes, des Inuit et des Blancs du Sud. Sa vie deviendra un long crissement de bottes dans la neige, quand les pierres veulent fendre et les doigts tomber. Dorothée va devoir se trouver et s'apprendre. Entre le western nordique et le roman d'intrigue, Panik est une fable polaire qui met en scène le Nunavut, une contrée méconnue, un endroit où la réalité dépasse la fiction. Geneviève Drolet signe ici son oeuvre la plus achevée, un des plus beaux romans du Nord et du Froid qu'il nous ait été donnée de lire. Avec ce roman d'une beauté et d'une force inouïes, elle nous montre l'étendue de son immense talent. -
Dans son premier roman pour adultes Philippe Girard met en scène une partie de chasse à l'ours où l'Ours n'est pas la proie; où les Américains viennent dans Charlevoix pour affronter les démons de leur passé, où les jeunes garçons apprennent à devenir des hommes.
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Emelyne parcourt le nord de l'Europe en quête du sauna ultime, spirituel, salvateur. Finlande, Estonie, Allemagne; loin de sa fille, loin de Benoît et de toutes ses Elles. Loin d'elle-même.
À la recherche de tendresse maternelle, de la violence du chaud et du froid, le coeur d'Emelyne livre un combat constant dans un sifflement d'eau versée sur les pierres brûlantes.
Le Guide des Saunas Nordiques, un livre à fleur de peau et viscéral sur la douceur et la rugosité, sur la brûlure et le gel, sur l'amour et le désir. -
Après Parti pour Croatan, Michel Vézina poursuit sa réflexion sur la littérature : son rôle, ses enjeux, mais aussi ses contradictions, qui se mêlent à celles de l'homme, tantôt l'Écrivain, tantôt le Clown, deux entités difficiles à conjuguer. Il relate par le fait même la genèse du projet Le Buvard, ce camion-librairie qui parcourt les routes du Québec depuis déjà deux ans. Cet ouvrage unique et hybride - entre roman, essai, récit et poésie - questionne les nouvelles formes de description du réel et cherche, au fil même de ses pages, à «[...] trouver un engagement au texte qui permettrait d'inventer de décrire et de documenter dans un seul élan, une seule forme. Et par le fait même, arriver à me-je-tu-la raconter. »
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25 cents et autres histoires à la pièce
Marie-Chantale Gariepy
- Tête première
- 13 Septembre 2016
- 9782924207666
Quand la trotteuse de ma vie s'est superposée à la grande aiguille de la tienne, nos minuteries ont fait BOUM! Le temps s'est arrêté, du moins c'est ce que j'ai cru. «Détrompe-toi, m'as-tu affirmé alors, le temps ne s'interrompt jamais.»
Marie-Chantale Gariépy s'est laissé imposer des sujets par la clientèle d'un café montréalais aux moyens d'une petite boîte destinée à cet effet. La quarantaine de textes qui en découlent, toujours très brefs, saisissent sur le vif l'être humain dans toute sa complexité et les denses imbrications du monde qu'il habite. La romancière et nouvelliste prouve une fois de plus un talent indéniable à mettre quelques mots sur des sujets complexes et vibrants d'une émotion pure. Avec un regard tantôt tragique, tantôt amusé, mais toujours précis et incisif, les textes de ce recueil sont autant de fenêtres sur l'autre. -
L'Ère-seconde
Philippe Boutin, Rebecca Deraspe, Sophie Dupuis, Ralph Elawani, Guillaume Lambert, Frederick Lavoie, Caroline Roy-Elemen
- Tête première
- 31 Mai 2016
- 9782924207604
Enfants des années 80, adolescents du nouveau millénaire, adultes d'une hypermodernité revendicatrice et décomplexée.
Avoir trente ans aujourd'hui, c'est avoir vécu la moitié d'une vie au XXe siècle et l'autre, au XXIe siècle. C'est être à cheval sur deux époques : n'appartenir ni tout à fait l'une, ni tout à fait l'autre.
Dix auteurs de la relève, dont les styles sont tout aussi variés qure le rythme effréné de cette «ère-seconde» dans laquelle elle vit.
Guillaume LAMBERT spécule sur la prise de parole, un jour de canicule;
Frédérick LAVOIE explore les amours utopiques dans un monde qui ne sait plus l'être;
Caroline ROY-ÉLÉMENT trace le parcours qui mène à l'abandon de la maîtrise;
Alexandre SOUBLIÈRE scrute les lieux de l'appartenance, matériels et affectifs;
Mélissa VERREAULT témoigne de l'attente insoutenable du premier baiser;
Sophie DUPUIS prône les vertus du câble à la maison;
Mathieu VÉZINA expose la fougue d'un usager compulsif des réseaux sociaux;
Ralph ELAWANI raconte une famille accro à la technologie, le soir de Noël;
Philippe BOUTIN plonge dans les bas-fonds du coup de foudre
Rébecca DÉRASPE sonde la trop grande innocence qui précède la trentaine. -
Au sein d'une mystérieuse confrérie dédiée à la cuisine sur broche, des apprentis sont formés, deviennent eux-mêmes maîtres, et la tradition se poursuit depuis des siècles.
L'enseignement est transmis par des hommes et des femmes pittoresques, de toutes les origines et de toutes les spécialités culinaires - marinades méditerranéennes, asado argentin, wagyu japonais, lama des Andes au chimichurri -, non sans le caractère épicurien avide de plaisirs sous toutes ses formes.
De la Belgique de la fin du XIXe jusqu'à Montréal, en 1962, Sans Loi, le narrateur, retrace son parcours au sein de l'Ordre du Méchoui, un récit dans lequel se fond l'histoire du vingtième siècle, mais qui reflète aussi ses grands enjeux; une modernisation inévitable et les divisions qu'elle entraine entre conservateurs et réformistes. -
«Partout, les gens dorment, dans les avions, les trains, les hôtels; sur le dos, le ventre, ronflant, rêvant, tous endormis, les amoureux, les bébés, les grands-mères, les divorcés et les nouveaux mariés. Loin des rêves polychromes de mes semblables, ma nuit est blanche.»
Blanches et longues, les nuits de l'insomniaque sont aussi ponctuées de discussions avec Guy, ce hamster déjanté qui ne rate pas une occasion de s'enquérir du sens de la vie, de la fidélité dans le couple, de la ride du lion...
Dans cet entretien avec une conscience qui revêt des airs de rongeur effronté, surgit aussi la douce extase des jours heureux : des enfants lumineux, des amies merveilleuses, une crêpe qui sent bon la vraie vie et, de temps en temps, une bouteille qui fait pop! -
L'étrange décès en 1991 d'Alix Thériault et de Raymond Savard, deux habitants du village de Saint-Sieur-des-Quatre-Cascades crée l'émoi dans la région, puis bascule dans l'oubli, jusqu'à ce que Jonathan, 20 ans plus tard, après une discussion avec un ancien habitant de son Rimouski natal, soit pris par l'urgente nécessité d'en apprendre plus sur les causes de l'événement.
Jonathan entreprend ses recherches et comprend rapidement qu'une grande injustice fut commise et que «Celui qui reste», caché depuis des années dans les bois, en souffre encore. Il entreprendra donc de fouiller le passé sombre de la petite municipalité et d'en faire le sujet de son deuxième roman : Le récit fantastique de l'épidémie ayant provoqué la transformation de certains hommes et certaines femmes de Saint-Sieur en oiseaux.
Pour ce deuxième ouvrage, Jonathan joue d'une habile mise en abîme pour explorer les possibilités et les limites du récit à travers l'écriture. L'auteur se met littéralement en scène et se commet en tant qu'écrivain au service de l'histoire à raconter. -
Le premier ouvrage du torontois Stephen Thomas, The Jokes, d'abord publié au Canada anglais chez Book*hug, arrive au Québec sous la plume d'Alexandre Soublière, qui s'est prêté au jeu de la micro-fiction. Ces textes qui empruntent leur forme à celle de la blague n'en sont pourtant pas, loin de là. Le ton désarçonnant de rigidité et l'apparente dépersonnalisation des figures exposées sont autant d'effets narratifs pour surprendre son lecteur avec de profondes considérations philosophiques ou des états méditatifs inquiétants, et aborder entre autres les questions de l'identité de genre, de la sexualité, et des différentes façons d'appréhender le monde. Un critique canadien anglais a par ailleurs comparé les histoires de Thomas aux scènes les plus troublantes du cinéma de David Lynch, pour la description d'une réalité hésitante et en suspension.
Les textes de Thomas sont résolument contemporains, tout autant que l'est la nature même du projet, qui rend compte d'une certaine révolution des modes de lectures tronqués et du déplacement des espaces de l'écriture et de sa réception, influencés notamment par les réseaux sociaux et autres modes de communications de l'ère ultra-moderne. Sorte de pied de nez à la forme courte de style Twitter et autres fils d'actualité, l'auteur joue avec les codes et élève la forme courte au rang de pièce de littérature.
The Jokes s'est retrouvé sur la liste des finalistes du Metatron Prize for Rising Authors of Contemporary Literature. -
Le lendemain d'une nuit d'amour fusionnel, Rosi et Laurier se réveillent dans le corps de l'autre, du cou aux orteils. Cette étrange transformation terrifie, inquiète, surprend, puis mystifie le couple qui devra désormais trouver les façons de se fondre en société avec ces enveloppes corporelles inconnues et ces allures discordantes.
En parallèle, une gamine née par jour de déluge vit sous le joug d'un garçon sadique et manipulateur, dans un hameau de Toscane, au milieu des années 1970. Entre le Québec et l'Italie, les histoires depuis longtemps enfouies font surface, et permettent de mieux comprendre le présent.
Après L'humain de trop (Coups de tête, 2010) la scientifique de formation Dominique Nantel revient avec un roman savamment construit, dont les récits en parallèle s'amalgament dans une suite étonnante et prennent la forme d'une enquête dans laquelle se mêlent une affaire judiciaire non résolue, une oeuvre d'art mythique sauvée de l'inondation, et la fugue d'une enfant qui rêvait d'être une étrangère. Un thriller psychanalitique qui transporte son lecteur. -
Sans son chien, la vieille n'irait plus nulle part. D'ailleurs, elle ne va plus très loin, sinon à l'épicerie et au parc. Notre vielle mérite bien qu'on la laisse se reposer, ne serait-ce qu'un jour, son dernier... Mais...
La vielle à Pitou nous est raconté par un narrateur qui semble venir du futur, Il observe cette vieille rendue au terme de sa vie et ses voisins avec lesquels elle n'a pas de contact : l'homme né avec un marteau dans les mains et sa Carpe Méchante, l'Artiste et son affriolante petite maîtresse d'Auburn, les cols bleus municipaux qui creusent des trous, monsieur Jean-Sébaptiste Brillant, Juste Saint-Jean, juste la société...
Quant à Pitou, c'est un chien sous contrat comme il en existe des milliers. Il a été élevé pour accomplir une tâche spécifique : aider la vieille dans ses derniers jours. Et Pitou accomplit sa tâche avec professionnalisme.
La vieille à Pitou est un roman qui fait du bruit. Les éléments trouvent leurs onomatopées et la mouvance de l'histoire est marquée de grincements, de heurts et de déraison. Même la calligraphie en prend pour son rhum.
La vieille à Pitou, un peu d'espoir pour le monde moderne et la possibilité d'en rire tout de suite. -
Hervé Vallet a toujours été considéré avec suspicion par les membres de sa famille. Les siens trouvent qu'il entretient des champs d'intérêt malsains. L'homme s'entoure de documents occultes, d'affiches représentant des scènes dérangeantes, de livres transgressifs ayant en commun une dimension érotique et macabre. Sa misanthropie et sa nature peu sociable correspondent aux récits acides qu'il consigne dans ses cahiers. Mais où la fiction s'arrête-t-elle et où cède-t-elle la place à la réalité ? Ses goûts se bornent-ils à des créations imaginaires, ou l'homme cherche-t-il vraiment, selon ses propres mots, à « arracher au réel de larges pans et à s'engouffrer dans les trous que sa destruction aurait semés » ?
C'est ce que découvrira son neveu Robert, le héros du dernier livre de Frédérick Durand, Dans les pas d'une poupée suspendue. Dans ce récit truffé d'énigmes, le protagoniste s'enfonce dans la maison de son oncle, de la même façon qu'il s'enfonce dans ses vices et dépendances. C'est une transformation complète que ce dernier vivra. Dans ce livre sombre et énigmatique, M. Hyde l'emporte sur Dr. Jekyll. -
C'est complet au royaume des morts ; Emmanuel Cocke, le cascadeur de l'esprit
Ralph Elawani
- Tête première
- 25 Février 2014
- 9782924207246
Ovni de la contre-culture québécoise des années 1960 et 1970, Emmanuel Cocke s'éteint en Inde, en 1973, à l'âge de 28 ans, laissant derrière lui une oeuvre littéraire comportant quatre romans et un recueil de nouvelles de science-fiction érotico-psychédélique. Cinéaste, romancier, journaliste et musicien, Cocke demeurera toutefois méconnu après son décès prématuré.
À travers des témoignages, photos et extraits d'articles et de documents inédits, C'est complet au royaume des morts retrace l'époque et la vie de ce cascadeur de l'esprit arrivé au Québec en 1965, obsédé par la mort et fanatique de Mailer, Vian, Burroughs, Fellini, Gauvreau et Charlebois. -
C'est l'histoire d'un homme, Alexi, qui écrit une lettre.
Il écrit parce que Mian l'a laissé tombé, parce que Yvonne le fait marcher, parce qu'Angi n'aligne jamais plus de deux phrases à la fois, et parce que lui et son frère Adrien ne se parlent plus.
Il écrit pour donner un sens à toutes ces attaches... Il écrit parce qu'il vit à l'imparfait, et parce que le passé n'est jamais simple. -
Manu Camacho n'a pas l'habitude des émotions fortes. Sa vie, il la mène tranquillement, à réparer des guitares pour son gros patron bavard, à dormir une ou deux fois par semaine chez son amie Lou ou à faire du vélo comme si sa vie en dépendait.
C'est bien malgré lui qu'il fait la rencontre de Paré, l'homme par qui tous les problèmes arrivent. Un grand imbécile irresponsable, inconséquent et... attachant. En un temps record, Paré entraîne Manu et Lou sur la piste de sa malchance, au travers de passages à tabac, d'histoires de drogue et de soirées bien arrosées.
Au courant d'un été, Manu fera le constat qu'il n'est pas si mal après tout de se mouiller et de sauter tête première pour changer l'ordre des choses. Il lui faudra seulement accepter que les changements qui s'opèrent ne naissent pas toujours de sa propre volonté.
Du coeur à l'établi est avant tout une histoire sur l'amitié, qu'elle soit voulue ou non. Dans les deux cas, il y a du mauvais, comme du bon.
À lire en écoutant les Rolling Stones. -
Vingt femmes couchent sur papier leurs déboires amoureux. Elles sont écrivaines, poétesses, scénaristes, dramaturges, journalistes. Elles ont l'écriture dans le sang, et le sang qui s'enflamme pour des amours foutues d'avance.
Larguer les amours, ce sont des variations sur le thème de la rupture, l'exploration de cet instant cru, brutal, fou, de cette fois où elles ont planté quelqu'un là, de cette impulsion saine ou salope, douce ou violente, de cette décision irrémédiable, ou non...